Archives de catégorie : Général

Véhicules électriques : le Québec compte 32 lois les favorisant

Ce n’est pas faute d’essayer que les ventes de véhicules électriques n’atteignent pas encore les espérances au Canada, et particulièrement au Québec. Avec pas moins de 32 lois, le Québec est la province canadienne qui compte le plus de loi visant à favoriser ce type de véhicule. Mais la part de marché est encore à moins de 1% : très précisément, c’est 0,9% du marché qui est allé aux véhicules électriques et hybrides branchables au Canada en 2015.

Pourtant, pour atteindre les cibles de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, il faudra que d’ici 2040 pas moins de 40% des véhicules neufs vendus soient électriques, selon ce que recommande à ce propos l’Agence internationale de l’énergie. Et les analystes prédisent qu’au rythme actuel, aucune province ne risque d’approcher l’objectif de 2040, même le vaillant Québec. Pire, les bonnes politiques restent encore en plan; dorénavant seulement des « mesures fortes » permettront d’y arriver.

« Malheureusement, nous voyons que le Canada dans son ensemble n’adopte pas les politiques nécessaires pour que la mobilité électrique se développe de manière importante », constate le chercheur Jonn Axsen, directeur d’une équipe de la Faculté de l’environnement de la Simon Fraser University, en Colombie-Britannique, dans un récent rapport.

Faudra-t-il de nouvelles lois ? Voici des exemples de « mesures fortes » proposées :

  • La Loi zéro émission adoptée récemment au Québec, qui oblige les constructeurs à vendre une part définie de VE sous peine de sanction;
  • Des aides à l’achat plus importantes et pérennes (exemple de l’Ontario et de la Norvège);
  • Taxation significativement plus forte de l’essence et du carbone;
  • Que les municipalités contribuent au déploiement des infrastructures de recharge et définissent des règles d’intégration de celles-ci dans les bâtiments;
  • Légiférer sur l’offre (pour augmenter la variété, la disponibilité et l’accessibilité des véhicules);
  • Engager davantage le gouvernement fédéral du Canada (pas assez actif actuellement).

Encore loin de la fin du pétrole

L’analyse de l’avenir du marché des véhicules électriques partout à travers le monde doit aussi être mise en contexte avec les évaluations de la fin de l’ère du pétrole. Et à cet égard, les idéalistes prévoyant une disparition rapide du concurrent véhicule à essence ne doivent pas compter sur l’hypothèse de la pénurie des stocks.

Du pétrole, il y en aura encore très longtemps.

« À 2,8 millions de barils par jour en 2013, les ÉAU occupaient le 3e rang des pays exportateurs nets; à ce rythme, la 7e réserve mondiale de pétrole devrait être exploitable pour encore un siècle », citions-nous Thibault Cadro, dans son livre de 2015, dans un article précédent du cyberjournal (2020 sera l’année des Émirats arabes unis).

Oui, la numéro deux mondiale du pétrole, Royal Dutch Shell, vient d’annoncer qu’elle pense que le pic mondial de la demande de pétrole aura lieu plus rapidement que ce qui est généralement admis dans l’industrie, tablant elle sur 2021. Après quoi la demande mondiale baissera. Mais elle ne fera que baisser, certainement pas disparaître.

« Nous pensons depuis longtemps que la demande atteindra son pic avant l’offre », a confié Simon Henry, chef des finances de Shell, récemment à Bloomberg, avec un horizon 5 à 15 ans en tête, donc d’ici 2021 à 2031.

En fait, le rythme de passage aux énergies renouvelables et moins polluantes sera déterminé par leur coût, et nullement par la pénurie du pétrole concurrent.

Faudra-t-il encore ici de nouvelles lois ?

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Promouvoir le commerce: ONU, OMC, ITC vous offrent le système “ ePing ” d’alerte mondiale

Le système “ePing” renforcera l’accès aux marchés pour les pays en développement. Et ce nouveau système d’alerte en ligne a spécifiquement été conçu pour aider les organismes gouvernementaux et les petites et moyennes entreprises (PME) à se tenir informés des prescriptions réglementaires relatives au commerce international. Il a été officiellement mis en service le 8 novembre 2016, alors que toute l’attention mondiale se concentrait sur les élections aux USA.

Les auteurs de cette initiative sont un trio regroupant le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (ONU), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le Centre du commerce international (ITC).

Le système “ePing” a été lancé à l’occasion d’une réunion spéciale du Comité des obstacles techniques au commerce (OTC) à l’OMC. Le nouveau système permet par exemple l’accès aux notifications d’OTC et de mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) communiquées par les Membres de l’OMC.

En outre, il facilite le dialogue entre les secteurs public et privé en vue de traiter rapidement les problèmes commerciaux potentiels.

