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ÉDITORIAL (05): Un vote capital après 14 ans de règne à Québec; qui doit succéder au maire Régis Labeaume?

Alors que les deux premiers ministres du pays, Justin Trudeau à Ottawa et François Legault à Québec, ont beaucoup la tête à penser enjeux climatiques et de survie politique, préparant notamment tous les deux leur valise pour la COP26 de Glasgow en Écosse (31 oct.-12 nov.), dans le contexte des élections municipales qui appellent les électeurs à voter à la grandeur du Québec le dimanche 7 novembre, l’atmosphère est tout à fait particulière dans la capitale, Québec.

Là, c’est un moment de changement de garde. De ceux qui marquent les livres d’histoire. Après quatre élections gagnées au poste de maire, Régis Labeaume, ayant décidé de ne pas se représenter, a provoqué l’enjeu de sa succession : de l’après Régis ! Un remarquable mouvement de dynamisme démocratique en résulte. Cinq candidats – deux femmes et trois hommes – avec des équipes complètes de 21 candidats aux postes de conseillers sont en liste pour mériter la confiance du peuple. Le citadin-voteur de Québec verra même sur son bulletin de vote pour la mairie une offre totale de huit choix ! Il faut d’abord souligner ce signe de santé de la démocratie dans la capitale du Québec.

Québec, c’est la ville nous ayant vu naitre comme cyberjournal, il y a plus de 24 ans – en 1997 – et nous y avons toujours notre siège social. Alors, qui doit succéder au maire Régis Labeaume? Oui, il s’agira d’un vote capital après ces 14 ans de règne. Nous souhaitons, ici, nourrir ce débat critique.

SUCCÈS ET SUCCESSIONS

Convenons immédiatement que l’on ne remplace pas un Régis Labeaume. Comme si Québec en avait l’habitude d’ailleurs : Andrée P. Boucher, Jean-Paul L’Allier, Maurice Lamontagne… Les gens de Québec aiment, à la tête de leur ville, des personnalités fortes et inspirantes, voire singulières.

Il est vrai que la capitale, avec son gros demi million de citoyens, doit toujours savoir parler fort devant la pesante métropole, Montréal, et surtout tous le poids économique et démographique que représente la région métropolitaine montréalaise de quelque 4 millions de personnes. On dit parfois qu’il y a deux Québec : sa métropole et le reste ! Là-bas, le troisième des candidats véritablement dans la course (sur une dizaine) ne réclame-t-il pas un statut de cité-État « visionnaire », comme il le soutient, pour Montréal

VISION ET RAYONNEMENT

De la vision, il en faut aussi pour sa capitale. Le candidat Jean Rousseau n’a-t-il pas osé parler d’unir, sans délai, les sociétés de transport en commun des deux rives, Québec et Lévis, avec le souci clair et déclaré de commencer à préparer la constitution d’une seule grande ville encore plus unie par son fleuve, à moyen-long terme ?

Parler de nouvelles fusions de villes à Québec n’est certes pas une priorité en 2021, alors que celles du tournant de l’an 2000 sont encore en digestion. Mais le propos demeure définitivement visionnaire et pertinent. Nous aurions plutôt aimé voir ces cinq candidats parler davantage de jumelages de ville en matière d’intentions à l’international pour Québec, ainsi que de migrations internationales. La capitale du Québec est officiellement jumelée avec plusieurs autres villes dans le monde (dont la canadienne Calgary, Bordeaux en France, Namur en Belgique, etc. Et aussi Xi’an, en Chine.) La Chine ! Oui, la Ville de Québec a ses entrées très officielles en Chine. Celui qui irait en Chine, en février 2022, en visitant officiellement à la fois la ville hôtesse des JO d’hiver, Pékin, et surtout Xi’an, sa ville jumelle depuis 2001 (y souligner et faire le nécessaire bilan de 20 ans de liens), aurait notre vote. Car le minimum, envers le défi chinois, c’est de maintenir le dialogue. Ne pas couper nos liens. La Ville de Québec en a un privilégié, elle peut en faire une force pour le Québec, pour le Canada, pour la paix dans le monde. Vision !

