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ÉDITORIAL (02) : LE CANADA ET LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ; L’ONU, SON CONSEIL DE SÉCURITÉ ET SON AVENIR

(1er juin 2020, révisé 12-06-2020) En ce mois débutant Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, veut toujours pour son pays un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et nous verrons le fruit de ses efforts le 17 juin 2020… si le vote n’est pas retardé. Et ça, alors que dans la fraîcheur et l’ombre des murs du siège onusien à New-York, Washington et Beijing s’opposent, voire carrément se confrontent, eux membres permanents au sein du même dit Conseil de sécurité, en y bloquant depuis des semaines une « Résolution COVID ». Ici pour un texte de mots, sans grands maux, qui ne ferait au pire que du bien à l’humanité et notamment à sa santé mentale. Que pourrait-il se passer d’ici le fameux vote ? Que devrait-il se passer ?

L’ONU était justement aux lèvres de la conseillère scientifique en chef du Canada, récemment, à une illustre tribune. Madame Nemer veut renouveler le genre, voire répéter l’histoire, en donnant au monde, après des Casques bleus (1), des Scientifiques dorés… des chercheurs en partage… au plus grand profit de la solidarité humaine:

« Je veux faire du Canada un partenaire scientifique de choix pour la recherche scientifique mondiale (…) être vu comme des leaders, de par notre diplomatie, comme ce fut la cas avec les Casques bleus (…) Parce que la science ouverte a le pouvoir de changer la vie à l’échelle locale, mais aussi mondiale », expliqua pleine d’enthousiasme une Mona Nemer rayonnante dans son alma mater montréalais.

Il fallait l’entendre, avec son collègue, mentor et ami, Rémi Quirion – lui scientifique en chef du Québec depuis presque 10 ans et modèle du genre – le 28 février 2020, devant un parterre d’environ 160 personnes réunies par le CORIM, le Conseil des relations internationales de Montréal, dans l’agréable Sofitel-Montréal, alors que les grands hôtels recevaient encore des assemblées, mais quelques jours à peine avant que l’Occident ne bascule, à son tour, dans le monde de la COVID-19. Mona Nemer et Rémi Quirion parlèrent alors, malheureusement, devant bien peu de politiciens et de journalistes, eux tous trop affairés ailleurs…

Alors qu’effectivement une pandémie couvait, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) était à quelques jours de la rendre officielle, et incidemment changer le monde, en une seule annonce, en un court avis, une déclaration choc : le stade de l’urgence sanitaire internationale n’était plus. Et que nous passâmes officiellement, le monde entier, au statut suprême de la pandémie. Sorte d’Apocalypse!

Alors oui, incidemment, que l’humanité entière, et ses gouvernements, étaient véritablement pendus aux lèvres de ce directeur de l’OMS et de son conseil scientifique, quels jeux politiques s’y sont-ils joués et est-ce acceptable ? Politique versus santé publique : certes un débat à finir. Car le Politique, ce n’est pas la politique. Et vite de la science politique au secours, des sciences politiques… avec toutes les sciences sociales et humaines en renfort, puisque l’humanité va très mal en ce moment.

Alors qu’on voit, par exemple, un peuple québécois entier devant passer au masque – au « (…) port du couvre-visage fortement recommandé » – comme le lui a dit son premier ministre… avec deux mois de retard !

Évitons les mascarades, toutes les mascarades, et ne nous masquons pas de la triste réalité. Évitons la panique, la manipulation, la culture de la peur, jusqu’à la peur d’avoir peur, de tout, comme les fausses solutions. Et réfléchissons un peu.

Que devrait-il se passer ?

