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Changements Climatiques: prendre le défi par une efficace flotte de CL-415

Le nouveau rapport du GIEC rendu public le 9-08-2021 invite l'humanité à s'engager, sans plus de délai, dans des solutions efficaces et faciles à mettre en opération face aux défis du dérèglement du climat, ainsi qu'à des mesures d'adaptation. Un de nos lecteurs propose, avec une vision toute québécoise, de "prendre les moyens d’y faire face". Nous le remercions pour ce partage d'opinion.

par F. Pierre Gingras, Prévost, Canada

Les changements climatiques se manifestent par différents cataclysmes de grande envergure; notamment par des feux de forêts massifs. Concernant ces feux de forêt, il serait possiblement opportun de s’équiper massivement pour y faire face. Un moyen serait d’utiliser davantage la polyvalence de nos forces armées.

La mise sur pied au sein de notre force aérienne d’un commandement articulé sur les bombardiers à eau de type CL-415, doté d’une flotte de quelques 100 à 125 appareils, donnerait cette capacité d’intervenir massivement et immédiatement lors du début d’un incendie et non plus, de façon désordonnée et progressive une fois celui-ci bien au-delà de la possibilité d’être contrôlé.

Contrôler les feux de forêts massifs massivement.

Au départ, on oublie que cet appareil, est déjà capable de transporter 34 passagers. Ce qui lui permet autant d’évacuer une population menacée, que de transporter – à quelques heures d’avis – une force d’intervention humanitaire, ou militaire, n’importe où, tant sur une piste sommaire de gravier que sur une piste de glace ou encore de se poser sur un lac (comme on en trouve en moyenne à tous les trois à cinq kilomètres dans les régions éloignées du Canada).

De plus, ces appareils peuvent idéalement être adaptés pour remplir plusieurs autres fonctions pour lesquelles nos Forces armées ne sont pas, ou sont peu, équipées; notamment, en plus de la lutte aux feux de forêt, sauvetage et/ou surveillance maritime et de l’environnement, assistance humanitaire, patrouille anti – sous-marine, arrosage, gunship et autres. L’appareil est environ cinq à six fois moins dispendieux qu’un appareil de combat. Et il servirait davantage. L’Indonésie et la Grèce ont déjà acquis des appareils à ces fins.

Lors de sinistres à l’étranger, des interventions courtes et spectaculaires de nos Forces armées, pour la protection de l’environnement et des populations, donnerait au Canada un prestige exceptionnel. Ainsi, on donnerait enfin une première démonstration de ce que notre glorieux premier ministre aux chaussons colorés annonçait au monde entier, aussitôt élu, il y a plusieurs années, en homme de théâtre, déclarant partout à travers le monde : « Canada is back, Canada is back », phrase demeurée creuse jusqu’à maintenant.

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Analyse : Ô Canada… Chine mon amour !

Le discours du budget du 19 avril 2021, premier présenté par une personne titulaire du ministère des Finances du Canada née – et encore – femme marquera certes l’histoire; aussi pour avoir été espacé de quelque 500 jours, nous étions donc en 2019, du précédent. Saine démocratie et pandémie rimant ainsi avec des conséquences contradictoires…

Le discours-dialogue du 13 avril 2021, deuxième passage de l’ambassadeur S.E. Peiwu Cong comme représentant officiel de la République populaire de Chine au Canada à la prestigieuse tribune du Conseil des relations internationales de Montréal, alors que le précédent, organisé à la suite de sa prise de fonction à Ottawa en 2019, avait été uniquement un discours de 40 minutes devant les membres du CORIM, marquera lui aussi l’histoire. Ici, celle laborieuse de l’histoire des relations officielles Canada-Chine depuis l’amorce de l’affaire de la demande d’extradition aux USA de Madame Meng Wanzhou, dirigeante de l’entreprise Huawei. Élevée au niveau de crise politique, car rapidement téléscopée par l’affaire dites des « deux Michael », Michael Kovrig et Michael Spavor, ceux-ci, en cellule de prison en Chine et tout récemment en processus de jugement, également.

