Archives de catégorie : Général

Deux pays, un drapeau : une bien étrange guerre des médailles commence

Le Jeux Olympiques qui commencent dans quelques heures nous avaient historiquement habitué à un duel de médailles USAURSS, pendant presque tout le XXe siècle. La Russie sera non seulement déclassée, mais officiellement absente des très officielles XXIIIe Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, en 2018. Et la rivalité entre l’Occident et le « monde communiste » n’a plus la même couleur, depuis que, récemment, l’immense population de la Chine s’impose mathématiquement à l’humanité entière. Aucun « guide de paris sportifs » ne saura vous garantir la qualité de vos pronostiques pour la nouvelle guerre des médailles qui commence. Mais la plus belle affaire à suivre sera peut-être le complet déroulement des efforts des imprévues délégations des « Deux pays à un seul drapeau ».

Corée vs Corée : après le surréaliste défilé des athlètes, lors de la cérémonie d’ouverture, déployant une grande nation coréenne exceptionnellement unie sous un seul drapeau, que le temps d’un tour de stade, commencera, avec les compétitions, une fort étrange guerre des médailles. Et ici, la politique effacera toute la beauté du sport et de l’idéal olympique.

Reste donc à espérer que c’est la diplomatie qui remportera la plus belle médaille d’or de ces jeux.

Mais la pure récupération politique, en grand habit de propagande, part nettement en avantage.

Vite, du pain et des jeux.

Parce qu’en direct de Pyongyang, les politiciens nord-coréens seront obsédés en priorité, et uniquement, par la valeur de toute gloire olympique qu’un athlète, ou une athlète, du pays saura remporter et rapporter en Corée du Nord. Avec du pain au retour, si possible.

Oui, du pain et des jeux. Vite! Surtout des jeux… pour oublier le manque de pain.

Selon une source russe (Vestifinance) les soldats nord-coréens ont récemment encore reçu des congés de longue durée pour trouver de la nourriture ou gagner de l’argent afin d’en acheter. « Mais cela ne suffit pas. » Et le site d’info Daily NK rapportait que les collaborateurs de l’État de la Corée du Nord « fouillent les maisons et les fermes pour y trouver de la nourriture cachée, ou de l’argent, afin de les redistribuer à l’armée ». Pire : la sécheresse de la dernière année a détruit une partie des récoltes et la saisie de nourriture pour les militaires entraîne des affrontements entre les civils et l’armée.

FAMINE ET MÉDAILLES

En juillet dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié un rapport mettant en contexte la situation sanitaire inquiétante de la population nord-coréenne face à un état  de sécheresse : « La pire en 15 ans ». La FAO mettait ainsi en garde contre « le risque de graves pénuries ».

Toujours selon l’ONU, on savait déjà que même dans les années sans sécheresse, « plus de 40% de la population nord-coréenne souffre de sous-alimentation ».

Mais bien que la FAO arguait d’une aide internationale, à l’évidence toutes les livraisons alimentaires internationales ont fortement diminué suite à la montée des tensions liées aux programmes militaires nucléaires de Pyongyang et au resserrement des sanctions économiques conséquentes.

Bref, tous les Coréens auront soif de médailles, mais les Coréens au Nord auront probablement plus faim tout court.

ROCHES ET MÉDAILLES

Et comme si leur pénible situation alimentaire ne suffisait pas, voila que le contexte de ces jeux, plutôt que d’offrir pleinement les douceurs de la trêve olympique, vient de leur servir l’affaire des rochers dits de Liancourt.

Il y avait pourtant raison de pavoiser : fruit de longues discussions datant initialement des années 1960, et utilisé pour la première fois qu’en 1991 lors d’un tournoi de tennis de table (… au Japon), le fameux « drapeau unifié », qui représente, sur fond blanc, la Corée entière, sans démarcation, en bleu ciel, donc ledit drapeau, fait actuellement scandale … au Japon.