La pandémie de la COVID-19 provoque un moment d’une rare incidence dans l’histoire de l’humanité, d’un calibre comparable à la 1ère et à la 2e Grande guerre mondiale, destructions d’infrastructures en moins. Quant au nombre de morts on verra bien… Des moments qui justement changèrent le monde, en tout cas sa gouvernance : création de la Société des Nations (SdN) et ensuite passage de la SdN à l’ONU

Alors soyons conséquent et ajustons, nous aussi, notre monde de 2020. Qui est bien loin de ceux de 1918 et de 1945, ou de 1914 et 1939…

Donc :

1.        Que l’Europe – la communautaire, cette Union Européenne – se ressaisisse (en tout ET en partie) et prenne justement cette balle au bond en forçant la Chine à accepter l’Inde et en forçant les USA à accepter le Brésil… et il ne devrait pas trop être difficile de convenir d’en d’ajouter deux ou trois d’Afrique, pour passer à une autre étape de la gouvernance mondiale, avec un Conseil de sécurité à 10 pays permanents, voire débarrassés des droits de veto (soyons totalement idéaliste), et dit Conseil encore équilibré et bonifié avec 5, ou même toujours 10, membres roulants.

2.        Et souhaitons que Justin Trudeau y gagne justement son siège, au nom de tous les Canadiens, au nom du Canada entier, avec un tel discours, une telle stratégie, une telle diplomatie, ouvertement.

Une semaine avant la scientifique en chef du Canada, c’était au chef de la diplomatie canadien de parler à la tribune du CORIM. Là, devant le tout-Montréal… Nous y croisâmes les Michel Audet, Gilles Rémillard, Pierre Boulanger… etc. C’était, plus grandement oblige, à la plus vaste des salles de la vénérable Place Bonaventure, devant proche d’un mille convives et cette fois de toutes les cameras médiatiques de la métropole du Québec et de bien d’autres du pays entier.

Ce 21 février là, l’encore que tout récemment (depuis le 20 novembre 2019) ministre des Affaires étrangères du Canada, François-Philippe Champagne, n’annonça rien de publiable digne d’une nouvelle, juste la liste de ses priorités :

·          Chine-Japon (crise covidienne arrivant) ;

·          Iran-Ukraine (crise des boites noires d’un écrasement d’avion se poursuivant) ;

·          Climat (crise du dérèglement climatique se développant sans cesse; « crise existentielle de notre époque », selon ses propres mots) ;

·          (ah oui, j’oubliais….) qu’en 4e point il ajouta, enfin, la nécessaire relation du Canada avec son gigantesque voisin du sud, les USA.

En point de presse, ensuite, devant une ligne Maginot d’une bonne quinzaine de journalistes encore au front, il fut évidemment bombardé de questions sur les croisiéristes Canadiens prisonniers des bateaux COVID, et conséquemment sur les efforts à investir pour les rapatriements, et aussi sur l’enjeu des frontières en ce début de crise sanitaire, pas encore réellement mondiale. Rien d’autre, sinon notre question à nous (le Cyberjournal) sur l’enjeu de l’eau et de sa gouvernance au niveau mondial. A-t-il une opinion, lui, personnellement? Question qui, bien que mise en contexte avec l’audace dont il venait de parler devant son audience, le surpris un peu…

Sa réponse, ici, coula doucement, et lentement, à la fin que laconiquement, un peu comme ladite eau sur le dos d’un canard. En résumé : « Le Canada, qui a une grande compétence en la matière, se fera un devoir de contribuer à tout effort nécessaire et qu’il pourra apporter son expertise face aux enjeux de la gouvernance mondiale de l’eau».

Le ministre Champagne fera aussi un lien entre l’enjeu de l’eau et « les changements climatiques« . Mais pas grand trace de l’audace, plus de trace de ce «  (…) Canada, pays qui se doit d’être ambitieux« .

***

ONU, gouvernance mondiale ; eau, gouvernance mondiale ; Conseil de sécurité, Canada, gouvernance mondiale ; COVID-19, lutte sanitaire, vaccins, recherche et solidarité mondiale ; Casques bleus inspirants pour la promotion de Scientifiques ouverts mondialement et solidaires… en débutant par ceux du Canada

Nous pouvions rentrer à Québec, deux fois plutôt qu’une, avec la tête en ébullition et content d’écrire de bons papiers.

C’est ici que nous vous en faisons partage.

