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Énergie nucléaire : faut-il en faire une « énergie propre » ?

La révélation d’une concertation loin d’être anodine a été faite récemment* au Danemark par le secrétaire à l’Énergie des États-Unis, Rick Perry, lors du lancement de l’initiative Nuclear Innovation: Clean Energy Future à l’occasion d’une réunion ministérielle tenue à Copenhague : les États-Unis, le Canada et le Japon pilotent actuellement une initiative inédite qui combine les dernières technologies en énergie nucléaire à celles de sources renouvelables comme l’éolien et le solaire. Bref, on tente ouvertement d’intégrer le secteur de l’électricité nucléaire aux énergies renouvelables.

Et l’idée fait mouche, car déjà l’Argentine, les Émirats arabes unis, la Pologne, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Russie ont rejoint cette campagne visant à intégrer l’électricité nucléaire aux énergies renouvelables. D’autres pays ont aussi manifesté de l’intérêt pour cette question.

« Les contributions vitales, quoique sous-estimées, de l’énergie nucléaire à la salubrité de l’air sont renforcées par les innovations constantes », a alors déclaré le secrétaire Rick Perry.

« L’énergie nucléaire a enfin été acceptée sur la scène mondiale comme source d’énergie propre du fait de son intégration aux énergies renouvelables », a déjà proclamé Sarah Lennon, une représentante du département de l’Énergie des États-Unis.

Pour sa part, Hiroko Kikuchi, de l’autorité énergétique du Japon, estime que l’initiative annoncé de Copenhague regroupe « les connaissances du monde entier sur les innovations dans le nucléaire ». Une constatation qui semble aussi avoir l’aval du Canada via Samuelle Menard, qui y représentait Ressources naturelles Canada, et qui se dit elle aussi convaincue du rôle important que l’énergie nucléaire continuera de jouer dans la transition mondiale vers un avenir sobre en carbone.

L’IMPORTANCE DE LA CARTE NUCLÉAIRE

Ceux qui rejettent le nucléaire par principe ne peuvent ignorer qu’encore en 2018, dans le monde, près du tiers de l’électricité produite sans émissions provient de centrales nucléaires. En fait, en date de 2017, le nucléaire produit un bon 10% de l’énergie électrique planétaire.

Aux États-Unis, les centrales nucléaires ont fourni 56% du total de l’électricité produite à partir d’énergies propres de 1995 à 2016. Cela représente plus de 14 milliards de tonnes de dioxyde de carbone en moins dans l’atmosphère. La France, second mondial, a aussi une vaste industrie nucléaire civile, comme la Russie et la Chine.

Mais l’Allemagne comme le Japon reculent dorénavant face à la complexité sécuritaire du domaine.

Alors faut-il que le monde reconnaisse que l’énergie nucléaire est une source d’énergie propre ?

Les dernières innovations du secteur donnent des arguments en faveur de cette option :

  • La conception de réacteurs de pointe, plus petits et plus sûrs (en cas d’urgence, un « système de refroidissement passif » arrête automatiquement le fonctionnement de la centrale, sans intervention humaine ou source énergétique d’appoint).
  • Des combustibles avancés, capables de résister à des températures extrêmes sans fondre (moins dangereux en cas d’accident nucléaire, ils renforcent la sécurité des centrales).

Produire de l’énergie avec le nucléaire grâce à des réacteurs plus petits, plus sûrs et d’un prix plus abordable suffira-t-il à rassurer les sceptiques ?

Voila un débat mondial difficile qui s’amorce.

 

* The Initiative on Nuclear Energy was launched on 24 May, 2018 at the ninth Clean Energy Ministerial (CEM) in Copenhagen: Nuclear Innovation: Clean Energy (NICE).

