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Comment John Parisella analyse la campagne aux USA?

L’analyste passionné de politique américaine John Parisella était l’invité du Club économique de Québec le 15 avril. La campagne pour l’élection présidentielle de novembre 2016 est loin de sa conclusion, mais les explications de ce fin observateur avaient beaucoup de bons.

Il a d’abord prévenu que la relation Canada-USA n’était pas ici en jeu, comme généralement dans toutes les campagnes. Ce n’est jamais la personne en poste à la Maison Blanche qui détermine vraiment les fondamentaux des relations entre les deux pays, assure M. Parisella.

Ceci dit, il y aura des impacts selon le choix de novembre : « Si les Démocrates sont élus, oubliez le projet Keystone ! ».

John Parisella n’a pas explicitement fait de prévisions, mais il a révélé des cheminements possibles de la suite des choses dont personne ne parle présentement.

Certes, il pense sans surprise que madame Clinton remportera la candidature pour les Démocrates. Il a rappelé aussi que tous les sondages la donnent gagnante devant Trump ou Cruz.

Mais il a expliqué un scénario alternatif.

« Si M. Trump ne l’emporte pas au premier tour, chez les Républicains la candidature pourrait bien se jouer sur le plancher du congrès à l’investiture et c’est l’actuel président du Congrès, rappelons qu’il est le numéro 3 du système politique des USA, un homme respecté de l’establishment, qui pourrait bien venir brouiller les cartes et devenir le candidat idéal pour affronter madame Clinton. »

« Un des éléments qui fait peur aux Républicains avec Trump c’est de perdre la majorité au Sénat », analyse aussi John Parisella.

À suivre !

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M. Pierre Drapeau, président du Club économique de Québec, en compagnie du conférencier, M. John Parisella.

Le trio de tête mondial de la compétitivité se maintient: Mexique, Canada et Pays-Bas

Compétitivité mondiale: selon l’étude Choix concurrentiels 2016 dévoilée par KPMG le 30 mars 2016 :

  • Au niveau des pays, le Mexique demeure, encore cette année, au 1er rang mondial parmi les pays étudiés. Son avantage-coût atteint 22,5%, soit, selon KPMG, le « pourcentage le plus élevé de la décennie ».
  •  Le Canada conserve sa 2position, encore juste derrière le Mexique. L’avantage-coût du Canada par rapport aux États-Unis double en 2016 comparativement à 2014 et passe de 7,2% à 14,6%. Le score du Canada est en fait l’effet combiné des résultats de ses deux principales villes, Montréal et Toronto.
  • Les Pays-Bas conservent leur 3e place au palmarès mondial.

Ce sont l’Italie et l’Australie qui se hissent dans le top 5 de l’édition 2016, délogeant le Royaume-Uni et la France qui s’y trouvaient en 2014.

 

Pour consulter la synthèse.

Pour consulter le rapport complet.

Comment exporter l’eau du Québec ?

L’affaire est très mathématique. Puisque une tonne de céréale équivaut à 1 000 tonnes d’eau, le commerce international des céréales est le moyen le plus efficient d’exporter de l’eau !

Pour le Québec, cette réalité de l’agriculture est doublement intéressante du fait que son territoire est relativement très vaste d’une part et dispose de terres agricoles, et surtout de beaucoup d’eau disponible en second lieu.

Toujours au Québec, un projet d’exportation d’eau en vrac en grand volume avait été étudié par un comité avec participation gouvernementale dans les années 1990. C’est surtout la complexité d’organiser le transport à partir des pétroliers venant d’Afrique du Nord qui avait rendu ce projet trop complexe. Le fait que le pétrole était de propriété différente des bateaux le transportant achoppait particulièrement. L’obligation d’adapter les navires devenait une tâche difficile à justifier auprès de leurs propriétaires.

Charger des poches de blés ou de sarrasins sur des tankers vides devient cependant beaucoup plus simple. Il y a aussi tellement de containers vides qui s’en retour par mer…

Nonobstant les enjeux du transport, avant de penser détourner des rivières et de déplacer des tonnes d’eaux en vrac à travers le monde, pensons donc valeur ajoutée !

Ah oui ! Dernier détail : saviez-vous qu’environ la moitié de ce qui nourrit l’humanité est encore constitué de céréales? Pour environ 230 kilogrammes/par personne/par an.

Lors de la dernière édition de la Journée mondiale de l’eau du 22 mars 2016, le tableau suivant fut diffusé par les agences de l’ONU.

