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Vous ne sauverez pas l’Arctique – ni l’Antarctique – sans être bien habillé!

Si nécessité est mère d’inventions, l’histoire qui est partagée ici l’illustre dans le pointu du détail qui peut faire la différence entre une mission réussie ou l’échec. Voire, permettre le sauvetage d’une vie humaine ! Mis devant l’opportunité de relever un défi concret exposé par un plongeur de la Marine royale canadienne, un ingénieur-chercheur-entrepreneur québécois se lança, confiant, pour trouver une solution au problème de la compression de la combinaison qui neutralisait l’isolant.

« Je savais que même le néoprène, doté de bulles d’air ou de gaz, s’écrase de 7 à 4 millimètres à seulement 15 mètres sous l’eau », nous explique-t-il, selon un témoignage qu’il a obtenu d’un habitué du domaine.

En clair, lui-même expert de la lutte contre le froid, il décida de s’investir dans la quête d’une solution pour les plongeurs devant affronter des eaux froides extrêmes et ayant besoin d’un équipement plus performant. Rompu au domaine du vêtement spécialisé au fil de plus de deux décennies en entreprise à titre de chef de la R&D, et ayant aussi roulé sa bosse à travers d’autres cheminements d’entrepreneurs similaires, décider de relever ce défi lui semblait réaliste. Mais on ne fabrique pas un vêtement pour des eaux très froides, un équipement de plongée sous-marine dédié aux mers arctiques; un vêtement, donc, dédié à l’enjeu de la protection marine et à celui contre l’hypothermie, comme une grand-mère tricote, de tradition, ses pantoufles en chaude laine vierge, en cadeau, à Noël, pour ses petits-enfants.


RÉGLER LE PROBLÈME DE L’EFFET DE COMPRESSION SOUS L’EAU


La nature est ainsi faite : des lois de la physique imposant que les combinaisons de plongée se compriment, sous la pression d’eau, réduisant l’efficacité de l’isolant. Sous l’angle particulier d’un plongeur, ceci a pour conséquence directe de limiter son temps sous l’eau à cause du froid, voire de rendre une mission impossible à cause des facteurs combinés profondeur et température de l’eau. Cette protection contre le froid dans une combinaison étanche, c’est généralement par un vêtement de polar qu’elle est obtenue. Mais ledit polar reste un matériau compressible. Une matière qui, malheureusement, sous l’effet de la pression de l’eau, voit la couche censée procurer un effet isolant s’affaisser, en réduisant d’autant la protection pour le plongeur.

On l’aura donc compris, jusqu’à maintenant, la protection contre le froid sous la pression de l’eau, jusqu’à 100 mètres, demeurait très limitée par les produits courants à cause de cette fameuse pression. On sait par exemple qu’à pression atmosphérique, un isolant perd facilement 70% de son efficacité à seulement 20 mètres de profondeur d’eau. On sait, également, qu’afin que la perte thermique soit négligeable, lors d’une plongée classique, (environ 1 heure) il faudrait toujours que l’eau soit à une température supérieure à 32°C parce que le corps humain demeure un organisme homéotherme. C’est-à-dire que sa température corporelle naturelle reste quasi constante, à une température interne de 36,5 à 37,5 degré. Il faut le rappeler : les humains ne sont pas faits pour être dans l’eau. Le corps y perd à son contact énormément plus de chaleur que lorsqu’il se trouve à l’air libre et à la même température. Une eau froide agitée devenant d’autant plus préoccupante, alors que pour ne pas s’y noyer un nageur bouge et qu’ainsi il perd encore plus de chaleur. La plongée dite « en eau froide » est d’ailleurs considérée telle dès lors que les fonds atteignent une température inférieure à 10°C.

Notre journaliste a pu essayer le prototype de la veste.

C’est en mettant au point le principe NAUTISNAUtical Thermal Insulation System – se voulant similaire aux vestes de duvet, dans lesquelles on retrouve des rangées de tubes textiles qui sont là remplis dudit duvet, que l’innovation a pris forme. À la différence que NAUTIS remplit les cavités non plus avec du duvet : le principe, c’est ici d’y introduire ingénieusement des microsphères de verre, dont la résistante à la pression atteint 250 psi. Des microsphères, vides à l’intérieur, qui offrent non seulement un coefficient de protection thermique élevé, mais qui en plus ajoutent l’avantage de la légèreté avec une densité inférieure à 0,2 et dont le mouvement libre à l’intérieur des tubes textiles procure une impressionnante isolation thermique.

Notre inventeur ne s’arrêta pas en si bon chemin ! Un confectionneur de vêtement de protection de la ville de Québec put ensuite développer une veste isolante du type NAUTIS, à porter sous le Dry Suit, permettant au concepteur de débuter la validation en situation concrète de l’invention. Les tests d’isolation faits pour mesurer le clo (clothes en anglais : 1 clo = 0,155 m2 K W-1 ; c’est l’unité d’isolation thermique qu’utilise l’industrie du vêtement) à partir d’une comparaison entre NAUTIS (600g/m2) et deux épaisseurs de Polarfleece (totalisant 754g/m2) démontrent que si sans pression le polar et NAUTIS offrent une protection thermique similaire, dès lors que vous appliquerez une pression de seulement 0,02 psi sur les échantillons, votre polar perdra 10% de sa capacité isolante, alors que NAUTIS en gagne, lui, 10% !

