Archives par mot-clé : États-Unis

Qu’espère la New Development Bank: Clinton ou Trump ?

Le banquier indien K.V. Kamath qui préside la « nouvelle banque de développement », la New Development Bank (NDB) selon son sigle anglais, ne répondrait pas à la question de savoir si les fondateurs de ce nouveau bailleur de fonds multilatéral des pays du BRICS souhaitent plus l’élection de l’un ou l’autre des candidats Clinton et Trump pour le vote présidentiel de novembre 2016 aux États-Unis. Mais on peut tout de même poser la question !

Car l’existence de ce nouveau joueur dans l’économie mondiale est une première dans un tel contexte. Les cinq pays membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui représentent environ 40 % de la population mondiale, avaient décidé en 2013 de la fondation de cette nouvelle institution financière, en dotant l’instrument  d’un capital de 100 milliards $US. Inaugurée officiellement le 15 juillet 2014 à l’occasion du sommet des BRICS tenu à Fortaleza au Brésil, son démarrage n’est intervenu qu’en juillet 2015, soit deux semaines après le sommet des BRICS organisé en Russie, à Oufa, sous l’égide du président Vladimir Poutine. Installé à Shanghai depuis février, c’est en avril de cette même année 2016 que furent enfin annoncés les premiers prêts du nouveau bailleur de fonds multilatéral : 811 M $US pour quatre projets d’énergie renouvelable, au Brésil, en Inde, en Chine et en Afrique du Sud.

bricsgenesishead

Fondée en tant qu’alternative à la Banque mondiale (BM) et au Fonds monétaire international (FMI), la NDB souhaite investir 10 milliards $US dans les cinq prochaines années, selon les dires récents de son président indien. Une somme tout de même appréciable.

Et ce n’est pas sans critiquer ouvertement le milieu de la grande finance mondiale que la New Development Bank arrive sur le terrain. Son site internet ne se gêne pas pour analyser le contexte et déclarer:

Current financing and investment patterns are inadequate in meeting investment needs. Private international capital flows are not only volatile they are also insufficient in volume and maturity to fund sustainable development, which typically requires long-term investment.” New Development Bank

Évidemment, à elle seule, la Russie, durement affectée par les sanctions liées à la crise en Ukraine et la chute du rouble, voit dans la NDB et ses réserves de devises un recours contre les institutions financières mondiales comme le FMI et la BM, sous très forte influence étasunienne.

Et comme la politique n’est jamais bien loin des grands enjeux économiques, on a pu lire via l’agence Tasnim en 2015 que « l’Iran envisageait d’adhérer à la banque des BRICS », se référant à l’adjoint du ministre iranien de l’Economie Mohammad Khazaei, lors d’une rencontre avec le ministre brésilien de l’Industrie Armando Monteiro, ce dernier ajoutant: « Nous espérons l’adhésion de l’Iran le plus vite possible, et souhaitons qu’elle obtienne le statut de membre de la banque« .

Clinton ou Trump ?

L’arrivée de l’un ou de l’autre des candidats Hillary Clinton ou Donald Trump à la tête du gouvernement de la première puissance mondiale, en janvier 2017, ne sera pas sans conséquence sur le climat et le contexte du financement des grands projets dans le monde. Sur le climat de l’économie mondiale dans son ensemble, en toute réalité!

À lui seul, Donald Trump est déjà une puissance financière active dans l’économie mondiale. Il a ses réseaux. Une publication spécialisée comme Silver Doctors analysait même, récemment, en quoi un président Trump ferait le bonheur des économies du BRICS: “With those three core concepts in mind, we can explore a bit of the “why a Trump presidency might be the greatest thing gold and silver investors could ever hope for in terms of the oval office.”

