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Un Nobel sur la prospérité des nations!

Voilà certes une bonne nouvelle, le prix Nobel d’économie 2024 vient d’être conjointement décerné à trois chercheurs pour leurs éléments de réponses à ce qui explique la prospérité des nations. Ce n’est pas rien, dans notre monde complexe et trop riche d’inégalités.

Les pays les plus riches
sont 30 fois plus riches que les plus pauvres.

Donc bravo! Bravo à Daron Acemoglu, à Simon Johnson et à James Robinson. Ensemble, ils ont d’abord permis d’établir que la richesse des pays est largement tributaire de leurs institutions politiques et économiques. Constatant jusqu’à un « revers de fortune » pour les endroits les plus riches avant la colonisation devenus plus pauvres après, et vice-versa.

Ce qui en dit beaucoup sur les prétentions des pays occidentaux en faveur de la démocratie, du rôle des élites et de l’économie libérale. Selon les recherches du trio, des institutions « inclusives », comme le droit de vote, un État de droit ou des infrastructures publiques, font d’ailleurs partie des meilleures pratiques.

En parcourant leurs résultats, on trouve donc ce qui constitue une forme de recette afin de conduire une nation sur la route de la prospérité. Et aussi un guide sur le À NE PAS FAIRE, autant que sur les bons ingrédients.

ESQUISSE D’UNE RECETTE

Conséquemment, selon l’économiste professeur au MIT Daron Acemoglu : « (…) de manière générale, le travail que nous avons effectué est en faveur de la démocratie »… mais celle-ci « n’est pas une panacée »; tout en disant craindre une érosion de l’appui envers ce système politique.

« Puisque la croissance économique dépend fortement d’une innovation technologique généralisée, de tels progrès ne sont durables qu’au moment où les pays promeuvent un ensemble de droits individuels, y compris les droits de propriété, incitant davantage de personnes à inventer des choses. Les élite peuvent résister à l’innovation, au changement et à la croissance pour conserver le pouvoir, mais sans l’État de droit et un ensemble stable de droits, l’innovation et la croissance stagnent. »
(Résumé du MIT News lors de l’annonce.)

Toujours selon M. Acemoglu, en général les : « régimes autoritaire (comme la Chine) auront plus de mal à atteindre des résultats d’innovation durables à long terme ».

Par ailleurs, il faut déplorer la corruption, qui maintient malheureusement plusieurs pays dans la pauvreté.

Et il faut aussi focaliser sur la prospérité inclusive; viser plus de bons emplois pour plus de gens.

C’est le 10 décembre 2024 que le prix Nobel d’économie sera officiellement remis à Stockholm. Les discours y seront assurément enrichissants.

(Source de l’image: economictimes.indiatimes.com)

ÉDITORIAL (05): Un vote capital après 14 ans de règne à Québec; qui doit succéder au maire Régis Labeaume?

Alors que les deux premiers ministres du pays, Justin Trudeau à Ottawa et François Legault à Québec, ont beaucoup la tête à penser enjeux climatiques et de survie politique, préparant notamment tous les deux leur valise pour la COP26 de Glasgow en Écosse (31 oct.-12 nov.), dans le contexte des élections municipales qui appellent les électeurs à voter à la grandeur du Québec le dimanche 7 novembre, l’atmosphère est tout à fait particulière dans la capitale, Québec.

Là, c’est un moment de changement de garde. De ceux qui marquent les livres d’histoire. Après quatre élections gagnées au poste de maire, Régis Labeaume, ayant décidé de ne pas se représenter, a provoqué l’enjeu de sa succession : de l’après Régis ! Un remarquable mouvement de dynamisme démocratique en résulte. Cinq candidats – deux femmes et trois hommes – avec des équipes complètes de 21 candidats aux postes de conseillers sont en liste pour mériter la confiance du peuple. Le citadin-voteur de Québec verra même sur son bulletin de vote pour la mairie une offre totale de huit choix ! Il faut d’abord souligner ce signe de santé de la démocratie dans la capitale du Québec.

Québec, c’est la ville nous ayant vu naitre comme cyberjournal, il y a plus de 24 ans – en 1997 – et nous y avons toujours notre siège social. Alors, qui doit succéder au maire Régis Labeaume? Oui, il s’agira d’un vote capital après ces 14 ans de règne. Nous souhaitons, ici, nourrir ce débat critique.

SUCCÈS ET SUCCESSIONS

Convenons immédiatement que l’on ne remplace pas un Régis Labeaume. Comme si Québec en avait l’habitude d’ailleurs : Andrée P. Boucher, Jean-Paul L’Allier, Maurice Lamontagne… Les gens de Québec aiment, à la tête de leur ville, des personnalités fortes et inspirantes, voire singulières.