Les utilisateurs d’ePing pourront aussi facilement rester informés des notifications portant sur les marchés étrangers et les produits qui présentent un intérêt particulier pour eux.

3 500 notifications OTC et SPS annuellement

Ces dernières années, le nombre des règlements techniques et des normes adoptés par les différents pays s’est considérablement accru. La nécessité de satisfaire, à l’étranger, à de nombreux règlements techniques et normes entraîne aussi des coûts importants pour les producteurs et les exportateurs. Il faut aussi retenir que tous les ans l’OMC reçoit plus de 3 500 notifications OTC et SPS présentant de nouvelles mesures susceptibles d’influer sur le commerce international.

En améliorant l’accès à leur contenu, le système ePing contribuera à « éviter les perturbations causées par ces mesures », rassure-t-on :

« L’accès aux renseignements pertinents concernant les prescriptions relatives aux produits sur les marchés d’exportation représente parfois un défi considérable, en particulier pour les PME (…) Une plus grande transparence rend le commerce plus inclusif: rendre les renseignements sur les règlements et les normes plus accessibles à toutes les parties prenantes est donc essentiel. C’est là tout l’objet d’ePing », a expliqué Karl Brauner, le directeur général adjoint de l’OMC, lors de la réunion de lancement.

Les Membres de l’OMC appliquent de nouvelles prescriptions réglementaires en matière de commerce international afin d’assurer la sécurité sanitaire des produits alimentaires, protéger la santé des animaux et préserver les végétaux.

Exemples :

  • Une mesure SPS peut réglementer le traitement des fruits importés pour éviter la prolifération des parasites.
  • Un règlement technique peut établir des prescriptions (en matière d’étiquetage, de sécurité, de performance environnementale) et des procédures d’essai pour les produits.

Et pour les Membres de l’OMC, il est nécessaire que ces prescriptions ne créent pas d’obstacles non nécessaires au commerce international.

Pour madame Arancha Gonzalez, la directrice exécutive du Centre du commerce international : « l’objet d’ePing est de passer d’un commerce possible à un commerce effectif. En utilisant les technologies de l’information, nous aiderons les PME à satisfaire aux réglementations concernant leurs produits sur les marchés étrangers, ce qui contribuera à réduire les obstacles au commerce ».

Un Mémorandum d’accord, signé par les dirigeants des organisations partenaires – le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales, Wu Hongbo, le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, et la directrice exécutive de l’ITC, Arancha González – officialise la coopération entre les trois institutions.

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Les trois signataires de mémorandum.

 

Pour en savoir plus sur ePingwww.epingalert.org.

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Le « American Dream » toujours vivant

Qui a dit que le « American Dream » était mort ?

La victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis d’Amérique pourra aussi être interprétée comme un signe éclatant de la vivacité du « Rêve américain », le mythique concept fondateur de ce pays que tout est toujours possible en terre d’Amérique.

Oui, M. Trump a prouvé qu’il est encore possible à quiconque de déplacer les montagnes. Et pas obligatoirement avec de l’argent.

PLUS QU’UNE AFFAIRE DE $

Détrompez-vous, et c’est la deuxième bonne nouvelle ici, certes le candidat Trump était déjà un richissime milliardaire aucunement en manque de moyens à cet égard, mais le montant dépensé pas son camp en publicité depuis le début de la campagne est estimé à 147 M$ US, comparativement aux 360 millions du camp Clinton.

C’est moins que la moitié de son adversaire !

Donc, M. Trump a aussi prouvé qu’il est encore possible de gagner au-delà du pouvoir de l’argent. Bref, on n’achète pas tout avec l’argent aux USA. L’argent n’est pas la garantie du succès.

Si l’élection de M. Obama inspirera encore longtemps les afro-américains à croire en eux, l’exemple de M. Trump encouragera dorénavant tous les entrepreneurs de ce monde.

Parmi les autres interprétations positives du vote historique du 8 novembre 2016, on pourra retenir que ce M. Trump ne monte certainement pas à la Maison-Blanche pour s’enrichir personnellement. Cette préoccupation, voire tentation est belle et bien déjà loin derrière lui.

Il veut changer des choses, notamment un certaine culture politicienne à Washington. Il aura un Congrès tout dévoué à ses bonnes idées. Et c’est la meilleure de toutes les nouvelles de ce 8 novembre, au final. Qu’aurait pu vraiment réaliser une présidente Clinton sans l’appui ni de la Chambre des représentants, ni du Sénat ? C’aurait été deux, voire quatre années de perdues.

Un outsider au pouvoir… Et pourquoi pas ? La gouvernance d’un pays n’a pas, n’a jamais, à être une chasse-gardée pour quiconque. Surtout en démocratie. C’est l’implication de tous qui donne foi, vie et légitimité à la chose. L’implication à TOUS les niveaux.