The BRICS Candidate: Why A Trump Presidency Might Be the Greatest Thing EVER For Gold”, Posted on September 8, 2016, SilverDoctors.com

Donald Trump est-il autant ami que le couple Clinton avec les familles Agnelli et Rothschild, qui depuis l’an dernier sont les actionnaires majoritaires de l’influent The Economist Group ? Ce n’est pas une sous-question anodine. Agnelli, c’est aussi le contrôle de FIAT – Chrysler.

Et pendant ce temps à Pékin !

Et l’écosystème financier international est encore plus en ébullition que ça ! Outre cette New Development Bank du BRICS, précisons également que la Chine a en plus présidé récemment au lancement d’une autre institution financière multilatérale : la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII), dont le siège social est directement à Pékin. Dotée comme l’autre d’un capital initial de 100 milliards $US, elle a été officiellement établie fin juin 2015 avec cinquante États fondateurs, dont une vingtaine de pays occidentaux tels que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Qui qu’il soit, le prochain président des États-Unis d’Amérique dirigera un monde différent. Les pays en émergence émergent vraiment. Notre monde se complexifie.

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www.ndbbrics.org

www.ndb.int

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COMMERCE INTERNATIONAL : CIQ ajoute des outils au QUÉBEC

Les  entrepreneurs exportateurs au Québec peuvent désormais trouver en un clic l’expert à l’international dont ils ont besoin et apprendre une foule d’informations pratiques sur l’exportation au Québec. Et d’autres nouveautés ont récemment faits leur apparition chez Commerce International Québec (CIQ).

Nouveau site internet

Après plusieurs semaines de développement, Commerce International Québec vient de présenter son nouveau site Web. Pensé pour le grand public, mais aussi pour tout entrepreneur à la recherche de services à l’exportation dans sa région, il offre une foule d’information sur les services et activités offerts par les organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX) à travers le Québec.

Un tout nouvel outil y permet de trouver l’expert à l’international desservant le territoire où est située votre entreprise. Il suffit d’écrire son code postal et le tour est joué. Vous y verrez également une carte interactive permettant de localiser l’ORPEX présent dans votre région.

Nouveau service pour les entreprises faisant affaires aux États-Unis

Commerce International Québec a de plus conclu le 18 août dernier une entente de partenariat avec le Groupe Conseil C-TPAT (GCC) qui permettra d’offrir sur l’ensemble du territoire québécois des services d’accompagnement menant à la certification C-TPAT et au maintien de celle-ci par l’entremise de ses membres.

GCC possède une expertise reconnue internationalement dans la prestation de services reliés à la sécurisation de la frontière. CIQuébec et les ORPEX ont mis de l’avant des efforts conjoints avec GCC afin d’offrir rapidement le service aux PME québécoises.

« Nous sommes heureux de la signature de l’entente de partenariat avec CIQuébec qui permettra à GCC d’avoir une représentation dans l’ensemble des régions du Québec et aux ORPEX membres de CIQuébec d’offrir ce nouveau service aux entreprises exportatrices du Québec et à celles-ci de se conformer aux nouvelles normes de sécurités américaines et internationales », explique Dominic McInnis, fondateur de GCC.

Cours de commerce international en ligne

Commerce International Québec entamera aussi à la mi-janvier 2017 sa toute première cohorte de cours sur les aspects pratiques du commerce international. Ce cours sera destiné aux employés d’entreprises québécoises qui souhaitent perfectionner leurs connaissances en matière de commerce international. Ces cours s’échelonneront sur 12 semaines et seront donnés en ligne les mercredis après-midi par l’expert en développement du commerce extérieur et chroniqueur du cyberjournal CommerceMonde.com, Karl Miville-de Chêne.

Mandat renouvelé pour Yanick Godbout

Le président de Commerce International Québec, Yanick Godbout, voit par ailleurs son mandat renouvelé pour une nouvelle année. En poste depuis un an, M. Godbout est directeur de Développement PME International (DPMEI) et commissaire à l’exportation pour la région Chaudière-Appalaches.