Première notion d’isolation :
l’isolation est ce qui permet à une personne au repos de maintenir l’équilibre thermique de son corps dans une atmosphère à 21 °C (70 °F) ; au-dessus, la personne transpire et en-dessous elle ressent le froid.
(Source : Wikipédia)

« La hausse de l’isolation avec NAUTIS s’explique par la jonction entre les tubes qui s’aplanissent empêchant la déperdition de chaleur au joint des tubes », explique le concepteur, tout à son aise de détailler sa technologie, alors qu’un brevet a déjà été déposé au Canada.

TESTER JUSQU’À 59 MÈTRES… ET PLUS !

Aux portes de l’étape de la commercialisation, la technologie ici en question a donc traversé l’étape de la mise au point et a été qualifiée par des essais et des démonstrations. Si les conditions de test avec la machine ont empêché d’ajouter des fortes pressions comme à 25 m de profond (50 psi), en appliquant une pression de seulement 4,5 psi sur le polar on induit une réduction de l’épaisseur de 75% qui réduira le facteur CLO de plus de 50%. Comme NAUTIS, lui, maintient son épaisseur, donc son facteur isolant initial, même à des pressions de 100 psi – on parle ici d’une profondeur de 59 mètres ! – le facteur isolant initial protègera avec assurance toute personne à la manœuvre dans un enfer de froidure. On vous demande de pousser la machine encore plus ? Une fois remonté à la surface, vous irez lever votre verre au judicieux choix du verre dans votre équipement expert : les microsphères résistant jusqu’à 250 psi, grâce à la combinaison des microsphères de verre et du principe tubulaire – tel qu’on le retrouve traditionnellement dans un vêtement de duvet – la veste NAUTIS procure des propriétés isolantes soutenues même sous une pression d’une plongée à 100 m.

Sous la pression d’eau, les isolants conventionnels perdent plus de 75% de leur efficacité. Mais l’innovation ici proposée maintient à 100% l’isolation originale. Notamment parce que chaque microbulle du principe NAUTIS assure une conductivité thermique de 0,047 W/m, c’est-à-dire un facteur isolant comparable aux meilleurs isolants synthétiques.

L’avantage clé de l’innovation est donc, incontestablement, sa valeur de non compressibilité, constituant une réponse à une lacune universelle des isolants conventionnels pour vêtements.

Dans l’industrie courante, les isolants portés sous un Dry Suit sont habituellement conçus pour un environnement atmosphérique aérien (pression  de 1 atmosphère). Ici, pour la première fois, le plongeur en eaux froides accède à un isolant développé expressément pour des conditions de plusieurs atmosphères.

PROCHAINE ÉTAPE : VALIDER LE MARCHÉ ET TROUVER UN PARTENAIRE

Si n’importe qui peut s’acheter, depuis longtemps, une combinaison de plongée en eaux froides, sur Amazone, pour moins de 100$, il est question ici d’une clientèle beaucoup plus restreinte. Raison pour laquelle notre inventeur recherche des partenaires pour les prochaines étapes de la route de la commercialisation.

Pour produire avec du volume, une méthode industrielle d’introduction des microbilles dans les tubes de la doublure reste à être mise au point. Le procédé implique de travailler avec une cagoule, avec apport d’air, sous une hotte ventilée. La méthode en mode manuelle est cependant déjà développée.

« Nous ne sommes pas encore passés à l’étape d’industrialiser la méthode. Nous attendons de voir l’intérêt du marché d’abord », ajoute-t-il en précisant que bien que l’industrie du vêtement de plongée en eaux froides apparaisse en haut de sa liste, plusieurs autres secteurs économiques pourraient profiter de cette innovation : les matériaux nouveaux et améliorés, la plasturgie, les matériaux composites, ainsi que l’ensemble du monde de l’océanographie.

Non, l’humanité ne sauvera pas l’Arctique, ni l’Antarctique, sans être bien habillée! Ni les touristes aventureux amateurs de safari polaire (ces temps-ci en Antarctique ou en Islande, aussi en Sibérie ou encore en Colombie-Britannique, voire autour de Terre-Neuve et Labrador – encore au Canada – et jusqu’au Groenland aussi). Une clientèle ici déjà considérable, alors que sur son site web, le seul opérateur Abyssworld fait mention que « plus de 2 000 plongeurs » lui font confiance chaque année https://www.abyssworld.com/fr/univers-abyss/). On pense encore à des travailleurs de la mer en contexte périlleux en Mer du Nord, ou à des chercheurs universitaires en expédition sur un navire tel que l’ex brise-glace canadien dédié dorénavant à la science, l’Amundsen, confrontés à des situations imprévues extrêmes, etc.

Tous rêvent déjà de toujours se trouver le mieux habillé possible, protégé, en sécurité.

UNE DÉCENNIE PLUS TARD : RETOUR SUR L’EXPÉDITION « Deepsea Under The Pole by Rolex »

Entre le 26 mars et le 10 mai 2010, une petite dizaine d’Européens concrétisèrent leur projet, pour lequel ils mirent plus de trois années de minutieuses préparations : Deepsea Under The Pole by Rolex. Une exceptionnelle expédition polaire sous-marine qui s’est déroulée sur la banquise de l’Arctique, à proximité du pôle nord géographique, avec pour principal objectif de réaliser un témoignage-reportage inédit sur l’univers sous-marin de la banquise. Aussi parallèlement à l’exécution de deux programmes scientifiques. Le premier s’intéressa à l’épaisseur de neige sur la glace – un paramètre crucial pour estimer le volume de glace -, alors que le second fut consacré à la physiologie humaine à travers des études sur le sommeil et l’évolution de la température interne des membres de l’équipe.

