Archives de catégorie : Société en Bourse

Balayer l’océan pour recycler le 7e continent

On ne vous parle pas ici d’un récent film de science-fiction venu directement de Hollywood. Quoi que l’affaire n’est pas tellement loin de la Californie! Le 7e continent existe véritablement. Il est dans le Pacifique Nord. Oui, le Pacifique Nord supporte un « continent de plastique » rendu de la grosseur de six fois la superficie de la France. On peut certainement convenir ici qu’il y a un problème.

Grâce aux études du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) on sait plus précisément que 13 000 résidus de plastique flottent PAR KILOMÉTRE CARRÉ dans le plus grand océan du globe.

De 79 000 années à maintenant 10 ans!

On part de loin avec le problème du 7e continent. La prévision du chercheur Charles Moore est que 79 000 années seront nécessaires afin de faire disparaître « les vortex de déchets » dans le Pacifique Nord.

Un audacieux innovateur et entrepreneur, Boyan Slat, affirme maintenant pouvoir nettoyer tout ça pour une large part en 10 ans.

La beauté de son audace est qu’en juin 2014 une étude de faisabilité impliquant une centaine de scientifiques démontrait le réalisme de son concept. C’est sa présentation TEDx faite en 2012 qui a fait décoller son initiative avec le premier 100 000 $ amassé ensuite à partir d’une campagne de crowdfunding (sociofinancement). Il en serait rendu à 2 millions $, selon le magazine Inspiro. Un United Nations Champions of the Earth Award est venu s’ajouter depuis. Boyan Slat a abandonné ses études universitaires et fondé The Ocean Cleanup en 2013 pour travailler à appliquer son concept dont la force est sa passivité. Oui, passivité!

« Pourquoi mettre des filets dans l’océan si celui-ci peut venir à nous? » demande humblement Boyan Slat.

Le jeune néerlandais Slat a dû avoir une précédente vie en Chine, car il veut faire advenir une solution en profitant sagement des forces de la nature. Il ne le sait peut-être pas, mais ce qu’il a imaginé est en tout conforme à la philosophie de la Chine ancienne d’aborder le monde. Il tente en effet de nettoyer la mer grâce à de multiples barrières flottantes tout simplement tirées par le vent et les courants naturels. Pas de flottes de navires-usines… uniquement des petits barrages tout aussi flottants que leurs cibles, mues par la force des courants marins, avec mission de balayer l’océan.

En fait le concept est encore plus simple, car il ne nécessite pas l’étape du balai, mais lance en mer un immense porte-poussière autonome qui dérivera du large vers les côtes avec sa charge de morceaux de plastique. En multipliant de tels barrières flottantes, un effet entonnoir récoltera les microrésidus de plastique sans nuire au plancton ni aux poissons.

Il sait déjà que les petits morceaux de plastique sont 40 fois plus présents que les gros en mer. Il faut donc les retirer vite des océans et la solution qu’il a imaginé semble de plus en plus crédible.

Il sait aussi qu’il pourra transformer le plastique récupéré en carburant, voire mieux en de nouveaux matériaux.

Mettre au large un tel dispositif aura encore son lot de défis techniques, tout comme le souci de la protection de la vie sous-marine. Le jeune entrepreneur devrait peut-être aussi partager les risques et profits, par le lancement d’une société en Bourse avec du capital-action ouvert qui donnerait à l’humanité entière l’occasion de participer à la résolution d’un méga problème qu’elle a collectivement créée.

About 8 million tons of plastic enters the ocean each year (Jambeck et al., 2015). Part of this accumulates in 5 areas where currents converge: the gyres. At least 5.25 trillion pieces of plastic are currently in the oceans (Eriksen et al., 2014), a third of which is concentrated in the infamous Great Pacific Garbage Patch (Cózar et al., 2014).

Et une fois le « 7e continent » totalement recyclé, sachez qu’il restera sans doute une bonne part des 89 000 000 000 – oui 89 milliards* – de bouteilles d’eau en plastique vendues annuellement sur Terre à récupérer et recycler dans toutes les mers du monde. L’esprit créatif de M. Slat pourra rendre service encore longtemps.

planetoscope.com

theoceancleanup.com

Optimisation fiscale: Amazon quitte vertueusement le Luxembourg

« Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays. » La célèbre phrase de J-F Kennedy à son discours inaugural du 20 janvier 1961 reprend un bout de son lustre!