« C’est une fierté de présider le conseil d’administration de Commerce international Québec, le plus grand réseau d’accompagnateurs des PME exportatrices du Québec. En 2015, c’est 2 500 entreprises qui ont fait appel à nos services, soit environ 1 exportateur sur 4, et nous travaillons très fort afin de jouer un rôle encore plus important dans la croissance économique nationale », explique Yanick Godbout.

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www.ciquebec.ca

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Colombia’s IT industry gained traction in North America

Miami became the Colombia new business hub during September 8th – 9th as 100 Colombian IT companies met with their international clients and counterparts in 1,100 one-on-one business appointments. The 3th edition of the Colombian IT Business Matchmaking Forum organized by ProColombia, the country’s promotion government entity, resulted in the participation of 48 buyers from US, 18 from Canada, 15 from Mexico and one from Puerto Rico. The Forum also attracted venture capital investors from New York, Texas, and South Florida looking to generate investment partnerships and become more visible in the international playing field.

Colombia’s high quality developments and innovative projects have gained great popularity. From 2008 to 2016, the government is expecting a steady growth in sales from the industry reaching a 59% increase. As the third largest provider of IT services in Latin America, Colombia is rising to the top due to government incentives, a seamless free trade agreement platform, competitive free trade zone, proximity and connectivity to North America, personalized service, and a skilled workforce of more than 1.2 million professionals in the financial and services industry. These features and benefits have created an ideal business environment for angel investors and venture capital firms looking to invest in innovative and attractive opportunities.

One of Colombia’s many strengths is its attractive regulatory framework to establish and manage private capital funds, according to the Latin American Private Equity & Venture Capital Association (LAVCA).

The country’s most important sectors are :

  • IT services with a 48% demand
  • Software with a 41% demand
  • Digital content with a 11% demand

In 2015, the IT services industry registered record sales close to US $2.5 billion with an increasing demand from software and IT products oriented to the telecommunications, financial, government, mass consumption, and manufacturing sectors.

A solid economy and steady growth during the past years has been the fuel behind the internationalization strategy that seeks to attract foreign direct investment to develop mobile apps, digital animation, audiovisual products, video games, software and IT.

The Colombian government has created initiatives focused on increasing connectivity, improving professional training, and fostering bilingualism to ensure a more dynamic IT sector. In addition, foreign investors are exempt of Value Added Tax (VAT) in all exported services intended for foreign use or consumption as well as discounts in income tax to increase hiring of nationals. This investment ecosystem is ideal for investors in US and Canada, two of the main digital content exporting destinations for Colombia.

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www.procolombia.co

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Le marché olympien du pari sportif en ligne

J’avais environ dix ans lorsque mes parents me firent prendre l’avion pour la première fois de ma vie pour aller découvrir les chaudes plages de la Floride, un rêve pour tous les Québécois en hiver. Les radios crachaient partout Pink Floyd, The Wall, mais pour mon père l’intérêt fut plutôt de nous amener aux courses de chiens. Ce fut ma première occasion de voir en action le pari sportif. Des séries de lévriers lancés en chasse derrière un drôle de lapin; chaque fois après que des séries de parieurs aient misé sur quel brave chien coifferait le fil d’arrivée le premier. Aujourd’hui, je peux miser de même sans le brouhaha des aéroports et les désagréments des grands déplacements, oui sans la fébrilité des salons de jeux mais tranquillement et directement de mon salon, dans ma maison, avec l’extension Internet du faramineux marché du pari sportif et les accès du web tel NetBet Sport. Alors Nadal ou Lopez vainqueur ? William ou William ? Le PSG ou Liverpool ?

Évidemment, le pari sportif n’est pas une nouveauté dans l’histoire du monde. C’est son arrivée sur internet et, surtout, sa régularisation qui l’a fait bondir.