Huit équipiers, et un Husky, menés par le leader Ghislain Bardout, se firent ainsi déposer à 65 km du pôle après avoir transité par l’extrême nord du Canada. Et pendant 45 jours de progressions à ski, tirant leurs précieux traîneaux avec une cargaison assurant leur survie, ils réalisèrent 51 plongées, de toute évidence en eaux froides extrêmes. Et bien qu’écourté : « Le projet a atteint ses objectifs au terme d’un périple éprouvant pour le matériel et les hommes », explique le journal du leader reproduit sur le site.

http://www.lyc-cdg-poissy.ac-versailles.fr/IMG/pdf/dutp_bilan.pdf

Deepsea Under The Pole by Rolex (Expédition de 2010)
51 plongées entre 0 et 35 m, sur 9 sites
45 jours de banquise entre -1°C et -52°C
1 océan à -1,8°C
20 000 photos et 40 h de film
2 programmes scientifiques
Dépose à 89° 25’ N;
récupération à 87° 52’ N en avions DC3 et Twin Otter
3 tonnes de fret avec 3 équipements de plongée
Plusieurs gelures de second degré et 4 points de suture

Les remarquables images rapportées grâce à cette audacieuse expédition, notamment de l’envers de la banquise, témoignaient non seulement d’un monde humainement méconnu, mais révélèrent une planète déjà en processus de bouleversement du fait du réchauffement climatique. C’était en 2010!

Le principe NAUTIS n’était pas avec eux…

Oui, nous sommes une bonne décennie plus tard et c’est un monde pandémique incertain qui mobilise, ou paralyse : comme plusieurs, la 23ème édition du Salon de la Plongée de Paris, qui devait se tenir du 8 au 11 janvier 2021, aura malheureusement passé son tour. En contexte COVID-19 et ses variantes, des audacieux tentent tout de même de lancers de nouveaux projets. Si vous habitez la région de la capitale du Québec, un ambitieux projet de course à voile Québec-Vancouver via le Passsage du grand nord canadien dans l’Arctique (du calibre de celle de la Route du rhum ou des autres mythiques courses internationales du monde de la grande voile) a été rendu publique par des promoteurs de France, au courant de l’été 2021.

L’organisation d’une telle course, défi extrême, aurait certainement aussi besoin d’embarquer le principe NAUTIS dans les bagages des témérères participants.

Vous souhaitez joindre l’équipe qui ira plus loin avec le principe NAUTIS ? Cliquez ici !

(Crédit des deux photos : gracieuseté du chercheur.)

Preuve par trois envers un Québec PLUS vert : SiliCycle, Inovia, Fondaction

(Publié d’abord le 18 mars 2021) Eau, air, sol, climat : si des gens gardent des doutes sur l’évidence que le Québec s’active bien pour devenir une société plus verte et en harmonie avec ses écosystèmes, voici la preuve par trois que « si une hirondelle ne fait pas le printemps », le mois de mars 2021 voit s’additionner des avancées significatives en matière d’innovation et de l’éconmie verte sur cette terre d’Amérique. Cela, sans compter que le Gouvernement du Québec s’apprête à bouger significativement sur le grand enjeu de la facilitation du passage de l’économie linéaire, vers l’économie circulaire.

SiliCycle reçoit 242 000 $ de Recyc-Québec pour sa filiale RV2 Technologies de recyclage du verre

« L’aide financière de Recyc-Québec arrive à une période charnière de notre croissance. Nous sommes convaincus que notre projet va contribuer à changer le visage du recyclage au Québec », de déclarer Claude Pouliot, le d.g. de RV2 Technologies en charge de mettre de l’avant un nouveau procédé de récupération pour le verre.

Composé à 75 % de silice, le verre recyclé au Québec manque de débouchés et la solution technologique proposée par RV2 est une approche novatrice qui a le potentiel de combler cette lacune.

« Nous sommes en mesure d’aller chercher 99,6 % de la silice contenue dans le verre et de la transformer en silice précipitée. Cette dernière est recherchée sur les marchés internationaux, alors qu’elle se retrouve dans la composition des pneus, de la peinture et de divers revêtements (…) Notre procédé a donc le potentiel d’ouvrir une nouvelle ère en matière de récupération du verre au Québec », se réjouissait aussi via un communiqué daté du 16 mars le président de RV2 Technologies, également cofondateur et actuel grand patron du Groupe SiliCycle, Hugo St-Laurent.

En 2019, une entente sur 20 ans estimée à 100 millions $ a été conclue par RV2 avec Tricentris pour s’approvisionner en verre. Récupérant 35 % des matières recyclables au Québec à son usine de Lachute, Tricentris fournira 30 000 tonnes de poudre de verre annuellement à RV2. Un partenariat par lequel plus de 25 % de tout le verre issu de la collecte sélective au Québec vise à être recyclé. Notamment en voulant assurer une masse critique de matière première pour produire à grande échelle de la silice précipitée et offrir un débouché économique pour la récupération du verre dans un futur rapproché.

