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Analyse d’un scandale : Justin… entre Spoutnik et Kamala!

Le troisième trimestre de 2020 n’est pas encore commencé, en cette année difficile pour tous, que le premier ministre du Canada est – pour la troisième fois – à la croisée des chemins: 1- la crise de gouvernance avec les Premières Nations, via un dramatique blocage ferroviaire national; 2- sa crise de leadership de gouvernance intergouvernementale avec la large majorité des provinces canadiennes, via les premières actions de réponses à une pandémie; et là, 3- en crescendo continue depuis les semaines estivales – avec même une intensité de plus en plus aigue – SA crise de gouvernance éthique, via le business de la philanthropie dans l’affaire UNIS (WE Charity).

L’affaire WE Charity est-elle un scandale majeur? Le ministre des Finances, ainsi que le premier ministre du Canada, doivent-ils démissionner? Comme le demandent dorénavant deux des chefs de parti des oppositions au Parlement canadien. Comme voudra probablement le pousser, cela jusqu’en pleine campagne électorale précipitée qu’il pourrait maintenant provoquer, ce prochain chef de l’Opposition officielle au Parlement canadien, dont nous saurons d’ici une semaine le nom (le vote des militants sera clos le 21 août au soir et provoquera la phase finale de la course à la direction du Parti conservateur du Canada, qui avait cours depuis des mois). Tout ça malgré un contexte mondial difficile?

Car déjà historique, l’année 2020, l’an 1 de la Covid-19, ne se terminera pas sans le dénouement, sur la scène mondiale, de trois grands enjeux fondamentaux pour l’avenir immédiat de l’humanité. De ce monde, d’abord, bien coincé entre crise sanitaire et crise écologico-climatique; coincé justement, comme ce Canada : entre les États-Unis d’Amérique au Sud et la Russie au Nord. Ce monde, secundo, partiellement séduit par les opérations de relations publiques du président d’une Russie conquérante, qui rappelle le fier passé de l’ère soviétique – l’époque Spoutnik de la conquête spatiale – pour alimenter la fierté de demain d’une ère poutinienne en cours, vantant (et vendant!) son « vaccin » Spoutnik V. Ce monde, tertio, que veut séduire, lui aussi, le ticket maintenant connu du Parti démocrate américain pour le vote présidentiel du 3 novembre 2020. Ici avec un demi clin d’oeil osant par là rappeler un pas du tout fier passé de l’époque esclavagiste (aux USA via le tristement célèbre Commerce triangulaire, qui exploita indignement une Afrique soumise à une Europe alors officiellement coloniale… avec la Jamaïque incluse!) Ce, donc, pour lancer la fierté de demain d’une éventuelle ère Biden-Harris, avec Kamala Harris mère d’une diversité mise enfin au podium. Pour ce monde où le Canada, lui, depuis sa création, demeure géographiquement toujours coincé entre deux géants de la géopolitique mondiale.

Que peut faire Justin Trudeau, coincé entre Washington et Moscou? Que peut faire Justin Trudeau, en même temps coincé avec son Canada dangereusement déséquilibré en matières énergétiques à l’interne, en plus d’avoir été tout dernièrement magistralement giflé en politique extérieure : n’oublions pas son score-catastrophe lors de SA tentative pour faire siéger son pays au Conseil de sécurité des Nations unies.

Comme pour la politique de la chaise vide qui a ses risques, la décision de rester assis entre deux chaises demeure toujours pleine de périls. Gouverner c’est choisir. Choisir. Choisir comme de s’associer, directement, indirectement, par sa famille, via son gouvernement, même en y mêlant la fonction publique de son pays. L’homme politique qu’est Justin Trudeau en 2020 témoigne pleinement de la difficulté de survivre dans un monde excessivement complexe. Pour le Canada, il n’a par ailleurs jamais été simple d’être un grand-petit pays installé entre les deux supers puissances du temps. La première, dite par plusieurs menacée de déclin; la deuxième, dite par d’autres menaçante par son regain. Même avec toutes les meilleures intentions du monde, il est difficile de répondre aux besoins changeants en matière de transparence et d’éthique à l’heure du monde numérique, en plein monde des technologies de l’information et de la communication, c’est TIC quasi-automatiques, humainement instantanée, imposant donc aux humains l’instantanéité du partage de l’information, et aussi des nouvelles, et conséquemment de leur contrepoids : News vs. Fake News (un combat à finir, en ce cas-ci). Il s’agit même d’un appel cruel au bon jugement, tout comme aux bons niveaux de conscience et d’éducation du citoyen en société, surtout en contexte démocratique!

