Encore
six petites semaines et la période des voeux de la nouvelle année nous
fera également entrer dans ceux d’un nouveau millénaire. Troisième
millénaire, te voilà bien à l’horizon. Te voilà d’ailleurs avec la
quasi-certitude de voir naître, dès l’an un, une nouvelle Ville de
Québec. Que faut-il souhaiter à cette ville nouvelle? Bien peu de
souhaits nouveaux, en définitive, car beaucoup est déjà dit et que l’heure
est plutôt aux décisions et à l’action, plus qu’à la réflexion. Souhaitons
d’abord que le premier maire de la nouvelle Québec aura la sagesse de
regarder devant et de ne pas remettre en question ce qui fut si difficile
à atteindre, soit la création d’une ville ayant
les moyens de ses ambitions. Avec le temps, notons le tout de suite, c’est
bien cette réalité d’avoir donné à Québec les moyens de ses
ambitions qui ressortira le plus comme avantage de l’option que défend
actuellement le gouvernement. Souhaitons donc du même coup que les
querelles de ruelles soient mises à leur place et que les élus de la
nouvelle ville soient aussi capables de donner à Québec le panache, la
notoriété et l’influence que ses potentiels lui permettent d’escompter. Dans
le «village-global» que devient notre planète, Outre
ces souhaits nouveaux, il faut surtout re-souhaiter pour Québec des élus
mondialisés, une politique proactive d’accueil des immigrants, une zone spéciale de commerce international – dans le port par
exemple - , une jeunesse polyglotte et capable de gagner sa vie chez-elle,
une population ouverte sur le monde. On
peut aussi souhaiter une espèce «d’opération MIL Davie» pour Québec
City! La ville n'est pas à vendre comme l’était son célèbre
chantier maritime, mais l'opération de sauvegarde alors lancée pour
assurer à ce dernier un avenir a tout de la formule intéressante pour
aider Québec à gagner des galons dans l’arène internationale.
Souhaitons donc la constitution d’un autre commando-choc de cinq
personnes, qui fera des missions éclairs pour faire connaître la
nouvelle ville. Où direz-vous? À
cet égard, les chiffres de la compilation des entreprises exportatrices
ou intéressées à exporter selon
les continents prioritaires dans la grande région de Québec sont
porteurs de messages. Chacune des quelque 900 entreprises consultées a
ainsi fait savoir que le continent prioritaire était pour elle:
Nos
entreprises visent donc globalement plus l’Europe (238) que l’Amérique
du Nord (204) et autant le reste des Amériques (195) que l’Amérique du
Nord. Autant l’Asie (123) que l’Europe de l’Est, le Moyen-Orient et
l’Océanie réunis (132). L’Afrique (64), bien avant l’Europe de l’Est
(52), le Moyen-Orient (43) ou l’Océanie (37). Deux fois plus l’Asie
que l’Afrique... mais plus l’Afrique/Moyen-Orient (107) que l’Amérique
latine (92) ou l’Amérique centrale (103). L’Amérique du Nord,
continent le plus priorisé, ne l’est finalement que pour 2 entreprises
sur 9 (204 sur 900). Bref, nos
entreprises visent partout et il faut s’intéresser au quatre coins du
monde, et pas vraiment à un plus qu’à l’autre, si on veut les suivre
et les supporter. ET
POURQUOI PAS UN GUGGENHEIM DE QUÉBEC POUR 2008! Bonne période des fêtes qui commence! Daniel
Allard |