En s’accordant sur la participation historique d’une équipe féminine commune en hockey sur glace. Aussi en hissant le drapeau de la Corée du Nord (normalement illégal au Sud) au village olympique de Pyeongchang. C’est définitivement avec la décision commune de défiler ensemble le 9 février au stade olympique, sous le même drapeau, que ce podium complet du rapprochement entre les deux Corée impressionnait le plus. Mais voila que les diplomates coréens dans leur ensemble semblent vouloir encore compliquer la facette politique des Jeux olympiques de Pyeongchang.

Impossible de croire que l’avancée diplomatique entre les deux pays ennemis de la péninsule se fait en ayant oublié de vieilles tensions entre la Corée du Sud et son voisin, le Japon.

Sur fond blanc, représentant la Corée entière et sans démarcation, en bleu ciel, à côté de la silhouette, apparaît en effet sur ledit drapeau un petit point censé représenter un groupe d’îlots situés en mer du Japon : Les rochers de Liancourt.

Également appelés « Dodko », soit « les îles solitaires » (en coréen) ou « Takeshima », soit « les îles aux bambous » (en japonais), contrôlées par la Corée du Sud, elles sont revendiquées de longue date par le Japon.

« Le drapeau est inacceptable au vu de notre position sur la souveraineté de Takeshima », a indiqué un porte-parole du gouvernement de Tokyo, à quelques jours du début des JO, précisant avoir « fermement protesté auprès de la Corée du Sud ».

Peut-être surtout insignifiants à première vue, les îlots (huit et douze hectares pour les plus gros) cachent non moins un conflit territorial latent depuis plus d’un demi-siècle.

Évidemment, la Corée du Sud, autant que le Japon, revendique pour des enjeux économiques, cette zone géographique laissée « dans le flou » lors de la ratification du traité de San Francisco, en 1951. Ce qui explique la dénomination choisie par la communauté internationale, Les rochers de Liancourt, pour ne vexer personne. Mais qui offrent pas moins au « pays propriétaire » une exclusivité des droits d’exploitation des 200 milles marins aux alentours.

Alors si votre guide de paris sportifs se disant spécialiste des enjeux olympiques vous limite à ne regarder que le duel Corée vs Corée, sachez que cette belle affaire en alimentera aussi une autre, elle triangulaire, entre Séoul, Pyongyang et Tokyo. Et que les médaillés japonais sauront peut-être rendre service, eux-aussi, à leur gouvernement, même si c’est à Pyongyang que toute place des leurs sur une marche du podium à Pyeongchang sera le plus savamment récupérée par le régime, dans cette étrange guerre des médailles qui commence.

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Source de l’imagehttps://histoireetsociete.wordpress.com

Sources :

https://www.lci.fr/international/coree-du-nord-kim-jong-un-economie-population-la-famine-est-elle-toujours-une-realite-dans-le-pays-2067129.html

https://fr.sputniknews.com/presse/201801241034870624-coree-du-nord-guerre-mondiale/

Les paris sont ouverts : la Russie sera-t-elle à la hauteur pour la 21e Coupe du monde FIFA?

Il n’y aura pas de drapeau de la Russie aux Jeux Olympiques d’hiver 2018, mais la fierté russe sera toute présente, quatre mois plus tard, alors que ce pays se fait hôte de la coupe du monde 2018 de football, qu’organise la puissante FIFA.

Mais face à la FIFA qui a jugé un des stades russes trop petit pour l’événement, les organisateurs hôtes ont simplement décidé de faire monter des estrades à l’extérieur à l’entour. Ce qui pose maintenant des questions au niveau de la sécurité. La Russie de Vladimir Poutine sera-t-elle à la hauteur pour la 21e Coupe du monde FIFA ? Les paris sont évidemment théoriquement ouverts.