Celui qui n’a pas pattes blanches ou qui ne montre pas patte blanche, ou qui n’est pas perçu tel, est menacé de disparaître.

C’est ceci qui menace présentement le premier ministre du Canada, voire tout son gouvernement – actuellement en situation minoritaire au Parlement – si une élection lui était imposée.

Ce qui n’est aucunement le cas, pour l’instant, du chef de son voisin du Nord.

Ce qui pousse d’autant plus à se tourner sur qui sera le prochain chef de son voisin du Sud: un Donald Trump renouvelé avec son même colistier, ou un Joe Biden avec Kamala Harris. Une Kamala Harris d’ailleurs clairement proposée au peuple étatsunien comme éventuelle première politicienne métisse présidente des États-Unis d’Amérique; et l’on parle ici d’un message particulièrement fort, alors qu’il s’agit toujours de la première puissance mondiale.

Analyse d’un scandale

Que doit faire Justin Trudeau? Ou plutôt que doit-on faire de Justin Trudeau?

L’affaire WE Charity réussit à attirer l’attention en pleine pandémie de la Covid-19 pour deux principales raisons : d’abord c’est un scandale majeur, ensuite leurs auteurs sont difficilement saisissables, voire insaisissables.

« Comment l’actuel ministre des Finances a pu oublier de ne pas avoir payé des voyages familiaux et les rembourser plusieurs années plus tard, mais à la veille de témoigner? La mémoire lui est revenue vite! Comment identifier UNIS comme seul organisateur capable de gérer un tel programme, quand il y en a plusieurs autres aussi aptes? Parce qu’ils ne donnaient pas des contrats à la famille Trudeau? Comment, avec les experts de l’Agence de revenus du Canada (ARC) on ne peut analyser le modèle d’affaire de l’organisme sans but lucratif, faire son dépistage, avec ses relations avec une société, à but lucratif celle-là, et même très lucrative, si on se fie aux actifs qu’elle a pu accumuler et aux salaires octroyés aux deux frères fondateurs? Comment des fonctionnaires, habituellement jaloux de leur budget et de leur fonction, recommanderaient au gouvernement de confier la gestion d’un tel programme d’une telle ampleur? Comment peut-on jouer sans vergogne avec le budget dudit programme : lancé à 900 millions de dollars, rapidement passé à quelque 700 M$, puis réévalué à environ 500 millions par les principaux intéressés? Comment les honoraires pour gérer ce programme ont pu passer de 19 à 40 millions, malgré un budget plus bas au final? Comment on demandait de la reddition de compte étoffée, avec des états financiers vérifiés, à tous les organismes qui reçoivent des subventions de quelques dizaines de milliers de dollars, pour ici l’annuler? Comment vouloir encourager des jeunes à faire du bénévolat… en les payant? Ce n’est plus du bénévolat! Plus tard, ils voudront toujours être rémunérés pour faire du bénévolat, entre guillemets, ce qui laminera cette économie essentielle pour les secteurs de la culture, des sports, et de la santé, notamment. Comment avoir foi en un organisme dont le conseil d’administration avait démissionné en bloc?

