Archives par mot-clé : Chine

Tourisme durable : accord OMT-Union européenne

C’est la promotion du tourisme durable dans toute l’Europe qui constitue l’élément central d’un accord signé le 28 février 2018, à Bruxelles, entre l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et le Parlement européen, donc au nom de l’Union européenne.

L’OMT et le Parlement européen s’emploieront à promouvoir les bonnes pratiques et l’échange de savoir et d’expériences sur le terrain. L’accord intervient dans le contexte de la célébration de l’Année européenne du patrimoine culturel, en 2018, et offre la possibilité de souligner l’importance du tourisme culturel, lequel représente, à l’évidence, un remarquable atout touristique des pays de l’Union européenne.

Au cours de sa visite officielle à Bruxelles, le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a aussi rencontré les représentants du Manifeste européen du tourisme.

Dans ces prises de parole, il a insisté sur la nécessité de « renforcer l’intégration, la connectivité et la technologie pour maximiser la contribution du tourisme à la création d’emplois et à la croissance dans l’Union européenne ».

2018 : ANNÉE DU TOURISME UE-CHINE

Et lors de la Journée parlementaire de célébration de l’Année du tourisme UE-Chine, M. Pololikashvili a déclaré que : « Cette année est l’occasion de faire de l’Europe la destination mondiale de premier choix pour les touristes chinois et de favoriser, grâce au tourisme, une meilleure compréhension entre l’Europe et la Chine ».

Selon la Commission européenne du tourisme, les touristes chinois ont été 12,4 millions à visiter l’Union européenne en 2017. Compte tenu de ces chiffres – plus d’un million de touristes chinois par mois en moyenne – et des perspectives de croissance, le poids du tourisme chinois dans l’UE est un facteur important pour le développement du tourisme en Europe et les relations bilatérales avec la Chine.

EUROPE : 1e DESTINATION MONDIALE

Première destination touristique au monde, l’Europe reçoit la moitié du total mondial des arrivées internationales (avec 1,3 milliard de voyageurs). En 2017, le tourisme international en Europe a connu une croissance de 8%, ce qui est un point de pourcentage de plus que la moyenne mondiale. La destination Europe a ainsi pu atteindre un total de 671 millions de touristes.

 « Au cours des 10 prochaines années, le tourisme peut créer plus de 5 millions de nouveaux emplois, notamment parce que le nombre de touristes devrait doubler pour atteindre plus de 2 milliards. L’Europe ne doit pas laisser passer cette opportunité. Grâce à la croissance du tourisme, nous pouvons offrir de réelles perspectives aux nouvelles générations et dynamiser les secteurs stratégiques de l’économie tels que le transport, le commerce, le luxe, la construction navale, la construction, l’agroalimentaire et les industries culturelles et créatives », a pour sa part déclaré le président du Parlement européen, Antonio Tajani.

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Liens :

www.tourismmanifesto.eu

www.etc-corporate.org

Tendances du tourisme à court terme dans l’Union européenne, février 2018

Programme régional de l’OMT pour l’Europe

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La Chine se maintiendra-t-elle dans le « Startup Ecosystem Ranking Report » de Startup Genome ?

L’étude comparative des écosystèmes entrepreneuriaux est devenue du « Gold data ». L’entreprenariat est au cœur des stratégies des villes et écosystèmes dynamiques qui tentent de qualifier leur destination au meilleur des enjeux de l’économie du savoir et des technologies numériques (voir notre récent article sur Nice). À Montréal, Nima Jalalvandi, le président et fondateur de Expo Entrepreneurs, qui aura lieu les 24 et 25 janvier 2018, veut en faire « le premier rassemblement destiné à stimuler la culture entrepreneuriale au Québec ». Plus de 2 500 personnes sont déjà inscrites pour participer à cet événement d’envergure. À l’autre bout de toute la chaîne, bien au-dessus de ceux qui vivent l’action directement sur le terrain, et intensivement lors desdits salons-foires-conférences, des organisations comme Startup Genome, celle-ci basée à San Francisco, offrent les fruits d’enquêtes comparatives qu’elles bâtissent et crédibilisent au fil du temps.

