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Canada-Europe : où en est-on avec l’AECG ?

Par Geneviève Gagné, avocate

Cela fait bientôt deux ans que la première version du texte de l’Accord économique et commercial global (AECG) a été rendue publique. Malgré la critique médiatique et les rebondissements politiques, particulièrement en Europe, les instances impliquées dans le processus de mise en œuvre ne mettent pas en doute son aboutissement. C’est ainsi que, malgré le Brexit au Royaume-Uni et une vague de recours collectifs en Allemagne, les ministres du commerce européen viennent de donner, lors d’une rencontre à Bratislava, vendredi le 23 septembre 2016, leur appui unanime à l’adoption de l’accord. La perspective d’une entrée en vigueur provisoire au début de l’année 2017 passe ainsi au rang de forte probabilité, le droit apportant quant à lui quelques certitudes sur le processus de son adoption.

Sur le fond, la documentation relative au contenu de l’AECG est abondante et nous ne nous y attarderons donc pas. En résumé, cet accord de libre-échange avec l’Union européenne (UE) prévoit l’abolition d’environ 98% des barrières tarifaires dès son entrée en vigueur, ainsi que la diminution des barrières dites non-tarifaires (certifications, règlements techniques, etc.) L’AECG est communément appelé un accord de « nouvelle génération » parce que ses dispositions vont plus loin que les considérations purement commerciales. L’accès aux marchés publics, la mobilité internationale, la régulation de certains droits de propriété intellectuelle y sont notamment prévus.

Rappelons que les négociations de l’accord se sont terminées le 1er août 2014 et ont été annoncées officiellement le 26 septembre 2014 en même temps que la publication du premier texte officiel, qui n’a été que paraphé à ce jour. Cela signifie que le contenu préliminaire est établi, mais qu’aucune obligation juridique n’est encore créée.

L’AECG a par la suite fait l’objet d’une révision juridique qui s’est terminée le 29 février 2016 par la publication du texte final de l’accord. Il a modifié la version précédente notamment en ce qui concerne le processus d’arbitrage d’investissement, qui faisait l’objet des objections les plus massives en Europe. Un nouveau système de règlement des litiges a ainsi été instauré. Il se rapproche plus d’une cour de justice internationale que d’un tribunal d’arbitrage privé. Les décideurs y ont, entre autres, une obligation d’indépendance.

L’étape suivante est celle de la signature, qui établit de manière définitive le contenu de l’accord. Il ne s’agit pas encore d’un contrat en droit international public, mais les États sont tenus de ne pas commettre d’actes qui priveraient l’accord de son objet ou de son but. C’est à ce stade-ci que se trouve maintenant l’AECG. La ratification finalise ensuite le processus, en ce que l’accord international ainsi conclu est transposé en droit interne de chaque État signataire pour y avoir force exécutoire.

Au Canada, le déroulement du processus est bien établi et le positionnement politique en faveur de l’adoption de l’AECG a été plus ou moins constant malgré le changement de gouvernement. Vu l’importance de l’AECG, c’est le premier ministre Justin Trudeau qui en sera le signataire. Les projets de lois pour sa mise en œuvre seront ensuite préparés pour approbation par le Conseil des Ministres (Cabinet), qui ratifiera ensuite l’accord. Depuis 2008, tout traité international doit également être déposé à la Chambre des communes, qui dispose d’un délai de 21 jours pour faire des recommandations sur sa mise en œuvre. Il s’agit toutefois d’une procédure de courtoisie, sans force contraignante.

COMPLEXITÉS EUROPÉENNES

La situation est plus complexe en Europe. La détermination des signataires autorisés dépend de la question à savoir si le contenu de l’AECG relève de la compétence exclusive de l’Union européenne (accord « EU-only ») ou si certains aspects relèvent plutôt de la juridiction des États membres (« accord mixte »). Il s’agit-là d’un exercice pouvant s’avérer complexe.

En juillet 2015, la Commission européenne a d’ailleurs demandé à la Cour de justice de l’UE de trancher la question en ce qui concerne l’accord de libre-échange entre l’UE et Singapour, adoptant la position qu’il s’agit d’un accord EU-only. La décision n’a pas encore été rendue. Toutefois, bien que l’argumentaire de l’UE en ce qui concerne l’AECG soit similaire, la Commission a proposé le 5 juillet 2016 de le qualifier d’accord mixte dès le départ, ceci afin de faciliter son entrée en vigueur. Le même jour, la Commission émettait des recommandations quant à sa signature, son entrée en vigueur provisoire et sa ratification.

