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COGECO: Pourquoi Louis Audet a dit « non merci » ?

Les plaques tectoniques du monde des télécommunications sont passées bien proche de bouger, en Amérique du Nord, en cette fin de l’été de 2020, avec un effet majeur particulier au Québec. L’offre d’achat non sollicitée venue tenter les principaux actionnaires du Groupe COGECO aura finalement fait long feu. Affaire classée… pour l’instant!

L’histoire, telle qu’elle pourrait être écrite aujourd’hui, aurait donc comme résumé quelque chose comme ceci: quand la famille et son terroir dit non au grand capital désincarné ne se dédiant qu’au profit.

Famille: comme entreprise familiale, sens de la famille.
Terroir: comme racines régionales, sens de l’intérêt communautaire et de la population locale.

Deux nouvelles vieilles que de deux ans nous aident déjà à mieux comprendre pourquoi Louis Audet est de cette trempe d’hommes d’affaires.

C’était une nouvelle du 14 juin 2018: Cogeco et Québecor s’unissent pour offrir un don de 100 000 $ au fonds Jean-Lapierre.

La Fondation Madeli-Aide pour l’éducation était alors bien heureuse d’annoncer que deux géant québécois du milieu des affaires et des médias, Cogeco Média et Québecor, s’unissaient pour offrir une contribution financière de 100 000 $ sur 5 ans au Fonds dédié Jean Lapierre de la Fondation Madeli-Aide pour l’éducation. Le don voulant assurer la pérennité de la « Bourse d’excellence Jean-Lapierre ». Celle-ci avait été créée en 2017 à la mémoire de l’homme politique, commentateur et analyste politique pour TVA et LCN ainsi qu’à l’antenne pendant plusieurs années des stations de Cogeco Média, le 98,5 à Montréal, le FM 93 à Québec et le 106,9 à Trois-Rivières, décédé dans un dramatique écrasement d’avion.

À quelques jours près, une autre nouvelle nous apprenait, le 15 mai 2018, que Louis Audet cédait sa place à la tête de Cogeco ainsi:

« Pour la première fois de son histoire, à compter du mois de septembre, Cogeco ne sera pas dirigée par un membre de la famille Audet, mais cette dernière compte bien garder le contrôle de l’entreprise malgré le départ imminent de Louis Audet comme président et chef de la direction », écrivaient deux journalistes de LA PRESSE CANADIENNE.

«La famille Audet est engagée à continuer de contrôler cette entreprise et à la laisser croître comme nous l’avons fait dans les 60 dernières années», y avait déclaré en anglais Louis Audet, lors d’une conférence de presse. Jugeant toutefois qu’il était temps d’infuser du «sang neuf» au sein de la direction, et expliquant alors qu’il quitterait ses fonctions à la tête de Cogeco et de sa filiale Cogeco Communications le 1er septembre 2018.

PARTIR POUR MIEUX RESTER

M. Audet quittait ses fonctions d’alors, « mais il demeurera bien présent, au moins pour les trois prochaines années, puisqu’il deviendra président exécutif du conseil d’administration des deux entreprises. Au terme de cette période de transition, M. Audet deviendra un président «normal» du conseil d’administration, mais sans pouvoir exécutif« , expliquaient aussi les journalistes de la PC.

C’est ce même Louis Audet qui en a fait une magistrale démonstration, ces dernières semaines de 2020, en refusant d’empocher quelque 800 000 000 $ pour lui et sa famille, s’il avait dit oui à l’offre d’achat non sollicitée de l’empire Cogeco par un plus gros joueur mondial des technologies de l’information et de la communication (TIC) que lui. Disant, et pouvant imposer, un « Non merci!« . Car bien en contrôle de la majorité des actions votantes de cette entreprise ayant son siège social au Québec et des racines québécoises depuis sa fondation.

Il faut ici comprendre que la famille Audet, qui a fondé l’entreprise, voulait déjà – et veut toujours – continuer d’avoir son mot à dire dans les orientations de l’entreprise (en 2018 elle contrôlait toujours 70 % des votes de Cogeco inc., qui elle contrôlait 80 % de Cogeco Communications).