Dans son enquête Global Startup Ecosystem de 2017, Startup Genome avait su, pour la première fois, prendre en compte les statistiques pour la Chine. Résultat manifeste : Pékin (Beijing) et Shanghai ont fait, toutes les deux et sans plus attendre, une imposante apparition au « Top 20 » mondial des territoires leaders.

Startup Ecosystem
Ranking report (2017 edition)
is shaking things up a little with its fresh list of the world’s top 20 startup ecosystems.
The ecosystems featured on the list are largely unchanged from 2015’s report, with Silicon Valley still holding the number 1 spot and New York coming in second. The shakeup comes with the arrival of Beijing and Shanghai, two ecosystems that were absent from previous reports due to lack of data.
Startup Genome project :
MISSION « is increasing the success rate of startups and spreading this global revolution so every city participates in and benefits from the new economy through job creation and economic growth. »

Tableau 1

The top 20 best startup ecosystems in the world according to Startup Genome (2017 edition)

  1. Silicon Valley (unchanged)
  2. New York City (unchanged)
  3. London (up from #6)
  4. Beijing (new entry)
  5. Boston (down from #4)
  6. Tel Aviv (down from #5)
  7. Berlin (up from #9)
  8. Shanghai (new entry)
  9. Los Angeles (down from #3)
  10. Seattle (down from #8)
  11. Paris (unchanged)
  12. Singapore (down from #10)
  13. Austin (up from #14)
  14. Stockholm (new entry)
  15. Vancouver (up from #18)
  16. Toronto – greater Waterloo area (up from #17)
  17. Sydney (down from #16)
  18. Chicago (down from #7)
  19. Amsterdam (unchanged)
  20. Bangalore (down from #15)

(Source: techinasia.com/startup)

 

Le sondage Global Startup Ecosystem 2018 – le processus vient de débuter – a encore pour objectif de comparer le fonctionnement d’environ 50 écosystèmes entrepreneuriaux à travers le monde, à partir notamment de plus de 10 000 entreprises et de 300 organisations. Les résultats permettront, par exemple, aux gestionnaires des villes de se comparer, à l’échelle internationale, et surtout de pouvoir identifier des pistes d’amélioration afin d’offrir aux entreprises un environnement propice à leur développement et leur succès.

À la publication des résultats, on verra bien si les villes de Chine maintiendront leur impressionnante performance de l’an dernier.

Il faut une dizaine de minutes pour remplir ce sondage (en anglais) : Cliquez pour commencer le sondage

https://expoentrepreneurs.com

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Brassage de cartes Canada-Asie : la chinoise CCCI s’entend pour acheter Aecon et Saputo acquiert l’australienne Murray Goulburn

Cette fin de mois d’octobre 2017 résonne, en terre canadienne, à l’écho de plusieurs milliards d’investissements qui vont changer de main entre le Canada et deux partenaires d’Asie, alors que deux grosses transactions viennent d’être annoncées le même jour.

D’abord, dans le secteur agro-alimentaire, qui voit le géant du Québec, Saputo, finalement acquérir le plus grand producteur laitier d’Australie, Murray Goulburn. Une affaire de 1,29 milliard $ CAN. Entreprise cotée en Bourse, le groupe Saputo (TSX:SAP) a fait cette annonce par communiqué jeudi le 26 octobre, après la clôture des marchés boursiers. La transaction sera financée par un prêt bancaire. En Australie, le conseil d’administration de Murray Goulburn a recommandé la transaction unanimement. Mais l’acquisition reste assujettie à l’approbation des actionnaires, des autorités réglementaires australiennes et d’un expert indépendant. Saputo, roi du fromage et des produits laitiers au Québec, faisait partie d’une vingtaine de joueurs intéressés à acquérir ce grand producteur laitier d’Australie.

On peut rappeler qu’en juin dernier, la coopérative Murray Goulburn, elle aussi cotée à la Bourse, en Australie, avait annoncé son intention de « procéder à une révision stratégique de ses activités » au terme d’une année financière dite difficile. Pour la période de douze mois terminée le 30 juin 2017, Murray Goulburn a cependant déclaré avoir généré des revenus d’environ 2,5 milliards $ CAN pour un bénéfice d’exploitation de 78 millions $ CAN.