Rappelons que le Groupe SiliCycle a été initialement fondé à Québec en 1995 et qu’il est devenu un leader mondial dans le développement, la fabrication et la commercialisation de produits spécialisés destinés à l’industrie pharmaceutique grâce à son expertise technique en chimie. Fier de ses 25 ans d’opération fêté l’an dernier, SiliCycle arrive dorénavant à vendre dans plus de 100 pays ses solutions en extraction et purification de molécules d’intérêt et en chimie de la silice. Mais il faut aussi surveiller positivement les compagnies membres de la famille Groupe SiliCycle, une dizaine, et notamment PurCann Pharma (voir encadré) toutes des organisations hautement  technologiques réalisant de la R&D, de la fabrication et des services visant la santé, le bien-être et la sauvegarde de l’environnement.

PurCann Pharma a obtenu la licence qui permettra la vente au détail au Québec et au Canada d’extraits de #cannabis et de #CBD hautement purifiés. Ces produits seront disponibles à la Société québécoise du cannabis (SQDC) dès l’été 2021.

« Nous avions entrepris, il y a quelques années, d’amener l’expertise en chimie fine et en extraction et purification d’ingrédients issus de différentes biomasses de SiliCycle vers d’autres secteurs prometteurs, toujours dans le domaine de la santé et du bien-être. C’est ainsi que la production de CBD hautement purifié et d’autres extraits de cannabis a été intégrée à la vision stratégique de notre compagnie », a expliqué le président co-fondateur Hugo St-Laurent, dans un message à son réseau le 15 juillet 2021.
 
Prévoyant du coup que « ce n’est qu’un début pour les avancées dans ce domaine«  D’autres applications innovantes au bénéfice de la santé et du bien-être des consommateurs suivront !

À l’autre bout de la 20, l’autoroute reliant la capitale, Québec, à sa métropole économique, Montréal, ce sont deux acteurs macroéconomiques du milieu financier qui lèvent aussi la main vers le marché des innovations et de l’économie verte.

Inovia rajoute 450 M$ US pour « profiter du momentum »

Chris Arsenault, le porte-parole d’Inovia, était fière d’annoncer le lancement de son deuxième fonds de croissance, avec des engagements en capitaux de 450 M$ US, poursuivant la mission d’offrir à des entreprises technologiques basées au Canada, aux États-Unis et en Europe le capital, mais aussi les ressources et l’accompagnement dont elles ont besoin, pour accélérer leur croissance.

Ce nouveau fonds portera incidemment à plus de 1,5 G$ US les argents étant sous gestion par cette organisation montréalaise. Son dirigeant qualifiant son actuel contexte de « momentum » à maintenir :

« Au début de 2019, nous avons lancé un premier fonds de croissance de 400 M$ US. Ce fonds s’appuyait sur le fait que les écosystèmes technologiques canadiens et européens avaient atteint une certaine maturité et que plusieurs entrepreneurs — notamment ceux dans lesquels nos fonds de démarrage avaient investi — étaient maintenant prêts à jouer sur l’échiquier mondial. Jusqu’à tout récemment, il était difficile pour les entreprises canadiennes d’attirer les talents et les capitaux nécessaires à leur croissance, plusieurs entrepreneurs ont donc choisi de vendre tôt, généralement à des sociétés américaines.»

« Grâce à notre premier fonds de croissance, nous avons non seulement pu offrir aux entrepreneurs les capitaux, le mentorat et l’accès aux talents pour générer une croissance à l’échelle planétaire, mais aussi pour qu’ils en gardent le contrôle et la direction. Grâce à notre support, l’introduction en bourse devenait plus atteignable qu’une vente rapide. C’est ainsi que nous avons lancé notre deuxième fonds de croissance en nous appuyant sur les résultats du premier ».

« Nous sommes fiers de cette réalisation, car elle confirme notre vision de départ et nous permet de mentorer d’autres entrepreneurs qui souhaitent devenir des leaders dans leurs domaines. »

Pour Inovia, « le talent est le nerf de la guerre ». C’est pourquoi Chris Arsenault et son équipe cherchent continuellement deux grandes qualités chez les entrepreneurs envers qui Inovia s’engage : une volonté commune quant au type d’entreprise à bâtir ensemble; un engagement profond à l’égard de la diversité et de l’inclusion. De plus, Inovia veut investir dans des entreprises technologiques qui ont des ambitions internationales.

Mais cette « volonté de croissance » doit aller bien au-delà des évaluations et des valeurs de sortie : « Lorsque nous soutenons une entreprise, nous visons le long terme : nos capitaux, nos connaissances, nos compétences et notre expertise en gestion forment un environnement dans lequel les fondateurs d’entreprises en démarrage et en croissance ont l’ambition, non pas de voir leur entreprise être acquise rapidement, mais de devenir eux-mêmes des acquéreurs et des géants de leur industrie« , écrit-il aussi.

Le Fonds de Croissance iNovia II lui permettra donc de poursuivre le « momentum de son écosystème » et de faire progresser son modèle consistant notamment à attirer les meilleurs talents, afin de bien les guider.