Expliquant qu’il avait déjà un très bon et confortable lit pour lui permettre de bien dormir ses nuits et laissant comprendre qu’il ne saurait que faire avec 800 millions de $ de liquidités de plus s’il passait à la caisse en vendant, Louis Audet a été sans compromis: il préfère continuer de s’investir à développer l’entreprise familiale, avec sa propre vision des affaires et ses valeurs de respect des gens, des femmes et des hommes, clients ou employés, qui font confiance en cette entreprise bien enracinée au Québec, tout en étant un joueur crédible mondialement dans ses secteurs d’affaires.

Sous la gouverne de Louis Audet, le groupe COGECO a notamment effectué en 2012 l’acquisition du câblodistributeur indépendant américain Atlantic Broadband. Une affaire de plus d’un milliard de dollars. Il réalisa notamment la plus importante transaction de l’histoire de la société lorsque Cogeco Communications avait consacré 1,4 milliard $ US, avec l’aide de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), pour réaliser l’achat de MetroCast aux États-Unis. Mais le dénouement de la tentative d’incursion de Cogeco au Portugal, en 2006, pour 650 millions $ avait, lui, été bien différent: l’investissement se terminant à perte, six ans plus tard, quand la société se délesta de Cabovisao pour seulement quelque 60 millions $. Rappelons, par ailleurs, que la pression des géants du secteur tel Amazon, Microsoft ou Google avait forcé COGECO à comptabiliser une perte de valeur de 450 millions $ de sa division des services de technologies d’information et de communication (TIC) en 2016.

Donc affaire classée… pour l’instant.

Mais bien des fins analystes du milieu des TIC, de la haute finance, ou de la Bourse particulièrement, vont soutenir d’instinct, ce pour les prochaines années au moins, qu’il y a ici une partie de poker qui ne fait que commencer!

Mais monsieur Audet et famille, comme les autres membres de son conseil d’administration, auront tout intérêt à s’inspirer des réflexions de personnes telles que Wendy Lynn Bernfeld, cette consultante dans le secteur numérique fondatrice de Rights Stuff – une société internationale de conseil en matière de contenus et de licences – qui vient d’alimenter une très pertinente série d’articles spécialisées face aux défis de l’heure en matière de TIC: Au-delà des cinq géants: les «mainstreamers».

Finalement, il faudra compter sur le fait que d’importants actionnaires minoritaires au capital du groupe COGECO ne sont pas des investisseurs du secteur privé. Leur analyse n’est pas similaire à celles des petits investisseurs et en tant qu’actionnaire collectif, la CDPQ pourrait, elle, questionner le renoncement du rendement qu’aurait apporté une acceptation de l’offre d’achat non sollicitée. Le but d’une entreprise n’est-il pas d’abord de maximiser la richesse des actionnaires, alors qu’au surplus l’actionnaire majoritaire de contrôle a le devoir légal de voir aux intérêts des autres actionnaires… Et le but de la CDPQ, à prime abord, reste de maximiser ses rendements de sorte que les cotisations collectives des Québécois en tant que contribuables notamment aux fonds de pensions des fonctionnaires et à la Régie des rentes du Québec soient au minimum.

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Analyse d’un scandale : Justin… entre Spoutnik et Kamala!

Le troisième trimestre de 2020 n’est pas encore commencé, en cette année difficile pour tous, que le premier ministre du Canada est – pour la troisième fois – à la croisée des chemins: 1- la crise de gouvernance avec les Premières Nations, via un dramatique blocage ferroviaire national; 2- sa crise de leadership de gouvernance intergouvernementale avec la large majorité des provinces canadiennes, via les premières actions de réponses à une pandémie; et là, 3- en crescendo continue depuis les semaines estivales – avec même une intensité de plus en plus aigue – SA crise de gouvernance éthique, via le business de la philanthropie dans l’affaire UNIS (WE Charity).

L’affaire WE Charity est-elle un scandale majeur? Le ministre des Finances, ainsi que le premier ministre du Canada, doivent-ils démissionner? Comme le demandent dorénavant deux des chefs de parti des oppositions au Parlement canadien. Comme voudra probablement le pousser, cela jusqu’en pleine campagne électorale précipitée qu’il pourrait maintenant provoquer, ce prochain chef de l’Opposition officielle au Parlement canadien, dont nous saurons d’ici une semaine le nom (le vote des militants sera clos le 21 août au soir et provoquera la phase finale de la course à la direction du Parti conservateur du Canada, qui avait cours depuis des mois). Tout ça malgré un contexte mondial difficile?