Il est vrai que la capitale, avec son gros demi million de citoyens, doit toujours savoir parler fort devant la pesante métropole, Montréal, et surtout tous le poids économique et démographique que représente la région métropolitaine montréalaise de quelque 4 millions de personnes. On dit parfois qu’il y a deux Québec : sa métropole et le reste ! Là-bas, le troisième des candidats véritablement dans la course (sur une dizaine) ne réclame-t-il pas un statut de cité-État « visionnaire », comme il le soutient, pour Montréal

VISION ET RAYONNEMENT

De la vision, il en faut aussi pour sa capitale. Le candidat Jean Rousseau n’a-t-il pas osé parler d’unir, sans délai, les sociétés de transport en commun des deux rives, Québec et Lévis, avec le souci clair et déclaré de commencer à préparer la constitution d’une seule grande ville encore plus unie par son fleuve, à moyen-long terme ?

Parler de nouvelles fusions de villes à Québec n’est certes pas une priorité en 2021, alors que celles du tournant de l’an 2000 sont encore en digestion. Mais le propos demeure définitivement visionnaire et pertinent. Nous aurions plutôt aimé voir ces cinq candidats parler davantage de jumelages de ville en matière d’intentions à l’international pour Québec, ainsi que de migrations internationales. La capitale du Québec est officiellement jumelée avec plusieurs autres villes dans le monde (dont la canadienne Calgary, Bordeaux en France, Namur en Belgique, etc. Et aussi Xi’an, en Chine.) La Chine ! Oui, la Ville de Québec a ses entrées très officielles en Chine. Celui qui irait en Chine, en février 2022, en visitant officiellement à la fois la ville hôtesse des JO d’hiver, Pékin, et surtout Xi’an, sa ville jumelle depuis 2001 (y souligner et faire le nécessaire bilan de 20 ans de liens), aurait notre vote. Car le minimum, envers le défi chinois, c’est de maintenir le dialogue. Ne pas couper nos liens. La Ville de Québec en a un privilégié, elle peut en faire une force pour le Québec, pour le Canada, pour la paix dans le monde. Vision !

Eh allez savoir... il y a peut-être des très intéressants tunneliers en Chine!

Ça, parce que nous croyons au rôle para-diplomatique que peut jouer une ville et tous ses élus. Particulièrement face aux enjeux environnementaux, si criants actuellement. Aucun élu municipal du Québec ne pourra aller faire son travail à Glasgow à cause des aléas du calendrier. Il faudra faire du rattrapage ensuite. Les Trudeau, Freeland, Guilbeault fédéraux, tout comme l’équipe Legault au gouvernement à Québec, seront loin d’êtres les seuls à devoir agir en politiciens responsables et éclairés pour répondes aux défis à venir.

PERTINENT ET COMPÉTENCE

À ce titre, soulignons sans conteste la naissance d’un parti « vert » Transition Québec, avec sa leader Jackie Smith, qui a significativement et avec compétence enrichi le débat de la campagne électorale. Si elle, et son parti, sont partis de très loin et que beaucoup doute de sa possibilité d’accéder à la mairie, à une semaine du vote personne ne doute dorénavant de sa valeur ajoutée et de la pertinence de sa présence au conseil. Si, pour la cheffe, les citoyens lui refusent la mairie (bien qu’il n’y aurait rien de gênant à l’y voir) le système des colistiers saura probablement – et justement – lui permettre de continuer son action en politique active à Québec.

La même chose pouvant être dite pour tous les autres candidats (Jean-François Gosselin, Jean Rousseau et Bruno Marchand). Sauf Marie-Josée Savard, qui elle a préféré jouer le tout ou rien. Elle veut la mairie, autrement elle retourne à ses affaires comme propriétaire restauratrice. Ne les voudrions-nous pas tous au Conseil de ville ? Alors merci au mécanisme du colistier. Saine innovation, au net profit de la santé de la démocratie. Mais un seul pourra être à la tête de la ville.

UN VOTE CAPITAL

Les évènements-débats suivant sont les principaux que nous avons pris en compte pour les départager et nous faire une idée, pour décider pour qui aller voter: en présentiel celui sur l’environnement au Musée de la civilisation du Québec ; celui organisé le lendemain pour les journalistes par la FPJQ à l’ÉNAP ; celui de la Société Radio-Canada au Palais Montcalm ; nous avons écouté en début de campagne celui télédiffusé de TVA et, en différé, celui du 13 octobre de la Corporation des parcs industriels du Québec, n’impliquant malheureusement que le trio Gosselin-Marchand-Savard : « les trois principaux candidats » selon l’opinion des organisateurs. À chaque fois, nous avons fait un effort de classement : gagnants-perdants (1-2-3-4-5).