Eh allez savoir... il y a peut-être des très intéressants tunneliers en Chine!

Ça, parce que nous croyons au rôle para-diplomatique que peut jouer une ville et tous ses élus. Particulièrement face aux enjeux environnementaux, si criants actuellement. Aucun élu municipal du Québec ne pourra aller faire son travail à Glasgow à cause des aléas du calendrier. Il faudra faire du rattrapage ensuite. Les Trudeau, Freeland, Guilbeault fédéraux, tout comme l’équipe Legault au gouvernement à Québec, seront loin d’êtres les seuls à devoir agir en politiciens responsables et éclairés pour répondes aux défis à venir.

PERTINENT ET COMPÉTENCE

À ce titre, soulignons sans conteste la naissance d’un parti « vert » Transition Québec, avec sa leader Jackie Smith, qui a significativement et avec compétence enrichi le débat de la campagne électorale. Si elle, et son parti, sont partis de très loin et que beaucoup doute de sa possibilité d’accéder à la mairie, à une semaine du vote personne ne doute dorénavant de sa valeur ajoutée et de la pertinence de sa présence au conseil. Si, pour la cheffe, les citoyens lui refusent la mairie (bien qu’il n’y aurait rien de gênant à l’y voir) le système des colistiers saura probablement – et justement – lui permettre de continuer son action en politique active à Québec.

La même chose pouvant être dite pour tous les autres candidats (Jean-François Gosselin, Jean Rousseau et Bruno Marchand). Sauf Marie-Josée Savard, qui elle a préféré jouer le tout ou rien. Elle veut la mairie, autrement elle retourne à ses affaires comme propriétaire restauratrice. Ne les voudrions-nous pas tous au Conseil de ville ? Alors merci au mécanisme du colistier. Saine innovation, au net profit de la santé de la démocratie. Mais un seul pourra être à la tête de la ville.

UN VOTE CAPITAL

Les évènements-débats suivant sont les principaux que nous avons pris en compte pour les départager et nous faire une idée, pour décider pour qui aller voter: en présentiel celui sur l’environnement au Musée de la civilisation du Québec ; celui organisé le lendemain pour les journalistes par la FPJQ à l’ÉNAP ; celui de la Société Radio-Canada au Palais Montcalm ; nous avons écouté en début de campagne celui télédiffusé de TVA et, en différé, celui du 13 octobre de la Corporation des parcs industriels du Québec, n’impliquant malheureusement que le trio Gosselin-Marchand-Savard : « les trois principaux candidats » selon l’opinion des organisateurs. À chaque fois, nous avons fait un effort de classement : gagnants-perdants (1-2-3-4-5).

Si un métro peut faire un maire, alors pourquoi pas! Québec a le droit de voir grand. Les Québécois ont le droit de vouloir se payer un métro dans leur capitale. Mais il ne faudrait pas que seulement ça fasse un maire. Heureusement, monsieur Gosselin, politicien expérimenté et sérieux, bien qu’il joue au maximum sa carte d’un vote de style référendaire sur l’enjeu métro-tramway, ne déshonorerait pas Québec. Il a ce qu’il faut pour faire le job, sans aucune crainte. Même chose pour Jean Rousseau. Même chose, avec ici la réserve du défi de nouveau venu qu’il était, pour Bruno Marchand qui partait avec un déficit de visibilité publique, mais qui offre une personnalité de plus en plus appréciée, attachante, voire gagnante. Chose assurée : chacun avec son style, aucun n’impose de trait déclassant. Québec saura très bien vivre les quatre prochaines années avec un ou l’autre de ces trois politiciens.

Le critère du changement doit s’imposer en grande priorité ; le principe de l’alternance, en démocratie, nous apparaissant fondamental.