En ce 6e mois de 2020 qui nait aujourd’hui même, en ce lundi 1er juin, alors que c’est toute la diplomatie canadienne qui entre dans son blitz final pour gagner le fameux vote du 17.

Dans moins de trois semaines encore et les jeux seront faits.

Le 28 mai, jeudi dernier, Justin Trudeau jouait d’ailleurs fort sa carte du multilatéralisme, en grand leader, au côté de son vis-à-vis de la Jamaïque, de même qu’avec la participation du secrétaire général de l’ONU, dans sa convocation de toute la communauté internationale face aux dangers de l’appauvrissement des pays déjà les plus pauvres de la planète. Bien que les plus grands – USA, Chine et Russie – auront boudé ce geste, le Canada restant bien dans son rôle d’ainsi pousser à l’épaule du multilatéralisme dans ce monde complexe et trop compliqué de presque 200 États souverains.

Alors finalisons bien l’étape de la réflexion et vite, ensuite, agissons.

Aux enfants de 2021 nous le devons.

(1) Les Casques bleus sont une idée devenue réalité grâce, rappelons-le, au canadien Lester B. Person, pour laquelle il reçu un Prix Nobel de la paix d’ailleurs.

Daniel Allard
Rédacteur-animateur du Comité de l’éditorial et éditeur du Cyberjournal CommerceMonde.com

Éditorial (01) : Si Justin Trudeau aime LE CANADA, son avenir et la Justice, il devrait préparer sa démission

(20-02-2020; révisé 03-03-2020) – Le Canada, pays d’Amérique du Nord et des Amériques, est au bord d’un gouffre comme rarement dans son histoire ; celle écrite depuis 1867, et 1982. Si son actuel premier ministre Justin Trudeau aime encore ce pays, son pays, et par ailleurs son père, il doit se sacrifier et démissionner, en organisant l’après-lui, pour détendre, délier et permettre de solutionner la crise actuelle de gouvernance que le Canada traverse, avec ce que les historiens nommeront probablement la triste affaire des trains bloqués et du pipeline mal aimé. Il faut ici bien comprendre qu’il s’agit de ce Canada des blancs, blancs de toutes les teintes, et de ce Kanada venu desdites Premières Nations. Et M. Trudeau doit faire ce geste, d’éclat, fort, symbolique, et refondateur, s’il veut réussir le Canada 2.0, le prochain-Canada, le New/Nouveau Canada… Un pays qui sera à l’évidence multi-couleurs et multicolores, de peaux comme de cultures, et surtout un bel exemple, voire exemplaire, pour la suite de l’humanité. Cette humanité qui, avec bientôt huit (8) milliards de personnes – et en route vers les 9, 10, voire 11 milliards avant qu’un plafonnement espéré atténue les pressions – reste toujours en quête du meilleur avenir possible pour tous et toutes.

Sauver son pays et le monde des dérèglements climatiques, sauver son pays du déshonneur apporté par le traitement fait aux autochtones depuis trop longtemps – ces premiers occupants sapiens sapiens -, réussir son « Canada in back again… »; bref, être un grand leader politique… un véritable chef d’État, nous n’avons eu droit qu’à des paroles, et des paroles encore de ce premier ministre canadien. Et encore des paroles, trop que de paroles, depuis ces dernières semaines; dans ce Canada devenu dérouté, avec ses Canadiens, pour cause, de plus en plus nerveux. Rien d’autre M. Trudeau.

L’évidence devient alors implacable et appelle au courage: ayant perdu toute crédibilité; nettement montré au fil de trop de jours son incapacité de leadership en situation de crise aigu; cependant capable de prendre conscience de l’enjeu et d’une voie de réparation s’il sait gérer sa sortie en geste fort et symbolique – possiblement refondateur -, bref en offrant un bon  »après-lui », à défaut de réussir son « pendant-moi », sa parole ne valant plus le poids nécessaire à une bonne suite des choses, Justin Trudeau doit sereinement préparer sa démission, déposer son flambeau, d’une manière ordonnée et exempte de plus de crise au sein du gouvernement, et passer le bâton de parole au suivant.