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Chronique: Faire affaires en Europe

(2e de 6)

L’Union européenne est le deuxième partenaire commercial du Québec, tout juste derrière les États-Unis. Première économie mondiale, l’Europe représente donc, pour les entrepreneurs et exportateurs du Québec, un débouché particulièrement intéressant. Le commerce de marchandises entre les deux économies représentait un peu plus de 11 % du commerce total du Québec en 2015 et tout semble indiquer que ce pourcentage augmentera de façon significative lorsque l’accord économique et commercial entériné l’an dernier entre le Canada et l’Union européenne sera ratifié. Les entrepreneurs québécois intéressés à faire affaires en Europe – et plus particulièrement en France, compte tenu des liens privilégiés qui unissent traditionnellement ce pays et le Québec – ont donc plus que jamais d’excellentes raisons de s’y préparer. Nous allons tenter de contribuer à cette réflexion dans les lignes qui suivent.

La reprise de l’économie européenne s’appuie sur des assises solides et la zone euro continue d’offrir des opportunités d’affaires particulièrement intéressantes. À moyen terme, un nouvel essor de l’investissement et de la produc­tivité, appuyé par la poursuite de réformes structurelles, devrait permettre à l’économie européenne de confirmer sa place de choix sur l’échiquier planétaire.

UN ACCORD ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL GLOBAL QUI BÉNÉFICIERA À L’ÉCONOMIE CANADIENNE

L’accord de libre-échange (AECG) conclu en 2013 entre le Canada et l’Union européenne (UE) englobe non seulement le commerce de biens et de services, mais aussi les investissements, la mobilité de la main-d’œuvre, l’accès aux marchés publics, l’environnement, les droits de propriété intellectuelle et la réglementation. L’implantation de cet accord, dont les révisions légales sont maintenant complétées, comportera bien sûr certains défis, mais tout semble indiquer que ses bienfaits seront multiples et très importants pour l’économie canadienne.

Une étude conjointe Canada-UE publiée en octobre 2008 prévoit notamment qu’un accord économique et commercial entre le Canada et l’Union européenne devrait accroître les échanges bilatéraux de 20 % et injecter 12 milliards $ dans l’économie du Canada.

Le jour de l’entrée en vigueur de l’AECG, environ 98 % de toutes les lignes tarifaires de l’Union européenne seront exemptes de droits de douane pour les produits dont l’origine est le Canada. De même, ce seront 98,4 % des lignes tarifaires canadiennes qui seront abolies pour les produits en provenance de l’Union européenne. Dans les deux cas, une période transitoire de trois à huit ans est prévue pour permettre l’élimination graduelle des tarifs douaniers de certains produits considérés comme sensibles.

L’AECG comporte des dispositions visant à favoriser le commerce de services entre le Canada et l’Union européenne, un secteur encore peu développé entre les deux parties et qui jouira d’un potentiel d’accroissement significatif. L’accord comporte également plusieurs mesures afin de faciliter la mobilité des gens d’affaires et de certaines catégories de travailleurs entre les deux zones, et il prévoit un processus de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles. Les deux parties comptent par ailleurs établir une coopération en matière environnementale.

Pour les entreprises canadiennes et québécoises, l’accord conclu avec l’Union européenne représente une occasion unique d’accéder librement à l’un des plus grands marchés dans le monde et d’ainsi accroître la diversification géographique de leurs activités. L’Union européenne regroupe 28 pays membres, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Italie. Au 1er janvier 2014, la population de l’Union européenne était de 507,4 millions d’habitants; en comparaison, la population des États-Unis était de 317,8 millions alors que celle du Canada n’était que de 35,7 millions. En 2013, la production de l’économie de l’Union européenne était de 17 958 milliards $ US, soit un niveau légèrement plus élevé que celui des États-Unis (16 768 milliards $ US) et presque dix fois plus élevé que celui du Canada (1 827 milliards $ US).

Le Québec et l’Ontario sont particulièrement impliqués dans les échanges commerciaux avec l’Union européenne. Alors que les deux provinces représentent au total près de 56 % de la production canadienne, elles comptent pour environ 70 % des exportations canadiennes destinées à l’Union européenne. Quant aux importations en provenance de l’Union européenne, près de 77 % d’entre elles sont destinées à l’Ontario ou au Québec.