La ministre Chrystia Freeland discourait sachant assurément que son pays vient de se mériter la place d’honneur, le tout premier rang, du 6e classement annuel des « meilleurs pays »* du US News & World Report de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie. Ce, en y détrônant pour 2021 la Suisse, parmi 78 pays étudiés (nombre considérable, mais moins tout de même que la moitié des 193 pays membres reconnus aux Nations Unies). Un honneur, ici, qui ravivera certainement de bons souvenirs à Jean Chrétien et ravira bien d’autres canadiens, mais aucunement les vis-à-vis à l’autre bout du monde, à la barre du gouvernement à Beijing particulièrement. Car on n’y a pas là une commune vision de ce que sont les « meilleurs pays ».

L‘ambassadeur Cong n’avait probablement pas en main, ni en tête, les résultats dudit vaste sondage* aux résultats publiés le 13 avril 2021, soit le jour même de son « dialogue » organisé avec le CORIM**. Et avec une petite semaine de recul, notre compréhension de ce qui fut finalement un duel Cong-Johnson reste la même, c’est-à-dire le constat d’un triste dialogue de sourd, le souvenir d’un mélange de facile langue de bois et de difficile choc de culture.

C’était pourtant après avoir bien souligné que ce fut à la demande de l’Ambassade de Chine que le CORIM décida de donner à nouveau sa tribune à l’ambassadeur Cong, non sans bien faire comprendre que cette fois il ne s’agirait pas d’un simple discours unidirectionnel, mais bel et bien aussi d’un dialogue, encore en minutes bien comptées, mais déclinées en cinq pour le discours d’ouverture avec ensuite, pour l’essentiel, un questions-réponses, que Pierre Marc Johnson, actuellement président en exercice du conseil du CORIM agissant comme animateur de l’événement, croyait bien pouvoir mener plus à sa guise ce midi-visioconférence sur la thématique « Relations Chine-Canada : quelle voie suivre ? ».

CHOC DE CULTURE, CHOC DE SYSTÈME

Idéalisant peut-être au début la grande interview – les deux premières questions sur le thème de l’économie auguraient bien – il aura dû, au final, se résigner à un inconfortable dialogue de sourd; « exchange of views » ont été les mots de l’hôte pour officiellement remercier son invité à 12h52.

Avec le regard d’Occident – et j’en suis de naissance, sans devoir m’en excuser, pas plus que M. Johnson aussi – oui, qu’il était pénible de voir un homme d’expérience comme lui, ex-premier ministre du Québec et avocat brillant négociateur, se faire rouler dans la farine et se buter à des répliques savamment prêtes, pour chaque question soumise à S.E. Peiwu Cong, lui un parfait homme du régime à Beijing. Un ambassadeur qui en est à sa première assignation en titre par son gouvernement, bien que l’on doit lui reconnaître une expérience avérée pour son territoire d’assignation, puisqu’il a déjà été en poste à Ottawa préalablement et fut directeur de la direction Amérique du Nord et Océanie de son ministère à Beijing.

Monsieur Johnson faisait face à un diplomate parfaitement rompu à sa tâche et digne de la commande de son gouvernement.

Il fallait entendre l’ambassadeur habilement remplir un bon huit minutes en mot d’ouverture, rappelant un Parti communiste chinois fier de fêter, en 2021, son centenaire et qui n’est pas arrivé dans l’histoire de cette Chine millénaire pour rien. Les mots de Peiwu Cong tenant à rappeler des temps difficiles : les guerres de l’opium, les occupations imposées européennes du XIXe siècle, la longue guerre contre le Japon des années 1930 jusqu’à la fin de la seconde Grande Guerre mondiale en 1945 puis la prise du pouvoir par le PCC, en 1949, avec le Grand timonier Mao à sa tête.

Le PCC, fêtant son centenaire 1921-2021 cette année, n’a-t-il pas « réussi les deux miracles de la stabilité politique et de la croissance économique »? Le mot « miracle » prononcé par un ambassadeur de la République populaire de Chine en 2021 n’a évidemment pas le même sens, ni la même profondeur, que ce que les oreilles d’une Canadienne ou d’un Canadien, d’un océan à l’autre… à l’autre, a en tête.

S’il reste un fait incontestable que la stabilité et la croissance qualifient de toute évidence la gouvernance de la Chine ces trois dernières décennies, la vraie réponse que toute l’humanité veut avoir c’est à quels coûts? Même si tout risque de « misconception » et « misjudgment » doit rester à l’esprit.