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Source : https://share.america.gov

Source de l’image: www.sciences.be

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C’est parti pour l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a souligné le jour même de la signature sa satisfaction devant la concrétisation du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP). Le 8 mars 2018, en effet, a eu lieu à Santiago, la capitale du Chili, l’historique cérémonie des signatures en présence des ministres du Commerce (photo ci-bas) des 11 pays membres du PTPGP.

« La signature de cette entente est une excellente nouvelle pour notre communauté d’affaires. Montréal est la métropole du libre-échange au Canada et nos leaders ont fortement contribué à la concrétisation d’accords historiques tels que l’ALENA et l’AECG. Ce nouvel accord représente un levier supplémentaire de croissance pour nos exportateurs. Il leur donne accès à une zone en pleine croissance, qui concentre près de 500 millions de consommateurs », de déclaré par communiqué Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

« Grâce à la ténacité du gouvernement et de la ministre Mélanie Joly, les produits issus de nos industries culturelles seront protégés dans le cadre de ce partenariat, préservant ainsi le caractère fondamental de la culture dans notre identité », a aussi tenu à faire savoir Michel Leblanc.

Qu’est-ce que l’Accord PTPGP ?

L’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste est un nouvel accord de libre-échange conclu entre l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam. Sa conclusion fut ébranlée par le retrait des États-Unis de l’initiative initiale. Ce sont finalement 11 pays qui s’y engagent. Une fois entré en vigueur, le PTPGP sera un des plus importants accords de libre échange du monde, et il améliorera l’accès à certains marchés asiatiques clés.

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Source de la photo: www.mapexpress.ma

Source de la carte: http://cilq.ca/

Lire le texte complet de l’accord

Lettres d’accompagnement

Foire aux questions

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Deux pays, un drapeau : une bien étrange guerre des médailles commence

Le Jeux Olympiques qui commencent dans quelques heures nous avaient historiquement habitué à un duel de médailles USAURSS, pendant presque tout le XXe siècle. La Russie sera non seulement déclassée, mais officiellement absente des très officielles XXIIIe Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, en 2018. Et la rivalité entre l’Occident et le « monde communiste » n’a plus la même couleur, depuis que, récemment, l’immense population de la Chine s’impose mathématiquement à l’humanité entière. Aucun « guide de paris sportifs » ne saura vous garantir la qualité de vos pronostiques pour la nouvelle guerre des médailles qui commence. Mais la plus belle affaire à suivre sera peut-être le complet déroulement des efforts des imprévues délégations des « Deux pays à un seul drapeau ».

Corée vs Corée : après le surréaliste défilé des athlètes, lors de la cérémonie d’ouverture, déployant une grande nation coréenne exceptionnellement unie sous un seul drapeau, que le temps d’un tour de stade, commencera, avec les compétitions, une fort étrange guerre des médailles. Et ici, la politique effacera toute la beauté du sport et de l’idéal olympique.

Reste donc à espérer que c’est la diplomatie qui remportera la plus belle médaille d’or de ces jeux.

Mais la pure récupération politique, en grand habit de propagande, part nettement en avantage.

Vite, du pain et des jeux.

Parce qu’en direct de Pyongyang, les politiciens nord-coréens seront obsédés en priorité, et uniquement, par la valeur de toute gloire olympique qu’un athlète, ou une athlète, du pays saura remporter et rapporter en Corée du Nord. Avec du pain au retour, si possible.

Oui, du pain et des jeux. Vite! Surtout des jeux… pour oublier le manque de pain.

Selon une source russe (Vestifinance) les soldats nord-coréens ont récemment encore reçu des congés de longue durée pour trouver de la nourriture ou gagner de l’argent afin d’en acheter. « Mais cela ne suffit pas. » Et le site d’info Daily NK rapportait que les collaborateurs de l’État de la Corée du Nord « fouillent les maisons et les fermes pour y trouver de la nourriture cachée, ou de l’argent, afin de les redistribuer à l’armée ». Pire : la sécheresse de la dernière année a détruit une partie des récoltes et la saisie de nourriture pour les militaires entraîne des affrontements entre les civils et l’armée.