Que dire de leurs 65 communications avec l’État, en 2019 et 2020, sans avoir été au registre des lobbyistes? Comment ne pas penser que c’est culturel, bien enracinée dans l’ADN d’une certaine classe politique, qui ternit tout le monde politique dont l’image n’est déjà pas fort, dans la lignée de scandales tels que celui des Commandites, et de combien d’autres qui n’ont pas été découverts et étouffés? Comment pouvoir passer sous silence ces échanges de banques de données personnelles d’un organisme angélique à un parti politique? Enfin, comment traiter ces questions de façon détachée, le premier ministre s’excusant avec des larmes et des regrets, la main sur le cœur, plutôt que tous les rassembler en prison », analyse notre expert consulté (un comptable senior qui a préféré nous demander le respect de son anonymat).

Contexte d’une gestion de crise… en contexte de crise

Entre Moscou et Washington, le Canada a toujours choisi la seconde. Mais le monde ne fonctionne plus à deux superpuissances, depuis la mutation de 1989-92 avec la mise au rencard de l’époque de la Guerre froide. (La possession massive des armes nucléaires n’est plus l’essentiel. Ce serait plutôt la maîtrise pleinement sécurisée de l’énergie nucléaire, avec particulièrement la technologie de la micro-centrale, qui le serait.)

Au surplus, Ottawa regarde autant sinon plus Pékin que Moscou, voire Washington… ses temps-ci.

Alors que de Pékin à Tokyo, de Paris à Londres en passant par Berlin, de New Delhi à Brasilia et Pretoria en passant par Riyad, Téhéran, Jérusalem ou du Caire à Dakar en passant par Abuja, l’humanité entière vit au rythme des pôles de pouvoir multiples. Un monde multipolaire, instable, voire insaisissable! Là, qui dit que la petite – mais toujours stratégique – Biélorussie ne va pas embraser toute l’Europe et faire jouer un rôle inattendu à l’Union européenne, ou à l’OTAN… Voire, aux USA, faire glisser une campagne présidentielle… qui de toutes manières restera insaisissable jusqu’au 3 novembre au soir?

« L’autre manière de procéder consiste à inoculer avec l’accord de ceux voulant été vaccinés. Mais il y a des normes éthiques internationales à respecter : on doit protéger les gens entre la décision qu’ils pourraient prendre sans être complètement conscients (…) Il faudrait les informer de toutes les conséquences à long terme (…) On imagine que ça diminuera probablement le nombre de volontaires… », ainsi s’expliquait Nathalie Grandvaux, la directrice du Laboratoire de recherche sur la réponse de l’hôte aux infections virales au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), dans l’édition papier du mercredi 12 août 2020 du quotidien montréalais Le Devoir, questionnée sur les meilleures stratégies pour trouver un bon vaccin face à l’actuelle pandémie de la Covid-19 et toute la question du respect des phases 1, 2 et 3!

Évidemment, avec son 2/3 de vaccin Spoutnik 5, la Russie témoigne à sa manière de son ambition en la matière et en bien d’autres, faisant référence ici à ses victoires scientifiques, technologiques et politiques d’hier à la suite de la mise en orbite du satellite du même nom, en pleine Guerre froide, dans les années 1950-60-70. Et ça marche : une vingtaine de pays-amis se sont félicités de cette ruse russe en plaçant des précommandes sans toutes les assurances de qualité (selon les normes éthiques occidentales). Mais Vladimir Poutine n’a-t-il pas fait son annonce faste tout en précisant qu’une de ses propres filles avait volontairement reçu sa dose… Pauvre enfant!

Le président Poutine en avait fait une priorité. Un geste tout à son honneur. Apparente noble quête d’un vaccin, pour gagner face à la Covid-19! C’est dans la manière que les questions arrivent… On doit se souvenir qu’il a été mis au point par un centre de recherche en épidémies en collaboration avec le ministère de la Défense de la Russie (merci à la source : Agence France-Presse).

De l’affaire canadienne WE Charity aux affaires russes « Spoutnik V inc. » et autres; des News aux Fake News… devenues dangereusement virales aux USA. Dans un monde idéal, pour une humanité en meilleure position, il y aurait « des normes éthiques internationales à respecter ».

Oui!

Amenez-en SVP!