Si un métro peut faire un maire, alors pourquoi pas! Québec a le droit de voir grand. Les Québécois ont le droit de vouloir se payer un métro dans leur capitale. Mais il ne faudrait pas que seulement ça fasse un maire. Heureusement, monsieur Gosselin, politicien expérimenté et sérieux, bien qu’il joue au maximum sa carte d’un vote de style référendaire sur l’enjeu métro-tramway, ne déshonorerait pas Québec. Il a ce qu’il faut pour faire le job, sans aucune crainte. Même chose pour Jean Rousseau. Même chose, avec ici la réserve du défi de nouveau venu qu’il était, pour Bruno Marchand qui partait avec un déficit de visibilité publique, mais qui offre une personnalité de plus en plus appréciée, attachante, voire gagnante. Chose assurée : chacun avec son style, aucun n’impose de trait déclassant. Québec saura très bien vivre les quatre prochaines années avec un ou l’autre de ces trois politiciens.

Le critère du changement doit s’imposer en grande priorité ; le principe de l’alternance, en démocratie, nous apparaissant fondamental.

Partie favorite avec d’initiaux sondages, puis très – trop ? – bien poussée par son maire-sortant tentant de se faire faiseur de « dauphine », après 14 ans d’administration de cette équipe, le critère du changement devait être imposé en grande priorité ; le principe de l’alternance, en démocratie, nous apparaissant fondamental. D’autant plus que la candidate soigneusement choisie par le maire sortant n’a au final pas démontré, au fil de la présente campagne et hors de tout doute, les qualités de leadership attendues. Puis, malheureusement pour elle, les alternatives sont toutes pertinentes. Il y a quatre autres choix valables disponibles. Si madame Savard se faufilait entre ses quatre principaux adversaires – tous dignes de prétendre au job à la mairie comme elle – Québec aura alors une gestionnaire tout à fait apte à continuer rond-rond aux affaires, qui était une bonne fidèle adjointe de son « Monsieur le Maire ». Mais les citoyens de Québec s’ennuieront probablement très vite, privés d’avoir à la tête de leur ville une personnalité forte, leader, inspirante et rayonnante, voire singulière. Politicienne fabriquée (c’est un recruteur qui alla la chercher d’abord derrière le comptoir de son café à Place-Québec pour l’élection de 2009 ; puis son mentor en personne la convaincra de revenir en politique pour celle de 2017, puis s’invita à l’été 2020 chez-elle pour en faire son actuelle « dauphine »), la principale intéressée, le jour de la grande annonce, révéla d’ailleurs très candidement son principal handicap : « Je n’aurais jamais pensé faire un mandat sans vous ».

Tout ceci étant dit : l’occupant du bureau de la mairie se doit-il d’être fonctionnel à converser en anglais ? C’est préférable, selon nous. Quatre des candidats n’ont clairement pas de souci à cet égard, une candidate oui. Nous croyons que cet aspect doit être su et considéré par les électeurs.

Qui gagnera la mairie de Montréal?

Nous avons couvert le débat Valérie Plante-Denis Coderre organisé par le CORIM sur la thématique des enjeux internationaux pour la métropole du Québec.
Lire:
COP26 : Legault ou Trudeau, qui représentera vraiment le Canada à Glasgow? – Cyberjournal Commerce Monde


Denis Coderre et Valérie Plante, candidats à la mairie de Montréal, questionnés par Brian Miles, le 29 septembre 2021, devant 250 personnes. (Crédit de la photo : Sylvie-Ann Paré, gracieuseté du CORIM).

N.B. : Sachez que de notre côté nous allons voter le 31 octobre, devant quitter le pays le 5 novembre pour aller couvrir sur place la seconde semaine et la clôture de la COP26.

Daniel Allard
Comité de l’éditorial du Cyberjournal CommerceMonde.com
Éditeur de LiNNOVarium.com

Analyse : Ô Canada… Chine mon amour !

Le discours du budget du 19 avril 2021, premier présenté par une personne titulaire du ministère des Finances du Canada née – et encore – femme marquera certes l’histoire; aussi pour avoir été espacé de quelque 500 jours, nous étions donc en 2019, du précédent. Saine démocratie et pandémie rimant ainsi avec des conséquences contradictoires…

Le discours-dialogue du 13 avril 2021, deuxième passage de l’ambassadeur S.E. Peiwu Cong comme représentant officiel de la République populaire de Chine au Canada à la prestigieuse tribune du Conseil des relations internationales de Montréal, alors que le précédent, organisé à la suite de sa prise de fonction à Ottawa en 2019, avait été uniquement un discours de 40 minutes devant les membres du CORIM, marquera lui aussi l’histoire. Ici, celle laborieuse de l’histoire des relations officielles Canada-Chine depuis l’amorce de l’affaire de la demande d’extradition aux USA de Madame Meng Wanzhou, dirigeante de l’entreprise Huawei. Élevée au niveau de crise politique, car rapidement téléscopée par l’affaire dites des « deux Michael », Michael Kovrig et Michael Spavor, ceux-ci, en cellule de prison en Chine et tout récemment en processus de jugement, également.