Amazon annonce qu’elle quitte son abri fiscal du Luxembourg et commence à déclarer ses revenus pays par pays (il faut savoir que l’ONU en compte actuellement 193). La nouvelle est une véritable « bombe à retardement » en matière de gouvernance mondiale et de gestion des entreprises. Son effet sera gigantesque. Précisons que déclarer ses revenus pays par pays implique incidemment de payer des impôts dans ces pays! Une chose que ne faisait pas Amazon depuis longtemps.

Avec la Commission européenne dans ses pattes, le géant de la distribution vient d’annoncer qu’il déclarait depuis le 1er mai 2015 ses ventes à partir de ses branches nationales au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne, ainsi qu’en Italie (et non plus à partir du Luxembourg comme il le faisait). Selon la source de cette nouvelle, Agence France-Presse à Paris, le groupe travaille aussi à l’ouverture d’une telle filiale pour la France.

Optimisation fiscale : ébranler les colonnes du temples ?

Cette décision, voire cet exemple, signifie-t-elle le début de la fin d’une pratique d’optimisation fiscale qui prive les États de centaines et de centaines de milliards de $ annuellement? C’est la grande question qu’il faut maintenant soulever.

« Nous examinons régulièrement nos structures afin de nous assurer que nous pouvons servir nos clients aussi bien que possible et proposer des produits et services supplémentaires », a assuré dans une déclaration à l’AFP un porte-parole de l’entreprise, en ajoutant que l’établissement de ces filiales locales en Europe a commencé « il y a plus de deux ans. »

Jusqu’ici, le groupe relocalisait ses bénéfices européens vers son siège au Luxembourg, pour sa fiscalité avantageuse. La pratique d’optimisation fiscale lui permettant d’alléger considérablement ses factures. Pratiques légales, mais de plus en plus éthiquement contestées.

Petit bémol à l’affaire, il est intéressant d’observer qu’Amazon est passée dans le rouge au premier trimestre 2015: une perte de 57 millions $US.

Amazon, c’est pas moins de 100 millions de produits commercialisés à travers 28 centres de distribution juste sur le continent européen. Elle y comptait d’ailleurs encore en janvier 32 000 employés permanents.

Et Amazon n’est qu’un exemple, à l’instar d’Apple en Irlande, Starbucks aux Pays-Bas ou encore l’italienne Fiat elle aussi au Luxembourg, voire toutes les multinationales de la planète qui ont de bons conseillers financiers.

Appel à un «impôt commun sur les sociétés»

Comme solution, on parle déjà de bâtir un système d’impôt commun sur les sociétés pour l’ensemble de l’Europe. Plus globalement, il faudra agir au niveau mondial contre un véritable système de pratiques d’évitement fiscal. Retenez que le G20 comme l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) ont lancé déjà la pierre.

« C’est toujours mieux quand les entreprises payent leurs impôts à l’endroit où elles génèrent leurs profits, c’est un principe cardinal », déclare dans cette affaire le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

CO2 Solutions excelle au Energy & Environmental Research Center

Cette bonne nouvelle permet d’accélérer la recherche d’occasions commerciales en devançant et écourtant le projet de démonstration de capture du carbone de 10 tonnes.

Annoncé en avril 2015, les résultats découlant de son programme d’essais à l’Energy & Environmental Research Center (EERC) de l’Université du Dakota du Nord – qui est l’un des plus grands centres d’essais de capture du carbone – ont démontré de façon concluante que la technologie enzymatique brevetée de CO2 Solutions réduit les coûts associés à la capture du carbone à un niveau commercialement viable.

« Le marché a besoin d’un coût de capture autour de 50$ la tonne. Nous sommes déjà bien en dessous », nous expliquait Tom Skinner.

Les coûts d’exploitation se sont avérés nettement inférieurs à ceux associés aux technologies de référence courantes à base d’amines, et ce, 10 ans plus tôt que les objectifs établis par le Département de l’énergie des États-Unis.

Prochaine étape, le test du 10 tonnes/jour

Ces résultats exceptionnels des essais pilotes à 1 tonne par jour à l’EERC permettent donc la redéfinition de la prochaine étape: son projet de démonstration de 10 tonnes. La direction de l’entreprise, basée à Québec, a décidé de redéfinir le projet comme suit :

• L’exploitation initiale de l’unité de démonstration, comprenant la capture d’environ 10 tonnes par jour de CO2 pour au moins 1000 heures, se déroulera maintenant à Salaberry-de-Valleyfield, près de Montréal, où l’unité pilote a été construite (évitant un coûteux déménagement).