On dit que le pari sportif existe depuis la fin du XIXè siècle, en référence à la période où les courses hippiques et ensuite le pari mutuel urbain (PMU) se sont développés en France. Et la diversification des paris n’a pas tardé. Aujourd’hui, il est possible de miser sur presque tous les types de sports et événements sportifs se déroulant n’importe où dans le monde.

Baseball; Football; Tennis; Basketball; Rugby; Formule 1; Handball; Rugby à XIII; Cyclisme; Volleyball; Hockey; Foot US; Boxe; Ski; Sport Automobile; Moto; Golf; Snooker…

Le foot en salle ou le beach volley ont même leurs adeptes!

Début des années 2000 : le pari sportif en ligne

Le développement des sites de paris sportifs en ligne, au début des années 2000, a donné un nouveau souffle au secteur. De fait, les salles virtuelles de paris sont en passe de détrôner les bookmakers traditionnels et le phénomène n’en est qu’à son commencement. Car seul une trentaine de pays, dont le Mexique, la Tanzanie, l’Australie et l’Afrique du Sud, ont accepté de légaliser la privatisation des paris sportifs depuis longtemps.

Dans d’autres pays, le monopole du jeu appartient encore au gouvernement, empêchant le développement des sites privés de paris sportifs. Mais globalement, d’après les experts, le secteur du pari sportif sera totalement libéralisé d’ici 15 à 20 ans, puisque les législateurs ne résisteront pas longtemps aux pressions des opérateurs et des joueurs et au marché olympien du pari sportif en ligne.

Le marché européen du pari sportif

C’est en 2010 que le marché des jeux en ligne s’est ouvert à la concurrence en France. Après des débuts timides, le marché français des paris sportifs sur Internet est cependant en train de s’envoler. Les mises enregistrées au 1er trimestre de 2016 auront chiffré 516 millions d’euros: une augmentation de 47% en un an. Il s’agit même, selon l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL), « du plus haut montant réuni sur un trimestre depuis l’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne en 2010 ».

Mais il n’y a pas que la France. Les paris sportifs en Europe représenteraient, selon les spécialistes, un marché d’environ dix milliards d’euros. Comme la majorité des pays, incluant la France, avaient encore le monopole sur les jeux, la Commission Européenne a dû s’imposer avec la libéralisation progressive de ce secteur, jugeant que c’était dans l’intérêt de l’économie de l’Union. Mais aussi de celle des pays membres, puisque des millions de joueurs s’y exercent déjà alors que les profits qu’ils génèrent n’entrent pas encore dans les caisses d’État.

En France seulement, le chiffre d’affaires annuel de la Française des Jeux n’était que de l’ordre de 630 millions d’euros, alors qu’une seule semaine de tournois à Roland Garros rapportait un milliard d’euros aux sites de paris sportifs en ligne. Au R-U, où le rugby, le cricket, le foot et la boxe sont les sports vedettes, on recensait déjà quelque 800 000 parieurs pour un chiffre d’affaires annuel de 3,5 milliards d’euros; des chiffres qui étaient à peu près les mêmes pour l’Italie, tandis que l’Espagne tablait à 200 000 joueurs, mais qui ont tout de même généré plus d’un milliard d’euros de recettes en 2009.

Dès 2011, le marché des paris sportifs était prévu rapporter jusqu’à 10 milliards de revenus sur l’ensemble du territoire européen. Le nombre de joueurs devant augmenter de 30%, avec une participation accrue des 18-45 ans.

Le pari sportif dans le reste du monde

En dehors de l’Europe, les États-Unis constituent le premier marché mondial pour les paris sportifs. En deuxième position vient la Chine. Macao, un territoire spécial chinois, est considéré comme le Las Vegas de l’Asie et de nombreux casinos, aussi bien terrestres que virtuels y sont implantés. Dans tous les cas, les 5 à 10 prochaines années seront décisives et marqueront l’apogée des paris sportifs dans le monde.

Hors du Web point de salut; foot-tennis-basket ne laissent que des miettes aux autres sports.