Partie favorite avec d’initiaux sondages, puis très – trop ? – bien poussée par son maire-sortant tentant de se faire faiseur de « dauphine », après 14 ans d’administration de cette équipe, le critère du changement devait être imposé en grande priorité ; le principe de l’alternance, en démocratie, nous apparaissant fondamental. D’autant plus que la candidate soigneusement choisie par le maire sortant n’a au final pas démontré, au fil de la présente campagne et hors de tout doute, les qualités de leadership attendues. Puis, malheureusement pour elle, les alternatives sont toutes pertinentes. Il y a quatre autres choix valables disponibles. Si madame Savard se faufilait entre ses quatre principaux adversaires – tous dignes de prétendre au job à la mairie comme elle – Québec aura alors une gestionnaire tout à fait apte à continuer rond-rond aux affaires, qui était une bonne fidèle adjointe de son « Monsieur le Maire ». Mais les citoyens de Québec s’ennuieront probablement très vite, privés d’avoir à la tête de leur ville une personnalité forte, leader, inspirante et rayonnante, voire singulière. Politicienne fabriquée (c’est un recruteur qui alla la chercher d’abord derrière le comptoir de son café à Place-Québec pour l’élection de 2009 ; puis son mentor en personne la convaincra de revenir en politique pour celle de 2017, puis s’invita à l’été 2020 chez-elle pour en faire son actuelle « dauphine »), la principale intéressée, le jour de la grande annonce, révéla d’ailleurs très candidement son principal handicap : « Je n’aurais jamais pensé faire un mandat sans vous ».

Tout ceci étant dit : l’occupant du bureau de la mairie se doit-il d’être fonctionnel à converser en anglais ? C’est préférable, selon nous. Quatre des candidats n’ont clairement pas de souci à cet égard, une candidate oui. Nous croyons que cet aspect doit être su et considéré par les électeurs.

Qui gagnera la mairie de Montréal?

Nous avons couvert le débat Valérie Plante-Denis Coderre organisé par le CORIM sur la thématique des enjeux internationaux pour la métropole du Québec.
Lire:
COP26 : Legault ou Trudeau, qui représentera vraiment le Canada à Glasgow? – Cyberjournal Commerce Monde


Denis Coderre et Valérie Plante, candidats à la mairie de Montréal, questionnés par Brian Miles, le 29 septembre 2021, devant 250 personnes. (Crédit de la photo : Sylvie-Ann Paré, gracieuseté du CORIM).

N.B. : Sachez que de notre côté nous allons voter le 31 octobre, devant quitter le pays le 5 novembre pour aller couvrir sur place la seconde semaine et la clôture de la COP26.

Daniel Allard
Comité de l’éditorial du Cyberjournal CommerceMonde.com
Éditeur de LiNNOVarium.com

EXCLUSIF Chine-Canada : dernières nouvelles du dialogue Québec – Xi’an

Lorsque S.E. Peiwu Cong, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Canada, s’entretiendra avec Pierre-Marc Jonhson, président du conseil du Conseil des relations internationales de Montréal, mardi le 13 avril à midi en visioconférence, sur la thématique « Relations Chine-Canada : quelle voie suivre ? », il ne mentionnera peut-être pas l’existence du lien d’amitié et de coopération que permet le jumelage, depuis 2001, de l’actuelle ville capitale du Québec et ancienne capitale du Bas-Canada, la Ville de Québec, avec l’ancienne – elle première – ville capitale de la Chine millénaire, la Cité de Xi’an. Un jumelage qui a donc maintenant 20 ans, en cette année 2021.

Pourtant, le monde de la diplomatie, c’est aussi celui de la para-diplomatie. Ancien premier ministre du Québec, aujourd’hui avocat-conseil au cabinet Lavery, Pierre-Marc Jonhson peut personnellement très bien en témoigner. Il a été de ceux, élus, représentants d’états-provinces-régions dits territoires infranationaux et/ou parti membre d’une fédération, tous aussi des acteurs participants des relations entre les États souverains ; comme le sont de plus en plus devenus aussi les élus de villes et de municipalités locales ou rurales, au cours de la fin du XXe siècle. Une réalité qui ne se poursuit pas moins d’ailleurs dans les années 2000. Maintenant influent avocat-conseil de Montréal, P-M Jonhson peut justement compter sur le lien d’amitié de cette ville avec Shanghai – merci ici à l’ex-maire Bourque – pour poursuivre tant faire se peut le développement de l’amitié et les affaires bonnes entre le Canada et la Chine.