Et en mai-juin-juillet, alors qu’il regardera ses premiers mois de l’année 2020, de sa calme cabane au Canada, en ramant sagement dans ses rivières préférées, libre et libéré de sa selfi-suffisance (ou ego-portraitisme), voire de la selficisation de notre civilisation et d’une dangereuse culture du « MOI », M. Trudeau se dira qu’il mérite maintenant un siège au Conseil de sécurité de l’ONU à titre personnel, voire très honoraire. Puis, il pensera du coup, entre deux coups de rames, que son père encore très fier de lui. Et son MOI – comme celui de son papa – ayant atteint son zénith de son vivant, il se dira pouvoir aspirer à sa fin sur Terre en toute sérénité, et paix. Mission accomplie. Lui sera à nouveau heureux, le Canada sauvé par une projection d’avenir plus radieux.

Daniel Allard
Rédacteur-animateur du Comité de l’éditorial et éditeur du Cyberjournal CommerceMonde.com

Le Duo Franco-Allemand sauvera-t-il l’Union européenne?

Les plus pessimistes des analystes, voire ceux qui aiment alimenter les nouvelles sensationnelles, se pressent pour grand nombre de prévoir la poursuite de la dislocation et l’effondrement, jusqu’à sa disparition, de l’Union européenne. Cette exceptionnelle aventure politique, devenu l’UE que l’on connait présentement, déjà sonnée par le départ récent du Royaume uni, et actuellement en pleine gestion de crise avec la pandémie de la COVID-19. Rappelons pourtant tout de suite que cette insulaire Angleterre et autres territoires du royaume des Anglais n’était pas, elle même, parmi les États fondateurs aux Traités de Rome des années 1950 lors de la naissance des Communautés européennes (CEE). Si l’UE existe aujourd’hui, c’est bel et bien à cause de la bonne entente entre Paris et Berlin (Bonn à l’époque). C’est fondamentalement le ciment franco-allemand qui fait dépendre tout, ici. Or c’est justement ledit duo qui vient de répondre à l’appel. Sauvegardera-t-il l’Europe unie, qui évolue et progresse depuis plus d’un demi siècle de paix et de coopération sur ce continent compliqué?

« L’Allemagne et la France ont fait le bon choix en présentant une proposition commune pour réagir à la crise du Covid-19 au niveau de l’Union européenne. La création d’un fonds européen ayant pour but de stimuler la reprise économique est un signal fort de la capacité de l’Europe à se mobiliser et de la solidarité entre Européens », a expliqué, de Munich, par communiqué le 19 mai 2020, le président de l’Institut ifo, Clemens Fuest.

L’observateur et analyste spécialisé allemand souligne notamment que: «L’élément important réside dans le fait que les dépenses financées grâce à ce fonds offrent une plus-value par rapport aux programmes lancés individuellement par les pays-membres ». Une plus-value qui pourra notamment se concrétiser à travers un effet d’assurance et de stabilisation.

Il est de toute évidence de l’intérêt de l’Europe entière de soutenir les pays européens les plus gravement atteints par la pandémie. Et on peut aussi rappeler qu’il existe un besoin considérable d’investissements dans des infrastructures transfrontalières dans plusieurs régions de l’Europe communautaire.

Mais Clemens Fuest insiste surtout sur un fait spécifique du fonds annoncé :

« Il est très important que le financement du fonds au moyen de nouvelles dettes reste une exception et qu’il soit assorti d’un plan de remboursement. Ce remboursement ne devrait commencer qu’après l’arrivée d’une reprise économique. L’augmentation des dettes publiques rendue indispensable par la crise du Covid-19 devra être suivie de l’établissement d’une perspective crédible de réduction des taux d’endettement en Europe ».

On le constate donc bien, il y a une vision allemande de la gestion européenne. Et il faudra voir maintenant comment Paris d’abord, mais les autres piliers que sont Madrid, Rome et le Benelux également, agiront et alimenteront le fonds annoncé.