L’Autorité de régulation des jeux en ligne a bien confirmé qu’en France les tendances enregistrées en 2014 se maintiennent en 2015. Ainsi, le secteur des paris sportifs fut la seule composante du marché des jeux d’argent en ligne à connaitre une dynamique de croissance qui s’est accentuée en 2015.

Car au contraire, les mises enregistrées en paris hippiques reculent continuellement et ont été en baisse pour la quatrième année consécutive. Le déclin de l’activité du poker se prolonge également dû à la chute des mises enregistrées en cash game.

Le recul de l’activité des paris hippiques peut certes être mis en relief avec le dynamisme du pari sportif. Jusqu’en 2013, les enjeux enregistrés en paris hippiques étaient nettement supérieurs à ceux réunis en paris sportifs (+263 millions d’euros).

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En savoir plus:
Euro 2016 : la bataille des sites de paris sportifs

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Le marché de l’eau : un oligopole ?

L’industrie de l’eau dans le monde est souvent perçue comme un milieu oligopolistique, avec ses deux géants que sont Vivendi et Suez. Autant dans le marché de la distribution, que dans les marchés de l’assainissement ou du traitement. Et ce n’est pas tout faux !

Nous nous sommes prêté à l’exercice de comparer le Top 10 du secteur que l’on pouvait établir au tournant du millénaire, en 2000, avec la situation actuelle du marché. Une quinzaine d’années, c’était exactement ce que l’ONU avait donné comme cible pour ses ODM (Objectifs du millénaire) dans lesquels l’eau et l’assainissement pour tous était parmi les priorités. D’un Top 10 à l’autre, on retrouve des parallèles proches du statu quo.

Allons-y voir plus en détails.

Top 10 : entreprises du marché de l’eau dans le monde en 2000 et 2016

Top 10 en 2000

Top 10 en 2016

Vivendi, en 2000 (métier historique du Groupe depuis plus de 150 ans), occupe le 1er rang mondial, possédant notamment la Générale des Eaux et, depuis 1999, le premier fournisseur américain de services d’eau U.S. Filter, payé 6,2 milliards $US (U.S. Filter, c’est alors 28 000 personnes dans 14 pays et un chiffre d’affaires annuel de 6 milliards, desservant 7 millions de personnes et opérant 4 000 réseaux et installations de traitement en Amérique du Nord seulement.

Vivendi est la première « global water company » couvrant la totalité du marché et des types de clientèles: collectivités locales, entreprises et particuliers (et la seule avec l’américaine Culligan).

 

Vivendi (Veolia) Environnement a pris son indépendance, depuis 2002, avec le désengagement progressif de Vivendi Universal de son capital et en 2003 devient Veolia Environnement.
Actuellement partenaire de plus de 8 000 collectivités locales ; 26 millions de personnes desservies en eau potable et 19 M en assainissement ; 200 000 km de canalisations d’eau potable et 55 000 km d’eaux usées entretenues ; 2 700 unités de production d’eau potable et 1 820 usines de dépollution des eaux usées.
Suez Lyonnaise des Eaux

En 1997, la Lyonnaise des Eaux fusionne avec la Compagnie financière de Suez et donne naissance à Suez Lyonnaise des Eaux, mais en 2003 les activités Environnement de SUEZ sont regroupées au sein d’une branche unique : Groupe SUEZ ENVIRONNEMENT est créé.

1939 : création à Paris de la société de traitement des eaux Degrémont.

1880 : naissance de la Société Lyonnaise des Eaux et de l’Éclairage.

1869 : création de Hackensack Water Company (qui deviendra United Water) devenue Suez North America.

1858 : création de la Compagnie universelle du canal de Suez par Ferdinand de Lesseps.

SUEZ ENVIRONNEMENT est le deuxième groupe mondial dans les domaines de la gestion de l’eau (chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros en 2015 et 82 536 employés) ; 80 millions d’habitants alimentés en eau potable, 50 M desservis et connectés en assainissement. Plus de 10 000 usines de traitement d’eau construites dans 70 pays.