À Québec, c’est à l’ex-maire Jean-Paul L’Allier qu’il faut dire merci pour le jumelage Québec – Xi’an, bien qu’il est reconnu que l’initiative était d’abord venue des officiels chinois, notamment suite à l’intervention de l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger pour faire une exception à une règle des 15 jumelages d’alors, ce qui donne une idée de l’importance accordée en 2000-2001 par la Chine à ce jumelage de ville QuébecXi’an! Le maire L’Allier avait positivement répondu à cette main tendue.

« Tel que discuté, voici donc notre réponse concernant le jumelage Xi’an – Québec : L’acte de jumelage entre la Ville de Québec et Xi’an, en Chine, a été signé en 2001. Québec et Xi’an ont mené des missions officielles de part et d’autre à la fin des années 90 et au début des années 2000, notamment grâce au soutien financier de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). La dernière visite officielle de la Ville de Québec à Xi’an remonte à 2005 en marge du World Mega Cities Forum. En 2007, le vice-maire de Xi’an était de passage à Québec à l’occasion d’une tournée nord-américaine (dernière visite officielle). Outre cela, au fil des années, Xi’an et Québec ont maintenu leur collaboration en participant à divers forums économiques et grands événements qui se tenaient dans les deux villes. Plus récemment, en mars 2019, une visite prévue du maire de Québec à Xi’an a été reportée en raison du contexte socio-politique. Pour le moment, en tenant compte de la situation pandémique, aucune activité n’est prévue cette année pour souligner le 20e anniversaire du jumelage entre les deux villes », nous a répondu, par courriel du 9 avril 2021, David O’Brien, le porte-parole et chef d’équipe aux communications du Service des communications de la Ville de Québec, à qui nous avions demandé un état de situation des relations officielles récentes entre les deux villes jumelées.

Régis Labeaume, maire de la Ville de Québec et homme politique expérimenté, élu – puis réélue trois fois – depuis 2007, est un acteur potentiellement significatif dans un contexte crispé comme celui que vivent les plus hautes autorités politiques et diplomatiques à Ottawa et à Pékin présentement, et même à Washington et Moscou, voire à Téhéran et Vienne ces jours-ci.

En fonction depuis février 2020, l’attaché de presse au cabinet du maire, François Moisan, nous a de son côté répondu que depuis sa prise de fonction, il n’a souvenir d’aucune démarche en matière de relations internationales, totalement absorbé par les questions sanitaires et pandémiques avec la COVID-19. Et on le comprend aisément.

Sociologue de formation, ex-homme d’affaires influent devenu politicien aguerri, Régis Labeaume réfléchit actuellement face à la poursuite ou non de sa carrière politique, alors qu’il fait face à une échéance électorale incontournable. Son mandat à la mairie se terminant avec l’année 2021.

DIALOGUE AVEC LA CHINE: C’EST L’OCCIDENT EN ENTIER QUI SE QUESTIONNE

Au Québec, comme en France ou ailleurs, les politiciens de tous les niveaux se questionnent beaucoup, voire fondamentalement, face à la Chine. En silence, ou de vive voix.

