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Soil health experts gain ground on standardized measurements

Agriculture should innovate in productivity to support World population. In Louisville, Kentuky, this August 11th 2016, soil health experts from across North America plan to integrate more research projects to provide agricultural producers and policy makers with economically relevant, science-based recommendations for improving drought resilience as well as reducing nutrient losses.

The Soil Health Institute (SHI), an new organization consisting of a broad collaboration of agricultural leaders, held its first annual meeting July 27 – July 29 in Louisville too.  Approximately 130 soil health experts, including farmers, land grant university specialists, USDA scientists, conservation leaders, soil laboratory scientists and foundation/non-governmental organization leaders identified key soil processes influencing productivity, resilience and environmental quality during the meeting.

Members’ goals include conducting a national assessment of soil health and producing a digital decision support tool that enables growers to anticipate which soil amendments and crop rotations will have the greatest impact on a field’s annual return. The Institute also will curate soil health research reports and information.

« We made bold progress during this meeting in that members were able to identify and agree on standardized initial tiers of soil health measurement, which is a huge step forward to creating a nationwide assessment baseline, » Wayne Honeycutt, president and CEO of SHI, explained.

Members addressed metadata collection, stratified sampling design and an overall strategy to select locations for the initial U.S. soil health assessment.

In future research, members agreed to:

  • Prioritize economic return on investment for growers, focusing on single-year benefits when possible;
  • Include growers in Institute committees, research planning and development;
  • Build a planned network of experimental research that allows researchers in biology, physics, chemistry, economics, agronomy, and sociology to collaborate and integrate research, which will provide growers and policy makers with accurate information;
  • Prioritize soil vitality, identifying the research gaps that will answer questions such as which crop rotations improve microbial soil function – improving drought resilience, increasing water infiltration rates and storage, decreasing run-off, and reducing soil-borne diseases, as well as improving yield and quality;
  • Focus on cropland and grazing land first and forest land in the future.

Members envision a dynamic Soil Health Cloud, supported by SHI‘s new Research Landscape tool, which ultimately will bring Big Data to researchers, farmers and policy makers.

« We hear that space is the final frontier and sometimes oceanographers call the ocean depths the final frontier on earth, » says Bill Buckner, the chair of the SHI’s Board of Directors. « But what Leonardo da Vinci said hundreds of years ago during the Renaissance, ‘we know more about the movement of celestial bodies than about the soil underfoot,’ is still true today.  »

Steve Shafer, the SHI’s Chief Scientific Officer, adds: « The biodioversity within a teaspoon of fertile soil rivals what we can see in an acre of tropical rainforest. The micro-environment at interface between the soil and a plant root does so much to condition plant health through nutrient and water uptake processes and through the interactions of roots with beneficial and pathogenic microbes. We know what happens to the top of a plant affects the roots and their relationships with soil organisms. How do all of these relationships fit together? How can we learn to manage this for the benefit of humanity and the planet’s ecosystems? How far can the scientific community go to understand this? « 

« We invite farmers, scientists and others interested in enhancing soil health and our environment from all regions to join us as we move forward.  We still have a lot of work to do. Members want to provide highly useful research and policy support in the future that shows short- and long-term benefits.  We’re going to need leaders who are innovators and excellent stewards to be involved in working together to achieve the Institute’s mission – to safeguard and enhance the vitality and productivity of soils through science-based research and advancement, » Honeycutt concludes.

The Soil Health Institute’s mission is to safeguard and enhance the vitality and productivity of the soil. An evolution of the Soil Renaissance, an initiative established in 2013 by the Noble Foundation and Farm Foundation to advance soil health and make it the cornerstone of land use management decisions, the Soil Health Institute serves as the primary resource for soil health information.

It focuses on five pillars: (1) working to set soil health standards and measurement, (2) building knowledge about the economics of soil health, (3) offering educational programs, (4) assisting in policy development, and (5) coordinating research in all aspects of soil and soil health.

It works directly with conventional and organic farmers and ranchers, public- and private-sector researchers, academia, policymakers, government agencies, industry, environmental groups and consumers – everyone who benefits from healthy soils.

More information on SHI : www.soilhealthinstitute.org

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Innovation : bientôt les voiliers voleront

On ne vous parle pas ici d’avion à voile, mais bien que des trimarans pourront technologiquement cesser de porter sur mer pendant de longs moments. Très longs moments! La science est rendue là.