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COVID-19 vs. solidarité: En France, Alexandre Mars récidive et appuie la plate-forme « Tous pour tous »

Alexandre Mars est bien connu en France, comme dans la Silicone Valley, et surtout dans l’univers de la philanthropie mondiale, ayant fondé il y a plus de cinq Epic, une ONG se donnant mission de changer le monde en offrant de nouveaux moyens à tous de faire plus de dons, avec l’assurance de leur bonne utilisation, alors que lui avait bien fait sa fortune et décidait de redonner au suivant. Donner mieux pour donner plus; donner plus se sachant donner mieux! Avec la crise sanitaire mondiale qui frappe la planète entière et oblige à réagir pour survivre et continuer de vivre malgré la pandémie de la COVID-19, le lancement, en ce 5 mai 2020, de tous-pour-tous.com « Tous mobilisés, Tous engagés, Tous rassemblés » est un signe de résilience qui fera probablement tache d’huile dans la Francophonie, voire ailleurs dans le monde.

En ce 5 mai qui voit également être célébré le #GivingTuesdayNow, une nouvelle journée mondiale du don et de l’unité, ce lancement de « Tous pour tous », veut être la « première plateforme regroupant les
initiatives solidaires menées par les entreprises et acteurs du monde économique face à la crise sanitaire partout en France et au-delà – quels que soient leur taille, leur secteur ou leur performance.
« 

Ce recensement a pour objectif de partager, à grande échelle, ces initiatives afin qu’un maximum d’acteurs dans la société civile comme économique puissent s’en inspirer, les multiplier et – espère-t-on – s’engager ensemble dans leur mise en œuvre.

L’heure est au partage et à la mutualisation des efforts

« Parce que le positif appelle le positif, « Tous pour tous » se veut être un espace de partage et d’inspiration pour toutes les entreprises partout en France qui se sont déjà engagées et pour celles qui souhaitent le faire et ne savent pas encore comment », explique le communiqué de presse.

« Tous pour tous » lance ainsi un appel aux entreprises, petite, moyenne jusqu’au grand groupe international, à partager et à faire connaître leurs initiatives sur la plateforme en vue de permettre à toutes celles qui ne sont pas encore engagées de s’en inspirer.

Et parce que les citoyens, consommateurs et employés ont aussi le pouvoir d’amplifier tout élan positif, « Tous pour tous » les appelle également à se mobiliser en leur offrant des outils leur permettant d’encourager encore plus d’entreprises à suivre l’exemple et à multiplier des initiatives solidaires.

De plus, les entreprises qui ne sont pas en capacité de mener une initiative solidaire, mais souhaitent adhérez aux valeurs que prône « Tous pour tous », peuvent signer un « appel » en un clic et le partager avec leur entourage.

Les individus sont aussi invités à signer et partager cet appel.

Comme la solidarité prend multiple formes en société, la plateforme recense « tous types d’initiatives nées pour répondre aux enjeux posés par la crise et qui s’inscrivent dans une logique durable ».

Ces initiatives solidaires peuvent donc prendre la forme d’un don en nature, don financier, don d’expertise, voire de dons multiples ou de toute autre forme.

« Face aux défis colossaux révélés et accentués par la crise, l’heure est venue d’imaginer un autre futur… de remplacer le ‘chacun pour soi’ par le ‘tous pour tous’. L’élan de solidarité que nous observons actuellement est inspirant, tant en termes de ressources mobilisées que de diversité d’actions. Pour les entreprises il y aura toujours une façon de faire preuve de solidarité qui s’adapte à leur modèle économique, quels que soient son secteur, sa taille ou sa performance. Quant à nous, consommateurs, employés et citoyens, nous avons aussi un rôle essentiel à jouer pour inciter les entreprises à faire ce choix solidaire. », a pour sa part déclaré Alexandre Mars, à titre de porte-parole de « Tous pour tous ».

Les services proposés par « Tous pour tous » sont 100% gratuits et n’engendrent aucun frais pour les utilisateurs.