Fondaction, avec RECYC-QUÉBEC et la Ville de Montréal, lancent – en 1ère canadienne – un fonds d’investissement en économie circulaire

C’est mardi le 23 mars, en début de matinée, qu’à Montréal on annoncera les détails d’une « première canadienne » : le Fonds d’investissement en économie circulaire de Fondaction.

Le dévoilement officiel se fera en la présence de Geneviève Morin, qui vient tout récemment de prendre la haute direction de Fondaction, et qui sera accompagnée de Sonia Gagné, p.-d. g. de RECYC-QUÉBEC, ainsi que de Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial et du design au comité exécutif à la Ville de Montréal.

L’économie circulaire au Québec : « Quelles options pour la stratégie gouvernementale en développement durable 2022-2027 ? »

Le 17 mars, Johanne Whitmore (chercheure principale à la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal) et Bernard Korai (professeur à Université Laval) animaient un webinaire d’une heure dévoilant les pistes d’action issues d’un atelier organisé les 4, 5 et 6 août 2020 par une équipe pluridisciplinaire du CIRANO, dans le cadre d’une démarche consultative menée par le Bureau de coordination du développement durable (BCDD) du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) du Québec, en collaboration avec RECYC-QUÉBEC.

Quelque 90 initiatives en cours à travers l’administration publique du Québec ont pu être inventoriées par le MELCCQ. Une encourageante constatation démontrant ici que l’économie circulaire, sans être encore une part significative de l’économie et du PIB d’un territoire comme celui du Québec, y est déjà plus qu’un concept abstrait universitaire.

« À l’échelle internationale, plusieurs pays industrialisés (ex., Chine, Japon, Pays-Bas, France, Allemagne) ont entrepris de faire du modèle circulaire la pierre d’assise du virage vers une économie verte. Ces divers contextes font que le concept connaît, à l’heure actuelle, une appropriation à géométrie variable. Contrairement à certains pays précurseurs, le déploiement de stratégies circulaires demeure encore à l’étape embryonnaire au Québec — bien que la province se démarque comme un leader par ses recherches, réseaux et initiatives, à l’échelle nord-américaine. Conscientes des opportunités qu’offre cette approche pour réconcilier les priorités environnementales et socioéconomiques, certaines instances gouvernementales montrent une réelle volonté de faire du Québec l’un des chefs de file mondiaux en matière d’économie circulaire. » (Page 11 du rapport du CIRANO.)

Une 2e édition des Assises québécoises en économie circulaire est d’ailleurs prévue, à une date à confirmer, mais au printemps de 2021. Plus de 400 personnes avaient participé à la première édition en 2020.

Dans son résumé, madame Whitmore prenait les Pays-Bas comme exemple, expliquant que ce pays vise que 50% de son économie soit circulaire d’ici 2030. Il serait déjà rendu à 24,5%.

Ayant adopté sa politique d’économie circulaire en 2016 et une cible d’atteindre 100 % de circularité dans son économie à l’horizon 2050, l’expérience du
gouvernement néerlandais
permet de tirer de précieuses leçons.

En échanges de suivi, la chercheuse à HEC Montréal a, par ailleurs, tenu à nous faire remarquer que le Québec aura bientôt une raison de plus d’afficher un brin de fierté alors qu’il sera cité (à la suite de la Norvège, des Pays-Bas et de l’Autralie) comme 4e étude de cas : Circularity Gap Report de l’organisation Circle Economy.

https://cirano.qc.ca/files/uploads/files/2021RP-03.pdf

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(Crédit de la photo: gracieuseté de SiliCycle)

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Pfizer, Moderna, Medicago; Chine, Israël, Canada en passant par le Japon… les routes de la diplomatie vaccinale

Bientôt officiellement un an de vie pandémique sur la Terre entière – rien encore n’a été trouvé du type COVID-19 sur Mars ! – et toute l’humanité survie dorénavant, à vitesse très variable, en mode d’ajustement structurelle vaccinal. À voir aller l’industrie mondiale du vaccin depuis décembre 2020, et les aléas de la distribution et des engagements contractuels, il faudra bientôt sérieusement parler, et sans détour, des dessous d’une malveillante souveraineté vaccinale.

Commençons par le commencement : la Chine! Cette Chine, lieu avéré de départ de l’épidémie trop vite transformée en pandémie. Ensuite, lieu de départ de la recette gagnante pour la conception des vaccins par le partage – merci aux chercheurs! – du séquençage et du code génomique du SARS-Covid2. Un mélange de solidarité mondiale entre les capacités en recherche, de farouche compétitivité entre sociétés multinationales privées ou entreprises de recherche biopharmaceutique et/ou militaire d’État, et aussi d’obligations de résultats devant un état de crise sanitaire planétaire avec des opinions publiques à cran, tout ça aura amené au marché (aux marchés?) une douzaine, voire deux, de vaccins recevant confiance. Sésames d’espérances qui sont actuellement distribués, de manières suffisamment fiables bien que très variables, aux quatre coins du monde. Avec cette même Chine dans le peloton de tête des pays exportateurs de vaccins. Comme la Russie, comme l’Inde, comme doublement les États-Unis d’Amérique eux avec deux vaccins leaders : le Pfizer et le Moderna, comme le Royaume-Uni; mais pas encore le Canada, ou le Japon, ou l’Europe continental et nous y reviendrons… Mais redisons-le, avec la Chine dans le peloton de tête. Une Chine gagnante, bref. Comment s’en surprendre!