En pratique, c’est au Conseil de l’UE (à ne pas confondre avec le Conseil européen et le Conseil de l’Europe) de décider de ces questions sur proposition de la Commission. Dans le cas d’un accord mixte, cela signifie également que chaque État membre de l’Union devra entériner les décisions. L’approbation du Parlement européen, quant à elle, n’est techniquement requise que pour la ratification mais, afin d’augmenter la légitimité de l’AECG, elle sera également sollicitée en ce qui concerne la signature et l’entrée en vigueur provisoire.

Ainsi, si la procédure évolue de manière positive, la tendance actuelle est que le Conseil de l’UE prendra le 18 octobre prochain la décision quant à la signature et entrée en vigueur provisoire de l’AECG. Formellement, c’est lors du sommet Canada-UE à Bruxelles le 27 octobre que l’accord serait signé par l’UE et le Canada. Il entrerait par la suite provisoirement en vigueur dans le premier semestre 2017, pour la portion EU-only. Cela concerne notamment l’abolition immédiate de la presque totalité des barrières tarifaires et l’accès aux marchés public. Les sections qui ne feront vraisemblablement pas partie de l’application provisoire sont celles concernant la protection des investissements et le mécanisme de règlement des différends investisseurs-États. Le cas de figure de l’AECG n’est pas unique. Les traités de libre-échange de l’UE avec la Colombie et le Pérou sont actuellement appliqués de manière provisoire sans qu’ils ne soient encore ratifiés par les États membres, ce processus pouvant durer entre 2 et 4 ans.

D’ici-là bien sûr, il s’agira d’observer si les inévitables rebondissements dans la conclusion d’un traité international significatif auront une influence quelconque sur le processus.

L’ENJEU BREXIT, MAIS AUSSI ALLEMAND…

Déjà, le 23 juin dernier se tenait entre autres le vote sur le Brexit, à l’issue duquel la population britannique a voté avec une faible majorité pour le retrait du pays de l’UE. Or, entre 40% et 50% des échanges commerciaux québécois sont avec le Royaume-Uni, qui représente environ 20% de l’impact économique européen et 60 millions de consommateurs sur un bassin total de 500. Il s’agit de considérations dont le Canada a tenu compte lors de la négociation de l’AECG et une renégociation de l’accord pourrait être demandée advenant la sortie des britanniques de l’UE. Toutefois, le discours politique majoritaire de chaque côté de l’Atlantique fait état d’une réticence à réouvrir les négociations, étant donné le risque élevé de voir tomber l’accord en entier. Aussi, si en 2018 le Royaume-Uni sortait bel et bien de l’UE, un nouvel accord avec le pays serait vraisemblablement négocié par le Canada, éventuellement sur la base de l’AECG.

Il y a également cette vague de recours collectifs en Allemagne, demandant à ce que soit empêchée l’entrée en vigueur provisoire de l’AECG. Au nombre de cinq, le plus important regroupe 125 047 procurations. Essentiellement, on y invoque des violations de la constitution allemande advenant l’entrée en vigueur provisoire et une implication déficiente du parlement allemand, ainsi que des droits exagérés aux investisseurs étrangers et aux comités qui seront créés sous l’égide de l’AECG. Ces questions devront être examinées par la cour constitutionnelle allemande, le nombre de plaignants n’ayant toutefois aucune influence sur l’issue de la décision.

Aussi, qu’arriverait-t-il si l’AECG entrait en vigueur de manière provisoire, mais qu’un État membre faisait défaut de le ratifier par la suite? Dans les faits, cela n’aurait aucun impact sur les dispositions EU-only (droits de douane, certifications, etc.) qui continueraient de s’appliquer, seules celles de compétence nationale (environ 5%-10% de l’accord), ne trouveraient pas application. Une fois l’entrée en vigueur provisoire décidée, seule une déclaration par l’UE ou le Canada à l’effet qu’ils ne désirent plus faire partie de l’AECG pourrait l’annuler.

Toutefois, même si l’adoption de l’AECG demeure encore soumise à une certaine imprévisibilité due aux aléas politiques, les récents développements en Europe indiquent que l’entrée en vigueur de l’AECG est désormais plus prévisible que spéculative.