Car déjà historique, l’année 2020, l’an 1 de la Covid-19, ne se terminera pas sans le dénouement, sur la scène mondiale, de trois grands enjeux fondamentaux pour l’avenir immédiat de l’humanité. De ce monde, d’abord, bien coincé entre crise sanitaire et crise écologico-climatique; coincé justement, comme ce Canada : entre les États-Unis d’Amérique au Sud et la Russie au Nord. Ce monde, secundo, partiellement séduit par les opérations de relations publiques du président d’une Russie conquérante, qui rappelle le fier passé de l’ère soviétique – l’époque Spoutnik de la conquête spatiale – pour alimenter la fierté de demain d’une ère poutinienne en cours, vantant (et vendant!) son « vaccin » Spoutnik V. Ce monde, tertio, que veut séduire, lui aussi, le ticket maintenant connu du Parti démocrate américain pour le vote présidentiel du 3 novembre 2020. Ici avec un demi clin d’oeil osant par là rappeler un pas du tout fier passé de l’époque esclavagiste (aux USA via le tristement célèbre Commerce triangulaire, qui exploita indignement une Afrique soumise à une Europe alors officiellement coloniale… avec la Jamaïque incluse!) Ce, donc, pour lancer la fierté de demain d’une éventuelle ère Biden-Harris, avec Kamala Harris mère d’une diversité mise enfin au podium. Pour ce monde où le Canada, lui, depuis sa création, demeure géographiquement toujours coincé entre deux géants de la géopolitique mondiale.

Que peut faire Justin Trudeau, coincé entre Washington et Moscou? Que peut faire Justin Trudeau, en même temps coincé avec son Canada dangereusement déséquilibré en matières énergétiques à l’interne, en plus d’avoir été tout dernièrement magistralement giflé en politique extérieure : n’oublions pas son score-catastrophe lors de SA tentative pour faire siéger son pays au Conseil de sécurité des Nations unies.

Comme pour la politique de la chaise vide qui a ses risques, la décision de rester assis entre deux chaises demeure toujours pleine de périls. Gouverner c’est choisir. Choisir. Choisir comme de s’associer, directement, indirectement, par sa famille, via son gouvernement, même en y mêlant la fonction publique de son pays. L’homme politique qu’est Justin Trudeau en 2020 témoigne pleinement de la difficulté de survivre dans un monde excessivement complexe. Pour le Canada, il n’a par ailleurs jamais été simple d’être un grand-petit pays installé entre les deux supers puissances du temps. La première, dite par plusieurs menacée de déclin; la deuxième, dite par d’autres menaçante par son regain. Même avec toutes les meilleures intentions du monde, il est difficile de répondre aux besoins changeants en matière de transparence et d’éthique à l’heure du monde numérique, en plein monde des technologies de l’information et de la communication, c’est TIC quasi-automatiques, humainement instantanée, imposant donc aux humains l’instantanéité du partage de l’information, et aussi des nouvelles, et conséquemment de leur contrepoids : News vs. Fake News (un combat à finir, en ce cas-ci). Il s’agit même d’un appel cruel au bon jugement, tout comme aux bons niveaux de conscience et d’éducation du citoyen en société, surtout en contexte démocratique!

Celui qui n’a pas pattes blanches ou qui ne montre pas patte blanche, ou qui n’est pas perçu tel, est menacé de disparaître.

C’est ceci qui menace présentement le premier ministre du Canada, voire tout son gouvernement – actuellement en situation minoritaire au Parlement – si une élection lui était imposée.

Ce qui n’est aucunement le cas, pour l’instant, du chef de son voisin du Nord.

Ce qui pousse d’autant plus à se tourner sur qui sera le prochain chef de son voisin du Sud: un Donald Trump renouvelé avec son même colistier, ou un Joe Biden avec Kamala Harris. Une Kamala Harris d’ailleurs clairement proposée au peuple étatsunien comme éventuelle première politicienne métisse présidente des États-Unis d’Amérique; et l’on parle ici d’un message particulièrement fort, alors qu’il s’agit toujours de la première puissance mondiale.

Analyse d’un scandale

Que doit faire Justin Trudeau? Ou plutôt que doit-on faire de Justin Trudeau?