C’est lors d’un échange sur le trimaran French Tech Rennes St Malo, avec Charles Mony, qui s’apprêtait à quitter Québec avec trois collègues le dimanche suivant pour tenter de joindre le premier St-Malo, dans le cadre de la 9e édition de cette transat, qu’il nous informa de l’état des performances de ces formules 1 des mers.

Son trimaran de 50 pieds de long (49 en largeur) a la capacité d’atteindre 68 km/h. Mais un monstre de 120 pieds était attendu dans la nuit; hors catégorie pour la transat, le SPINDRIFT 2 vient à Québec avec le défi de battre le record de la traversée de l’Atlantique: 7 jours, 20 heures (ce qu’il fera avec brio en rabattant le record d’une journée). À 80 km/h de capacité dans son cas.

Nous l’avons donc questionné sur les temps pour le tour du monde.

« Les premières traversées en course ont été de 78 jours. Dix ans plus tard, nous en sommes à 48, et un skipper projette d’abaisser ça à 45 jours. Nous sommes loin du fameux Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, du nom dudit trophée de cet exploit au début », nous raconte Charles Mony, maintenant président-fondateur de Village Monde.

La question suivante était plus technique: un trimaran peut-il complètement sortir de l’eau ? La réponse fut bien au-delà des attentes !

« Actuellement la longue pièce verticale qui s’enfonce au centre de chaque flotteur externe est conçue de manière à prévenir le chavirement et nous retient, mais très bientôt il y en aura sans courbe et là, on pourra carrément voler sur l’eau. »

C’est donc ce qui est prévu, que les trimarans volent sur l’océan.

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ET LA TRANSAT ? L’équipage du French Tech est finalement arrivé à St-Malo au 3rang à 5 minutes du 2e, le Ciela Village, et moins de deux heures après le gagnant de la classe Multi 50ARKEMA.

(Crédit de la photo: Ouest-France.fr)

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Canada inc : pas un long fleuve tranquille

Le Canada inc, coeur de l’économie canadienne, n’est pas un long fleuve tranquille. Aux premières apparences, bien que les cinq entreprises dominantes ne changent pas de rang cette année en comparaison avec 2015 (RBC, TD, Bell, Scotiabank et Bank of Montreal) et donc que des banques (5) et des sociétés en communication (3) dominent outrageusement le sommet du Top 10, comptant aussi TELUSCIBC et Rogers, que complètent en diversifiant enfin la liste Tim Hortons 9e avec McCain Foods 10e, c’est ensuite que les surprises méritent l’attention, et à plusieurs reprises, avant de terminer le Top 20, dans toutes les informations que l’on trouve avec le récent BrandDirectory que Brand Finance vient de faire paraître.

Remarquons ainsi que :

  • Tim Hortons passe de la 18e à la 9e place malgré une perte de 30% de la valeur de sa marque (3,968 millions $US contre 6,358 en 2015)
  • Desjardins   de la 22e à la 13e
  • CNRL           de la 23e à la 14e
  • Circle K        de la 26e à la 15e
  • Valeant        de la 24e à la 16e

Les pétrolières Enbridge (17e) et Suncor Energy (18e) y subsistent, en perdant sans surprise leur 9e et 14e place, alors que les Brookfield 11e et CN 12e bougent à peine et que deux gros noms du secteur financier ferment ce Top 20 en progression sur l’année précédente : Manulife Financial passant de la 19e à la 11e place et Sun Life Financial de la 21e à la 20e.

L’image des plus importantes entreprises canadiennes a donc changé de nom pour 5 de ses 20 premiers joueurs, en l’espace d’une seule année.

5 exclues au Top 20 du Canada inc.

  • National Bank of Canada :   20e à 22e
  • Bombardier :                           16e à 23e
  • Loblaws :                                  17e à 24e
  • Shaw :                                        12e à 27e
  • Canadian Tire :                       19e à 29e

Notons aussi l’important recule de Magna, qui passe de la 28e à la 38e place de ce classement.

5 meilleures croissances du Canada inc.

Au-delà du mouvement au sein du Top 20, il y a aussi des entreprises qui se démarquent avec un bond de plus de 20 rangs en seulement une seule année; ce dans des secteurs très différents.

Dans la liste des 100 entreprises prisent en compte par Brand Finance, parmi les cinq plus grandes croissances relatives de la valeur de leur marque en 2016 par rapport à 2015, trois ont d’ailleurs leur siège social au Québec dans la région de Montréal :

  • Air Canada ayant gagné 22 rangs en passant de la 56e place à la 34e
  • Metro ayant aussi gagné 22 rangs en passant de la 58e place à la 36e
  • Couche-Tard ayant gagné 16 rangs en passant de la 63e place à la 47e
  • Imperial Oil/Esso gagnant 21 rangs de la 53e place à la 32e
  • D+H gagnant 25 rangs de la 91e place à la 66e

Non, si vous pensez économie canadienne, ce n’est pas l’histoire d’un long fleuve tranquille.