On vous résume ici le commentaire :

« Depuis au moins les trois dernières années, j’ai remarqué que la Chine n’a plus rien à envier en matière de biotechnologie… Elle a la propriété intellectuelle… En conséquence, elle demande l’accès aux marchés. Elle est prête. »

Celui qui s’exprimait ainsi c’est Stefan Oschmann, un incontournable de l’industrie pharmaceutique qui depuis 2016 est le grand patron de Merck. Et cette opinion du dirigeant de tête de cette multinationale d’origine européenne, alors partagée mondialement, parce qu’en mode visioconférence dans le contexte de l’un des panels organisés durant l’Agenda de Davos (1), ne pouvait pas ne pas attirer l’attention dès lors que l’humanité entière est toujours au cœur du combat de la pandémie de la COVID-19.

Stefan Oschmann
Former Vice-Chairman and Deputy Chief Executive
Officer and since May 2016, Chairman of the Executive Board and Chief Executive Officer, Merck KGaA


– 1977-82, studied veterinary medicine and 1985, PhD, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich.
– 1985, started career at the International Atomic Energy Agency.
– 1987, moved to the German Animal Health Federation, a member association of the German Chemical Industry Association. Worked for the US pharma company MSD, serving as President, Emerging Markets.
– Other positions included member of senior management and corporate officer with responsibility for the business in Europe, the Middle East, Africa and Canada;
– Senior Vice-President in charge of Worldwide Human Health Marketing as well as Vice-President of Europe and the German business.
– 2011, joined Merck as Chief Executive Officer, Biopharma division and Member of the Executive Board. Led the transformation of Biopharma.
– 2013-14, was responsible for the Healthcare business sector of Merck. Oversaw the Biopharma, Consumer Health, Allergopharma, and Biosimilars businesses.

Dire que la Chine est prête! C’est d’ailleurs au dirigeant en chef de la République populaire de Chine, le président Xi Jinping, que fut donné l’honneur d’être le premier chef d’État à prendre la parole, en discours d’ouverture, devant l’auditoire de l’Agenda de Davos le lundi 25 janvier et en discussion avec l’hôte organisateur, Klaus Schwab (Chairman of the Board of Trustees, World Economic Forum). Les Macron, Merkel, Poutine, Netanyahu, roi de Jordanie et quelques autres (mais personne de la Maison-Blanche, ni de la résidence du premier ministre à Ottawa) s’y exprimeront après lui. Le Forum de Davos (WEF) en 2021 recevait la Chine en grand!

Pfizer et la route d’Israël

Si l’Agenda de Davos recevait la Chine en grand, son organisateur en chef n’était certes pas moins fier de discuter plus de quarante minutes avec son autre invité de marque en la personne du premier ministre d’Israël à qui il n’a pas manqué de faire expliquer le comment et le pourquoi de cette « efficacité vaccinale » faisant déjà la renommé internationale de ce pays à petite population.

Oui, Israël n’a pas lésiné sur le prix, et si ce n’est pas sur cet aspect qu’il aura joué au jeu de la négociation, il l’aura fait avec autant plus de force qu’il savait qu’il pouvait offrir de l’or (en métadonnés) pour Pfizer avec son excellente maitrise du data informatique sur l’état de santé de sa population. Netanyahu a bien joué ses cartes – il faut dire qu’il a aussi la pression d’une population qui ira aux urnes électorales en mars 2021 – et son pays est dorénavant reconnu comme LE laboratoire mondial par excellence en matière de compréhension de l’efficacité d’un vaccin COVID-19 et de stratégies d’immunité collective.

La valeur maîtrisée du data en 2021. Un ministre très influent de l’actuel gouvernement du Québec l’avait compris, lui aussi. Malheureusement il ne su pas, le moment venu, l’expliquer et l’utiliser au bénéfice de ses commettants. Mais c’est une autre histoire, qui nous éloigne trop des routes de la diplomatie, sujet principal qui nous intéresse ici…

Medicago et la route du Canada… en passant par le Japon

Mais étrangement, il faut rester au Québec pour ne pas s’éloigner d’une autre des routes pas très connues de la diplomatie à propos du sujet principal qui nous intéresse ici.

Autour de 200 millions de $ d’aide du gouvernement du Canada furent débloqués pendant l’été 2020 pour appuyer, et surtout accélérer, le développement d’un vaccin COVID par la société Medicago installée à Québec, la ville capitale du Québec.

Du maire de la Ville de Québec, au ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, jusqu’au député fédéral du comté de Québec et aussi ministre influent à Ottawa, la fierté était évidente. Une biotech de Québec, dans ce cas spécialiste des plantes, se démarquait au même titre que les leaders finalement peu nombreux dans la quête aux bons vaccins.

Mais si l’importante aide financière venue du gouvernement du Canada est ici certainement bienvenue, justifiée et à propos, le sourire est aussi de mise au Japon, véritable lieu de contrôle de Medicago. Car, s’il reste exact, en 2021, de dire que Medicago est une société de R&D réputée créée et née dans la ville de Québec en 1999, il faut aussi se souvenir que pour assurer sa survie, son développement et sa croissance, ses dirigeants durent, après l’avoir fait croitre, pendant plusieurs années, comme société inscrite à la Bourse TSX, la privatiser, en la vendant par étapes, à des intérêts aux USA (avec une usine à Durham, en Caroline du Nord), ainsi que du Japon.