Le processus de mise en œuvre et d’application s’inscrit également dans un cadre connu. Au Canada, la venue de l’AECG se fait de manière relativement sereine. En termes de consommateurs et de pouvoir d’achat, l’UE représente également pour le Canada un marché plus important que l’inverse. Toutefois, pour l’UE, l’AECG constitue un enjeu au niveau du maintien de sa crédibilité en tant qu’interlocuteur économique, ainsi que dans le cadre de sa stratégie de développement commercial. En somme, ce qui semble se dégager dans ce contexte, c’est que dans l’ensemble il y a encore plus à y gagner qu’à y perdre!

www.jolicoeurlacasse.com

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Accord Canada-Europe : les experts ciblent le 27 octobre pour sa signature

« Si la procédure évolue de manière positive, la tendance actuelle est que le Conseil de l’UE prendra le 18 octobre prochain la décision quant à la signature et entrée en vigueur provisoire de l’AECG. Formellement, c’est lors du sommet Canada-UE à Bruxelles le 27 octobre que l’accord serait signé par l’UE et le Canada », analyse l’avocate experte québécoise Geneviève Gagné, dans la dernière chronique juridique de Commerce Monde.

Et vu l’importance de l’AECG « c’est le premier ministre Justin Trudeau qui en sera le signataire », affirme-t-elle aussi.

L’important accord entrerait par la suite provisoirement en vigueur dans le premier semestre 2017, pour la portion EU-only, avec notamment l’abolition immédiate de la presque totalité des barrières tarifaires et l’accès aux marchés public.

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Geneviève Gagné
est avocate chez JoliCoeur-Lacasse,
à Québec.

L’ENJEU ALLEMAND

Au-delà du Brexit au Royaume-Uni, c’est davantage une vague de recours collectifs en Allemagne demandant à ce que soit empêchée l’entrée en vigueur provisoire de l’AECG qui occupent les experts. Au nombre de cinq, le plus important des recours regroupe plus de 125 000 procurations.

On invoque des violations de la constitution allemande advenant l’entrée en vigueur provisoire et une implication déficiente du parlement allemand, ainsi que des droits exagérés aux investisseurs étrangers et aux comités qui seront créés sous l’égide de l’AECG.

« Ces questions devront être examinées par la cour constitutionnelle allemande (…) le nombre de plaignants n’ayant toutefois aucune influence sur l’issue de la décision. Si l’AECG entrait en vigueur de manière provisoire, mais qu’un État membre faisait défaut de le ratifier par la suite, dans les faits, cela n’aurait aucun impact sur les dispositions EU-only qui continueraient de s’appliquer, seules celles de compétence nationale (environ 5%-10% de l’accord) ne trouveraient pas application. Une fois l’entrée en vigueur provisoire décidée, seule une déclaration par l’UE ou le Canada à l’effet qu’ils ne désirent plus faire partie de l’AECG pourrait l’annuler », explique encore Geneviève Gagné.

Conclusion en cette fin de septembre 2016 : Même si l’adoption de l’AECG « demeure encore soumise à une certaine imprévisibilité due aux aléas politiques », les récents développements en Europe indiquent que l’entrée en vigueur de l’AECG « est désormais plus prévisible que spéculative ».

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Première au Canada : une ville obtient sa marque de commerce « Parc naturel habité »

C’est le maire de la municipalité québécoise de Saint-Donat, Joé Deslauriers, qui avait la fierté d’annoncer le 26 septembre 2016 que sa ville avait obtenu sa marque de commerce Parc naturel habité. Il s’agit d’une première pour une municipalité au Québec et aussi au Canada.

L’annonce officielle a donc attiré des personnalités telles que la vice-première ministre et ministre responsable de la région de Lanaudière, Lise Thériault et le maire de Lans-en-Vercors, Michael Kraemer, une commune située en France qui est jumelée à Saint-Donat.

« La Municipalité de Saint-Donat est fière de se voir octroyer par l’Office de la propriété intellectuelle du Canada, un organisme d’Industrie Canada, sa marque de commerce Parc naturel habité puisque cette initiative est une suite logique aux démarches entreprises précédemment et qui sont destinées à créer, à maintenir et à développer une qualité de vie pour ses citoyens, les villégiateurs, les commerçants, les entreprises et les touristes », a expliqué le maire Deslauriers.