En 2014, Saputo avait déjà réalisé une percée sur le marché de l’Australie avec l’acquisition de Warrnambool Cheese and Butter, avec plus de 500 millions $ CAN à débourser et d’ailleurs au terme d’une lutte l’ayant opposé à Murray Goulburn. Les marques phares de cette dernière, distribuées mondialement, sont Devondale, Liddells et Murray Goulburn Ingredients. Murray Goulburn, qui compte actuellement quelque 2 300 employés, exploite 11 usines de fabrication non seulement en Australie mais aussi en Chine.

En Chine, justement, terre qui a signé avec le Groupe Aecon une entente qui le verra être racheté par la chinoise CCCC International Holding Limited. Ici une affaire de 1,5 milliard $. Il faudra aussi le feu vert des actionnaires et du gouvernement.

L’entente confirme que CCCI a accepté de payer 20,37 $ par action, en espèces, pour racheter le groupe canadien de construction qui avait récemment signalé être à la recherche d’acheteurs potentiels.

« Nous estimons qu’il s’agit d’un dénouement très positif pour Aecon et ses principales parties prenantes », affirme par communiqué le président du conseil, Brian Tobin.

À la Bourse de Toronto, l’action Aecon (TSX:ARE) a clôturé la séance du jeudi 26 octobre en hausse de 3,21 $ (19,4%) à 19,73 $.

CCCI est la division du financement et des investissements à l’étranger de China Communications Construction Company, un des plus grands groupes d’ingénierie et de construction au monde.

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IA : une croissance annuelle de 50% d’ici 2025, ça vous intéresse ?

Le marché de l’intelligence artificielle (IA) aurait de quoi faire saliver n’importe qui, selon des données venant de la France et des USA. Le marché de l’IA pour les applications en entreprise est estimé à plus de 36 milliards $ d’ici à 2025, contre 643 millions $ en 2016, selon une étude récente du cabinet d’analyse Tractica. C’est-à-dire un potentiel de croissance de plus de 50% par an. Ajoutez-y le potentiel du marché du « data analytics » et on arrive à une estimation de 70 milliards $ en 2021, ici selon une étude de Merrill Lynch.

Plusieurs gouvernements sont déjà très proactifs pour attirer la manne sur leur territoire :

  • La Corée du Sud a récemment annoncé un plan IA avec 800 millions d’euros sur la table sur cinq ans. Un centre de recherche national y sera créé sous la forme d’un partenariat public-privé.
  • La Chine, depuis mai 2016, a dévoilé un programme de trois ans comprenant la construction de plateformes pour l’innovation. Dans le cadre de son plan Internet+ un fonds spécifique IA de 140 millions d’euros a été mis à la disposition de l’Académie des sciences de Chine. En juillet 2017, le gouvernement à Pékin a aussi annoncé son intention de faire de la Chine le pays numéro un de l’intelligence artificielle d’ici 2030 avec un marché national de 150 milliards $US.
  • Au Japon, l’ouverture en 2016 de deux nouveaux centres de recherche en IA fondamentale et appliquée impliquant des investissements respectifs de 57 et 157 millions d’euros  témoignent de l’intérêt du gouvernement à Tokyo.
  • La France compte une plateforme en ligne pour son initiative « France is AI » : www.franceisai.com
  • Ailleurs en Europe, il est intéressant de noter que le 16 février 2017, par 396 voix pour, 123 contre et 85 abstentions, le Parlement européen avait adopté un rapport préconisant de créer « au plus vite » un cadre juridique européen pour les robots.
  • Au Canada, la ville de Montréal se construit une réputation de « 1er carrefour mondial de l’IA », notamment grâce à la présence de grands noms de la R&D en la matière : Yoshua Bengio, Hugo Larochelle, et d’investissements par les gros noms de l’industrie : Google, Microsoft (acquisition de Maluula en janvier 2017), Facebook, qui y installent des centres de recherche dédiés à l’intelligence artificielle.