La ministre Chrystia Freeland discourait sachant assurément que son pays vient de se mériter la place d’honneur, le tout premier rang, du 6e classement annuel des « meilleurs pays »* du US News & World Report de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie. Ce, en y détrônant pour 2021 la Suisse, parmi 78 pays étudiés (nombre considérable, mais moins tout de même que la moitié des 193 pays membres reconnus aux Nations Unies). Un honneur, ici, qui ravivera certainement de bons souvenirs à Jean Chrétien et ravira bien d’autres canadiens, mais aucunement les vis-à-vis à l’autre bout du monde, à la barre du gouvernement à Beijing particulièrement. Car on n’y a pas là une commune vision de ce que sont les « meilleurs pays ».

L‘ambassadeur Cong n’avait probablement pas en main, ni en tête, les résultats dudit vaste sondage* aux résultats publiés le 13 avril 2021, soit le jour même de son « dialogue » organisé avec le CORIM**. Et avec une petite semaine de recul, notre compréhension de ce qui fut finalement un duel Cong-Johnson reste la même, c’est-à-dire le constat d’un triste dialogue de sourd, le souvenir d’un mélange de facile langue de bois et de difficile choc de culture.

C’était pourtant après avoir bien souligné que ce fut à la demande de l’Ambassade de Chine que le CORIM décida de donner à nouveau sa tribune à l’ambassadeur Cong, non sans bien faire comprendre que cette fois il ne s’agirait pas d’un simple discours unidirectionnel, mais bel et bien aussi d’un dialogue, encore en minutes bien comptées, mais déclinées en cinq pour le discours d’ouverture avec ensuite, pour l’essentiel, un questions-réponses, que Pierre Marc Johnson, actuellement président en exercice du conseil du CORIM agissant comme animateur de l’événement, croyait bien pouvoir mener plus à sa guise ce midi-visioconférence sur la thématique « Relations Chine-Canada : quelle voie suivre ? ».

CHOC DE CULTURE, CHOC DE SYSTÈME

Idéalisant peut-être au début la grande interview – les deux premières questions sur le thème de l’économie auguraient bien – il aura dû, au final, se résigner à un inconfortable dialogue de sourd; « exchange of views » ont été les mots de l’hôte pour officiellement remercier son invité à 12h52.

Avec le regard d’Occident – et j’en suis de naissance, sans devoir m’en excuser, pas plus que M. Johnson aussi – oui, qu’il était pénible de voir un homme d’expérience comme lui, ex-premier ministre du Québec et avocat brillant négociateur, se faire rouler dans la farine et se buter à des répliques savamment prêtes, pour chaque question soumise à S.E. Peiwu Cong, lui un parfait homme du régime à Beijing. Un ambassadeur qui en est à sa première assignation en titre par son gouvernement, bien que l’on doit lui reconnaître une expérience avérée pour son territoire d’assignation, puisqu’il a déjà été en poste à Ottawa préalablement et fut directeur de la direction Amérique du Nord et Océanie de son ministère à Beijing.

Monsieur Johnson faisait face à un diplomate parfaitement rompu à sa tâche et digne de la commande de son gouvernement.

Il fallait entendre l’ambassadeur habilement remplir un bon huit minutes en mot d’ouverture, rappelant un Parti communiste chinois fier de fêter, en 2021, son centenaire et qui n’est pas arrivé dans l’histoire de cette Chine millénaire pour rien. Les mots de Peiwu Cong tenant à rappeler des temps difficiles : les guerres de l’opium, les occupations imposées européennes du XIXe siècle, la longue guerre contre le Japon des années 1930 jusqu’à la fin de la seconde Grande Guerre mondiale en 1945 puis la prise du pouvoir par le PCC, en 1949, avec le Grand timonier Mao à sa tête.

Le PCC, fêtant son centenaire 1921-2021 cette année, n’a-t-il pas « réussi les deux miracles de la stabilité politique et de la croissance économique »? Le mot « miracle » prononcé par un ambassadeur de la République populaire de Chine en 2021 n’a évidemment pas le même sens, ni la même profondeur, que ce que les oreilles d’une Canadienne ou d’un Canadien, d’un océan à l’autre… à l’autre, a en tête.

S’il reste un fait incontestable que la stabilité et la croissance qualifient de toute évidence la gouvernance de la Chine ces trois dernières décennies, la vraie réponse que toute l’humanité veut avoir c’est à quels coûts? Même si tout risque de « misconception » et « misjudgment » doit rester à l’esprit.

Chine-Canada, pays continental l’un comme l’autre, tout en étant aussi géopolitiquement lié à l’Océan mondial. L’ambassadeur Peiwu Cong a, ici aussi, tenu un langage imagé fort, soulignant que : « Vivant tous à l’ère de la globalisation, on ne peut pas retourner l’eau de l’Océan dans un lac isolé. »

Et c’est alors qu’il était lancé sur la partie économique du questions-réponses qu’il aura eu cette bonne nouvelle, exposant que son pays offre de plus en plus d’opportunités: « Not only Starbucks, but they also can take Tim Hortons… It’s a good news ».

DEUX FACES D’UNE MÊME MÉDAILLE?