FIFA

La FIFA c’est plus que du foot… La Fédération internationale de football association est la fédération sportive internationale du football, depuis 1904, mais aussi du futsal, depuis 1989, et du football de plage, depuis 2004. Son siège social est à Zurich, en Suisse. L’organisme comprend 211 associations nationales membres.

Pour 2018, l’application du principe de rotation continentale aurait dû amener à une organisation en Amérique du Nord. La FIFA ayant ensuite annoncé la fin du principe, c’est la Russie qui est passée pays hôte en devançant la candidature Espagne-Portugal. On verra la suite…

Dans la pratique, les paris se porteront essentiellement sur les résultats des matchs. Le mois de compétition s’étirera entre le 14 juin et le 15 juillet 2018.

UNE LONGUE LISTE DE PAYS « SURPRISES »

Comme lors de l’ensemble des Coupes du Monde précédentes, au moins un pays fêtera sa première participation, et cette fois doublement, car avec 2018 le Panama et l’Islande y seront. Si le Brésil reste, lui, la seule équipe à n’avoir jamais manqué une édition de la Coupe du monde avec sa 21e participation, il y a une énorme surprise avec les grands absents de cette coupe du monde que sont les Pays-Bas (demi-finalistes de l’édition précédente) et l’Italie (vainqueur de l’édition 2006, mais éliminée pour cette fois en barrages par la Suède) et le Chili (vainqueur de la Copa América 2015 et 2016) et les États-Unis (vainqueurs de la Gold Cup 2017). L’Italie devient d’ailleurs la seule nation déjà championne du monde à ne pas se qualifier à ce mondial.

L’équipe le plus à surveiller de cette 21e Coupes du Monde pourrait donc être cette surprenante équipe de Suède, qui aura éliminé les italiens en barrages de qualification en les repoussant infructueusement 3es de leur groupe derrière la France et eux, donc comme simples spectateurs en Russie.

Pour ceux qui pleurent les grands absents, il y aura ceux se réjouissant des revenants, comme ce Pérou, dont la dernière participation remontait à 1982 et dont la qualification met un terme à une série de huit éditions manquées. Soulignons aussi l’Arabie saoudite, la Pologne, la Tunisie et la Suède, toutes absentes depuis 2006.

Et alors que l’Afrique avait envoyé les cinq mêmes participants en 2010 et en 2014, l’édition 2018 accueille trois nouvelles équipes, avec le retour du Sénégal (loin de sa dernière participation de 2002), le retour du Maroc (lui absent depuis 1998) et le retour de l’Égypte (1990).

IslandePanama, Arabie saoudite, Pologne, Tunisie, Suède, Sénégal, Maroc, Égypte… cela fait neuf nouveautés, des équipes qui étaient absentes depuis au moins 2006. Et conséquemment une Coupe du monde qui se disputera en l’absence de plusieurs habitués : le Paraguay, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, le Ghana et les déjà mentionnées Pays-Bas et l’Italie. Cette Italie, pourtant l’un des pays les plus titrés avec quatre (4) trophées remportés en 1934, 1938, 1982 et 2006 ; pays qui n’avait manqué aucune édition du Mondial depuis 1958.

Pour le reste, ce Mondial en Russie, sauf pour le pays organisateur, aura vu la FIFA constituer, pour la première fois de son histoire, ses quatre chapeaux en se basant uniquement sur le classement FIFA. Mais les critères géographiques n’auront pas disparu pour le tirage au sort, qui ne fut donc pas intégral, puisqu’il a fallu jongler avec les 14 nations d’Europe (UEFA) avec huit groupes à constituer. Ce qui a donné ceci comme résultats des huit groupes :

 

Bref, grosse dose de nouveauté et de variante à tenir en compte pour ceux qui risqueront leur argent pour cibler le grand gagnant de cette 21 e Mundial. Pour consoler les déçus, il restera le sympathique souvenir de la mascotte officielle de la Coupe du monde 2018, le loup Zabivaka. Zabivaka, qui signifie  « celui qui marque » en langue russe.