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Source : brandirectory.com/canada-100-2016

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Engager un employé aux ventes ou un représentant indépendant à l’étranger?

Pour conquérir de nouveaux marchés, il est essentiel de trouver, sur le terrain, des personnes qui connaissent mieux que vous le marché, afin de tenter d’y développer de nouveaux clients. Le dilemme auquel fait souvent face l’exportateur est de décider s’il doit simplement trouver un représentant indépendant ou plutôt engager un nouvel employé à l’étranger, entièrement dédié au projet de développement des ventes. Engager un employé ou représentant indépendant à l’étranger? Quels sont donc les facteurs à considérer, juridiquement, avant de se décider, puisqu’il peut y avoir des conséquences à choisir l’un plus que l’autre?

D’entrée de jeu, peu importe les conséquences juridiques possibles, une fois celles-ci analysées et connues, la décision revient néanmoins à l’entreprise exportatrice de décider de ses besoins. Si le niveau d’intégration de la personne au sein de l’équipe est à ce point important que l’entreprise soit prête à vivre avec les inconvénients administratifs, légaux et possiblement fiscaux qui iront de pair avec le fait d’avoir un employé, alors c’est ce qu’il convient de faire. Mais l’important est de savoir à quoi s’en tenir et donc de faire les vérifications préalables avant de procéder à l’engagement d’un employé des ventes ou d’un représentant étranger, pour ne pas avoir de surprise.

SI LE CHOIX EST UN EMPLOYÉ…

La personne dont vous souhaitez retenir les services doit elle-même savoir ce qu’elle souhaite. Une personne qui a toujours été un employé, a bénéficié d’avantages sociaux et de sécurité d’emploi, a souvent beaucoup de difficulté à se convertir en un travailleur autonome, comme représentant indépendant. C’est donc un premier facteur, tout à fait « humain », et non juridique, à considérer.

Si vous décidez d’engager un employé, il faut alors savoir que les lois locales de l’emploi s’appliqueront à vous. Cet employé sera donc régi par les lois de son État/province/pays, dont les dispositions seront d’ordre public. Vous devrez donc, pour un (1) seul employé, vous conformer à ces lois et devenir un « employeur » local. Ceci implique enregistrements comme employeur aux différents paliers et ministères concernés, déductions à la source et remises, contributions à divers programmes et fonds locaux comme employeur, etc.

Les conditions d’emploi seront aussi différentes de ce à quoi vous êtes habitué comme employeur québécois, en termes de salaire minimum, temps supplémentaire, congés fériés, vacances, congés parentaux, capacité à mettre fin à l’emploi, préavis et indemnités au cas de cessation d’emploi, etc. Une simple clause de non-concurrence serait, par exemple, invalide au Brésil ou en Californie. Des pays comme la France, comme autre exemple, ont des législations du travail extrêmement contraignantes (et changeantes) pour les employeurs. Des états américains dits d’« employment at will » offrent quant à eux une grande latitude pour engager et mettre à pied des employés.

Un contrat de travail écrit peut aussi être obligatoire (ex : Mexique). S’il ne l’est pas, il demeure néanmoins un outil utile pour bien encadrer l’offre d’emploi et les avantages consentis à l’employé et prévoir clairement ce qu’on attend de lui. Le projet de contrat devra être au moins révisé par un avocat localement, pour s’assurer du respect des lois locales, travail qui s’effectuera de pair avec votre avocat québécois déjà au fait des opérations de votre entreprise et qui tentera de maintenir dans la mesure légale du possible une constance avec vos opérations canadiennes.

Les pouvoirs qui seront consentis à un employé localement pourraient aussi entraîner pour vous une responsabilité fiscale comme entreprise, donc possiblement de l’impôt localement. Les règles fiscales varieront par exemple aux États-Unis au niveau fédéral et dans chacun des états. Pensons notamment à l’acceptation de commandes par l’employé et non la compagnie à partir du Canada, au fait de donner de la formation aux clients localement, etc. Avec un assujettissement fiscal en sol étranger vient évidemment une série d’enregistrements à effectuer, formulaires à remplir, déclarations à produire, frais de professionnels locaux à payer, etc.