Quand il y a quelque 1,4 milliard de bouches à nourrir, rien n’est simple. Mais la main tendue pour dialoguer du CORIM, en trois questions successives sur les affaires de règle de droit et d’interprétation en ces complexes matières (droit à un avocat pour les deux Michael, droits des hongkongais, droits et libertés des Ouïghours) montra les limites de l’exercice.

Quand tu invites plusieurs de tes amis du coin à venir te dire bonjour (ici des collègues ambassadeurs d’Arménie, d’Indonésie, de la Malaisie et d’Azerbaïdjan, ayant été invités à visiter le Xinjiang il y a une dizaine de jours à peine, a-t-il expliqué, sont ceux que l’ambassadeur a choisi spécifiquement de nommer dans sa réponse, en plus d’inviter tous les touristes du monde à venir visiter cette région autonome du nord-ouest de la Chine), il ne faut habituellement pas s’attendre à ce qu’ils crachent dans la soupe.

Non, la zoom-diplomatie ne livre pas la marchandise. Elle semble, à l’expérience, même pire que celle du dialogue téléphonique, côté rendement. Le « dialogue » tenté par le CORIM le 13 avril 2021 fut malheureusement un moyen de dialogue totalement froid, distant, presque irréel et irritant. Bref, inadéquat, trop potentiellement contre-productif, voire dangereux. Zoom-diplomatie, politique de la main tendue et gestuelle de la franche poignée de main ne riment pas du tout.

Si, depuis que la Chine est membre de l’Organisation mondiale du commerce (elle y a adhéré en 2001), l’Occident espère qu’elle s’ajustera et jouera selon toutes les règles du jeu, reste que nous sommes devant deux conceptions du monde, deux civilisations de culture devant continuer à apprendre le « vivre ensemble ».

Prochain des plus grands rendez-vous pour la Chine et le Canada, tout comme pour les USA et toute l’humanité et les gouvernements du monde: Glasgow, importante ville portuaire d’Écosse, qui sera l’hôtesse, du 1er au 12 novembre 2021, de la COP-26 ayant défi de faire appliquer l’Accord de Paris sur le climat, voire mieux si possible.

Et ici, n’oubliez pas d’écouter sur BBC-Sounds (autour des 18-20e minutes) le bout de reportage du collègue journaliste Alok Jha sur l’enjeu mondial de l’eau qui prend soin de rappeler ce que la Chine planifie avec les grands fleuves coulant sur son territoire pour sauver son monde. Qui a dit qu’il était facile de nourrir 1,4 milliard d’humains ?

Pour le sondage US News & World Report, sachez enfin que 68% des répondants y affirmèrent qu’un pays dirigé par une femme tend à être mieux géré. (De la très belle musique aux oreilles de la ministre canadienne Freeland!) Mais, qu’ils furent aussi 39% à croire que les gouvernements ont créé la pandémie actuelle de la COVID-19 « dans le but de contrôler leurs citoyens ». Preuve, s’il en faut encore, qu’il n’est pas aisé de gouverner le monde en cette décennie des années 2020.

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* Vaste sondage aux résultats publiés le 13 avril 2021 ayant impliqué 17 000 répondants recrutés parmi les dirigeants d’entreprises, les personnes de classe moyenne à élevée ayant un diplôme postsecondaire et des citoyens dits représentatifs de leur pays, ayant dû accorder une notre globale envers la qualité de vie et l’atteinte des buts à caractère social.

** Hydro Québec, SNC-Lavalin, Bombardier, Power Corporation du Canada, Canadien National et Mansfield étaient les partenaires de cette activité du CORIM.

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EXCLUSIF Chine-Canada : dernières nouvelles du dialogue Québec – Xi’an

Lorsque S.E. Peiwu Cong, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Canada, s’entretiendra avec Pierre-Marc Jonhson, président du conseil du Conseil des relations internationales de Montréal, mardi le 13 avril à midi en visioconférence, sur la thématique « Relations Chine-Canada : quelle voie suivre ? », il ne mentionnera peut-être pas l’existence du lien d’amitié et de coopération que permet le jumelage, depuis 2001, de l’actuelle ville capitale du Québec et ancienne capitale du Bas-Canada, la Ville de Québec, avec l’ancienne – elle première – ville capitale de la Chine millénaire, la Cité de Xi’an. Un jumelage qui a donc maintenant 20 ans, en cette année 2021.

Pourtant, le monde de la diplomatie, c’est aussi celui de la para-diplomatie. Ancien premier ministre du Québec, aujourd’hui avocat-conseil au cabinet Lavery, Pierre-Marc Jonhson peut personnellement très bien en témoigner. Il a été de ceux, élus, représentants d’états-provinces-régions dits territoires infranationaux et/ou parti membre d’une fédération, tous aussi des acteurs participants des relations entre les États souverains ; comme le sont de plus en plus devenus aussi les élus de villes et de municipalités locales ou rurales, au cours de la fin du XXe siècle. Une réalité qui ne se poursuit pas moins d’ailleurs dans les années 2000. Maintenant influent avocat-conseil de Montréal, P-M Jonhson peut justement compter sur le lien d’amitié de cette ville avec Shanghai – merci ici à l’ex-maire Bourque – pour poursuivre tant faire se peut le développement de l’amitié et les affaires bonnes entre le Canada et la Chine.