Les bienfaits de l’AECG seront donc nombreux pour l’économie canadienne, puisque celle-ci bénéficiera des occasions d’affaires que suscitera l’ouverture pratiquement sans contraintes au commerce de biens et de services ainsi qu’aux investissements. Les exportateurs canadiens auront un libre accès aux marchés européens, qui leur procureront un potentiel de croissance accru. De plus, l’abolition des tarifs douaniers sur une multitude de produits importés entraînera une réduction des prix à la consommation pour ces biens, ce qui plaira aux ménages canadiens. On s’attend à ce que l’AECG soit signé cette année et qu’il entre en vigueur en 2017.

La directrice principale du Bureau de représentation Desjardins Europe, Lucia Baldino, rappelle que « les entreprises canadiennes ont tout intérêt à s’y préparer dès maintenant, afin de pouvoir profiter pleinement de l’accord dès son entrée en vigueur ».

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Lucia Baldino


ATELIER PLANIFIER ET RÉUSSIR SON IMPLANTATION EN FRANCE

Si vous prévoyez faire affaires en France, nous vous invitons à participer à un atelier qui vous permettra de bénéficier de l’expertise de fiscalistes, d’avocats et de représentants de Desjardins, de CM-CIC et de Business France. Les conseils de ces spécialistes et les outils qu’ils vous proposeront vous aideront à préparer ou bonifier votre stratégie de développement en France.

L’atelier sera présenté à Sherbrooke le 5 avril et à Drummondville et Joliette, le 6 avril 2016.

Pour plus de détails, veuillez écrire à :

services.internationaux@ccd.desjardins.com.

Pour consulter le Point de vue économique de Desjardins sur le sujet : Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne. Un survol de l’entente, des échanges commerciaux et des avantages

Entreprendre à l'étranger

Consultez la précédente chronique de madame Baldino.

Comprendre le Partenariat transpacifique : Pierre Marc Johnson repart en tournée

L’accord de Partenariat transpacifique (PTP) signé le 4 février 2016 par l’Australie, le Brunéi, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Viêt Nam n’est encore qu’à l’étape de la ratification au sein de chacun des 12 pays signataires, mais il importe de s’en préoccuper immédiatement et de s’y préparer.

Les territoires impliqués représentent environ 800 millions d’individus et combinent plus de 40% du PIB mondial. Le PTP vise notamment l’abolition des tarifs douaniers et l’accélération du commerce. Tout en reconduisant de nombreuses dispositions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il comprend quelques nouveautés.

Au Canada il y aura débat public avant la ratification.

Il est entendu que le PTP aidera le Canada à resserrer ses liens commerciaux dans la région dynamique et en forte croissance de l’Asie-Pacifique. Malgré la présence de nombreux obstacles au commerce, les exportations de marchandises du Canada vers les pays du PTP se sont élevées à 366,1 milliards $ par année, en moyenne, pour la période 2012 à 2014.

L’application de l’accord éliminera les tarifs sur presque toutes les principales exportations du Canada et créera de nouveaux débouchés dans la région de l’Asie-Pacifique. Les tarifs douaniers et les autres obstacles au commerce pour une large gamme de produits canadiens provenant de divers secteurs seront réduits, y compris les produits agricoles et agroalimentaires, les poissons et les fruits de mer, le bois et les produits du bois à valeur ajoutée, les métaux et les minéraux, ainsi que les produits industriels.

« L’AVANTAGE » CANADA!

Avec le PTP, le Canada a maintenant conclu des accords de libre-échange avec 51 pays, facilitant aux entreprises canadiennes l’accès à plus de 60% de l’économie mondiale. Avec les plus récentes négociations – le PTP et les accords de libre-échange avec l’Union européenne et la Corée du Sud – le Canada est le seul pays du G-7 avec un accès de libre-échange dans les Amériques, en Europe et également en Asie-Pacifique.

Et si un Québécois a une profonde expertise en la matière, c’est bien l’avocat Pierre Marc Johnson. Souvent négociateur pour le Canada dans ces processus complexes et compliqués, c’est une excellente nouvelle de le voir reprendre la route pour rencontrer les gens d’affaires du Québec afin de les aider à mieux comprendre le PTP.

Pour tout ce que vous devez savoir sur le Partenariat transpacifique, M. Johnson devrait livrer la marchandise.

Il sera à Québec le 30 mars 2016, de 8 h à 10 h (Hôtel Plaza Québec).

quebecinternational.ca/calendrier

Il sera à Trois-Rivières, le 1 avril 2016, de 7 h 30 à 9 h 30 (Hôtel Urbania).

mmcq.ca/evenement