Par exemple, celui qui se présente à nouveau, comme en 2017, mais cette fois « essentiellement pour ne pas revoir le duel Le Pen-Macron au second tour » de l’élection présidentielle prévue en 2022 en France, n’a certes pas eu peur de partager sa pensée, alors invité du Défi de la vérité, sur France Soir, le 9 avril 2021. Nicolas Dupont-Aignan, maire de Yerres et député français à l’Assemblée nationale depuis plus de vingt ans, qui a annoncé très tôt, en septembre 2020, sa candidature à l’élection présidentielle de 2022, très critique envers Emmanuel Macron, tout comme face au danger d’un basculement dans un régime plus autoritaire, a exprimé ceci :

« Je me demande parfois si nous ne sommes pas à la fin d’un cycle démocratique… Parce que leur rêve, c’est la Chine! C’est-à-dire un système hyper-capitaliste et un système de contrôle social total avec un parti unique ! Ils adorent ce système ! Et ils voudraient nous l’imposer. » Voir la source vidéo vers 3 min 15 : Nicolas Dupont-Aignan au Défi de la vérité : « leur rêve, c’est la Chine » (francesoir.fr)

QUE PEUT FAIRE LE MAIRE DE QUÉBEC?

Avril 2021, le maire Régis Labeaume mesure en politicien d’expérience l’horizon des prochains mois. Le mois de novembre 2021 verra peut-être ce maire se faire réélire avec maintenant en main une confirmation finale d’un projet de tramway qu’il défend depuis plusieurs années, pour soutenir son souhait de transformer fondamentalement l’avenir de sa ville.

Oserait-il plus d’audace politique? Que pensait-il aller partager avec son homologue en 2019, avant de devoir annuler son voyage?

Personne ne lui reprocherait de se faire hôte initiateur d’un sommet bilatéral de dialogue Joe BidenXi Jinping, à Québec, par exemple début 2022, juste avant le Nouvel an chinois, juste après le Nouvel an chrétien, le jour même du 5e anniversaire de commémoration de l’attentat de la Mosquée de Québec.

Volonté politique, longueur des mandats en démocratie, démocratie chinoise, démocraties occidentales, efficacité, stabilité politique, survie en temps de pandémie et autres COVID-19 de ce monde, droit de l’Homme, disons de la personne, ou de l’humanité, lutte efficace au dérèglement du climat, dialogue…

Vive les jumelages de villes significatives du monde.

(Crédit photo Daniel Allard: Cérémonie de signature officielle de l’Accord de jumelage entre les villes de Québec et de Xi’an, à l’hôtel de ville de la municipalité de Xi’an, le vendredi 11 mai 2001.)

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RIVRA : plaidoyer pour l’économie circulaire et un modèle d’affaires régionalisé au Québec

Rêvera! Vivra! Qui vivra verra? Oui, l’avenir est dans l’action et l’adaptation, surtout en période critique telle une pandémie, et la bonne nouvelle venait d’Alma, chef-lieu d’environ 30 000 habitants de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, au Québec, le 10 novembre 2020, pour le lancement du RIVRA.

RIVRA: Réseau interrégional de valorisation et de recyclage des appareils ménagers.

La mise en place d’un tel réseau mobilisant le Groupe Coderr, de la région du Saguenay─Lac-Saint-Jean, Défi Polyteck, de la région de l’Estrie, Groupe Aptas, de la région de Chaudière-Appalaches, puis Option Métal Recyclé, de la région de la Capitale-Nationale. C’est dans le contexte du dépôt, par le gouvernement du Québec, d’un projet de règlement sur la responsabilité élargie des producteurs d’appareils ménagers et de climatisation, qui entrera en vigueur le 5 décembre 2020, qu’arrive le RIVRA. On veut ici offrir une solution aux fabricants et détaillants d’appareils ménagers et de climatisation du Québec qui seront tenus de récupérer et de recycler les appareils en fin de vie.

« Les appareils ménagers et de climatisation contiennent notamment des gaz réfrigérants qui, sans pratique écoresponsable, peuvent générer un effet de serre important. Ensemble, nous récupérons déjà 40 000 appareils par année, contribuant ainsi à éviter l’émission de plus de 44 000 tonnes métriques de CO2 dans l’atmosphère, ce qui équivaut aux émissions de plus de 13 000 voitures. Avec la nouvelle règlementation en matière de recyclage des vieux appareils, on parle de centaines de milliers d’unités usagées qui devront être recyclées au Québec et le modèle que l’on propose s’appuie sur l’expérience acquise et l’expertise développée au cours des dernières années », explique Dave Gosselin, le responsable des partenariats pour le RIVRA, dans un communiqué.