Do svidaniya!

La Chine se maintiendra-t-elle dans le « Startup Ecosystem Ranking Report » de Startup Genome ?

L’étude comparative des écosystèmes entrepreneuriaux est devenue du « Gold data ». L’entreprenariat est au cœur des stratégies des villes et écosystèmes dynamiques qui tentent de qualifier leur destination au meilleur des enjeux de l’économie du savoir et des technologies numériques (voir notre récent article sur Nice). À Montréal, Nima Jalalvandi, le président et fondateur de Expo Entrepreneurs, qui aura lieu les 24 et 25 janvier 2018, veut en faire « le premier rassemblement destiné à stimuler la culture entrepreneuriale au Québec ». Plus de 2 500 personnes sont déjà inscrites pour participer à cet événement d’envergure. À l’autre bout de toute la chaîne, bien au-dessus de ceux qui vivent l’action directement sur le terrain, et intensivement lors desdits salons-foires-conférences, des organisations comme Startup Genome, celle-ci basée à San Francisco, offrent les fruits d’enquêtes comparatives qu’elles bâtissent et crédibilisent au fil du temps.

Dans son enquête Global Startup Ecosystem de 2017, Startup Genome avait su, pour la première fois, prendre en compte les statistiques pour la Chine. Résultat manifeste : Pékin (Beijing) et Shanghai ont fait, toutes les deux et sans plus attendre, une imposante apparition au « Top 20 » mondial des territoires leaders.

Startup Ecosystem
Ranking report (2017 edition)
is shaking things up a little with its fresh list of the world’s top 20 startup ecosystems.
The ecosystems featured on the list are largely unchanged from 2015’s report, with Silicon Valley still holding the number 1 spot and New York coming in second. The shakeup comes with the arrival of Beijing and Shanghai, two ecosystems that were absent from previous reports due to lack of data.
Startup Genome project :
MISSION « is increasing the success rate of startups and spreading this global revolution so every city participates in and benefits from the new economy through job creation and economic growth. »

Tableau 1

The top 20 best startup ecosystems in the world according to Startup Genome (2017 edition)

  1. Silicon Valley (unchanged)
  2. New York City (unchanged)
  3. London (up from #6)
  4. Beijing (new entry)
  5. Boston (down from #4)
  6. Tel Aviv (down from #5)
  7. Berlin (up from #9)
  8. Shanghai (new entry)
  9. Los Angeles (down from #3)
  10. Seattle (down from #8)
  11. Paris (unchanged)
  12. Singapore (down from #10)
  13. Austin (up from #14)
  14. Stockholm (new entry)
  15. Vancouver (up from #18)
  16. Toronto – greater Waterloo area (up from #17)
  17. Sydney (down from #16)
  18. Chicago (down from #7)
  19. Amsterdam (unchanged)
  20. Bangalore (down from #15)

(Source: techinasia.com/startup)

 

Le sondage Global Startup Ecosystem 2018 – le processus vient de débuter – a encore pour objectif de comparer le fonctionnement d’environ 50 écosystèmes entrepreneuriaux à travers le monde, à partir notamment de plus de 10 000 entreprises et de 300 organisations. Les résultats permettront, par exemple, aux gestionnaires des villes de se comparer, à l’échelle internationale, et surtout de pouvoir identifier des pistes d’amélioration afin d’offrir aux entreprises un environnement propice à leur développement et leur succès.

À la publication des résultats, on verra bien si les villes de Chine maintiendront leur impressionnante performance de l’an dernier.

Il faut une dizaine de minutes pour remplir ce sondage (en anglais) : Cliquez pour commencer le sondage

https://expoentrepreneurs.com

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Croissance et innovation : Vous avez tout avantage à connaître la 5e ville de France

1er Paris, ensuite Marseille, Lyon, Toulouse… Mais qu’elle est donc, mince, cette fameuse 5e ville métropole* de la France… Eh bien, comme toutes les autres sauf Paris, elle est dans le sud ; c’est la capitale de la Riviera : oui, c’est Nice. Nice, qui compte aussi le 2e aéroport international de l’Hexagone en importance.

