sommaire Formation en commerce international par Daniel Allard Ils sont des « étudiants-consultants ». Tout au cours de leurs 56 semaines de formation, ils travaillent dans l'entreprise E.COM.IN que le collège a créée en même temps que son nouveau programme. Ce qui n'exclut pas qu'ils auront en plus une intégration en entreprise pour un stage de 6 semaines également. Et le 3 mai 2002, ils partent tous en mission commerciale à Cuba pour deux semaines. Ce n'est pas pour faire branché que le qualificatif étudiants-consultants est utilisé pour ce nouveau programme de formation en commerce international qui conduit à un diplôme d'Attestation d'études collégiales (AEC) « Commerce international LCA.3W », au Campus Notre-Dame-de-Foy (C.N.D.F.). Tout en étant un véritable étudiant, celui-ci est en même temps un consultant, GRATUITEMENT, auprès d'une entreprise, tout au long de son cheminement. Bains Ultra, Julien, Spoutnik et Telus sont de celles qui ont accepté d'accueillir un étudiant pour profiter de son expertise. La formule d'impartition du programme permet d'ailleurs aux étudiants d'être en entreprise les jeudis. Elle comprend même de la supervision par les professeurs les samedis. Et c'est sans compter que la salle de classe est elle-même une entreprise: E.COM.IN (pour Étudiant en COMmerce International). Située au pavillon De-La-Salle du Campus Notre-Dame-de-Foy, cette salle de classe pas comme les autres offre à chaque étudiant un véritable poste de travail. Le cour « Gestion de l'entreprise E.COM.IN » compte d'ailleurs pour 300 des 1440 heures du programme. « Ici, les gens apprennent sur le tas, avec l'entreprise d'entraînement, et sont donc prêts immédiatement lorsqu'ils se retrouvent en entreprise. C'est ce que nous voulions », explique Marie Gilbert, la chargée de projets en commerce international au C.N.D.F., mais aussi la présidente d'E.COM.IN. « On a même remanié le programme du ministère de l'éducation en fusionnant des éléments. Le résultat donne une formation très pratico-pratique. C'est ce que je voulais ». Pour être certaine de coller aux réalités des entreprises, ce n'est pas avec des professeurs qu'elle a modelé son programme de formation. Elle a confié ce mandat à deux hommes d'affaires de Québec: André Roberge, président d'ACCIE (Agence canadienne de consultation pour l'investissement étranger) et Slim Saidani, président de Groupe-Conseil Nexus. Le mandat de ce programme proactif est de former des techniciens consultants spécialisés offrant un support technique tant au niveau du diagnostic export, de la recherche de financement, de la veille et autres services. Une demi-douzaine de consultants professionnels en commerce international assurent cette formation, ainsi que l'encadrement et l'accompagnement tout au long du processus avec les entreprises dans leur démarche à l'exportation, parmi lesquels figurent d'ailleurs messieurs Roberge et Saidani. Ce dernier est aussi le Vice-président d'E.COM.IN. L'apprentissage de la langue espagnole est un autre élément qui distingue ce programme. Avec quatre cours d'espagnol sur les 19 que compte le programme, les finissants seront fonctionnels dans cette langue, tout comme pour l'anglais. MISSION À CUBA Une entente avec l'Université de Holguin, dans l'est de Cuba, permet aussi l'organisation d'une mission commerciale pour tous les étudiants dès cette année. Les entreprises de Québec qui souhaitent profiter de cette occasion pour confier des mandats sont bienvenues (chp2.fc@cndf.qc.ca). Le départ est prévu pour le 3 mai. Une initiative de missions commerciales qui risque de se répéter, puisque le Costa Rica est déjà dans la mire de Slim Saidani, pour janvier 2003. INAUGURATION COURRUE Même si les cours ont débuté en octobre, la direction du Campus Notre-Dame-de-Foy a procédé au lancement de son nouveau programme en commerce international et de son entreprise réelle d'entraînement E.COM.IN, le 5 mars 2002. Le nombre de gens d'affaires présents montre que ce collège privé compte déjà sur un bon réseau dans la région. Invité d'honneur, le maire suppléant de la Ville de Québec, Jacques Joli-Coeur, a centré son intervention sur l'importance du développement des activités de commerce international. Que peut apporter la ville à une entreprise en la matière? Il a donné l'exemple des missions commerciales du maire, qui permettent alors aux entreprises participantes de profiter d'un encadrement institutionnel des ententes qu'elles signent avec des partenaires étrangers. Une bonne façon d'améliorer le suivi d'une mission. Le témoignage de Richard Guay, du manufacturier et exportateur de produits en acier inoxydable Julien inc., a bien montré à lui seul l'ampleur du défi lorsqu'une entreprise veut se lancer sur les marchés internationaux. Cette entreprise très bien établie à Québec, avec 400 employés, n'était pas active sur le marché des États-Unis il y a deux ans, car elle n'était pas prête à assumer les investissements en conséquence. Maintenant, ce marché est devenu le plus important de Julien, qui y prépare actuellement elle même la commercialisation de produit avec deux « focus group ». Ils sont présentement 11 étudiants à cheminer dans cette première cohorte, débutée en octobre 2001. Pour cette grosse année d'apprentissage et de formation, chacun aura déboursé au moins 2 755$ en frais de scolarité et autres. |
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