En 2013, le non renouvellement du pacte d’actionnaires se traduit par la perte de contrôle de GDF SUEZ sur SUEZ ENVIRONNEMENT qui adapte en conséquence sa gouvernance ; mais avec 33,7% du capital, GDF SUEZ demeure l’actionnaire de référence.

En 2010, le Groupe avait pris le contrôle d’Agbar (1867) présent en Espagne et à l’international. En 2008, l’introduction en Bourse de SUEZ ENVIRONNEMENT, dans le cadre de la fusion de SUEZ et Gaz de France, en avait fait un leader mondial dédié aux métiers de l’eau et des déchets.

Thames Water Authority (fondée sous le Water Act de 1973) prend ensuite le contrôle d’une douzaine de service public des eaux. En 1989, privatisée en Bourse, Thames Water Utilities Limited compose même le FTSE 100 Index. À partir de 1995, suite à son expansion internationale, Thames Water devient la 3e plus grosse compagnie mondiale d’eau. En 2000, Elizabethtown Water Company est acquise en Amérique, juste avant qu’en 2001, l’Allemand RWE achète Thames Water.

 

RWE (conservant les opérations internationales) annonça en 2006 la vente des opérations britanniques de Thames Water à Kemble Water Holdings Ltd, un consortium impliquant l’Australien Macquarie Group; en 2012 des actions sont acquises par BT Pension Scheme (13%), Abu Dhabi Investment Authority (9.9%) et China Investment Corporation (8.7%).
SAUR fut fondée en 1933 et regroupe 203 sociétés qui emploient 23 000 collaborateurs; chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros en 2000. La fusion SAUR et Compagnie internationale de services et d’environnement (CISE) au sein du groupe Bouygues créa un autre géant français dans le domaine.

 

SAUR (Société d’aménagement urbain et rural), filiale du groupe Bouygues, est spécialiste de la gestion déléguée de services publics dans les métiers de l’eau et de l’assainissement (73%), de l’énergie (12%), de la propreté (10%) et des multiservices (5%).
Bechtel – United Utilities

Bechtel Group (fondé en 1898), prospère société d’ingénierie, crée en 1996 International Water, en partenariat avec United Utilities.

En 1995, United Utilities fut créée, en acquérant Norweb (North West Water et  Norweb avaient été privatisées en 1989 et en 1990 au R-U).

 

Bechtel – United Utilities

 

En 2016,

Bechtel Group est première de son secteur aux USA.

Severn Trent, fondée en 1974, est une entreprise britannique de gestion de l’eau faisant partie de l’indice FTSE 100. Elle tient son nom de 2 fleuves : la Severn et le Trent. Severn Trent a annoncé un chiffre d’affaires de plus de 1,5 milliard de livres en 2015-16 pour ses services eaux. Une action en Bourse vaut actuellement plus de 2 000 £.

 

Anglian Water

Fut fondée en 1973.

 

Anglian Water

dessert 6 millions de clients dans l’est de l’Angleterre en approvisionnement et en recyclage d’eau.

 

Kelda Group dessert des clients à travers le R-U en approvisionnement et en assainissement de l’eau. Il est disparu du London Stock Exchange le 12 février 2008 suite à son acquisition par Saltaire Water, un fond global d’infrastructures. Saltaire Water Limited fut fondée en 2007 (notamment par Citigroup Alternative Investment, Infracapital Partners et HSBC).

 

Kelda Group (Saltaire Water)

La principale filiale de Kelda est Yorkshire Water avec 4,7 M de personnes et 130 000 entreprises comme clientes dans le Yorkshire. Kelda Water Services (KWS) gère de son côté les opérations non réglementées. C’est maintenant le second plus gros acteur du secteur au R-U.