Un outsider au pouvoir suprême… Ça mérite certainement d’être essayé.

Bonne chance Mister President !

 

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Source de l’image: www.dailymail.co.uk

(Crédit de la Une: www.sandratrappen.com)

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Largest Cybersecurity Hub : USA, Israel, U.K. and Canada

This is information we have to consider : a recent independent report prepared for Toronto Financial Services Alliance and Ontario Centres of Excellence ranks U.S. first, followed by Israel, the U.K. and Canada as the largest innovation hub in the world for cybersecurity.

Canada ranks as the 4th

Canada ranks as the fourth largest innovation hub in the world for cybersecurity with Ontario leading the country”, concludes the report. And Ontario has the potential to assume a more dominant leadership role in cybersecurity, given its current strengths in financial services and technology, if it takes immediate steps to seize the opportunity.

The ranking is based on venture capital deals in the cybersecurity sector.

« Canada‘s financial industry has an international reputation for stability, safety and growth. And, it is headquartered right here in the Toronto-Waterloo innovation corridor, among one of the largest technology hubs in North America. This presents a huge opportunity to build capacity to support the financial industry and to generate economic growth », says Janet Ecker, President and CEO of TFSA.

Entitled « Harnessing the Cybersecurity Opportunity for Growth », the report was produced by Deloitte LLP (Deloitte), well known for its expertise in this space.

It concludes that there are significant benefits for Ontario if the province were to strengthen its cybersecurity innovation ecosystem, with a focus on the financial services industry.

« We have already established significant clusters of cybersecurity innovation. What’s needed now is the coordination and focused support that will take this to a new level of global competitiveness », says Tom Corr, President and CEO, Ontario Centres of Excellence.

The report also notes that other jurisdictions around the world are poised to step into the breach and recommends that Ontario act quickly on this window of opportunity for growth or risk losing substantive benefits, including high skilled jobs, long-term security and overall economic prosperity.

In the World Economic Forum’s Global Risk 2016 report, cybersecurity risk was recognized as one of the top commercial risks along with geopolitics, the environment, and the economy.

The report can be found online at www.oce-ontario.org/Cyber-Report .

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(Image credit: http://law.rwu.edu )

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Accord Canada-Europe : les experts ciblent le 27 octobre pour sa signature

« Si la procédure évolue de manière positive, la tendance actuelle est que le Conseil de l’UE prendra le 18 octobre prochain la décision quant à la signature et entrée en vigueur provisoire de l’AECG. Formellement, c’est lors du sommet Canada-UE à Bruxelles le 27 octobre que l’accord serait signé par l’UE et le Canada », analyse l’avocate experte québécoise Geneviève Gagné, dans la dernière chronique juridique de Commerce Monde.

Et vu l’importance de l’AECG « c’est le premier ministre Justin Trudeau qui en sera le signataire », affirme-t-elle aussi.

L’important accord entrerait par la suite provisoirement en vigueur dans le premier semestre 2017, pour la portion EU-only, avec notamment l’abolition immédiate de la presque totalité des barrières tarifaires et l’accès aux marchés public.

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Geneviève Gagné
est avocate chez JoliCoeur-Lacasse,
à Québec.

L’ENJEU ALLEMAND

Au-delà du Brexit au Royaume-Uni, c’est davantage une vague de recours collectifs en Allemagne demandant à ce que soit empêchée l’entrée en vigueur provisoire de l’AECG qui occupent les experts. Au nombre de cinq, le plus important des recours regroupe plus de 125 000 procurations.

On invoque des violations de la constitution allemande advenant l’entrée en vigueur provisoire et une implication déficiente du parlement allemand, ainsi que des droits exagérés aux investisseurs étrangers et aux comités qui seront créés sous l’égide de l’AECG.

« Ces questions devront être examinées par la cour constitutionnelle allemande (…) le nombre de plaignants n’ayant toutefois aucune influence sur l’issue de la décision. Si l’AECG entrait en vigueur de manière provisoire, mais qu’un État membre faisait défaut de le ratifier par la suite, dans les faits, cela n’aurait aucun impact sur les dispositions EU-only qui continueraient de s’appliquer, seules celles de compétence nationale (environ 5%-10% de l’accord) ne trouveraient pas application. Une fois l’entrée en vigueur provisoire décidée, seule une déclaration par l’UE ou le Canada à l’effet qu’ils ne désirent plus faire partie de l’AECG pourrait l’annuler », explique encore Geneviève Gagné.

Conclusion en cette fin de septembre 2016 : Même si l’adoption de l’AECG « demeure encore soumise à une certaine imprévisibilité due aux aléas politiques », les récents développements en Europe indiquent que l’entrée en vigueur de l’AECG « est désormais plus prévisible que spéculative ».

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