Évidemment, avec un employé présent localement, cet élément, combiné aux modes opérationnels de la compagnie en sol étranger, peut entraîner un assujettissement fiscal qui aurait été évité sans la présence d’un employé. Si la compagnie a par contre déjà un établissement permanent aux États-Unis ou Nexus dans un état, le fait d’y avoir un employé ne change rien sous le soleil à cet égard, l’entreprise étant déjà assujettie fiscalement. Il y a par contre des avantages certains à avoir un véritable employé, pour l’entreprise, car l’exportateur sera alors à même de s’assurer que la personne travaille exclusivement et à temps plein pour l’entreprise, qu’elle sera aussi sous le contrôle et devra respecter en tous points l’ensemble des directives de l’employeur. Le contrôle et la supervision d’un employé à distance demeurent un défi pour toute entreprise néanmoins.

SI LE CHOIX EST UN REPRÉSENTANT INDÉPENDANT…

Le représentant indépendant a le grand avantage pour sa part de n’avoir besoin que de peu d’encadrement, s’il est un professionnel expérimenté dans le domaine et sur son territoire. Étant un travailleur autonome, il a l’habitude d’être rémunéré en raison de ses performances et succès, donc d’être à risque. Il touchera sa commission s’il vous fait faire des ventes seulement.

Il faut évidemment faire attention au mode de rémunération, car si le représentant n’a aucun risque, que vous lui garantissez des revenus de base, lui payez une partie importante de ses dépenses et qu’il ne travaille que pour vous, les chances sont grandes que son statut de travailleur autonome puisse être mis en échec. Il s’agirait alors possiblement d’un employé « déguisé ». Au cas de cessation de la relation d’affaires ou par exemple de décès ou d’accident, il (ou sa succession) pourrait tenter de prétendre qu’il était véritablement un employé pour bénéficier de protections et indemnités. Les autorités gouvernementales pourront aussi être de cet avis et réclamer leur dû, avec pénalité ou intérêt.

Il faut donc s’assurer de créer dans les faits, non juste dans le contrat, une véritable relation indépendante entre l’exportateur et son agent indépendant pour éviter les problématiques reliées à l’emploi.

Il sera souvent souhaitable de restreindre la possibilité pour le représentant indépendant de représenter aussi un de vos compétiteurs, mais étant indépendant, il est probable qu’il aura plusieurs autres lignes de produits que les vôtres. C’est donc par l’encadrement prévu des performances de ventes dans le contrat (minimum de ventes à atteindre) que vous pourrez exercer à tout le moins le contrôle de mettre fin au contrat, faute de performances à la hauteur de vos attentes, ou encore de lui retirer une exclusivité consentie, ou encore de restreindre son territoire ou segment de marché.

Attention cependant, plusieurs juridictions, dont l’Union européenne et le Brésil, par exemple, ont de la réglementation aussi d’ordre public qui limitera votre capacité à mettre fin facilement et sans motif à la relation, en prévoyant préavis et indemnités payables au représentant. Pour les pays disposant de telles réglementations, il sera d’autant plus important de bien sélectionner le représentant indépendant, mais aussi de prévoir clairement au contrat les obligations qui lui sont imposées, ce qu’on attend de lui. Il sera ainsi plus facile de mettre fin « pour cause » à son contrat.

Attention également à la fiscalité, dans votre analyse, car le représentant indépendant, en fonction de certains pouvoirs que vous lui donnerez localement, peut lui aussi à l’occasion, dans certaines juridictions, vous entraîner de la fiscalité. Une analyse fiscale demeurera nécessaire et il faut faire attention aux pouvoirs qui lui sont consentis et mentionnés au contrat.

QUE RETENIR?

Conquérir seul et à distance un nouveau territoire d’exportation pour ses produits ou services peut s’avérer long et coûteux. D’avoir des ressources locales, compétentes, connaissant bien le marché, les habitudes locales, la langue, s’avère généralement un atout, voire un tremplin pour pénétrer plus rapidement un  marché.

D’engager dès le départ un employé, avec toutes les formalités administratives et contraintes légales durant l’emploi ou pour y mettre fin n’est souvent pas la première étape recommandée. Le plus souvent, l’engagement d’un employé se fera plutôt lorsque le potentiel de ce nouveau marché aura fait ses preuves et que l’entreprise sera prête à vivre avec tous les inconvénients et formalités supplémentaires, pour mieux intégrer sa démarche d’expansion.

