Les villes rayonneront, si…

Retenez bien votre souffle: 0,009%. Et en chiffre absolu c'est tout autant une infime proportion du budget de la ville : le total, oui le total, des frais de voyage en 2004 pour les élus et les fonctionnaires de la Ville de Québec a été de 54 107$. Un budget de misère quoi. Une honte!

Ce n’est pas tout - c'est quasi incroyable - la ville de Québec aura investi, ici, plus que Montréal pour la même période ! Les déplacements des neuf membres du comité exécutif de la Ville de Montréal et de son maire Gérald Tremblay, incluant leurs accompagnateurs, ont coûté 51 800$ en 2004.

Bref, les élus des deux plus grandes villes du Québec disposent, pour ainsi dire, d'aucune marge de manoeuvre pour développer leur territoire en s’activant significativement sur la scène internationale. On attend quoi ?

Il faut être logique avec les acquis récents du Québec. Il faut s’occuper de donner aux nouvelles grandes villes les moyens d'exister aussi hors frontières. Les réflexes des politiciens municipaux doivent changer. Il n'y a aucune raison pour que les grandes villes que le Québec vient de se donner se privent d’agir aussi à travers le monde. Elles doivent aller dire qu'elles existent.

Les réflexes de la population doivent aussi changer. Les Québécois doivent réaliser se qu'ils peuvent récolter de leurs nouvelles villes, tout ce qu’elles peuvent leur offrir. On ne leur offre pas d’élirent que des gestionnaires de trottoir.

Comment penser que le potentiel de développement économique, et autre, que représentent nos élus de la capitale et de la métropole est atteint, lorsqu'on les fait travailler les ailes coupées ?

Un pdg de compagnie investira parfois bien au-delà de 50 000$ en une seule mission d'affaires à l'étranger. Et ça marche !

Les débats publics des campagnes électorales qui démarrent en vue des scrutins de novembre 2005, surtout dans la capitale et la métropole, ne doivent pas occulter cet enjeu.

Daniel Allard
Éditeur