UNE CERTIFICATION

Plus qu’une marque de commerce, la certification Parc naturel habité est une signature que Saint-Donat souhaite maintenant promouvoir avec l’aide des commerçants et des entreprises qui prendront part au programme de certification. Parce qu’effectivement, les entreprises et les commerçants pourront obtenir la certification Parc naturel habité en démontrant comment elles comptent se distinguer en lien avec ces cinq critères :

  1. Innovation : dans une économie très concurrentielle, Parc naturel habité incitera les entreprises vers l’innovation;
  2. Nouveaux marchés : vecteur d’amélioration des ventes, de la satisfaction du client, de l’image de l’entreprise et des parts de marché, avec un nouveau produit ou service;
  3. Pour la société : les consommateurs peuvent avoir l’assurance que les produits ou services sont sûrs, fiables et de bonne qualité;
  4. Pour l’environnement : la gestion environnementale au cœur de vos activités en vue d’obtenir des résultats durables, en œuvrant dans un Parc naturel habité;
  5. Gestion de la qualité : gérer la qualité quelle que soit la taille de l’entreprise et cette dernière pourra…
  • réaliser des économies;
  • augmenter les bénéfices;
  • générer plus d’occasions d’affaires;
  • satisfaire toujours plus de clients.

Décernée par la municipalité de Saint-Donat, cette certification en vigueur pour une période d’un an sera renouvelée d’année en année, si la mise en œuvre des exigences minimales est maintenue par ses détenteurs. Ces derniers pourront promouvoir leurs produits, leurs services et leur appartenance au milieu en tant que partie prenante du Parc naturel habité.

« Notre marque de commerce permettra aux entreprises de renforcer l’image qu’elle projette envers leurs clients. C’est un peu comme une promesse de qualité. L’utilisation de notre certification offrira un outil fort pour le marketing et les affaires à nos commerçants et futurs commerçants », affirme Joé Deslauriers.

UNE IMPLICATION

De plus, sans s’y limiter, la certification prévoira notamment que les commerçants et propriétaires d’entreprises s’engagent à respecter le Plan stratégique de développement durable de Saint-Donat. Ils devront aussi s’engager à agir de manière préventive afin de satisfaire leurs clients et à protéger la santé et sécurité de leurs collaborateurs de manière continue et dans le respect des lois, des règlements et des autres exigences applicables.

« J’étais présente en février dernier lorsque Saint-Donat a dévoilé sa nouvelle image de marque et déposé sa demande de certification. Je tiens à féliciter le maire et toute son équipe pour le travail accompli afin que la Municipalité puisse obtenir sa marque de commerce, un atout qui lui permettra de se distinguer dans la poursuite de son développement », a déclaré Lise Thériault.

UN RAYONNEMENT DANS LE MONDE

Tout semble par ailleurs indiquer que cette originale initiative de la ville canadienne, en plus de lui apporter un rayonnement international, servira d’amorce à un réseau sur ledit thème.

« Ce projet de notre Municipalité jumelle Saint-Donat avec Lans-en-Vercors est une idée originale afin de créer un lieu de développement favorable, tant pour ses habitants que ses entreprises et celles qui viendront s’y installer. Nous avons d’ailleurs commencé la même démarche en août dernier et espérons qu’elle portera fruit comme celle de Saint-Donat », a pour sa part souligné le partenaire européen présent le jour de l’annonce, Michael Kraemer.

Située dans la région de Lanaudière au sein de la MRC de Matawinie, la municipalité de Saint-Donat compte environ 4 200 citoyens. Durant la saison estivale, les villégiateurs, qui profitent d’un territoire de 360 km2 composé de forêts publiques et de 81 lacs répertoriés, sont plus de 9 500. Ainsi, la population locale en été avoisine 15 000 habitants, une population qui côtoient un nombre équivalent de touristes.

Et manifestement une ville qui veut se donner les moyens d’assurer son avenir… le maire Deslauriers, au nom du conseil municipal, aura profité de la même journée pour annoncer la création du Service du développement économique de Saint-Donat, et de l’engagement de Marc St-Pierre comme directeur. Ceci en rappelant bien que se développement passe notamment par son positionnement de Parc naturel habité, qui a été reconnu officiellement en juin 2016 comme marque de commerce déposée auprès du gouvernement canadien.

« Saint-Donat continuera de lancer une invitation aux jeunes familles qui cherchent une qualité de vie exceptionnelle, dans un milieu de vie privilégié, aux touristes mordus de plein air ainsi qu’aux entrepreneurs et investisseurs qui désirent profiter du dynamisme d’un Parc naturel habité », lance aussi M. Deslauriers.