À Québec, c’est à l’ex-maire Jean-Paul L’Allier qu’il faut dire merci pour le jumelage Québec – Xi’an, bien qu’il est reconnu que l’initiative était d’abord venue des officiels chinois, notamment suite à l’intervention de l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger pour faire une exception à une règle des 15 jumelages d’alors, ce qui donne une idée de l’importance accordée en 2000-2001 par la Chine à ce jumelage de ville QuébecXi’an! Le maire L’Allier avait positivement répondu à cette main tendue.

« Tel que discuté, voici donc notre réponse concernant le jumelage Xi’an – Québec : L’acte de jumelage entre la Ville de Québec et Xi’an, en Chine, a été signé en 2001. Québec et Xi’an ont mené des missions officielles de part et d’autre à la fin des années 90 et au début des années 2000, notamment grâce au soutien financier de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). La dernière visite officielle de la Ville de Québec à Xi’an remonte à 2005 en marge du World Mega Cities Forum. En 2007, le vice-maire de Xi’an était de passage à Québec à l’occasion d’une tournée nord-américaine (dernière visite officielle). Outre cela, au fil des années, Xi’an et Québec ont maintenu leur collaboration en participant à divers forums économiques et grands événements qui se tenaient dans les deux villes. Plus récemment, en mars 2019, une visite prévue du maire de Québec à Xi’an a été reportée en raison du contexte socio-politique. Pour le moment, en tenant compte de la situation pandémique, aucune activité n’est prévue cette année pour souligner le 20e anniversaire du jumelage entre les deux villes », nous a répondu, par courriel du 9 avril 2021, David O’Brien, le porte-parole et chef d’équipe aux communications du Service des communications de la Ville de Québec, à qui nous avions demandé un état de situation des relations officielles récentes entre les deux villes jumelées.

Régis Labeaume, maire de la Ville de Québec et homme politique expérimenté, élu – puis réélue trois fois – depuis 2007, est un acteur potentiellement significatif dans un contexte crispé comme celui que vivent les plus hautes autorités politiques et diplomatiques à Ottawa et à Pékin présentement, et même à Washington et Moscou, voire à Téhéran et Vienne ces jours-ci.

En fonction depuis février 2020, l’attaché de presse au cabinet du maire, François Moisan, nous a de son côté répondu que depuis sa prise de fonction, il n’a souvenir d’aucune démarche en matière de relations internationales, totalement absorbé par les questions sanitaires et pandémiques avec la COVID-19. Et on le comprend aisément.

Sociologue de formation, ex-homme d’affaires influent devenu politicien aguerri, Régis Labeaume réfléchit actuellement face à la poursuite ou non de sa carrière politique, alors qu’il fait face à une échéance électorale incontournable. Son mandat à la mairie se terminant avec l’année 2021.

DIALOGUE AVEC LA CHINE: C’EST L’OCCIDENT EN ENTIER QUI SE QUESTIONNE

Au Québec, comme en France ou ailleurs, les politiciens de tous les niveaux se questionnent beaucoup, voire fondamentalement, face à la Chine. En silence, ou de vive voix.

Par exemple, celui qui se présente à nouveau, comme en 2017, mais cette fois « essentiellement pour ne pas revoir le duel Le Pen-Macron au second tour » de l’élection présidentielle prévue en 2022 en France, n’a certes pas eu peur de partager sa pensée, alors invité du Défi de la vérité, sur France Soir, le 9 avril 2021. Nicolas Dupont-Aignan, maire de Yerres et député français à l’Assemblée nationale depuis plus de vingt ans, qui a annoncé très tôt, en septembre 2020, sa candidature à l’élection présidentielle de 2022, très critique envers Emmanuel Macron, tout comme face au danger d’un basculement dans un régime plus autoritaire, a exprimé ceci :

« Je me demande parfois si nous ne sommes pas à la fin d’un cycle démocratique… Parce que leur rêve, c’est la Chine! C’est-à-dire un système hyper-capitaliste et un système de contrôle social total avec un parti unique ! Ils adorent ce système ! Et ils voudraient nous l’imposer. » Voir la source vidéo vers 3 min 15 : Nicolas Dupont-Aignan au Défi de la vérité : « leur rêve, c’est la Chine » (francesoir.fr)

QUE PEUT FAIRE LE MAIRE DE QUÉBEC?