Medicago n’est plus à proprement parlé une société de propriété canadienne. C’est ailleurs dans le monde que les grandes décisions de son administration sont prises. La cote de Medicago est d’ailleurs disparue de l’Indice boursier régional de ce territoire (IBR-QCA) le 19 sept 2013, suite au rachat de 60% des actions par son partenaire du Japon, 40% restant au partenaire nord-américain déjà dans l’aventure. Et la société alors ainsi créée à cet effet devenait à capital fermé. Le 4 décembre 2020, la société biopharmaceutique de Québec annonça d’ailleurs la nomination de Takashi Nagao au poste de président et chef de la direction, rappelant qu’au cours des quatre dernières années, il a été président du conseil d’administration de Medicago et a conseillé ses dirigeants pour amener l’entreprise là où elle est aujourd’hui.

Non, les routes de la diplomacie vaccinale en contexte de pandémie de la COVID-19 ne sont pas simples!

(1) L’Agenda de Davos a été la version 2021 de ce qui est habituellement le traditionnel Forum économique mondial de Davos, tenu finalement qu’en mode virtuel, du 25 au 29 janvier, pour une 51e année qui passera là aussi à l’histoire, pour cette organisation. Son prochain rendez-vous réel est planifié pour se tenir à Singapour, en août 2021.

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Paradiplomacie : Davos + Québec = Washington + Beijing ?

(Publié 30 janvier 2021; modifié 12 avril) 29 janvier 2021 : Jour 5 de 5 de l’Agenda de Davos. Une très grosse semaine vient de se terminer. Ce même 29 d’un mois de janvier qui, si vous étiez en Californie à l’époque et à la suite de l’activisme idéologique de l’ex gouverneur Arnold Schwarzenegger, était la journée commémorative honorant la mémoire de l’influent économiste Milton Friedman, décédé en 2006: Friedman Day. Et c’est sans compter que le vendredi d’avant, le 22 janvier, était la journée de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), puisqu’assez de pays du monde l’ont signé et ratifié.

Davos Agenda 2021 week
was hold from January 25th to 29th;

more than 1,500 business, government and civil society leaders
from over 70 countries attended a series of virtual sessions
to discuss global issues under the theme:
A crucial year to rebuild trust.

En ce Jour 5 de l’Agenda de Davos, un panel organisé par The Straits Times, avec quatre experts des relations Chine-USA, aura développé en profondeur le sujet de l’avenir des relations entre ce que les « Davossiens » – et autres habitués des affaires et des relations internationales – appellent le G2.

« Diplomacy is a constant dialogue, constant gardening » partage la professeure Chan Heng Chee, ex-diplomate de Singapour aujourd’hui enseignante universitaire plus libre de donner son opinion, tout comme son conseil de ne pas jouer les cartes de l’exclusivité, d’avoir ici un discours particulièrement inclusif. Pour elle, en 2021, la bonne politique de Washington devrait donc être de ne pas antagoniser la région. Qu’il faut rester capable d’être ami de la Chine… et des USA! Si personne ne veut être mal aimé de la Chine, Washington ne doit pas imposer un choix et simplement être sur place, car en Asie, tous veulent aussi être ami des USA.

« La nécessité du dialogue »

Bref, dans la perspective de la région Asie-Pacifique, un besoin, une priorité, s’exprime : la nécessité du dialogue.

Du bon usage de la paradiplomatie municipale

À quoi peut servir un jumelage international de ville ? À beaucoup de choses, dont certainement à bâtir des dialogues.

Mai 2001, une délégation d’élus municipaux, de représentants universitaires et d’autres institutions québécoises avec aussi plusieurs gens d’affaires s’envolent vers la Chine et le Japon en partance de Québec. La ville de Québec, la toujours capitale politique de la province du même nom et aussi ex-capitale du pays qu’elle a contribué à bâtir : le Canada.

L’ancien maire Jean-Paul L’Allier ne se retournerait certainement pas dans sa tombe s’il apprenait que son successeur, l’actuel maire Régis Labeaume, se souvenait du jumelage que celui là était allé signer, en personne, dans l’ancienne capitale de l’empire chinois : XI’AN. La ville de XI’AN, elle aussi historique et ville patrimoniale de l’UNESCO, ville fondatrice de cette Chine, elle plus que millénaire, d’hier à aujourd’hui. Jumelage qui avait alors été concrétisé suite aux démarches initiales du côté chinois. La politique de la Chine d’alors étant d’encourager les cités, villes et communes à aller se trouver des amis ailleurs, dans le monde, dans un but notamment de dialogue.

Personne au Québec ne contestera que sa capitale, Québec, représente un endroit tout désigné pour accueillir un 1er Sommet Biden-Jinping. Comme l’avait été, pour citer un exemple, Helsinki en 2018 pour le Sommet Trump-Poutine.

Que fera le maire de Québec en cette année électorale de 2021?

En poste depuis 2007, le maire de Québec, Régis Labeaume, mesure en politicien d’expérience l’horizon des prochains mois. Le mois de novembre 2021 verra peut-être ce maire se faire réélire sans confirmation finale d’un projet de tramway qu’il défend depuis plusieurs années – avec plusieurs versions! – pour soutenir son souhait de transformer fondamentalement l’avenir de sa ville.