NOTES D’UN JOURNALISTE EN VACANCES EN INDE (4 DE 4) : « Parce qu’il faut bien en revenir… »

Voici l’article 4 de 4 de notre dossier spécial

Parce qu’il fallait bien tenir compte du contexte et qu’il devenait impossible, voire inconséquent, de continuer de vous parler béatement d’un voyage touristique – même en Inde -, alors que l’humanité entière se mettait en mode « d’état de guerre » pour contrer une pandémie, notre 3e RDV de 4 s’était adapté avec un surtitre de circonstance : « (…) en choc COVID-19 / Virus LI WENLIANG ».

Parce qu’il faut bien en revenir de cette pandémie, la transcender… parce qu’elle finira par passer, comme bien d’autres misères que supporte l’humanité… Parce qu’il faut bien en revenir aussi… de l’Inde. Ce dernier article se concentrera sur des souvenirs marquants, parce qu’ils donnent espoir… Comme des moments de sens. Et comme pour rester en harmonie avec le besoin du moment, de ce printemps 2020, qui rêve de vivacité, de survie et d’après…

Que nous restera-t-il après la COVID-19, quelque part en 2020-21 ? Que nous reste-t-il après six semaines passées dans le sud de l’Inde, fin 2019, quatre mois plus tard ?

Voici quatre (4) moments, à mes yeux et selon mon coeur de grand voyageur, qui donnent du sens à mes bons souvenirs de l’Inde, et surtout des Indiens:

1er moment de sens : Même à Bombay, un train bondé ne vous laisse pas tomber

J’avais laissé plusieurs trains passer, le temps de prendre toute la mesure de l’aventure, vers les 9 h 00 du matin de ce 28 décembre 2019, sur les quais de la station Andheri. Rien à voir avec la version du Métro de Montréal. Ici, il faut littéralement batailler sa place, et très vite, dans un wagon pourtant énorme. Et ceux-ci étaient encore plus bondés, ultra-bondés, lorsque arriva le moment de faire le chemin inverse, vers les 19 h 00, de la tête de ligne, station ChurchGate, pour rentrer finaliser mes bagages après ma journée Bombay, la seule, et ma toute dernière journée avant un vol de nuit qui m’attendait pour rentrer au Canada.

Photos: Arrivée au coeur de Bombay/Mumbai à la stratégique station ChurchGate le 28 déc. 2019.

Bras bien chargés, jamais je n’aurais pu réussir ce trajet sans la collaboration de plusieurs Indiens du même wagon. En vérité, jamais je n’en serais ressorti à bon port n’eut été de la clairvoyance, l’amabilité, la gentillesse, la volonté d’entraide et de solidarité qui me furent dévolues par une soudaine brigade improvisée d’habitués de Bombay. Un s’assura que je sorte à la bonne station; un autre que je me maintienne pendant le trajet assez proche de la porte pour pouvoir sortir le moment venu; alors qu’un troisième, un jeune, grand, mince gaillard, judicieusement planté entre moi et ladite porte, se fit derechef mandater de voir à bien m’extraire, avec lui, de l’étouffant et incroyablement bondé wagon, au moment venu. Moment qui arriva heureusement assez vite, car j’étais bien proche de ne plus pouvoir tenir, « ensardiné » et de plus en plus compressé par tous. Et c’est bien ce qui se passa: sans ce jeune, grand et fort sauveteur, je ne serais jamais sorti là, à ma station Andheri. Merci gens de Bombay.

2e moment de sens : 120 secondes d’un long feu rouge dans le silence d’un trafic discipliné