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saint-donat.ca

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Le 1e laboratoire à ciel ouvert de la vie intelligente au Canada sera à Montréal

Laboratoire de la vie intelligenteTélécommunications de 5e génération… Non vous ne rêvez pas. Il faudra cependant quatre partenaires pour vous en faire la démonstration. Vidéotron, Ericsson, l’École de technologie supérieure et le Quartier de l’innovation (QI) de Montréal viennent donc de s’unir pour la création du 1er laboratoire à ciel ouvert de la vie intelligente, aussi une première du genre au Canada. Situé au cœur du Quartier de l’innovation de la métropole du Québec, il permettra de tester la multitude de facettes associées à cette nouvelle industrie des télécommunications de 5e génération; de tester sur le terrain, dans des conditions réelles, des applications technologiques concrètes qui pourront améliorer et simplifier le quotidien des gens.

Présentée comme une « collaboration unique en son genre » l’initiative permettra de regrouper dans un vaste terrain d’étude « l’expertise, le savoir et la technologie pour mettre en place quelques-uns des jalons de la vie intelligente. Le laboratoire sera également un modèle de collaboration où la communauté, la municipalité, l’enseignement supérieur, l’industrie manufacturière et l’industrie des télécommunications cohabiteront pour participer à cette révolution technologique. »

Également inclusif, dès sa mise sur pied, les portes du labo seront grandes ouvertes aux entrepreneurs technologiques et développeurs montréalais gravitant autour de l’écosystème industriel des TIC et désirant participer au projet.

Initié par Vidéotron

« Nous sommes très fiers d’avoir initié la création de ce premier laboratoire de la vie intelligente et d’avoir pu réunir des partenaires de renom autour d’un objectif commun, soit celui de s’engager, plus que jamais, dans l’instauration d’un écosystème d’innovation dans la métropole. Pour Vidéotron, ce laboratoire sera un outil supplémentaire permettant d’identifier les applications et services qui réussiront le mieux à améliorer et simplifier le quotidien des consommateurs, de même que ceux qui créeront le plus de valeur pour les entreprises », a souligné lors de l’annonce Manon Brouillette, la présidente et chef de la direction de Vidéotron, maintenant filiale à part entière de Québecor Média inc.

Vidéotron est un chef de file en nouvelles technologies, grâce notamment à son système de télévision interactive illico et à son réseau à large bande lui permettant d’offrir, entre autres services, l’accès Internet haute vitesse par modem câble et la télévision en modes analogique et numérique. Au 30 juin 2016, Vidéotron comptait 1 697 500 clients à son service de télédistribution, dont 1 559 800 clients à la télé numérique; il est également le numéro un d’Internet haute vitesse au Québec avec 1 571 700 clients à ses services par modem câble en plus d’avoir activé 828 900 lignes de son service de téléphonie mobile et assuré le service de téléphonie par câble à 1 284 000 foyers et organisations du Québec.

« En formant un partenariat visant à créer le plus grand laboratoire à ciel ouvert au Canada, nous fournissons un terrain de jeux aux entrepreneurs et étudiants afin qu’ils se préparent au monde de demain », de déclarer Graham Osborne, un président d’Ericsson Canada fier de la connaissance mondiale des villes intelligentes chez Ericsson.

Ericsson compte près de 115 000 professionnels et des clients dans 180 pays. Ericsson soutient des réseaux connectant plus de 2,5 milliards d’abonnés dans le monde. Fondée en 1876, elle a son siège social à Stockholm, en Suède. En 2015, ses ventes nettes se sont élevées à 29,4 milliards $US. Elle est inscrite à la bourse NASDAQ OMX de Stockholm et au NASDAQ de New York.

La résidence étudiante intelligente: 1er projet concret

Les premiers témoins de ce grand laboratoire seront les étudiants de l’ÉTS, qui bénéficieront dès le début de 2017 de l’expertise des divers partenaires au cœur même de leur campus. Ainsi, les étudiants en résidence vivront l’expérience de la « maison connectée » dans laquelle la gestion de tout l’environnement s’appuiera sur l’analyse des données produites par de multiples objets présents dans leur quotidien.

« La contribution de l’ÉTS porte sur deux niveaux. Tout d’abord, celui des connaissances, de l’expertise de pointe et des talents des professeurs, des chercheurs et des étudiants de l’École associés à ce laboratoire à ciel ouvert. De plus, le campus de l’École sera le lieu d’expérimentation, d’apprentissage pratique et de développement de compétences pour les étudiants et nos partenaires dans cette innovante initiative de collaboration », a mentionné Pierre Dumouchel, directeur général de l’École de technologie supérieure.