Cela fera dix ans en 2018 que le leader régional incontesté, ancien maire de Nice, Christian Estrosi, actuel président de la Métropole Nice Côte d’Azure et aussi de la Région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azure) mène sa stratégie de requalification et de diversification de sa ville chérie, Nice. Double défi : continuer d’être une capitale mondiale du tourisme, mais aussi devenir un haut lieu d’innovation, d’entrepreneuriat et d’excellence économique. En un mot, développer une attractivité économique.

La grande ville jouxtant Sophia Antipolis n’a pas eu peur de ce fleuron des technopoles -qui aura 50 ans en 2019 (voir notre autre texte) – et a donc choisi l’innovation et particulièrement l’angle de la ville intelligente, comme source de sa stratégie de diversification. Ce, avec sept pôles de compétitivité priorisés, surtout tournés sur les enjeux de l’environnement, du développement durable, des risques et de santé.

Nice, ville intelligente

Exemple de ce que peut donner une ville intelligence : le service Métropollen. Lancée dans le cadre de son projet de monitoring urbain environnementale (MUE) en partenariat avec Veolia, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), des médecins allergologues référents et des industriels, tels Addair et CEA, une application Internet (Urban Pulse) offre gratuitement un bulletin quotidien personnalisé dispensant des conseils selon des types d’allergie pollinique, et ce autant sur un téléphone intelligent ou sur une tablette.

La belle affaire, dans ses premiers résultats de l’étude que mène la RNSA, tendrait à démontrer qu’il serait possible de diminuer le traitement médicamenteux des patients par une utilisation correcte de l’APP Urban Pulse.

Source : Magazine Business Immo, No. 135, mai 2017

Et à ce qu’ont partagé deux représentants de Nice – de passage à Québec le 13 novembre 2017 avant d’aller sur New York dès le lendemain – aux participants d’un cocktail de la Fondation Chefs d’entreprises invités au vénérable Cercle de la Garnison, on a tout avantage à connaître la 5e ville de France par les années qui viennent (voir : Christophe PEREZ, de Team Côte d’Azur,

chefs-entreprises.ca/decouvrir-la-cote-dazur-economique).

UN PARCOURS DE BONS COUPS

Les bonnes grâces de la dernière décennie, pour ses efforts de requalification stratégique, donnaient à Nice leurs premiers fruits en 2010. Les astres s’alignent : l’Union européenne choisissait alors la Métropole Nice Côte d’Azur comme « ville test » pour l’utilisation de la technologie NFC (Near Field Communication) sans contact; la multinational IBM sollicite ensuite Nice dans le cadre du « Smarter City Challenge », pour lequel la ville se distingue comme seule lauréate française de ce concours à l’échelle européenne. On la nommera quelques années plus tard 4e smart city au monde (selon Juniper Research).

N’y a-t-il pas eu alors 10 000 capteurs (100 000 à terme sur 250 édifices publics) installés à travers la ville, aussi bien en extérieur pour mesurer la qualité de l’air ou les débits fluviaux, qu’à l’intérieur des réseaux pour le bon contrôle des systèmes de distribution d’eau et d’assainissement… Un programme qui a, d’ailleurs, permis à l’Institut méditerranéen du risque, de l’environnement et du développement durable (IMREDD), de créer un entrepôt de données exemplaire pour ce territoire. Et 3 000 autres capteurs sont actuellement en déploiement dans la seule zone de la Plaine du Var, site du projet d’Éco-Vallée.