L’affaire WE Charity réussit à attirer l’attention en pleine pandémie de la Covid-19 pour deux principales raisons : d’abord c’est un scandale majeur, ensuite leurs auteurs sont difficilement saisissables, voire insaisissables.

« Comment l’actuel ministre des Finances a pu oublier de ne pas avoir payé des voyages familiaux et les rembourser plusieurs années plus tard, mais à la veille de témoigner? La mémoire lui est revenue vite! Comment identifier UNIS comme seul organisateur capable de gérer un tel programme, quand il y en a plusieurs autres aussi aptes? Parce qu’ils ne donnaient pas des contrats à la famille Trudeau? Comment, avec les experts de l’Agence de revenus du Canada (ARC) on ne peut analyser le modèle d’affaire de l’organisme sans but lucratif, faire son dépistage, avec ses relations avec une société, à but lucratif celle-là, et même très lucrative, si on se fie aux actifs qu’elle a pu accumuler et aux salaires octroyés aux deux frères fondateurs? Comment des fonctionnaires, habituellement jaloux de leur budget et de leur fonction, recommanderaient au gouvernement de confier la gestion d’un tel programme d’une telle ampleur? Comment peut-on jouer sans vergogne avec le budget dudit programme : lancé à 900 millions de dollars, rapidement passé à quelque 700 M$, puis réévalué à environ 500 millions par les principaux intéressés? Comment les honoraires pour gérer ce programme ont pu passer de 19 à 40 millions, malgré un budget plus bas au final? Comment on demandait de la reddition de compte étoffée, avec des états financiers vérifiés, à tous les organismes qui reçoivent des subventions de quelques dizaines de milliers de dollars, pour ici l’annuler? Comment vouloir encourager des jeunes à faire du bénévolat… en les payant? Ce n’est plus du bénévolat! Plus tard, ils voudront toujours être rémunérés pour faire du bénévolat, entre guillemets, ce qui laminera cette économie essentielle pour les secteurs de la culture, des sports, et de la santé, notamment. Comment avoir foi en un organisme dont le conseil d’administration avait démissionné en bloc?

Que dire de leurs 65 communications avec l’État, en 2019 et 2020, sans avoir été au registre des lobbyistes? Comment ne pas penser que c’est culturel, bien enracinée dans l’ADN d’une certaine classe politique, qui ternit tout le monde politique dont l’image n’est déjà pas fort, dans la lignée de scandales tels que celui des Commandites, et de combien d’autres qui n’ont pas été découverts et étouffés? Comment pouvoir passer sous silence ces échanges de banques de données personnelles d’un organisme angélique à un parti politique? Enfin, comment traiter ces questions de façon détachée, le premier ministre s’excusant avec des larmes et des regrets, la main sur le cœur, plutôt que tous les rassembler en prison », analyse notre expert consulté (un comptable senior qui a préféré nous demander le respect de son anonymat).

Contexte d’une gestion de crise… en contexte de crise

Entre Moscou et Washington, le Canada a toujours choisi la seconde. Mais le monde ne fonctionne plus à deux superpuissances, depuis la mutation de 1989-92 avec la mise au rencard de l’époque de la Guerre froide. (La possession massive des armes nucléaires n’est plus l’essentiel. Ce serait plutôt la maîtrise pleinement sécurisée de l’énergie nucléaire, avec particulièrement la technologie de la micro-centrale, qui le serait.)

Au surplus, Ottawa regarde autant sinon plus Pékin que Moscou, voire Washington… ses temps-ci.

Alors que de Pékin à Tokyo, de Paris à Londres en passant par Berlin, de New Delhi à Brasilia et Pretoria en passant par Riyad, Téhéran, Jérusalem ou du Caire à Dakar en passant par Abuja, l’humanité entière vit au rythme des pôles de pouvoir multiples. Un monde multipolaire, instable, voire insaisissable! Là, qui dit que la petite – mais toujours stratégique – Biélorussie ne va pas embraser toute l’Europe et faire jouer un rôle inattendu à l’Union européenne, ou à l’OTAN… Voire, aux USA, faire glisser une campagne présidentielle… qui de toutes manières restera insaisissable jusqu’au 3 novembre au soir?