FAMINE ET MÉDAILLES

En juillet dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié un rapport mettant en contexte la situation sanitaire inquiétante de la population nord-coréenne face à un état  de sécheresse : « La pire en 15 ans ». La FAO mettait ainsi en garde contre « le risque de graves pénuries ».

Toujours selon l’ONU, on savait déjà que même dans les années sans sécheresse, « plus de 40% de la population nord-coréenne souffre de sous-alimentation ».

Mais bien que la FAO arguait d’une aide internationale, à l’évidence toutes les livraisons alimentaires internationales ont fortement diminué suite à la montée des tensions liées aux programmes militaires nucléaires de Pyongyang et au resserrement des sanctions économiques conséquentes.

Bref, tous les Coréens auront soif de médailles, mais les Coréens au Nord auront probablement plus faim tout court.

ROCHES ET MÉDAILLES

Et comme si leur pénible situation alimentaire ne suffisait pas, voila que le contexte de ces jeux, plutôt que d’offrir pleinement les douceurs de la trêve olympique, vient de leur servir l’affaire des rochers dits de Liancourt.

Il y avait pourtant raison de pavoiser : fruit de longues discussions datant initialement des années 1960, et utilisé pour la première fois qu’en 1991 lors d’un tournoi de tennis de table (… au Japon), le fameux « drapeau unifié », qui représente, sur fond blanc, la Corée entière, sans démarcation, en bleu ciel, donc ledit drapeau, fait actuellement scandale … au Japon.

En s’accordant sur la participation historique d’une équipe féminine commune en hockey sur glace. Aussi en hissant le drapeau de la Corée du Nord (normalement illégal au Sud) au village olympique de Pyeongchang. C’est définitivement avec la décision commune de défiler ensemble le 9 février au stade olympique, sous le même drapeau, que ce podium complet du rapprochement entre les deux Corée impressionnait le plus. Mais voila que les diplomates coréens dans leur ensemble semblent vouloir encore compliquer la facette politique des Jeux olympiques de Pyeongchang.

Impossible de croire que l’avancée diplomatique entre les deux pays ennemis de la péninsule se fait en ayant oublié de vieilles tensions entre la Corée du Sud et son voisin, le Japon.

Sur fond blanc, représentant la Corée entière et sans démarcation, en bleu ciel, à côté de la silhouette, apparaît en effet sur ledit drapeau un petit point censé représenter un groupe d’îlots situés en mer du Japon : Les rochers de Liancourt.

Également appelés « Dodko », soit « les îles solitaires » (en coréen) ou « Takeshima », soit « les îles aux bambous » (en japonais), contrôlées par la Corée du Sud, elles sont revendiquées de longue date par le Japon.

« Le drapeau est inacceptable au vu de notre position sur la souveraineté de Takeshima », a indiqué un porte-parole du gouvernement de Tokyo, à quelques jours du début des JO, précisant avoir « fermement protesté auprès de la Corée du Sud ».

Peut-être surtout insignifiants à première vue, les îlots (huit et douze hectares pour les plus gros) cachent non moins un conflit territorial latent depuis plus d’un demi-siècle.

Évidemment, la Corée du Sud, autant que le Japon, revendique pour des enjeux économiques, cette zone géographique laissée « dans le flou » lors de la ratification du traité de San Francisco, en 1951. Ce qui explique la dénomination choisie par la communauté internationale, Les rochers de Liancourt, pour ne vexer personne. Mais qui offrent pas moins au « pays propriétaire » une exclusivité des droits d’exploitation des 200 milles marins aux alentours.