Christian Estrosi avait finement mis la table dès 2008 : accréditée Opération d’intérêt national (OIN) en France – créée depuis 2008 – son initiative de développement de la Plaine du Var se veut maintenant « un nouveau modèle, intégrant valorisation de la ressource, autonomie et maîtrise énergétique, préservation de la biodiversité, mobilités douces, équilibre entre agriculture, économie et habitat ». L’établissement public d’aménagement (EPA) Éco-Vallée Plaine du Var, c’est à terme 120 ha (10 000 hectares) hôtes de cinq grandes opérations de développement en cours. C’est le Nice « du futur », essentiellement parce que c’est le dernier grand espace mutable de toute la Côte d’Azure.

Oui, Nice avait cette chance de retrouver sur son territoire immédiat une vaste zone, disponible, pour du développement. Mais encore fallait-il bien décider quoi en faire !

Le cœur même de la ville ne sera pas oublié lui non plus. Et en 2018-19, le centre-ville de Nice mutera aussi avec notamment la livraison, en gare Tiers, du projet multifonctionnel « Iconic » (hôtel Hilton, salle de spectacle, bureaux, boutiques, restos), que l’architecte de renom Daniel Libeskind signe, magistralement, avec ce qui semble être un complexe diamant de verre… émergeant des rails ferroviaires !

Oui, comme la ville de Québec – même avant – Nice aura son « diamant », comme nouvelle fierté architecturale.

Une nouvelle ligne de tramway sera livrée fin 2018 et permettra de relier en 20 minutes le centre de Nice avec l’aéroport, autant que son nouveau quartier des affaires internationales Grand Aréna (Parc des expositions, Gare TGV) juste voisin, et d’où on accédera aussi rapidement à Nice Méridia, la nouvelle technopole urbaine que Nice est à bâtir là.

Mais le meilleur coup de Nice est probablement son bon voisinage avec Sophia Antipolis. Un demi-siècle après la croissance, à proximité, de la novatrice et audacieuse technopole Sophia Antipolis née en 1969, qui aura très bien grandi, et bien vieilli, en bonne complémentarité avec sa région, l’urbaine Nice a su bien s’ajuster.

En terme de filière, le numérique c’est à Sophia Antipolis, et le développement durable se développera à Nice. Oui, avec là, pas loin en pleine nature, plus de 2 000 entreprises installées, offrant pas moins de 30 000 emplois ces années-ci, avec des milliers de chercheurs à l’ouvrage, Nice dut, au risque de dépérir, elle, se redéfinir comme pôle d’attractivité économique. Elle l’a fait. Elle vient d’inventer un pôle d’innovation urbain : Nice Méridia.

Pas gênée de l’ombrage de Sophia Antipolis, Nice, fait aujourd’hui chantier d’une technopole en toute urbanité, avec Nice Méridia (qui devient un des pôles de développement en bordure de la plaine du Var). Oui, le choc des idées de pôles innovants en zone Nice Côte d’Azur est en train de porter à leurs limites la pleine exploitation du concept de techno-parc, entre la nature et/ou la ville.

D’ailleurs, parmi ses 10 chiffres clés, nous avons remarqué que Nice utilise le ratio des habitants « moins de 50 ans ». Dans son cas, c’est… 50% !

Elle ne vante pas ses espaces verts.

Elle affiche aussi fièrement les plus de 12 millions de passagers qui s’envolent de l’aéroport international de Nice (le 2e du pays).

Et Nice, comme preuve que ça bouge de tous les côtés, c’est IKEA qui arrive – enfin ! – sur la Riviera.

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Source de l’image: https://www.airpano.com

* Après Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, le second peloton du « Top 10 » : c’est Nantes, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux et Rennes (ensuite Le Havre, Reims, Lille, Saint-Étienne, Toulon pour arriver à 15).

investincotedazur.com/

Lire aussi: Innovation: Où serez-vous quand Sophia Antipolis (1969-2019) aura 50 ans ?