« Ils sont des exemples édifiants de la nouvelle économie verte et circulaire que nous voulons bâtir au Québec », selon le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, Benoit Charette.

La directrice générale du Chantier de l’économie sociale, Béatrice Alain, souligne pour sa part une initiative porteuse pour le développement des régions: « Que des entreprises d’économie sociale collaborent pour mettre en place un réseau interrégional, qu’elles partagent leurs expertises afin de créer des synergies au bénéfice de l’environnement et du développement social et économique des régions, c’est structurant pour le Québec et indicatif d’un nombre grandissant d’entreprises d’économie sociale qui démontrent une capacité d’innovation et une ambition de changement d’échelle remarquables. »

GREE Canada, qui est la division canadienne de GREE Electric Appliances inc., le plus important fabricant mondial de climatiseurs, collabore déjà depuis plusieurs années avec Défi Polyteck avec son centre de distribution de Coaticook, où des activités de recyclage des vieux appareils de climatisation sont réalisées.

Soulignons aussi la place qui sera accordée au réemploi lorsque certains appareils pouvant être encore utiles quelques années seront identifiés. Des « pratiques écoresponsables irréprochables » pour permettre le recyclage et la valorisation des composantes sont par ailleurs visées. Le RIVRA proposant également des solutions pratiques aux détaillants et fabricants d’appareils ménagers, tout comme aux écocentres, aux OBNL et autres récupérateurs qui seront tenus dorénavant de disposer des unités usagées des clients ou des citoyens tels les cuisinières, réfrigérateurs, congélateurs, climatiseurs, thermopompes, laveuses, sécheuses et lave-vaisselles.

Groupe Aptas, Défi Polyteck et Option métal recyclé du Québec, membres depuis plusieurs années de VRIc, le réseau de l’économie circulaire, sont loin de partir de zéro en matière de développement de l’économie circulaire et de mobilisation des personnes.

« Lorsqu’on parle d’innovation, on parle de personnes, pas de système. Les systèmes ne sont pas innovateurs. Les gens le sont. Ils peuvent avoir à transformer le système pour que leurs innovations, leurs idées avancent, se concrétisent. Elles sont motivées par la vision qu’elles ont de l’avenir de leur secteur de responsabilité, qu’elles ont de leur groupe, de leur société, de leur communauté ou de leur entreprise. Ces personnes veulent faire en sorte de se regrouper en un faisceau des ressources dont on dispose dans une région ou dans une ville pour que ce faisceau soit à son tour lieu principal d’alimentation du progrès », avait à ce propos soutenu l’ex maire de la Ville de Québec, Jean-Paul L’Allier, lors du colloque Les régions à l’heure des changements climatiques et des pays émergents qu’avait organisé le VRIc en février 2012.

Les activités de prédémarrage du RIVRA sont facilitées par l’accès au programme Frigoclimat du gouvernement du Québec et par l’obtention d’une aide financière de 506 485$ du gouvernement du Canada par le biais du Programme de préparation à l’investissement, déployé au Québec par le Chantier de l’économie sociale.

Partenaires impliqués dans le RIVRA :

Groupe Coderr, Saguenay-Lac-Saint-Jean 
Groupe Aptas, Chaudière-Appalaches 
Défi Polyteck, Estrie 
Option Métal Recyclé, Capitale nationale 
Recyclo-Centre, Montérégie
La Relance, Outaouais
Recypro, Laurentides
Ateliers Transition, Montérégie
Co-éco, Bas-Saint-Laurent

Plus d’information, visitez le www.rivra.ca

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La région métropolitaine de Québec obtient le 9e « Centre zone franche » du Canada

Les entreprises locales de la région de Québec bénéficieront de nouvelles possibilités d’emploi et d’affaires à la suite de la création du nouveau Centre zone franche, dit « Centre ZF ». Il s’agit du neuvième du genre installé au Canada, mais du premier au Québec.