Montréal et Fondaction lanceront un fonds d’investissement de 30 M$ en économie circulaire

Alors que la métropole économique du Québec supporte encore de durs efforts de luttes face à la pandémie de la Covid-19, les autorités de la Ville de Montréal viennent d’annoncer par communiqué, le 17 juin 2020, une implication officielle avec un acteur établi de la finance qui s’apprête à lancer un fonds d’investissement de 30 M$ en économie circulaire.

« La finance est pour nous un levier d’action pour la transformation positive de l’économie. Nous sommes fiers de lancer ce projet en économie circulaire en collaboration avec la Ville de Montréal, car il permettra de faire émerger de nouveaux modèles plus durables, qui préservent l’environnement et renforcent nos communautés », déclare Geneviève Morin, pdg de Fondaction.

Fondaction, initiative née d’une approche innovante et pro-entreprenariat dans le milieu syndicale au Québec il y a plusieurs années, se distingue notamment par ses investissements visant à soutenir, à promouvoir et à encourager le développement durable. Gérant un actif de 2,4 milliards $ provenant de l’épargne-retraite recueillie auprès de plus de 175 000 actionnaires, l’organisation s’implique dans le développement de plus de 1 200 PME du Québec, directement ou par l’intermédiaire de fonds partenaires ou spécialisés.

Entre 2015 et 2018, Fondaction affirme, par exemple, avoir pu réduire de 51 % l’empreinte carbone de ses placements sur les marchés boursiers.

Cible: agroalimentaire, gestion des matières résiduelles, mobilité durable

Le Pôle québécois de concertation sur l’économie circulaire définit l’économie circulaire comme un « système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités ».

À Québec, Villes et Régions Innovantes, (VRIc) Réseau d’expertise en développement et en organisation de l’économie circulaire, un des premiers leaders de l’économie circulaire au Québec, aime résumer ce concept par l’image de la fin visé : un monde avec « Zéro déchet et zéro gaz à effet de serre ».

Implanté depuis 2013, surtout dans la région de la capitale québécoise, ainsi que dans des municipalités à l’est de Québec (une dizaine de municipalités en sont membres) le VRIc nous apprend aussi que l’économie circulaire, une économie dont l’organisation de son système est beaucoup plus développée en Europe et en Asie, possède ses propres indicateurs : emplois, entreprises, marché, réduction de la consommation des ressources naturelles, réduction des émissions de GES.

À Montréal, on annonce que l’investissement d’au moins 30 millions veut cibler l’agroalimentaire, la gestion des matières résiduelles, et aussi la mobilité durable. Et les entreprises visées devront notamment avoir des activités qui génèrent des bénéfices économiques et environnementaux sur le territoire de l’île de Montréal. Initiative de Fondaction, qui en assurera la gestion, le nouveau fonds prévoit d’ailleurs  s’adjoindre d’autres partenaires financiers, notamment des investisseurs et des industriels déjà liés à l’économie circulaire. La Ville de Montréal, pour sa part, offrira à ces entreprises de l’accompagnement technique, en collaboration avec Synergie Montréal et d’autres partenaires spécialisés qu’elle aura sélectionnés pour soutenir le développement de projets et de modèles d’affaires en économie circulaire.

« La Ville est très heureuse de collaborer avec Fondaction pour la mise en place de cet important fonds qui permettra d’augmenter la résilience de notre métropole. La mobilisation des institutions financières, pour appuyer la transformation de notre société, est d’ailleurs une clé importante pour la réussite de la relance économique que nous proposons », a souligné Valérie Plante, mairesse de la Ville de Montréal.