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Un nouveau traité de 16 ans sur la pêche dans l’Arctique

Pour les 16 prochaines années, un nouveau traité international à l’égard de l’Arctique y interdira la pêche commerciale en haute mer. C’est la première fois qu’un accord international de cette ampleur est conclu AVANT la pratique d’une pêche commerciale dans une région située en haute mer.

Au Canada, le ministre fédéral des Pêches et des Océans, Dominic LeBlanc, a annoncé la nouvelle par communiqué en ce denier jour de novembre 2017: «(…) le Canada a atteint un accord de principe historique (…) à Washington, D.C., pour prévenir la pêche commerciale non réglementée en haute mer au centre de l’océan Arctique ».

Les signataires incluent les cinq pays qui ont une côte arctique, en plus de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Islande et de l’Union européenne.

Les Inuits de trois pays, dont ceux du Canada, étaient de ceux qui ont participé aux discussions.

Entendu pour être en vigueur pendant 16 ans, l’entente sera par la suite renouvelée aux cinq ans.

Ce nouveau traité international, qui concerne les eaux qui se trouvent à au moins 200 kilomètres des côtes de tout État côtier, représente quelque 2,8 millions de kilomètres carrés d’océan. C’est environ la même superficie que toute la mer Méditerranée.

Comme ces eaux étaient anciennement – et encore récemment – gelées toute l’année, il n’y avait pas tant d’intérêts. Mais le réchauffement climatique qui continue de modifier l’Arctique a changé la donne. Environ 40% du secteur était accessible libre de glace l’an dernier.

Même si aucune pêche commerciale ne s’y déroule actuellement, il y a de plus en plus de poissons qui sont poussés vers le nord, autre effet des changements climatiques. Et les scientifiques autant que les pêcheurs se demandent quelles ressources se cachent dans ces eaux, auparavant inaccessibles.

Les signataires de l’entente s’engagent également à participer à un important programme scientifique. Une entente précédente regroupait uniquement le Canada, les États-Unis, la Russie, la Norvège et le Danemark.

Greenpeace CRIE VICTOIRE!

« C’est une victoire historique pour la protection de l’Arctique et une journée de célébration. Grâce aux millions de voix de partout dans le monde qui ont soutenu la campagne Sauvons l’Arctique (Save the Arctic), cette zone unique au sommet du monde sera à l’abri des pêches destructrices. Nous applaudissons les pays qui soutiennent cet accord et attendons qu’ils utilisent les 16 prochaines années pour convenir d’une protection permanente de l’océan Arctique central contre la pêche commerciale et d’autres industries extractives », a déclaré Jon Burgwald, conseiller politique, pour Greenpeace Nordic.

L’entente étant vue comme un accord juridiquement contraignant qui sera automatiquement prolongé tous les cinq ans, à moins qu’un pays ne s’y oppose ou qu’un plan de gestion de la pêche fondé sur la science ne soit mis en place.

Il est « vital », selon eux, que tous les pays concernés ratifient maintenant l’accord et s’engagent à protéger à long terme cet « océan vulnérable au sommet du monde ».

EN ROUTE POUR LE RESTE

Cette grande nouvelle pour l’Arctique intervient au moment même où entre en vigueur la décision de la création d’une zone de protection marine couvrant 1,5 million de kilomètres carrés dans la Mer de Ross, en Antarctique.

Mais la tâche mondiale est encore plus grande. Et les militants de Greenpeace tenaient aussi à le rappeler.

« Bien que des mesures d’envergure aient maintenant été prises pour protéger le centre de l’océan Arctique, il est important que ces pays jouent également un rôle progressiste dans les négociations des Nations Unies sur la protection de la haute mer. Le processus de l’ONU a le potentiel de protéger tous les océans en haute mer, et ces pays doivent élever leur jeu d’un cran et soutenir un accord global et ambitieux », a aussi déclaré Jon Burgwald.

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(Source de l’image: http://www.rcinet.ca )

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