Avril 2021, le maire Régis Labeaume mesure en politicien d’expérience l’horizon des prochains mois. Le mois de novembre 2021 verra peut-être ce maire se faire réélire avec maintenant en main une confirmation finale d’un projet de tramway qu’il défend depuis plusieurs années, pour soutenir son souhait de transformer fondamentalement l’avenir de sa ville.

Oserait-il plus d’audace politique? Que pensait-il aller partager avec son homologue en 2019, avant de devoir annuler son voyage?

Personne ne lui reprocherait de se faire hôte initiateur d’un sommet bilatéral de dialogue Joe BidenXi Jinping, à Québec, par exemple début 2022, juste avant le Nouvel an chinois, juste après le Nouvel an chrétien, le jour même du 5e anniversaire de commémoration de l’attentat de la Mosquée de Québec.

Volonté politique, longueur des mandats en démocratie, démocratie chinoise, démocraties occidentales, efficacité, stabilité politique, survie en temps de pandémie et autres COVID-19 de ce monde, droit de l’Homme, disons de la personne, ou de l’humanité, lutte efficace au dérèglement du climat, dialogue…

Vive les jumelages de villes significatives du monde.

(Crédit photo Daniel Allard: Cérémonie de signature officielle de l’Accord de jumelage entre les villes de Québec et de Xi’an, à l’hôtel de ville de la municipalité de Xi’an, le vendredi 11 mai 2001.)

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Pfizer, Moderna, Medicago; Chine, Israël, Canada en passant par le Japon… les routes de la diplomatie vaccinale

Bientôt officiellement un an de vie pandémique sur la Terre entière – rien encore n’a été trouvé du type COVID-19 sur Mars ! – et toute l’humanité survie dorénavant, à vitesse très variable, en mode d’ajustement structurelle vaccinal. À voir aller l’industrie mondiale du vaccin depuis décembre 2020, et les aléas de la distribution et des engagements contractuels, il faudra bientôt sérieusement parler, et sans détour, des dessous d’une malveillante souveraineté vaccinale.

Commençons par le commencement : la Chine! Cette Chine, lieu avéré de départ de l’épidémie trop vite transformée en pandémie. Ensuite, lieu de départ de la recette gagnante pour la conception des vaccins par le partage – merci aux chercheurs! – du séquençage et du code génomique du SARS-Covid2. Un mélange de solidarité mondiale entre les capacités en recherche, de farouche compétitivité entre sociétés multinationales privées ou entreprises de recherche biopharmaceutique et/ou militaire d’État, et aussi d’obligations de résultats devant un état de crise sanitaire planétaire avec des opinions publiques à cran, tout ça aura amené au marché (aux marchés?) une douzaine, voire deux, de vaccins recevant confiance. Sésames d’espérances qui sont actuellement distribués, de manières suffisamment fiables bien que très variables, aux quatre coins du monde. Avec cette même Chine dans le peloton de tête des pays exportateurs de vaccins. Comme la Russie, comme l’Inde, comme doublement les États-Unis d’Amérique eux avec deux vaccins leaders : le Pfizer et le Moderna, comme le Royaume-Uni; mais pas encore le Canada, ou le Japon, ou l’Europe continental et nous y reviendrons… Mais redisons-le, avec la Chine dans le peloton de tête. Une Chine gagnante, bref. Comment s’en surprendre!

On vous résume ici le commentaire :

« Depuis au moins les trois dernières années, j’ai remarqué que la Chine n’a plus rien à envier en matière de biotechnologie… Elle a la propriété intellectuelle… En conséquence, elle demande l’accès aux marchés. Elle est prête. »

Celui qui s’exprimait ainsi c’est Stefan Oschmann, un incontournable de l’industrie pharmaceutique qui depuis 2016 est le grand patron de Merck. Et cette opinion du dirigeant de tête de cette multinationale d’origine européenne, alors partagée mondialement, parce qu’en mode visioconférence dans le contexte de l’un des panels organisés durant l’Agenda de Davos (1), ne pouvait pas ne pas attirer l’attention dès lors que l’humanité entière est toujours au cœur du combat de la pandémie de la COVID-19.

Stefan Oschmann
Former Vice-Chairman and Deputy Chief Executive
Officer and since May 2016, Chairman of the Executive Board and Chief Executive Officer, Merck KGaA


– 1977-82, studied veterinary medicine and 1985, PhD, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich.
– 1985, started career at the International Atomic Energy Agency.
– 1987, moved to the German Animal Health Federation, a member association of the German Chemical Industry Association. Worked for the US pharma company MSD, serving as President, Emerging Markets.
– Other positions included member of senior management and corporate officer with responsibility for the business in Europe, the Middle East, Africa and Canada;
– Senior Vice-President in charge of Worldwide Human Health Marketing as well as Vice-President of Europe and the German business.
– 2011, joined Merck as Chief Executive Officer, Biopharma division and Member of the Executive Board. Led the transformation of Biopharma.
– 2013-14, was responsible for the Healthcare business sector of Merck. Oversaw the Biopharma, Consumer Health, Allergopharma, and Biosimilars businesses.