« L’autre manière de procéder consiste à inoculer avec l’accord de ceux voulant été vaccinés. Mais il y a des normes éthiques internationales à respecter : on doit protéger les gens entre la décision qu’ils pourraient prendre sans être complètement conscients (…) Il faudrait les informer de toutes les conséquences à long terme (…) On imagine que ça diminuera probablement le nombre de volontaires… », ainsi s’expliquait Nathalie Grandvaux, la directrice du Laboratoire de recherche sur la réponse de l’hôte aux infections virales au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), dans l’édition papier du mercredi 12 août 2020 du quotidien montréalais Le Devoir, questionnée sur les meilleures stratégies pour trouver un bon vaccin face à l’actuelle pandémie de la Covid-19 et toute la question du respect des phases 1, 2 et 3!

Évidemment, avec son 2/3 de vaccin Spoutnik 5, la Russie témoigne à sa manière de son ambition en la matière et en bien d’autres, faisant référence ici à ses victoires scientifiques, technologiques et politiques d’hier à la suite de la mise en orbite du satellite du même nom, en pleine Guerre froide, dans les années 1950-60-70. Et ça marche : une vingtaine de pays-amis se sont félicités de cette ruse russe en plaçant des précommandes sans toutes les assurances de qualité (selon les normes éthiques occidentales). Mais Vladimir Poutine n’a-t-il pas fait son annonce faste tout en précisant qu’une de ses propres filles avait volontairement reçu sa dose… Pauvre enfant!

Le président Poutine en avait fait une priorité. Un geste tout à son honneur. Apparente noble quête d’un vaccin, pour gagner face à la Covid-19! C’est dans la manière que les questions arrivent… On doit se souvenir qu’il a été mis au point par un centre de recherche en épidémies en collaboration avec le ministère de la Défense de la Russie (merci à la source : Agence France-Presse).

De l’affaire canadienne WE Charity aux affaires russes « Spoutnik V inc. » et autres; des News aux Fake News… devenues dangereusement virales aux USA. Dans un monde idéal, pour une humanité en meilleure position, il y aurait « des normes éthiques internationales à respecter ».

Oui!

Amenez-en SVP!

Montréal et Fondaction lanceront un fonds d’investissement de 30 M$ en économie circulaire

Alors que la métropole économique du Québec supporte encore de durs efforts de luttes face à la pandémie de la Covid-19, les autorités de la Ville de Montréal viennent d’annoncer par communiqué, le 17 juin 2020, une implication officielle avec un acteur établi de la finance qui s’apprête à lancer un fonds d’investissement de 30 M$ en économie circulaire.

« La finance est pour nous un levier d’action pour la transformation positive de l’économie. Nous sommes fiers de lancer ce projet en économie circulaire en collaboration avec la Ville de Montréal, car il permettra de faire émerger de nouveaux modèles plus durables, qui préservent l’environnement et renforcent nos communautés », déclare Geneviève Morin, pdg de Fondaction.

Fondaction, initiative née d’une approche innovante et pro-entreprenariat dans le milieu syndicale au Québec il y a plusieurs années, se distingue notamment par ses investissements visant à soutenir, à promouvoir et à encourager le développement durable. Gérant un actif de 2,4 milliards $ provenant de l’épargne-retraite recueillie auprès de plus de 175 000 actionnaires, l’organisation s’implique dans le développement de plus de 1 200 PME du Québec, directement ou par l’intermédiaire de fonds partenaires ou spécialisés.

Entre 2015 et 2018, Fondaction affirme, par exemple, avoir pu réduire de 51 % l’empreinte carbone de ses placements sur les marchés boursiers.

Cible: agroalimentaire, gestion des matières résiduelles, mobilité durable

Le Pôle québécois de concertation sur l’économie circulaire définit l’économie circulaire comme un « système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités ».

À Québec, Villes et Régions Innovantes, (VRIc) Réseau d’expertise en développement et en organisation de l’économie circulaire, un des premiers leaders de l’économie circulaire au Québec, aime résumer ce concept par l’image de la fin visé : un monde avec « Zéro déchet et zéro gaz à effet de serre ».

Implanté depuis 2013, surtout dans la région de la capitale québécoise, ainsi que dans des municipalités à l’est de Québec (une dizaine de municipalités en sont membres) le VRIc nous apprend aussi que l’économie circulaire, une économie dont l’organisation de son système est beaucoup plus développée en Europe et en Asie, possède ses propres indicateurs : emplois, entreprises, marché, réduction de la consommation des ressources naturelles, réduction des émissions de GES.