Le Centre zone franche de Québec permettra aux entreprises d’avoir accès à toutes les informations concernant les programmes s’apparentant au concept de zone franche, y compris le Programme d’exonération des droits, le Programme de drawback, le Programme des entrepôts de stockage des douanes, le Programme des centres de distribution des exportations et le Renseignements sur les zones franches (ministère des Finances du Canada).

La désignation a été annoncée le 30 août 2017 en présence de François-Philippe Champagne, ministre du Commerce international du Canada, ainsi que de Joël Lightbound, député de Louis-Hébert et secrétaire parlementaire de la ministre de la Santé, au nom de Navdeep Bains, ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique et ministre responsable de Développement économique Canada (DEC).

Le Centre ZF fera ainsi la promotion de la région métropolitaine de Québec en tant que plaque tournante des échanges internationaux, tirant parti de son emplacement en Amérique du Nord, de son accès direct aux États-Unis et de son assise manufacturière solide pour attirer de nouveaux investisseurs.

La désignation de ce nouveau Centre ZF s’harmonise avec les priorités du gouvernement du Canada consistant à aider les entreprises à s’intégrer aux marchés internationaux et aux chaînes de valeur mondiales.

« La désignation de la région comme Centre zone franche simplifiera l’accès aux programmes et aux services gouvernementaux en mettant en place un guichet unique afin d’aider les entreprises locales à optimiser leurs exportations et à générer ainsi plus d’emplois au pays. »
L’honorable François-Philippe Champagne, ministre du Commerce international du Canada.

« L’approche privilégiée par le Canada pour la mise en place de zones franches, qui permet aux entreprises de choisir l’emplacement répondant le mieux à leurs besoins, est des plus novatrices, et je tiens à le souligner. Cela fait clairement du Québec un lieu de premier choix pour les investisseurs étrangers, ce qui génère des retombées positives pour toutes nos régions. »
Jean D’Amour, ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent dans le gouvernement du Québec.

« L’accréditation de la région de Québec à titre de première zone franche dans la province est une étape phare pour notre croissance économique, qui permettra à la fois d’attirer plus fortement des entreprises étrangères à s’établir à Québec et de stimuler le commerce international des entreprises d’ici. En plus de contribuer aux objectifs de développement économique de la Ville de Québec, le Centre zone franche viendra également soutenir les priorités de développement du Port de Québec, de l’Aéroport international Jean-Lesage et de la zone industrialo-portuaire régionale, et il renforce une fois de plus la position de Québec comme porte d’entrée européenne pour le commerce en Amérique du Nord. »

gis Labeaume, maire de Québec.

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Mondialisation : de l’État islamique (EI)… à Yellowstone?

Un autre Sommet du G7 débute au château d’Elmau, en Allemagne, les 7 et 8 juin de cette année 2015. Son agenda prévu tiendra-t-il la route?

L’anecdote date, mais elle s’applique encore largement à la gouvernance mondiale de notre temps : À notre question «Combien faut-il de pays souverains dans le monde pour obtenir une gouvernance mondiale efficace (…) ?» Boutros Boutros-Ghali, qui était alors secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, et de passage dans la ville de Québec, avait répondu avec toute la profondeur de son expérience de diplomate aguerri.

« Première remarque: ce qui est important, c’est d’abord qu’il y ait une volonté politique des États. Et la volonté politique des États n’est pas toujours au rendez-vous face aux questions internationales… Il n’y a pas encore d’approche globale. Lorsque, par exemple, un problème d’ordre mondial survient, je dirais qu’il n’y a qu’une vingtaine d’États qui s’intéressent aux questions internationales. Et ce ne sont pas toujours les mêmes, d’ailleurs (…) »

Boutros Boutros-Ghali, Québec, 10 juillet 2001
Source: commercemonde.com/024/rubriques/r2.html

Une vingtaine d’États… changeants ! Rappelons tout de suite qu’il y en a actuellement 193 en règles avec l’ONU. La vigie de la bonne gouvernance de la planète Terre tient donc à bien peu de préparation et de forces actives en alerte.