Alors si votre guide de paris sportifs se disant spécialiste des enjeux olympiques vous limite à ne regarder que le duel Corée vs Corée, sachez que cette belle affaire en alimentera aussi une autre, elle triangulaire, entre Séoul, Pyongyang et Tokyo. Et que les médaillés japonais sauront peut-être rendre service, eux-aussi, à leur gouvernement, même si c’est à Pyongyang que toute place des leurs sur une marche du podium à Pyeongchang sera le plus savamment récupérée par le régime, dans cette étrange guerre des médailles qui commence.

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Source de l’imagehttps://histoireetsociete.wordpress.com

Sources :

https://www.lci.fr/international/coree-du-nord-kim-jong-un-economie-population-la-famine-est-elle-toujours-une-realite-dans-le-pays-2067129.html

https://fr.sputniknews.com/presse/201801241034870624-coree-du-nord-guerre-mondiale/

Qui cherche encore les hydrates de méthane océaniques ?

Si on vous dit que 1 centimètre cube de cette glace libère jusqu’à 164 centimètres cubes de méthane ! Oui : 164 fois la mise… Sous des conditions de température et de pression particulières, la glace (H2O) peut piéger des molécules de gaz, formant une sorte de cage emprisonnant les molécules de gaz. On appelle les composés résultants des hydrates de gaz ou encore des clathrates (du latin clatatrus, encapsulé). Le cas qui nous intéresse ici est celui des hydrates de méthane, une glace qui contient une quantité énorme de gaz.

Énormément beaucoup de gaz !

Le long de la seule côte sud-est des États-Unis, une zone de 26 000 kilomètres carrés contient 35 Gt (milliards de tonnes) de carbone. C’est plus de 100 fois la consommation de gaz naturel des USA en 1996 !

Mondialement, on estime même que les hydrates de méthane des fonds océaniques contiennent deux fois plus en équivalent carbone que la totalité des gisements de gaz naturel, de pétrole et de charbon connus. Wow !

LE JAPON ACTIVEMENT DANS LA COURSE

Parce que le gouvernement japonais a fait stopper la plupart des centrales nucléaires du pays suite à la catastrophe de Fukushima et que des prospections sismiques et des forages exploratoires ont souligné la présence d’environ 1 000 milliards de mètres cubes de méthane au large de sa côte est, le Japon est actuellement en tête des puissances qui tentent d’exploiter cette « glace qui brûle ».

Appelé familièrement
«glace qui brûle»
ce composé glacé est inflammable
dès qu’il fond et en présence d’oxygène
ou d’un oxydant

La Japan Oil, Gas and Metals National Corporation (JOGMEC) qui réussissait en 2013 à extraire du méthane de manière satisfaisante durant un essai au large des péninsules d’Atsumi et de Shima grâce à son navire de recherche Chikyu, planifiait une seconde ronde de tests in situ pour 2015. Pour l’instant, il ne nous a pas été possible d’en apprendre davantage pour confirmer si la phase 2015 a été effectivement réalisée. L’internet est muet.

Seule l’expérience de 2013, réalisée à 330 mètres en sous-sol sous 1 000 mètres de profondeur marine est documentée publiquement. Elle a consisté à provoquer une chute de pression pour récupérer le gaz, enfermé avec de l’eau sous forme cristallisée dans les sédiments superficiels des eaux océaniques profondes, sous des conditions de forte pression et basse température. Du gaz avait effectivement été obtenu en surface pendant 6 jours (120 000 m3). Assez pour alors planifier une plateforme d’extraction à développer entre 2016 et 2018 avec une exploitation commerciale en mire.

Un exercice de résolution de problèmes réalisé à l’Académie de Nantes : www.pedagogie.ac-nantes.fr proposait que « l’exploitation des hydrates de méthane donnerait une autonomie au Japon vis-à-vis du nucléaire de 37 ans ».