Chine-Canada, pays continental l’un comme l’autre, tout en étant aussi géopolitiquement lié à l’Océan mondial. L’ambassadeur Peiwu Cong a, ici aussi, tenu un langage imagé fort, soulignant que : « Vivant tous à l’ère de la globalisation, on ne peut pas retourner l’eau de l’Océan dans un lac isolé. »

Et c’est alors qu’il était lancé sur la partie économique du questions-réponses qu’il aura eu cette bonne nouvelle, exposant que son pays offre de plus en plus d’opportunités: « Not only Starbucks, but they also can take Tim Hortons… It’s a good news ».

DEUX FACES D’UNE MÊME MÉDAILLE?

Quand il y a quelque 1,4 milliard de bouches à nourrir, rien n’est simple. Mais la main tendue pour dialoguer du CORIM, en trois questions successives sur les affaires de règle de droit et d’interprétation en ces complexes matières (droit à un avocat pour les deux Michael, droits des hongkongais, droits et libertés des Ouïghours) montra les limites de l’exercice.

Quand tu invites plusieurs de tes amis du coin à venir te dire bonjour (ici des collègues ambassadeurs d’Arménie, d’Indonésie, de la Malaisie et d’Azerbaïdjan, ayant été invités à visiter le Xinjiang il y a une dizaine de jours à peine, a-t-il expliqué, sont ceux que l’ambassadeur a choisi spécifiquement de nommer dans sa réponse, en plus d’inviter tous les touristes du monde à venir visiter cette région autonome du nord-ouest de la Chine), il ne faut habituellement pas s’attendre à ce qu’ils crachent dans la soupe.

Non, la zoom-diplomatie ne livre pas la marchandise. Elle semble, à l’expérience, même pire que celle du dialogue téléphonique, côté rendement. Le « dialogue » tenté par le CORIM le 13 avril 2021 fut malheureusement un moyen de dialogue totalement froid, distant, presque irréel et irritant. Bref, inadéquat, trop potentiellement contre-productif, voire dangereux. Zoom-diplomatie, politique de la main tendue et gestuelle de la franche poignée de main ne riment pas du tout.

Si, depuis que la Chine est membre de l’Organisation mondiale du commerce (elle y a adhéré en 2001), l’Occident espère qu’elle s’ajustera et jouera selon toutes les règles du jeu, reste que nous sommes devant deux conceptions du monde, deux civilisations de culture devant continuer à apprendre le « vivre ensemble ».

Prochain des plus grands rendez-vous pour la Chine et le Canada, tout comme pour les USA et toute l’humanité et les gouvernements du monde: Glasgow, importante ville portuaire d’Écosse, qui sera l’hôtesse, du 1er au 12 novembre 2021, de la COP-26 ayant défi de faire appliquer l’Accord de Paris sur le climat, voire mieux si possible.

Et ici, n’oubliez pas d’écouter sur BBC-Sounds (autour des 18-20e minutes) le bout de reportage du collègue journaliste Alok Jha sur l’enjeu mondial de l’eau qui prend soin de rappeler ce que la Chine planifie avec les grands fleuves coulant sur son territoire pour sauver son monde. Qui a dit qu’il était facile de nourrir 1,4 milliard d’humains ?

Pour le sondage US News & World Report, sachez enfin que 68% des répondants y affirmèrent qu’un pays dirigé par une femme tend à être mieux géré. (De la très belle musique aux oreilles de la ministre canadienne Freeland!) Mais, qu’ils furent aussi 39% à croire que les gouvernements ont créé la pandémie actuelle de la COVID-19 « dans le but de contrôler leurs citoyens ». Preuve, s’il en faut encore, qu’il n’est pas aisé de gouverner le monde en cette décennie des années 2020.

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* Vaste sondage aux résultats publiés le 13 avril 2021 ayant impliqué 17 000 répondants recrutés parmi les dirigeants d’entreprises, les personnes de classe moyenne à élevée ayant un diplôme postsecondaire et des citoyens dits représentatifs de leur pays, ayant dû accorder une notre globale envers la qualité de vie et l’atteinte des buts à caractère social.

** Hydro Québec, SNC-Lavalin, Bombardier, Power Corporation du Canada, Canadien National et Mansfield étaient les partenaires de cette activité du CORIM.