Pour commencer, le fonds ciblera prioritairement les secteurs qui se sont révélés névralgiques à Montréal durant la pandémie, c’est-à-dire le secteur de l’agroalimentaire, celui de la gestion des matières résiduelles, ainsi que toute la question de la mobilité durable.

http://www.fondaction.com

www.vric.ca

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ÉDITORIAL (02) : LE CANADA ET LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ; L’ONU, SON CONSEIL DE SÉCURITÉ ET SON AVENIR

(1er juin 2020, révisé 12-06-2020) En ce mois débutant Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, veut toujours pour son pays un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et nous verrons le fruit de ses efforts le 17 juin 2020… si le vote n’est pas retardé. Et ça, alors que dans la fraîcheur et l’ombre des murs du siège onusien à New-York, Washington et Beijing s’opposent, voire carrément se confrontent, eux membres permanents au sein du même dit Conseil de sécurité, en y bloquant depuis des semaines une « Résolution COVID ». Ici pour un texte de mots, sans grands maux, qui ne ferait au pire que du bien à l’humanité et notamment à sa santé mentale. Que pourrait-il se passer d’ici le fameux vote ? Que devrait-il se passer ?

L’ONU était justement aux lèvres de la conseillère scientifique en chef du Canada, récemment, à une illustre tribune. Madame Nemer veut renouveler le genre, voire répéter l’histoire, en donnant au monde, après des Casques bleus (1), des Scientifiques dorés… des chercheurs en partage… au plus grand profit de la solidarité humaine:

« Je veux faire du Canada un partenaire scientifique de choix pour la recherche scientifique mondiale (…) être vu comme des leaders, de par notre diplomatie, comme ce fut la cas avec les Casques bleus (…) Parce que la science ouverte a le pouvoir de changer la vie à l’échelle locale, mais aussi mondiale », expliqua pleine d’enthousiasme une Mona Nemer rayonnante dans son alma mater montréalais.

Il fallait l’entendre, avec son collègue, mentor et ami, Rémi Quirion – lui scientifique en chef du Québec depuis presque 10 ans et modèle du genre – le 28 février 2020, devant un parterre d’environ 160 personnes réunies par le CORIM, le Conseil des relations internationales de Montréal, dans l’agréable Sofitel-Montréal, alors que les grands hôtels recevaient encore des assemblées, mais quelques jours à peine avant que l’Occident ne bascule, à son tour, dans le monde de la COVID-19. Mona Nemer et Rémi Quirion parlèrent alors, malheureusement, devant bien peu de politiciens et de journalistes, eux tous trop affairés ailleurs…

Alors qu’effectivement une pandémie couvait, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) était à quelques jours de la rendre officielle, et incidemment changer le monde, en une seule annonce, en un court avis, une déclaration choc : le stade de l’urgence sanitaire internationale n’était plus. Et que nous passâmes officiellement, le monde entier, au statut suprême de la pandémie. Sorte d’Apocalypse!

Alors oui, incidemment, que l’humanité entière, et ses gouvernements, étaient véritablement pendus aux lèvres de ce directeur de l’OMS et de son conseil scientifique, quels jeux politiques s’y sont-ils joués et est-ce acceptable ? Politique versus santé publique : certes un débat à finir. Car le Politique, ce n’est pas la politique. Et vite de la science politique au secours, des sciences politiques… avec toutes les sciences sociales et humaines en renfort, puisque l’humanité va très mal en ce moment.

Alors qu’on voit, par exemple, un peuple québécois entier devant passer au masque – au « (…) port du couvre-visage fortement recommandé » – comme le lui a dit son premier ministre… avec deux mois de retard !

Évitons les mascarades, toutes les mascarades, et ne nous masquons pas de la triste réalité. Évitons la panique, la manipulation, la culture de la peur, jusqu’à la peur d’avoir peur, de tout, comme les fausses solutions. Et réfléchissons un peu.

Que devrait-il se passer ?