  • Depuis l’an 2000, Ressources naturelles Canada aura investi plus de 16 millions $ et de 2002 à 2008, le Japon, autour de 60 M$, pour financer des tests dans l’Arctique canadien.
  • Un projet allemand dit « SUGAR (Submarine Gashydrat-Lagerstätten: Erkundung, Abbau und Transport), lancé à l’été 2008 par l’Institut Leibniz pour les sciences marines de Kiel, sous tutelle des Ministères fédéraux de l’économie et de la technologie (BMWi) et de l’enseignement et la recherche (BMBF) avec l’appui de 30 partenaires économiques et scientifiques et un budget initial de près de 13 millions d’euros, visait à extraire du méthane marin et à stocker à sa place du CO2 capté au sortir de centrales thermiques ou d’autres installations industrielles.
  • Les autorités des USA on aussi procédé à des tests en Alaska en 2012.
  • En mars 2012 un groupe d’investisseur Taiwano-Allemand fut créé pour étudier les ressources en méthane dans la mer de Chine.
  • L’Inde, la Norvège, la Chine, ainsi que la Corée du Sud veulent suivre le Japon à la recherche de cette énergie de transition.

Sources: Wikipedia et CBC

Il est vrai que depuis, l’extraction des clathrates est présentée comme une « bombe écologique en puissance ».

Les autorités canadiennes ont d’ailleurs mis un terme à des investissements dans le même sens, après notamment une coopération avec le Japon (voir encadré). Parce que l’extraction des clathrates est dite dangereuse et coûteuse.

Pour la première fois, une solution technologique intéressante avait été démontrée sur le site de Mallik, dans l’extrême-nord du Canada. Un site de recherche rapidement devenu international pour l’étude des hydrates de gaz naturel de l’Arctique dans le delta du Mackenzie. En 2002, un consortium élargi de sept partenaires internationaux et de plus de 300 scientifiques et ingénieurs avait permis le forage d’un puits d’une profondeur de 1 200 m pour l’exploitation et de deux puits adjacents pour l’observation scientifique.

C’est d’ailleurs grâce aux travaux à Mallik que le Japon a pu confirmer la technique de la chute de pression – la dépressurisation – comme procédé pour récupérer le gaz.

Mais le Canada ne semple plus y croire.

Les critiques craignent, par exemple, que ce type d’exploitation cause d’immenses glissements de terrain sous-marins sur le talus continental, entraînant des tsunamis très importants menaçant les populations riveraines.

LA FRANCE CHERCHE À COMPRENDRE

Ce qui est certain, c’est qu’en septembre 2015, quarante géologues et chimistes sont sortis en mer Noire, au large de la ville roumaine de Constanta, pour y étudier la dynamique des hydrates de méthane, à bord du navire océanographique français « Pourquoi pas ? » dans le cadre de la mission scientifique GHASS.

Cette campagne était menée par l’Ifremer en collaboration avec des chercheurs allemands (GEOMAR), roumains (GeoEcoMar), norvégiens (NGI) et espagnoles (université de Barcelone).

Enjeux de la campagne GHASS

  • Améliorer les connaissances sur les hydrates de méthane et leurs stabilités dans un contexte de changement global;
  • Identifier les aléas liés à la déformation sédimentaire des fonds marins («glissements sous-marins»).

Les connaissances à propos de cette ressource énergétique exceptionnelle sont relativement récentes, car ce n’est qu’en 1996, dans l’océan Pacifique, que le navire de recherche Sonne remontait d’une profondeur de 785 mètres, environ 500 kg d’hydrate de méthane.

Gaz à effet de serre par excellence, toute manipulation de méthane commande une extrême attention.

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Source de l’image: connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/hydrates-de-methane

www.notre-planete.info/actualites/actu_818_clathrates_energie_bombe.php

www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/hydrates.methane.htm

www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/12/premiere-extraction-sous-marine-reussie-d-hydrates-de-methane_1846446_3244.html#t37xGIogYb628GoQ.99

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Photonique : triple alliance Québec-Japon

L’Institut national d’optique (INO) du Canada, qui a son siège à Québec, ainsi que le Centre d’optique, photonique et laser (COPL) de l’Université Laval, également établi dans la ville de Québec, s’allient au RIKEN Center for Advanced Photonics du Japon. Une étape qui ouvre la voie à une « collaboration sans précédent », selon les instigateurs.