Le gouvernement du Québec a aussi annoncé, en mai 2017, qu’il investirait 100 millions $ canadiens au cours des cinq prochaines années afin de créer, autour de Montréal, une grappe québécoise en IA. Un petit mois plus tard, en juin, l’entreprise montréalaise Element AI, co-fondée par le chercher Y. Bengio, Jean-François Gagné et Nicolas Chapados (en impliquant Real Ventures), annonçait, elle, avoir obtenue pas moins de 137,5 M$ pour financer ses activités. Elle s’investira donc massivement dans des projets internationaux d’envergure et deviendra probablement le leader canadien de l’IA pour un bon bout de temps.

D’autres starts-up du domaine, à Montréal, sont aussi des noms à surveiller : Automat, Fluent AI et Imagia.

Par ailleurs, Jonathan Gaudrault, professeur de génie informatique à l’Université Laval, a exposé pourquoi il fallait, selon-lui, prendre sérieusement les prétentions de Montréal de se faire leader mondial en IA :

  • Présence de la matière première essentielle (main-d’oeuvre qualifiée et bassin de compagnies manufacturières diversifiée);
  • Assise solide en génie et IA;
  • Bonne culture d’intrapreneurship;
  • Tradition d’interdisciplinarité dans la recherche;
  • Bonne collaboration entre les acteurs.

Le professeur-chercheur Gaudrault était alors conférencier à l’invitation d’un des centres de recherche de l’Institut des hautes études internationales de l’Université Laval, en collaboration avec le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, dans le cadre des 50 ans de la création de ce dernier, lors du colloque « L’avenir économique du Québec : de la Révolution industrielle à la Révolution numérique », tenu à Québec, le 10 octobre 2017.

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Tendance : Milliardaire, comme chinois!

Plus d’un sur trois : 36% des milliardaires dans le monde, seraient actuellement des Chinois, selon le Hurun Report, qui est la compilation la plus connue des Chinois les plus riches. Hurun vient précisément de recenser 647 milliardaires chinois.

C’est l’immobilier qui aide plusieurs à se hisser ainsi dans le gotha de la richesse. Le promoteur immobilier Xu Jiayin, fondateur d’Evergrande, devient donc le chinois le plus riche du monde, en ayant quadruplé sa fortune au cours de la dernière année seulement, et en bondissant de neuf places pour se gagner aussi la tête du palmarès Hurun Report. Sa fortune : 43 milliards $US.

Un autre promoteur immobilier, Yang Huiyan, de Country Garden, gagne, lui, 18 places et mérite la 4e position du même palmarès. Sa fortune : pas moins de 24 milliards $US, soit le triple de celle évaluée l’an dernier. À coup sûr, les promoteurs immobiliers ont profité de l’explosion de la valeur des propriétés, même si le gouvernement de Pékin cherche à refroidir ledit marché.

L’internet fait les autres fortunes du trio de tête. C’est Pony Ma, de la firme internet Tencent, qui prend la 2e place au Hurun Report. Sa fortune : 37 milliards $US. L’entrepreneur Jack Ma, fondateur du géant du commerce en ligne Alibaba, gagnant la 3e place avec une fortune de 30 milliards $US.

Dalian Wanda déclassé… comme Bill Gates

Le « trône » de Wang Jianlin, du groupe Dalian Wanda, qui monopolisait la première place de Hurun depuis 2013, est donc rudement déclassé, alors qu’il glisse en cette seule année jusqu’au 5e rang. Sa fortune : tout de même 23 milliards $US, mais ici elle a fondu de 28%.

Mondialement, et tout récemment, c’est Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, qui serait devenu le plus riche individu du monde. Cette fois selon Forbes, riche de 90,5 milliards $US, M. Bezos coiffe Bill Gates, lui avec 90 G $US, d’une demi tête. Mais seulement à la faveur de la hausse en Bourse cet été du titre du géant du commerce en ligne d’internet, et selon un calcul actualisé en temps réel par Forbes.

Selon un autre classement de Forbes, récent ici de ce mois, le trio de tête redevient Gates, Bill (81 G$), suivi de Bezoz, Jeff (67 G$) et de Buffett, Warren (65,5 G$). Et ici l’actuel président Donald Trump arrive à la 248e place des fortunes de son pays, riche de quelque 3,1 milliards de $US.

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