La pandémie de la COVID-19 provoque un moment d’une rare incidence dans l’histoire de l’humanité, d’un calibre comparable à la 1ère et à la 2e Grande guerre mondiale, destructions d’infrastructures en moins. Quant au nombre de morts on verra bien… Des moments qui justement changèrent le monde, en tout cas sa gouvernance : création de la Société des Nations (SdN) et ensuite passage de la SdN à l’ONU

Alors soyons conséquent et ajustons, nous aussi, notre monde de 2020. Qui est bien loin de ceux de 1918 et de 1945, ou de 1914 et 1939…

Donc :

1.        Que l’Europe – la communautaire, cette Union Européenne – se ressaisisse (en tout ET en partie) et prenne justement cette balle au bond en forçant la Chine à accepter l’Inde et en forçant les USA à accepter le Brésil… et il ne devrait pas trop être difficile de convenir d’en d’ajouter deux ou trois d’Afrique, pour passer à une autre étape de la gouvernance mondiale, avec un Conseil de sécurité à 10 pays permanents, voire débarrassés des droits de veto (soyons totalement idéaliste), et dit Conseil encore équilibré et bonifié avec 5, ou même toujours 10, membres roulants.

2.        Et souhaitons que Justin Trudeau y gagne justement son siège, au nom de tous les Canadiens, au nom du Canada entier, avec un tel discours, une telle stratégie, une telle diplomatie, ouvertement.

Une semaine avant la scientifique en chef du Canada, c’était au chef de la diplomatie canadien de parler à la tribune du CORIM. Là, devant le tout-Montréal… Nous y croisâmes les Michel Audet, Gilles Rémillard, Pierre Boulanger… etc. C’était, plus grandement oblige, à la plus vaste des salles de la vénérable Place Bonaventure, devant proche d’un mille convives et cette fois de toutes les cameras médiatiques de la métropole du Québec et de bien d’autres du pays entier.

Ce 21 février là, l’encore que tout récemment (depuis le 20 novembre 2019) ministre des Affaires étrangères du Canada, François-Philippe Champagne, n’annonça rien de publiable digne d’une nouvelle, juste la liste de ses priorités :

·          Chine-Japon (crise covidienne arrivant) ;

·          Iran-Ukraine (crise des boites noires d’un écrasement d’avion se poursuivant) ;

·          Climat (crise du dérèglement climatique se développant sans cesse; « crise existentielle de notre époque », selon ses propres mots) ;

·          (ah oui, j’oubliais….) qu’en 4e point il ajouta, enfin, la nécessaire relation du Canada avec son gigantesque voisin du sud, les USA.

En point de presse, ensuite, devant une ligne Maginot d’une bonne quinzaine de journalistes encore au front, il fut évidemment bombardé de questions sur les croisiéristes Canadiens prisonniers des bateaux COVID, et conséquemment sur les efforts à investir pour les rapatriements, et aussi sur l’enjeu des frontières en ce début de crise sanitaire, pas encore réellement mondiale. Rien d’autre, sinon notre question à nous (le Cyberjournal) sur l’enjeu de l’eau et de sa gouvernance au niveau mondial. A-t-il une opinion, lui, personnellement? Question qui, bien que mise en contexte avec l’audace dont il venait de parler devant son audience, le surpris un peu…

Sa réponse, ici, coula doucement, et lentement, à la fin que laconiquement, un peu comme ladite eau sur le dos d’un canard. En résumé : « Le Canada, qui a une grande compétence en la matière, se fera un devoir de contribuer à tout effort nécessaire et qu’il pourra apporter son expertise face aux enjeux de la gouvernance mondiale de l’eau».

Le ministre Champagne fera aussi un lien entre l’enjeu de l’eau et « les changements climatiques« . Mais pas grand trace de l’audace, plus de trace de ce «  (…) Canada, pays qui se doit d’être ambitieux« .

***

ONU, gouvernance mondiale ; eau, gouvernance mondiale ; Conseil de sécurité, Canada, gouvernance mondiale ; COVID-19, lutte sanitaire, vaccins, recherche et solidarité mondiale ; Casques bleus inspirants pour la promotion de Scientifiques ouverts mondialement et solidaires… en débutant par ceux du Canada

Nous pouvions rentrer à Québec, deux fois plutôt qu’une, avec la tête en ébullition et content d’écrire de bons papiers.

C’est ici que nous vous en faisons partage.