American Water est fondée en 1886 (American Water Works & Guarantee Company), devenant, en 1914, American Water Works and Electric Company. En 1947, elle est réorganisée sous le nom d’American Water Works Company, Inc.

 

American Water sert 15 millions de personnes dans 47 États américains, ainsi qu’en OntarioCanada. Elle donne du travail à quelque 6 700 personnes. Acquise par RWE de 2001 à 2008, elle est cotée au NYSE depuis le 23 avril 2008, suite à une IPO.

 

Enron achète Wessex Water en 1998 et forme les bases d’Azurix. Wessex était une des plus profitables sociétés de services publics du R-U (232 M$ de profits sur 436 millions $ de revenus) l’année avant l’acquisition.

Fin 2000, Azurix chiffrait 100 millions $ de profit d’opération, mais supportant 2 milliards de dette. En 2001, Enron annonçait la fin d’Azurix avec la vente de ses actifs.

Les restes d’AZURIX

Azurix North America et Azurix Industrial Operations furent d’abord vendues par EnronAmerican Water Works 141,5 million $; alors que les actifs de Wessex Water étaient repris en mai 2002 pas YTL Power, de la Malaysia.

Comme en l’an 2000, Veolia (Vivendi) et Suez dominent toujours largement le secteur. Des analystes parlent de 50 à 70% du marché mondial.

Hormis les transactions de propriétés au Royaume-Uni impliquant Kelda Group et Thames Water, les cartes n’auront guère changé. Oui il y aura eu l’aventure Enron aux USA, mais le géniteur d’Azurix, l’anglaise Wessex Water, existe toujours, dorénavant sous contrôle d’une firme de la Malaysia. Donc simplement encore une histoire de changement de propriété et de contrôle des profits.

Même en élargissant le regard pour inclure le manufacturier équipementier américain de renom Culligan, c’est toujours la légendaire stabilité du secteur.

Emmett J. Culligan fonda Culligan Zeolite Company en 1936. Suivront le Hey Culligan Man!® en 1958 et l’organisation de la Culligan International Company en 1970, jusqu’à devenir aujourd’hui une entreprise « world-class » en traitement de l’eau – tout secteur – dans plus de 90 pays.

INVESTIR DANS L’EAU ?

Le fonds Pictet-Water, créé en 2000, qui investit dans les sociétés actives dans le domaine de l’eau est le plus ancien et sans doute le plus connu, mais de nombreuses autres banques ont depuis lors développé ce type d’offres : Crédit Agricole Asset Management et son fonds Eau, BNP Paribas Investment Partners, etc.

Notons que ledit fonds Pictet-Water a été 3 fois plus performant que le MSCI World, affichant une performance depuis sa création de 185% (contre 56% pour les actions mondiales).

La société RobecoSam, qui se spécialise en investissement, a publié en 2015 un rapport sur le marché mondial de l’eau. Selon ce rapport, le marché de l’eau devrait atteindre les 1 000 milliard $ d’ici 2025.

Feu Enron avait bien senti l’effervescence du marché aux États-Unis par le fait que 186 contrats de services d’une valeur totale de 19,3 milliards de dollars y furent attribués entre 1985 et 1998. On connaît la suite…

Historiquement, les compagnies américaines ont plus de difficultés à percer le marché international en raison de l’éclatement du marché en terre d’Amérique. Un contexte qui rend difficile la formation de groupes dominants. De plus, l’absence de groupes américains dominants provoque des acquisitions de firmes américaines par les groupes français et britanniques déjà des géants de l’industrie. Ceci tend évidemment à renforcer la concentration du marché au détriment de la compétition, voire à maintenir son contexte oligopolistique.

L’énigme de toute l’affaire est cependant dans le fait que 90% du marché mondial de l’eau est encore en régie publique, comme surtout au Canada. La qualité de ce qui sort des robinets c’est une affaire de municipalité, d’élus du peuple et de la taxe « eau et assainissement » à payer une fois l’an.

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