À Montréal, on annonce que l’investissement d’au moins 30 millions veut cibler l’agroalimentaire, la gestion des matières résiduelles, et aussi la mobilité durable. Et les entreprises visées devront notamment avoir des activités qui génèrent des bénéfices économiques et environnementaux sur le territoire de l’île de Montréal. Initiative de Fondaction, qui en assurera la gestion, le nouveau fonds prévoit d’ailleurs  s’adjoindre d’autres partenaires financiers, notamment des investisseurs et des industriels déjà liés à l’économie circulaire. La Ville de Montréal, pour sa part, offrira à ces entreprises de l’accompagnement technique, en collaboration avec Synergie Montréal et d’autres partenaires spécialisés qu’elle aura sélectionnés pour soutenir le développement de projets et de modèles d’affaires en économie circulaire.

« La Ville est très heureuse de collaborer avec Fondaction pour la mise en place de cet important fonds qui permettra d’augmenter la résilience de notre métropole. La mobilisation des institutions financières, pour appuyer la transformation de notre société, est d’ailleurs une clé importante pour la réussite de la relance économique que nous proposons », a souligné Valérie Plante, mairesse de la Ville de Montréal.

Pour commencer, le fonds ciblera prioritairement les secteurs qui se sont révélés névralgiques à Montréal durant la pandémie, c’est-à-dire le secteur de l’agroalimentaire, celui de la gestion des matières résiduelles, ainsi que toute la question de la mobilité durable.

http://www.fondaction.com

www.vric.ca

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Le Duo Franco-Allemand sauvera-t-il l’Union européenne?

Les plus pessimistes des analystes, voire ceux qui aiment alimenter les nouvelles sensationnelles, se pressent pour grand nombre de prévoir la poursuite de la dislocation et l’effondrement, jusqu’à sa disparition, de l’Union européenne. Cette exceptionnelle aventure politique, devenu l’UE que l’on connait présentement, déjà sonnée par le départ récent du Royaume uni, et actuellement en pleine gestion de crise avec la pandémie de la COVID-19. Rappelons pourtant tout de suite que cette insulaire Angleterre et autres territoires du royaume des Anglais n’était pas, elle même, parmi les États fondateurs aux Traités de Rome des années 1950 lors de la naissance des Communautés européennes (CEE). Si l’UE existe aujourd’hui, c’est bel et bien à cause de la bonne entente entre Paris et Berlin (Bonn à l’époque). C’est fondamentalement le ciment franco-allemand qui fait dépendre tout, ici. Or c’est justement ledit duo qui vient de répondre à l’appel. Sauvegardera-t-il l’Europe unie, qui évolue et progresse depuis plus d’un demi siècle de paix et de coopération sur ce continent compliqué?

« L’Allemagne et la France ont fait le bon choix en présentant une proposition commune pour réagir à la crise du Covid-19 au niveau de l’Union européenne. La création d’un fonds européen ayant pour but de stimuler la reprise économique est un signal fort de la capacité de l’Europe à se mobiliser et de la solidarité entre Européens », a expliqué, de Munich, par communiqué le 19 mai 2020, le président de l’Institut ifo, Clemens Fuest.

L’observateur et analyste spécialisé allemand souligne notamment que: «L’élément important réside dans le fait que les dépenses financées grâce à ce fonds offrent une plus-value par rapport aux programmes lancés individuellement par les pays-membres ». Une plus-value qui pourra notamment se concrétiser à travers un effet d’assurance et de stabilisation.

Il est de toute évidence de l’intérêt de l’Europe entière de soutenir les pays européens les plus gravement atteints par la pandémie. Et on peut aussi rappeler qu’il existe un besoin considérable d’investissements dans des infrastructures transfrontalières dans plusieurs régions de l’Europe communautaire.

Mais Clemens Fuest insiste surtout sur un fait spécifique du fonds annoncé :

« Il est très important que le financement du fonds au moyen de nouvelles dettes reste une exception et qu’il soit assorti d’un plan de remboursement. Ce remboursement ne devrait commencer qu’après l’arrivée d’une reprise économique. L’augmentation des dettes publiques rendue indispensable par la crise du Covid-19 devra être suivie de l’établissement d’une perspective crédible de réduction des taux d’endettement en Europe ».