Dire que la Chine est prête! C’est d’ailleurs au dirigeant en chef de la République populaire de Chine, le président Xi Jinping, que fut donné l’honneur d’être le premier chef d’État à prendre la parole, en discours d’ouverture, devant l’auditoire de l’Agenda de Davos le lundi 25 janvier et en discussion avec l’hôte organisateur, Klaus Schwab (Chairman of the Board of Trustees, World Economic Forum). Les Macron, Merkel, Poutine, Netanyahu, roi de Jordanie et quelques autres (mais personne de la Maison-Blanche, ni de la résidence du premier ministre à Ottawa) s’y exprimeront après lui. Le Forum de Davos (WEF) en 2021 recevait la Chine en grand!

Pfizer et la route d’Israël

Si l’Agenda de Davos recevait la Chine en grand, son organisateur en chef n’était certes pas moins fier de discuter plus de quarante minutes avec son autre invité de marque en la personne du premier ministre d’Israël à qui il n’a pas manqué de faire expliquer le comment et le pourquoi de cette « efficacité vaccinale » faisant déjà la renommé internationale de ce pays à petite population.

Oui, Israël n’a pas lésiné sur le prix, et si ce n’est pas sur cet aspect qu’il aura joué au jeu de la négociation, il l’aura fait avec autant plus de force qu’il savait qu’il pouvait offrir de l’or (en métadonnés) pour Pfizer avec son excellente maitrise du data informatique sur l’état de santé de sa population. Netanyahu a bien joué ses cartes – il faut dire qu’il a aussi la pression d’une population qui ira aux urnes électorales en mars 2021 – et son pays est dorénavant reconnu comme LE laboratoire mondial par excellence en matière de compréhension de l’efficacité d’un vaccin COVID-19 et de stratégies d’immunité collective.

La valeur maîtrisée du data en 2021. Un ministre très influent de l’actuel gouvernement du Québec l’avait compris, lui aussi. Malheureusement il ne su pas, le moment venu, l’expliquer et l’utiliser au bénéfice de ses commettants. Mais c’est une autre histoire, qui nous éloigne trop des routes de la diplomatie, sujet principal qui nous intéresse ici…

Medicago et la route du Canada… en passant par le Japon

Mais étrangement, il faut rester au Québec pour ne pas s’éloigner d’une autre des routes pas très connues de la diplomatie à propos du sujet principal qui nous intéresse ici.

Autour de 200 millions de $ d’aide du gouvernement du Canada furent débloqués pendant l’été 2020 pour appuyer, et surtout accélérer, le développement d’un vaccin COVID par la société Medicago installée à Québec, la ville capitale du Québec.

Du maire de la Ville de Québec, au ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, jusqu’au député fédéral du comté de Québec et aussi ministre influent à Ottawa, la fierté était évidente. Une biotech de Québec, dans ce cas spécialiste des plantes, se démarquait au même titre que les leaders finalement peu nombreux dans la quête aux bons vaccins.

Mais si l’importante aide financière venue du gouvernement du Canada est ici certainement bienvenue, justifiée et à propos, le sourire est aussi de mise au Japon, véritable lieu de contrôle de Medicago. Car, s’il reste exact, en 2021, de dire que Medicago est une société de R&D réputée créée et née dans la ville de Québec en 1999, il faut aussi se souvenir que pour assurer sa survie, son développement et sa croissance, ses dirigeants durent, après l’avoir fait croitre, pendant plusieurs années, comme société inscrite à la Bourse TSX, la privatiser, en la vendant par étapes, à des intérêts aux USA (avec une usine à Durham, en Caroline du Nord), ainsi que du Japon.

Medicago n’est plus à proprement parlé une société de propriété canadienne. C’est ailleurs dans le monde que les grandes décisions de son administration sont prises. La cote de Medicago est d’ailleurs disparue de l’Indice boursier régional de ce territoire (IBR-QCA) le 19 sept 2013, suite au rachat de 60% des actions par son partenaire du Japon, 40% restant au partenaire nord-américain déjà dans l’aventure. Et la société alors ainsi créée à cet effet devenait à capital fermé. Le 4 décembre 2020, la société biopharmaceutique de Québec annonça d’ailleurs la nomination de Takashi Nagao au poste de président et chef de la direction, rappelant qu’au cours des quatre dernières années, il a été président du conseil d’administration de Medicago et a conseillé ses dirigeants pour amener l’entreprise là où elle est aujourd’hui.

Non, les routes de la diplomacie vaccinale en contexte de pandémie de la COVID-19 ne sont pas simples!

(1) L’Agenda de Davos a été la version 2021 de ce qui est habituellement le traditionnel Forum économique mondial de Davos, tenu finalement qu’en mode virtuel, du 25 au 29 janvier, pour une 51e année qui passera là aussi à l’histoire, pour cette organisation. Son prochain rendez-vous réel est planifié pour se tenir à Singapour, en août 2021.

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