Les grands décideurs du G7 (qui punissent encore la Russie à cause de la crise en Ukraine) parleront certes … de la Russie ! Et aussi de l’État islamique : ce véritable « diable » que bien peu d’analystes avaient vu venir sur la scène mondiale. Mais le propre de la scène mondiale est d’être complexe aux extrêmes et excessivement imprévisible. Combien de fois avons-nous vu nos grands leaders se retrouver pour une gestion de crise, plutôt que pour travailler sur leur agenda pourtant si longuement préparé ? Des efforts de coordination et de diplomatie colossaux, très souvent pour rien. L’actualité, la crise, l’urgence du moment, l’emportent tout simplement. C’est la vie !

GOUVERNER, C’EST PRÉVOIR !

Dans l’état du monde en 2015 qu’ils tenteront d’analyser, personne ne viendra leur rappeler que Yellowstone a connu le 30 mars 2014 un séisme de magnitude 4,7 et qu’il s’agissait du plus puissant du genre depuis 30 ans dans le parc. Précisant que depuis, une étude publiée en avril 2015 par des chercheurs de l’Université de l’Utah révèle au monde la présence d’un autre réservoir colossal sous la première chambre du super-volcan, en faisant dorénavant le plus grand réservoir au monde de magma.

ATTENTION : Cette nouvelle représentation du système volcanique de Yellowstone n’augmente pas le risque proche d’une éruption, mais améliore sensiblement notre compréhension du risque.

On sait déjà, par exemple, que 10 à 30% du magma présent sous Yellowstone est à l’état liquide et que c’est donc encore insuffisant pour déclencher une éruption majeure, parce qu’aux yeux des chercheurs, il en faudrait au moins 50%. Mais des poches de magma en fusion pourraient, quand même, causer des éruptions… plusieurs fois plus fortes que celle de 1980 au Mont St-Helens.

Par ailleurs, les enregistrements en continu de l’activité séismique à Yellowstone ne sont disponibles que depuis les années 1970! Une insignifiance à l’échelle géologique qui ne permet pas de tirer de conclusions sur les observations effectuées.

Et nous savons tous qu’une éruption d’importance à Yellowstone serait une catastrophe majeure, inconnue de la civilisation moderne, parce que le monstre qui dort est connu et qu’il a déjà parlé à trois reprises dans l’histoire géologique de la planète.

« Les États-Unis et le Canada seraient recouverts de plusieurs centimètres de cendres qui détruiraient toute végétation jusqu’à 1 600 km du cratère. Deux tiers des États-Unis et un tiers du Canada deviendraient inhabitables. Les émanations toxiques du volcan rendraient l’air irrespirable… Un tel événement causerait des dégâts gigantesques, équivalant à environ 1 000 fois celle du mont St-Helens (WashingtonUSA) en 1980, qui avait engendré l’émission d’un kilomètre cube de matière dans l’air (…) la dernière éruption de Yellowstone il y a 640 000 ans, a rejeté 1 000 kilomètres cubes de matériaux », selon Ilya Bindeman, professeur en sciences géologiques à l’Université de l’Oregon.

Mais pourquoi parler de Yellowstone au fait?

Parce que le super-volcan sera possiblement la vedette de 2015 ou 2016 ou 2026… et que nos leaders au G7 oublieront qu’en 2010 le ciel de l’Europe avait été fermé plusieurs jours, justement pour cause de volcan au travail, sur une portion de la petite et insulaire Islande.

Ils oublieront les leçons de l’expérience et éviteront de prévoir ce qui guette peut-être l’humanité d’un cataclysme majeur actuellement sous surveillance, mais évidemment en dessous des radars de l’actualité. Car rien d’urgent ne semble s’y passer PRÉSENTEMENT.

Bon sommet tout de même !