On le constate donc bien, il y a une vision allemande de la gestion européenne. Et il faudra voir maintenant comment Paris d’abord, mais les autres piliers que sont Madrid, Rome et le Benelux également, agiront et alimenteront le fonds annoncé.

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www.leibniz-gemeinschaft.de

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COVID-19 vs. solidarité: En France, Alexandre Mars récidive et appuie la plate-forme « Tous pour tous »

Alexandre Mars est bien connu en France, comme dans la Silicone Valley, et surtout dans l’univers de la philanthropie mondiale, ayant fondé il y a plus de cinq Epic, une ONG se donnant mission de changer le monde en offrant de nouveaux moyens à tous de faire plus de dons, avec l’assurance de leur bonne utilisation, alors que lui avait bien fait sa fortune et décidait de redonner au suivant. Donner mieux pour donner plus; donner plus se sachant donner mieux! Avec la crise sanitaire mondiale qui frappe la planète entière et oblige à réagir pour survivre et continuer de vivre malgré la pandémie de la COVID-19, le lancement, en ce 5 mai 2020, de tous-pour-tous.com « Tous mobilisés, Tous engagés, Tous rassemblés » est un signe de résilience qui fera probablement tache d’huile dans la Francophonie, voire ailleurs dans le monde.

En ce 5 mai qui voit également être célébré le #GivingTuesdayNow, une nouvelle journée mondiale du don et de l’unité, ce lancement de « Tous pour tous », veut être la « première plateforme regroupant les
initiatives solidaires menées par les entreprises et acteurs du monde économique face à la crise sanitaire partout en France et au-delà – quels que soient leur taille, leur secteur ou leur performance.
« 

Ce recensement a pour objectif de partager, à grande échelle, ces initiatives afin qu’un maximum d’acteurs dans la société civile comme économique puissent s’en inspirer, les multiplier et – espère-t-on – s’engager ensemble dans leur mise en œuvre.

L’heure est au partage et à la mutualisation des efforts

« Parce que le positif appelle le positif, « Tous pour tous » se veut être un espace de partage et d’inspiration pour toutes les entreprises partout en France qui se sont déjà engagées et pour celles qui souhaitent le faire et ne savent pas encore comment », explique le communiqué de presse.

« Tous pour tous » lance ainsi un appel aux entreprises, petite, moyenne jusqu’au grand groupe international, à partager et à faire connaître leurs initiatives sur la plateforme en vue de permettre à toutes celles qui ne sont pas encore engagées de s’en inspirer.

Et parce que les citoyens, consommateurs et employés ont aussi le pouvoir d’amplifier tout élan positif, « Tous pour tous » les appelle également à se mobiliser en leur offrant des outils leur permettant d’encourager encore plus d’entreprises à suivre l’exemple et à multiplier des initiatives solidaires.

De plus, les entreprises qui ne sont pas en capacité de mener une initiative solidaire, mais souhaitent adhérez aux valeurs que prône « Tous pour tous », peuvent signer un « appel » en un clic et le partager avec leur entourage.

Les individus sont aussi invités à signer et partager cet appel.

Comme la solidarité prend multiple formes en société, la plateforme recense « tous types d’initiatives nées pour répondre aux enjeux posés par la crise et qui s’inscrivent dans une logique durable ».

Ces initiatives solidaires peuvent donc prendre la forme d’un don en nature, don financier, don d’expertise, voire de dons multiples ou de toute autre forme.

« Face aux défis colossaux révélés et accentués par la crise, l’heure est venue d’imaginer un autre futur… de remplacer le ‘chacun pour soi’ par le ‘tous pour tous’. L’élan de solidarité que nous observons actuellement est inspirant, tant en termes de ressources mobilisées que de diversité d’actions. Pour les entreprises il y aura toujours une façon de faire preuve de solidarité qui s’adapte à leur modèle économique, quels que soient son secteur, sa taille ou sa performance. Quant à nous, consommateurs, employés et citoyens, nous avons aussi un rôle essentiel à jouer pour inciter les entreprises à faire ce choix solidaire. », a pour sa part déclaré Alexandre Mars, à titre de porte-parole de « Tous pour tous ».

Les services proposés par « Tous pour tous » sont 100% gratuits et n’engendrent aucun frais pour les utilisateurs.