Bengalore n’était pas une destination prévue dans les premiers plans de mon voyage. Mais je n’aurais que ce seul souvenir de mon passage de quatre jours dans cette métropole affairée, et j’en serais satisfait. Ce moment de sens fut d’abord un moment de surprise. Comment ne pas être surpris, alors qu’en piéton prudent au cœur d’une des principales métropoles économiques indiennes, découvrant  une intersection que de nombreux arbres gardent ombragée, c’est l’image d’un feu de circulation au rouge qui capte d’abord totalement votre attention… Ce n’est certes pas sa couleur rouge qui fait surprise, mais vite le décompte des secondes qui s’y affichent aussi. Et surtout la conséquence ! Car la véritable surprise fut ensuite de constater que s’étalait devant mes yeux, et bien au-delà de ce qu’ils pouvaient voir, des centaines de véhicules, évidemment à l’arrêt, mais moteur coupé ! Serrés pare-choc à pare-choc… aux aguets… cette masse indénombrable de conducteurs de voitures, de camions, de taxis, de motos, tuktuk 3-roues ou d’autobus… tous dans un silence surnaturel, suspendu, accroché… Oui, bel et bien accroché à ce petit temps (de grâce), à ces dernières des 120 secondes d’un feu au rouge déclinant : 5, 4, 3… oui, un silence qui tient jusque là… Jusqu’à 2, 1… Quasiment la dernière seconde, qui voit, là, mille vrombrissements se réactiver. Tout un vacarme de moteurs divers – pourtant habituels dans une telle mégapole -, mais qui s’étaient bel et bien tous reposés deux minutes, 120 secondes, permettant un silence inattendu. Faisant s’ébahir le touriste que j’étais.

Me disant que c’est notamment ainsi que cette ville gagne donc sa réputation internationale de « Smart City », de « ville intelligente » qui applique des technologies innovantes, améliorant la qualité de vie de ses citoyens. Et effectivement, le temps de l’arrêt à un feu rouge, j’eu ce beau plaisir d’avoir l’impression, momentanée – deux petites minutes – que l’air du coin était plus respirable et agréable.

3e moment de sens : croiser un ange dans la 7e plus grosse ville de la planète

On dit que Bombay-Mumbai, avec ses plus de 20 millions de citadins, arriverait au 7erang des villes les plus populeuses de la planète. Je n’avais évidemment pas fermé l’œil de la nuit dans ce dernier grand trajet en train de mon voyage qui m’avait vu quitter Ratnagiri vers les 20 h 30 (avec 3 heures de retard) et m’avait fait tout de même arriver à l’heure prévue, en pleine fin de nuit à 04 h 00, dans une station bien endormie, quasi déserte, du nord de la méga-ville. Pas grand monde pour m’indiquer mon chemin… Je trouvai tout de même la gare, un guichet ouvert, puis un billet pour un train urbain, cette fois, qui me rapprochera du centre-ville. Mais pour aller où ? Je ne le sais pas encore : il n’y a jamais eu assez de courant dans les prises électriques de ce train de nuit pour me permettre de rechanger mon téléphone et je fus donc incapable de préparer et planifier quoi que ce soit. Je suis donc là, me demandant même si je prends le train-urbain dans la bonne direction…

Et c’est justement là – et à cause de ça – que ça arrive. Qu’il est là pour moi ! C’est à cet homme, arrivé de nulle part avec ses habits d’homme d’affaires-voyageur, sacoche d’ordi et bagages conséquents, qui marche dans la même direction que moi et à qui je demande si je suis bien dans la direction sud… Et qui, me le confirmant, s’installe debout (oui, bien qu’il soit environ 04 h 15 du matin, il y a beaucoup de monde), qui se cramponne donc, dans le même wagon. Tout proche de moi. Et c’est là que des yeux se regardent plus longuement. Qu’il engage la conversation. Qu’une confiance s’installe rapidement, naturellement.

Tellement que quelques minutes et que trois ou quatre stations plus tard, non seulement je me sens plus assuré en sa présence, toujours en étranger que je suis, en terre totalement inconnue, en pleine nuit… Mais voilà que j’ai un ange qui vient de comprendre ma situation, mal aisée, et qui m’offre spontanément gite pour la journée, en plus de son aide pour organiser ma dernière journée en Inde. Et surtout ma seule journée dans sa ville à lui. Cette ville que lui connaît.

Moins d’une heure plus tard, il m’ouvre la porte de son appartement de fonction, m’en confie la clé, et repart. Car il a fait un détour pour ainsi m’accommoder. Lui, c’est ailleurs, dans l’immense Mumbai, qu’il doit faire sa journée.