• Suivant cette étape de démarrage accéléré, l’unité pilote sera déplacée aux installations de Husky Energy en Saskatchewan, comme prévu initialement, où elle sera exploitée pour le reste de l’été.

• Les tests d’acceptation en usine ont été conclus avec succès en avril 2015, et l’exploitation commencera à Salaberry-de-Valleyfield vers le 11 mai 2015.

• L’exploitation de l’unité pilote permettra de capturer jusqu’à 90% du CO2 provenant des gaz de combustion d’un générateur de vapeur alimenté au gaz naturel. Les conditions techniques et les paramètres d’essais seront pratiquement identiques à ceux prévus pour l’exploitation initiale de l’unité en Saskatchewan.

• Les données provenant du projet de démonstration redéfini seront utilisées pour déterminer les paramètres de fonctionnement et les coûts pour des unités commerciales.

• Les données obtenues à partir du programme d’essais feront l’objet de validation par de tierces parties avant leur soumission aux divers collaborateurs du projet.

• Le changement a été effectué avec l’accord des collaborateurs du projet, Husky Energy et l’Initiative écoÉnergie sur l’Innovation du gouvernement du Canada.

Compte tenu du regain d’intérêt pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et particulièrement dans le contexte des attentes pour la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, à Paris, fin 2015, il devient stratégique pour CO2 Solutions qu’elle puisse commercialiser cette technologie efficace et à faible coût aussitôt que possible.

« Le devancement de notre démonstration est un pas en avant en vue de faire face à l’urgence du défi posé par les changements climatiques au Canada et ailleurs », explique Evan Price, président et chef de la direction de CO2 Solutions.

Des photos de l’unité pilote à Salaberry-de-Valleyfield peuvent être visualisées au http://bit.ly/1cioOxS.

Stingray en Bourse : c’est pour le 3 juin

On parlait de fin mai… la date est maintenant tombée: le 3 juin 2015 on transigera les toutes fraîches actions en Bourse du fournisseur de services musicaux multiplateformes Groupe Stingray Digital. On parle ici d’un premier appel public à l’épargne (PAPE) qui devrait permettre de lever 140 millions $.

Au prix de 6,25 $ – le prix plus élevé de la fourchette – le marché offrira donc 22,4 millions d’actions à droit de vote subalterne et à droit de vote subalterne variable disponibles. Au terme du PAPE, la valeur boursière avant dilution de Stingray approchera les 300 millions $.

Option pour les preneurs fermes

Les preneurs fermes du placement pourront aussi se prévaloir d’une option de surallocation pour acquérir 3,3 millions d’actions de plus pour un produit brut de 21 millions $. Ce qui ferait passer la valeur du PAPE à 161 millions $.

La somme amassée servira principalement à assurer la croissance de l’entreprise.

« Des offres d’investissement totalisant jusqu’à 1,2 milliard $ auraient été présentées« , selon Les Affaires.

Stingray a vu le jour en 2007 et emploie plus de 225 personnes à travers le monde. L’entreprise exploite des chaînes de télévision musicales et offre un service radiophonique en ligne sans publicité. Elle dit compter 110 millions d’abonnés payants, et que près de 180 millions de personnes ont accès à ses services à travers le monde.

Le Fonds d’investissement Novacap (40 %), Telesystem (30 %), l’actuel pdg de Stingray Éric Boyko (25 %) et les employés (5 %) sont les actuels actionnaires.

stingray.com

 

Nouvelle couverture d’analyste pour H2O Innovation

Beacon Securities a entrepris la couverture de la société cotée en Bourse de Québec H2O Innovation (TSXV : HEO). Son analyste financier Michael Mills a d’ailleurs déjà publié un rapport sur les activités et la croissance de la Société (prévisions financières et attentes quant à la croissance organique).

Le rapport d’analyste de Beacon Securities est un rapport distinct compilé à titre d’analyste indépendant sur les activités et les progrès de la Société.

Et de trois…

L’analyste Khurram Malik de JACOB SECURITIES, ainsi que Gerry Sweeney de ROTH CAPITAL PARTNERS, LLC couvraient jusqu’ici l’entreprise. Les coordonnées complètes des analystes suivant les activités et la croissance d’H2O Innovation sont affichées sur le site de la Société (www.h2oinnovation.com).

14 M$ de nouveaux contrats

Fin janvier 2015, H2O Innovation annonçait l’obtention de nouveaux contrats pour un montant de 14 M$.  Le déploiement de sa solution de suivi à distance SPMC auprès d’une municipalité en Floride se confirmait également.