En ce 6e mois de 2020 qui nait aujourd’hui même, en ce lundi 1er juin, alors que c’est toute la diplomatie canadienne qui entre dans son blitz final pour gagner le fameux vote du 17.

Dans moins de trois semaines encore et les jeux seront faits.

Le 28 mai, jeudi dernier, Justin Trudeau jouait d’ailleurs fort sa carte du multilatéralisme, en grand leader, au côté de son vis-à-vis de la Jamaïque, de même qu’avec la participation du secrétaire général de l’ONU, dans sa convocation de toute la communauté internationale face aux dangers de l’appauvrissement des pays déjà les plus pauvres de la planète. Bien que les plus grands – USA, Chine et Russie – auront boudé ce geste, le Canada restant bien dans son rôle d’ainsi pousser à l’épaule du multilatéralisme dans ce monde complexe et trop compliqué de presque 200 États souverains.

Alors finalisons bien l’étape de la réflexion et vite, ensuite, agissons.

Aux enfants de 2021 nous le devons.

(1) Les Casques bleus sont une idée devenue réalité grâce, rappelons-le, au canadien Lester B. Person, pour laquelle il reçu un Prix Nobel de la paix d’ailleurs.

Daniel Allard
Rédacteur-animateur du Comité de l’éditorial et éditeur du Cyberjournal CommerceMonde.com

Éditorial (01) : Si Justin Trudeau aime LE CANADA, son avenir et la Justice, il devrait préparer sa démission

(20-02-2020; révisé 03-03-2020) – Le Canada, pays d’Amérique du Nord et des Amériques, est au bord d’un gouffre comme rarement dans son histoire ; celle écrite depuis 1867, et 1982. Si son actuel premier ministre Justin Trudeau aime encore ce pays, son pays, et par ailleurs son père, il doit se sacrifier et démissionner, en organisant l’après-lui, pour détendre, délier et permettre de solutionner la crise actuelle de gouvernance que le Canada traverse, avec ce que les historiens nommeront probablement la triste affaire des trains bloqués et du pipeline mal aimé. Il faut ici bien comprendre qu’il s’agit de ce Canada des blancs, blancs de toutes les teintes, et de ce Kanada venu desdites Premières Nations. Et M. Trudeau doit faire ce geste, d’éclat, fort, symbolique, et refondateur, s’il veut réussir le Canada 2.0, le prochain-Canada, le New/Nouveau Canada… Un pays qui sera à l’évidence multi-couleurs et multicolores, de peaux comme de cultures, et surtout un bel exemple, voire exemplaire, pour la suite de l’humanité. Cette humanité qui, avec bientôt huit (8) milliards de personnes – et en route vers les 9, 10, voire 11 milliards avant qu’un plafonnement espéré atténue les pressions – reste toujours en quête du meilleur avenir possible pour tous et toutes.

Sauver son pays et le monde des dérèglements climatiques, sauver son pays du déshonneur apporté par le traitement fait aux autochtones depuis trop longtemps – ces premiers occupants sapiens sapiens -, réussir son « Canada in back again… »; bref, être un grand leader politique… un véritable chef d’État, nous n’avons eu droit qu’à des paroles, et des paroles encore de ce premier ministre canadien. Et encore des paroles, trop que de paroles, depuis ces dernières semaines; dans ce Canada devenu dérouté, avec ses Canadiens, pour cause, de plus en plus nerveux. Rien d’autre M. Trudeau.

L’évidence devient alors implacable et appelle au courage: ayant perdu toute crédibilité; nettement montré au fil de trop de jours son incapacité de leadership en situation de crise aigu; cependant capable de prendre conscience de l’enjeu et d’une voie de réparation s’il sait gérer sa sortie en geste fort et symbolique – possiblement refondateur -, bref en offrant un bon  »après-lui », à défaut de réussir son « pendant-moi », sa parole ne valant plus le poids nécessaire à une bonne suite des choses, Justin Trudeau doit sereinement préparer sa démission, déposer son flambeau, d’une manière ordonnée et exempte de plus de crise au sein du gouvernement, et passer le bâton de parole au suivant.