Le représentant indépendant sera donc souvent le 1er choix, au départ.

Mais dans tous les cas, l’analyse doit être faite, non seulement des besoins, avantages et inconvénients administratifs et opérationnels, mais également des impacts légaux et fiscaux. Il faut trouver la solution la plus simple et efficace pour l’exportateur, dans le pays ou l’État concerné, au stade de développement auquel l’entreprise se trouve.

C’est en soupesant toutes les réponses à ces questions que le choix le plus adapté se définira, pour permettre à l’exportateur de prendre la meilleure décision, propre à son projet, en toute connaissance de cause.

(3e de 6)

 

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Climat Change or Ocean Change? Élisons des chimistes

L’exemple du Québec démontrera peut-être que des médecins à la tête du gouvernement auront réussi à relever le défi de sauver un système de santé de la crise; que leur compétence pertinente aura compté. Non seulement son actuel ministre à la santé est un célèbre médecin, mais celui-ci compte sur la pleine confiance et l’expertise du premier ministre Philippe Couillard lui-même médecin-chirurgien de formation. Le sauvetage de l’humanité face au changement climatique / Climat Change / Ocean Change ne se fera cependant pas avec des médecins.

Tout d’abord la gouvernance mondiale doit prendre rapidement acte que la complexité du phénomène devrait probablement nous inciter à changer l’appellation de la chose pour qu’elle se préoccupe tout autant du changement dans l’océan: Ocean Change is also Big Problem !

  • L’océan est responsable de la moitié de la création de l’oxygène, que nous respirons.
  • L’océan absorbe le tiers du CO2 émis.
  • L’océan tente encore de fournir assez de poissons pour une humanité en croissance; bien que des mers entières aient été vidées des plus gros poissons et de plus en plus ceux des profondeurs de l’océan pourchassés jusqu’à 400-500 mètres dorénavant, c’est l’aquaculture qui produit maintenant le tiers des prises mondiales.
  • L’océan, par sa profondeur, représente 99% de l’espace permettant la vie en cette planète.

L’océan mondial = 71% de la surface de la Terre
Terre (510 millions km2) = terres émergées (148) + surface des mers (362)

L’humain et l’humanité entière dépendent davantage de l’océan qu’ils ne le perçoivent. Et l’océan représente un tel méga-métabolisme chimique qu’il faut se demander si le titre de chimiste ne devrait pas faire partie des qualifications de ceux qui nous gouvernent…

CETTE CHIMIE… QUI NOUS TRANSFORME

On sait scientifiquement avec plus d’assurance maintenant que les vents ont plus à voir que les courants marins dans les changements de l’atmosphère et le contrôle des températures sur Terre. Mais tout changement fondamental dans le comportement du Gulf Stream – pour parler d’un courant marin parmi les plus connus – aura des conséquences majeures sur le climat du nord de l’Europe. Le phénomène de la hausse des ouragans en nombre et en intensité, quand les vents et l’océan se déchaînent en complices dévastateurs, est par ailleurs déjà bien observable.

Et tout cela a énormément à voir avec le domaine des sciences de la nature qui se nomme la chimie.

L’apparition des quelque 400 « zones mortes » des mers et océans – jusqu’à 17 000 km2 pour celle du Golf du Mexique – s’expliquent par les nitrates et autres fertilisants amenés par les fleuves, qui viennent surcharger localement la capacité d’absorption et finalement étouffer l’eau de toute une zone, créant une zone morte, oui morte parce que sans oxygène (encore de la chimie). D’immenses zones d’un mélange inerte que seulement les ouragans arrivent à brasser suffisamment pour y changer la donne.

La gouvernance mondiale doit donc aussi prendre acte que l’atmosphère de notre planète, les terres immergées de la Terre et l’océan forment en fait un seul et même immense système en constante interaction. Quand le climat change, c’est aussi que l’océan change, et vice-et-versa! Et l’action chimique tout autant que les réactions chimiques des éléments en cause ne sont jamais loin de la bonne compréhension du phénomène, du défi à relever aussi. Et probablement très souvent de la solution également.

La prochaine fois que vous serez participant à une élection, soyez donc attentif à savoir que le curriculum vitae de chacun des candidats comporte ou non des notions de chimie. Oui, élisons davantage de chimistes.

 

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Surface totale de la Terre: 510 millions km2
=  terres émergées (148 M km2)
+ surface des mers (362 M km2)

 

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Sources des 4 images:

homme-et-espace.over-blog.com

swagactu.com

livingoceans.org

noble-house.tk

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