L’École de technologie supérieure (ÉTS) est l’une des 10 constituantes de l’Université du Québec. Elle forme des ingénieurs et des chercheurs reconnus pour leur approche pratique et innovatrice, le développement de nouvelles technologies et leur transfert en entreprise. Spécialisée dans la formation appliquée et la recherche en génie, elle entretient un partenariat unique avec le milieu des affaires et l’industrie.

Le Quartier de l’innovation (QI) est un écosystème d’innovation en plein cœur de Montréal qui vise à accroître le potentiel de créativité de la métropole. Il a été lancé en mai 2013 par l’École de technologie supérieure (ÉTS) et l’Université McGill, auxquelles se sont jointes l’Université Concordia et l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Depuis, une vingtaine de partenaires corporatifs y ont également ajouté leur force. Le QI mise sur les ressources complémentaires de ses nombreux partenaires en recherche, en formation, en innovation et en entrepreneuriat pour la création de projets concrets qui changent le visage de la métropole. Il est délimité par le boulevard René-Lévesque et le canal de Lachine, du nord au sud, et de la rue McGill à l’avenue Atwater, de l’est à l’ouest. Ses activités sont réparties en quatre volets: formation et recherche, social et culturel, industriel, et urbain.

Visionnez la vidéo présentant le partenariat

www.quartierinnovationmontreal.com

www.etsmtl.ca

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COMMERCE INTERNATIONAL : CIQ ajoute des outils au QUÉBEC

Les  entrepreneurs exportateurs au Québec peuvent désormais trouver en un clic l’expert à l’international dont ils ont besoin et apprendre une foule d’informations pratiques sur l’exportation au Québec. Et d’autres nouveautés ont récemment faits leur apparition chez Commerce International Québec (CIQ).

Nouveau site internet

Après plusieurs semaines de développement, Commerce International Québec vient de présenter son nouveau site Web. Pensé pour le grand public, mais aussi pour tout entrepreneur à la recherche de services à l’exportation dans sa région, il offre une foule d’information sur les services et activités offerts par les organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX) à travers le Québec.

Un tout nouvel outil y permet de trouver l’expert à l’international desservant le territoire où est située votre entreprise. Il suffit d’écrire son code postal et le tour est joué. Vous y verrez également une carte interactive permettant de localiser l’ORPEX présent dans votre région.

Nouveau service pour les entreprises faisant affaires aux États-Unis

Commerce International Québec a de plus conclu le 18 août dernier une entente de partenariat avec le Groupe Conseil C-TPAT (GCC) qui permettra d’offrir sur l’ensemble du territoire québécois des services d’accompagnement menant à la certification C-TPAT et au maintien de celle-ci par l’entremise de ses membres.

GCC possède une expertise reconnue internationalement dans la prestation de services reliés à la sécurisation de la frontière. CIQuébec et les ORPEX ont mis de l’avant des efforts conjoints avec GCC afin d’offrir rapidement le service aux PME québécoises.

« Nous sommes heureux de la signature de l’entente de partenariat avec CIQuébec qui permettra à GCC d’avoir une représentation dans l’ensemble des régions du Québec et aux ORPEX membres de CIQuébec d’offrir ce nouveau service aux entreprises exportatrices du Québec et à celles-ci de se conformer aux nouvelles normes de sécurités américaines et internationales », explique Dominic McInnis, fondateur de GCC.

Cours de commerce international en ligne

Commerce International Québec entamera aussi à la mi-janvier 2017 sa toute première cohorte de cours sur les aspects pratiques du commerce international. Ce cours sera destiné aux employés d’entreprises québécoises qui souhaitent perfectionner leurs connaissances en matière de commerce international. Ces cours s’échelonneront sur 12 semaines et seront donnés en ligne les mercredis après-midi par l’expert en développement du commerce extérieur et chroniqueur du cyberjournal CommerceMonde.com, Karl Miville-de Chêne.

Mandat renouvelé pour Yanick Godbout

Le président de Commerce International Québec, Yanick Godbout, voit par ailleurs son mandat renouvelé pour une nouvelle année. En poste depuis un an, M. Godbout est directeur de Développement PME International (DPMEI) et commissaire à l’exportation pour la région Chaudière-Appalaches.

« C’est une fierté de présider le conseil d’administration de Commerce international Québec, le plus grand réseau d’accompagnateurs des PME exportatrices du Québec. En 2015, c’est 2 500 entreprises qui ont fait appel à nos services, soit environ 1 exportateur sur 4, et nous travaillons très fort afin de jouer un rôle encore plus important dans la croissance économique nationale », explique Yanick Godbout.

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www.ciquebec.ca

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