Et en mai-juin-juillet, alors qu’il regardera ses premiers mois de l’année 2020, de sa calme cabane au Canada, en ramant sagement dans ses rivières préférées, libre et libéré de sa selfi-suffisance (ou ego-portraitisme), voire de la selficisation de notre civilisation et d’une dangereuse culture du « MOI », M. Trudeau se dira qu’il mérite maintenant un siège au Conseil de sécurité de l’ONU à titre personnel, voire très honoraire. Puis, il pensera du coup, entre deux coups de rames, que son père encore très fier de lui. Et son MOI – comme celui de son papa – ayant atteint son zénith de son vivant, il se dira pouvoir aspirer à sa fin sur Terre en toute sérénité, et paix. Mission accomplie. Lui sera à nouveau heureux, le Canada sauvé par une projection d’avenir plus radieux.

Daniel Allard
Rédacteur-animateur du Comité de l’éditorial et éditeur du Cyberjournal CommerceMonde.com

Le Duo Franco-Allemand sauvera-t-il l’Union européenne?

Les plus pessimistes des analystes, voire ceux qui aiment alimenter les nouvelles sensationnelles, se pressent pour grand nombre de prévoir la poursuite de la dislocation et l’effondrement, jusqu’à sa disparition, de l’Union européenne. Cette exceptionnelle aventure politique, devenu l’UE que l’on connait présentement, déjà sonnée par le départ récent du Royaume uni, et actuellement en pleine gestion de crise avec la pandémie de la COVID-19. Rappelons pourtant tout de suite que cette insulaire Angleterre et autres territoires du royaume des Anglais n’était pas, elle même, parmi les États fondateurs aux Traités de Rome des années 1950 lors de la naissance des Communautés européennes (CEE). Si l’UE existe aujourd’hui, c’est bel et bien à cause de la bonne entente entre Paris et Berlin (Bonn à l’époque). C’est fondamentalement le ciment franco-allemand qui fait dépendre tout, ici. Or c’est justement ledit duo qui vient de répondre à l’appel. Sauvegardera-t-il l’Europe unie, qui évolue et progresse depuis plus d’un demi siècle de paix et de coopération sur ce continent compliqué?

« L’Allemagne et la France ont fait le bon choix en présentant une proposition commune pour réagir à la crise du Covid-19 au niveau de l’Union européenne. La création d’un fonds européen ayant pour but de stimuler la reprise économique est un signal fort de la capacité de l’Europe à se mobiliser et de la solidarité entre Européens », a expliqué, de Munich, par communiqué le 19 mai 2020, le président de l’Institut ifo, Clemens Fuest.

L’observateur et analyste spécialisé allemand souligne notamment que: «L’élément important réside dans le fait que les dépenses financées grâce à ce fonds offrent une plus-value par rapport aux programmes lancés individuellement par les pays-membres ». Une plus-value qui pourra notamment se concrétiser à travers un effet d’assurance et de stabilisation.

Il est de toute évidence de l’intérêt de l’Europe entière de soutenir les pays européens les plus gravement atteints par la pandémie. Et on peut aussi rappeler qu’il existe un besoin considérable d’investissements dans des infrastructures transfrontalières dans plusieurs régions de l’Europe communautaire.

Mais Clemens Fuest insiste surtout sur un fait spécifique du fonds annoncé :

« Il est très important que le financement du fonds au moyen de nouvelles dettes reste une exception et qu’il soit assorti d’un plan de remboursement. Ce remboursement ne devrait commencer qu’après l’arrivée d’une reprise économique. L’augmentation des dettes publiques rendue indispensable par la crise du Covid-19 devra être suivie de l’établissement d’une perspective crédible de réduction des taux d’endettement en Europe ».

On le constate donc bien, il y a une vision allemande de la gestion européenne. Et il faudra voir maintenant comment Paris d’abord, mais les autres piliers que sont Madrid, Rome et le Benelux également, agiront et alimenteront le fonds annoncé.

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