Cordialement, il m’expliquera vite tout : «Tu peux dormir là ; prendre une douche ici ; laver ton linge là ; te faire à manger ici… Tu es chez toi. » Et de s’attabler un petit temps encore pour me rédiger un programme pour la journée, et d’y inscrire méticuleusement le nom de toutes les stations de train que j’avais à traverser pour me rendre… et ensuite bien revenir, chez-lui. « Et assure toi de rentrer pour 20 h 00 ici, au plus tard, car il faudra que je t’organise un transport pour l’aéroport, pas plus tard que 21 h 00, pour que tu ne manques pas ton vol (prévue lui à 01h30) », me préviendra-t-il avant de quitter pour un RDV d’affaires qui, manifestement, le préoccupait, je le senti bien.

Et c’est ainsi que je fus l’hôte, honoré, d’un ange à Mumbai, lui tout autant honoré… Il voudra à peine tremper ses lèvres dans le petit verre de vin blanc de Mysore que j’insistai de boire avec lui, pour le remercier, dans la petite heure que nous partageâmes, avant nos adieux en soirée.

« Quand tu reviens en Inde, tu peux venir ici n’importe quant. Tu as ici un toit qui t’attend », me répétera cet homme bon jusqu’à la fin.

Sa gentillesse avait-elle à voir avec le fait qu’il ne me cacha pas sa foi zoroastrienne ? Sa chambre était effectivement dotée d’un petit coin dédié à sa spiritualité affirmée. Je me plais dorénavant à croire qu’en ce XXIe siècle, tous les croyants du sage Zoroastre – ce philosophe de bien avant Jésus, le juif fait chrétien, ou Mahomet le musulman – sont aussi des anges comme lui. Encore merci à toi.

Photos: C’était à Mysore que j’avais pu acheter le célèbre vin de la place, non sans goûter aussi ledit fruit trouvé directement dans les marchés de rue de cette ville également courue pour son Palais royal … de pures délices!

4e moment de sens : Kanyakumari le bout du monde de l’Inde

Ce n’est pas sur les programmes touristiques usuels, mais j’y tenais : allez à l’extrême pointe sud de l’Inde, du sous-continent indien. Là tout au bout ! À l’endroit précis qui voit les vagues de trois morceaux d’océan se rencontrer, se mélanger, faire un. Là, parce que des milliers de gens sont levés avant le soleil à chaque jour pour justement le saluer, lorsque, lui, se lève.

C’est un moment magique, exquis ! Je ne regrette tellement pas le long chemin d’autobus pour aller jusque là ; ce détour de deux jours (plutôt que de continuer en traversant au Kerala pour remonter ensuite plein nord, par cette fois la côte occidentale de l’Inde du Sud (Côte de Malabar). Kanyakumari : presque village plutôt que petite ville. Essentiellement des hôtels, pour des touristes d’ailleurs quasi exclusivement indiens (pendant deux jours nous ne verrons aucun autre occidental) ; un mémorial en bord de mer, dédié à Mahatma Gandhi ; une intrigante, tonitruante, éclatante église chrétienne ; mais surtout une situation géographique exceptionnelle.

Dans la rumeur des vagues qui arrivent de trois côtés, à travers les coups de sifflet des deux-trois soldats qui avertissent périodiquement les audacieux de ne pas s’avancer davantage dans ses eaux toujours dangereuses – pousser par de grands et forts vents sans retenue -, qui disputent pour ne faire regarder que de loin cet immense drapeau rouge (symbolique… le pense-t-on instinctivement) sur un dernier rocher, qui fait office de bout d’un monde. Oui, monde qui n’a pas son pareil…

Et lorsqu’il se pointe, ce dit soleil, une clameur sourde s’élève de la foule, comme une satisfaction, un remerciement, un contentement. Comme si un sens venait d’être donné à cette nouvelle journée toute jeune, cette journée qui commence.

Là pourtant justement où ce pays finit.

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