Osons un brin de prospective et d’audace politique…

29 janvier 2022: Fraîchement réélu et hôte d’un sommet bilatéral de dialogue Joe BidenXi Jinping, à Québec, juste avant le Nouvel an chinois, juste après le Nouvel an chrétien, le jour même du 5e anniversaire de commémoration de l’attentat de la Mosquée de Québec, le sociologue de formation Régis Labeaume est satisfait.

Volonté politique, longueur des mandats en démocratie, démocratie chinoise, démocraties occidentales, efficacité, stabilité politique, survie en temps de pandémie et autres COVID-19 de ce monde, droit de l’Homme, disons de la personne, ou de l’humanité, lutte efficace au dérèglement du climat, dialogue…

On lui parle même d’une offre d’un tramway chinois mais propulsé avec un moteur américain…

Le monde entier va mieux!

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ST-WEF webinar: How America can win back Asia, SE Asia News & Top Stories – The Straits Times

Sommaire #19 (commercemonde.com)

Le CyberJournal Commerce Monde

Dossier (commercemonde.com)

Un Conseil de l’innovation pour « faire du Québec l’une des sociétés les plus innovantes au monde »

« Notre ambition est de faire du Québec l’une des sociétés les plus innovantes au monde, reconnue en tant que créatrice d’idées nouvelles, de solutions inspirantes ainsi que d’entreprises et d’organismes performants face aux grands défis sociétaux. Il faudra toutefois redoubler d’ambition, d’audace et de créativité pour y arriver (…) Ensemble, nous pourrons développer des stratégies modernes pour continuer de briller », annonce celui qui sera le premier à ce titre de l’histoire du Québec: l’innovateur en chef Luc Sirois.

En ce 10 décembre 2020, non seulement le ministre québécois de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, aura annoncé la création du Conseil de l’innovation, mais il lui crée une gouvernance inspirante, par la nomination d’un directeur général qui agira ainsi à titre d’innovateur en chef du Québec.

Le mandat de ce tout nouveau Conseil de l’innovation et de son innovateur en chef sera de dynamiser le développement de l’innovation au sein des entreprises et de la société québécoise.

Mission:

• veiller à multiplier les retombées économiques et sociales des écosystèmes d’innovation et d’entrepreneuriat dans les secteurs clés pour l’avenir du Québec;

• veiller à soutenir la performance des entreprises ainsi que des acteurs de la recherche et de l’innovation par le partage de savoir-faire et de meilleures pratiques;

• voir à mesurer la performance du Québec en matière d’innovation par des études et des analyses comparatives pour s’inspirer des meilleures pratiques au monde.

En créant un tel organisme, le gouvernement du Québec veut fédérer l’écosystème d’innovation sur l’ensemble de son territoire et établit des liens entre les différentes organisations publiques et privées.

« (…) Les membres du Conseil ont démontré, dans leur milieu, des qualités de leadership et d’innovation remarquables. À l’écoute de leurs communautés, ils veilleront à propulser les efforts de l’innovateur en chef et de tous les acteurs de l’innovation technologique et sociale pour bâtir ensemble le Québec de demain. » Pierre Fitzgibbon, ministre québécois de l’Économie et de l’Innovation.

Sa composition rassemble des intervenants québécois tant du milieu public que du milieu privé reconnus pour leur vision stratégique et leur capacité à stimuler l’innovation. Il sera d’ailleurs présidé par Sophie D’Amours, la rectrice en poste de l’Université Laval, pour qui « le défi pour le Québec et son génie inventif, c’est de rapprocher le monde de l’entrepreneuriat de celui de la recherche en vue de faire naître l’innovation ».

« Le Conseil de l’innovation concentrera les forces de nos acteurs les plus influents en recherche et en innovation au sein d’une organisation dynamique et avant-gardiste », explique dans un communiqué celle qui en sera la première présidente, Sophie D’Amours.

Souhaitant contribuer à la promotion d’une société « toujours plus innovante, éclairée et éclairante« , celui qui depuis bientôt dix ans agit à titre de scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, explique ainsi sa vision en la matière: « Conjuguer recherche, innovation et entrepreneuriat est essentiel pour faire face aux grands défis de la planète et de l’humanité. Avec la mise en place d’un innovateur en chef et d’un Conseil de l’innovation, nous faisons un pas de plus pour transformer la science en retombées sociales, économiques et industrielles au Québec« .

Rémi Quirion

En plus de la présidente du C.A. et de son d.g./innovateur en chef, le Conseil de l’innovation sera composé des membres suivants :

Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec;

Frantz Saintellemy, président et chef de l’exploitation de l’entreprise LeddarTech;

Richard Chénier, d.g. de Centech;

Muriel Dubois, première v-p de Sollio Groupe coopératif;

Chantal Trépanier, fondatrice, associée et membre du C.A. de l’entreprise Cognibox et présidente du C.A. de l’Association québécoise des technologies.

Mais le communiqué précise déjà que d’autres membres seront nommés « sous peu » afin de compléter le nouveau conseil. Précisant aussi que durant sa première année d’opération:  » M. Sirois et le Conseil collaboreront avec le Ministère pour animer le processus de consultation lié à la mise à jour de la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI), qui arrive à échéance en 2022. « 

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