Un protocole d’entente, confirmé fin octobre 2016, fera dorénavant en sorte que les trois organismes se partageront chercheurs, personnel et étudiants, matériel de recherche scientifique et technologique, ainsi qu’informations scientifiques et technologiques, notamment à l’occasion de conférences, de séminaires et de colloques conjoints. Des projets de recherche en partenariat pourraient également naître de cette alliance, qui pourrait se poursuivre au‑delà de son échéance actuellement prévue pour mars 2018, si les parties y consentent.

« Cette entente avec le Centre d’optique, photonique et laser (COPL) et le RIKEN Center for Advanced Photonics nous donnera les moyens de concevoir ensemble de nouvelles technologies (…) Unir ces trois centres de recherche de renommée mondiale, c’est faire un pas de géant vers une nouvelle ère dans la photonique : nous pourrons accroître de façon importante notre offre de services à l’industrie », explique par voie de communiqué le pdg de l’INO, Jean‑Yves Roy.

« Le Québec et le Japon sont des bastions de l’optique et de la photonique à l’échelle mondiale. Grâce à cette collaboration, le COPL, l’INO et le RIKEN Center faciliteront le partage de leurs savoirs dans l’intérêt supérieur de chacun. Nous sommes d’ailleurs impatients de tenir, en avril, notre prochaine réunion sur l’ingénierie et la science dans les fréquences de l’infrarouge moyen et THz, dont les sources lumineuses, les appareils, les détecteurs, les applications et la science élémentaire », d’ajouter pour sa part Satoshi Wada, le directeur du Advanced Photonics Technology Development Group.

Trois pionniers de la photonique

Conceptrice et développeuse de technologies de premier plan, l’INO est le plus important centre d’expertise en optique/photonique à vocation industrielle au Canada. Chef de file internationale dans son domaine, elle a créé, à ce jour, plus de 6 000 solutions sur mesure pour le compte d’entreprises québécoises et canadiennes de tous horizons. En outre, elle a réalisé 64 transferts technologiques et contribué à la création de 30 entreprises qui emploient aujourd’hui plus de 1 000 personnes. L’INO compte 194 employés, dont plus de 80 % sont des scientifiques affectés aux travaux de recherche.

Le COPL est le regroupement stratégique des experts québécois de l’optique et de la photonique. Grâce à l’excellence de ses chercheurs, à ses installations de pointe et à l’envergure de son programme, le COPL se positionne avantageusement parmi les grands centres de recherche et de formation en optique-photonique au monde.

Reconnu pour ses travaux de qualité supérieure dans de nombreuses disciplines scientifiques, RIKEN est le plus important établissement multidisciplinaire de recherche au Japon. Fondé à Tokyo en 1917 à titre de fondation de recherche privée, RIKEN a connu une croissance rapide et compte aujourd’hui un réseau de centres et d’instituts de recherche de calibre mondial situés aux quatre coins du Japon.

In October 2003, Nobel laureate Ryoji Noyori assumed the presidency of RIKEN as the institution was reorganized as an independent administrative institution under the Japanese Ministry of Education, Culture, Sports, Science and Technology. riken.jp/en/about/history

In April 2015, RIKEN acquired a new status, this time as a National Research and Development Institute. At the same time, President Noyori resigned, to be succeeded by Hiroshi Matsumoto, former president of Kyoto University. riken.jp/en/about/history

In May 2015, President Matsumoto announced a new plan, the Initiative for Scientific Excellence, and is currently putting this plan into place to guide the new RIKEN toward its centennial, which will be celebrated in 2017. 
riken.jp/en/about/history

www.ino.ca

www.copl.ulaval.ca

www.riken.jp

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