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Pfizer, Moderna, Medicago; Chine, Israël, Canada en passant par le Japon… les routes de la diplomatie vaccinale

Bientôt officiellement un an de vie pandémique sur la Terre entière – rien encore n’a été trouvé du type COVID-19 sur Mars ! – et toute l’humanité survie dorénavant, à vitesse très variable, en mode d’ajustement structurelle vaccinal. À voir aller l’industrie mondiale du vaccin depuis décembre 2020, et les aléas de la distribution et des engagements contractuels, il faudra bientôt sérieusement parler, et sans détour, des dessous d’une malveillante souveraineté vaccinale.

Commençons par le commencement : la Chine! Cette Chine, lieu avéré de départ de l’épidémie trop vite transformée en pandémie. Ensuite, lieu de départ de la recette gagnante pour la conception des vaccins par le partage – merci aux chercheurs! – du séquençage et du code génomique du SARS-Covid2. Un mélange de solidarité mondiale entre les capacités en recherche, de farouche compétitivité entre sociétés multinationales privées ou entreprises de recherche biopharmaceutique et/ou militaire d’État, et aussi d’obligations de résultats devant un état de crise sanitaire planétaire avec des opinions publiques à cran, tout ça aura amené au marché (aux marchés?) une douzaine, voire deux, de vaccins recevant confiance. Sésames d’espérances qui sont actuellement distribués, de manières suffisamment fiables bien que très variables, aux quatre coins du monde. Avec cette même Chine dans le peloton de tête des pays exportateurs de vaccins. Comme la Russie, comme l’Inde, comme doublement les États-Unis d’Amérique eux avec deux vaccins leaders : le Pfizer et le Moderna, comme le Royaume-Uni; mais pas encore le Canada, ou le Japon, ou l’Europe continental et nous y reviendrons… Mais redisons-le, avec la Chine dans le peloton de tête. Une Chine gagnante, bref. Comment s’en surprendre!

On vous résume ici le commentaire :

« Depuis au moins les trois dernières années, j’ai remarqué que la Chine n’a plus rien à envier en matière de biotechnologie… Elle a la propriété intellectuelle… En conséquence, elle demande l’accès aux marchés. Elle est prête. »

Celui qui s’exprimait ainsi c’est Stefan Oschmann, un incontournable de l’industrie pharmaceutique qui depuis 2016 est le grand patron de Merck. Et cette opinion du dirigeant de tête de cette multinationale d’origine européenne, alors partagée mondialement, parce qu’en mode visioconférence dans le contexte de l’un des panels organisés durant l’Agenda de Davos (1), ne pouvait pas ne pas attirer l’attention dès lors que l’humanité entière est toujours au cœur du combat de la pandémie de la COVID-19.

Stefan Oschmann
Former Vice-Chairman and Deputy Chief Executive
Officer and since May 2016, Chairman of the Executive Board and Chief Executive Officer, Merck KGaA


– 1977-82, studied veterinary medicine and 1985, PhD, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich.
– 1985, started career at the International Atomic Energy Agency.
– 1987, moved to the German Animal Health Federation, a member association of the German Chemical Industry Association. Worked for the US pharma company MSD, serving as President, Emerging Markets.
– Other positions included member of senior management and corporate officer with responsibility for the business in Europe, the Middle East, Africa and Canada;
– Senior Vice-President in charge of Worldwide Human Health Marketing as well as Vice-President of Europe and the German business.
– 2011, joined Merck as Chief Executive Officer, Biopharma division and Member of the Executive Board. Led the transformation of Biopharma.
– 2013-14, was responsible for the Healthcare business sector of Merck. Oversaw the Biopharma, Consumer Health, Allergopharma, and Biosimilars businesses.

Dire que la Chine est prête! C’est d’ailleurs au dirigeant en chef de la République populaire de Chine, le président Xi Jinping, que fut donné l’honneur d’être le premier chef d’État à prendre la parole, en discours d’ouverture, devant l’auditoire de l’Agenda de Davos le lundi 25 janvier et en discussion avec l’hôte organisateur, Klaus Schwab (Chairman of the Board of Trustees, World Economic Forum). Les Macron, Merkel, Poutine, Netanyahu, roi de Jordanie et quelques autres (mais personne de la Maison-Blanche, ni de la résidence du premier ministre à Ottawa) s’y exprimeront après lui. Le Forum de Davos (WEF) en 2021 recevait la Chine en grand!

Pfizer et la route d’Israël

Si l’Agenda de Davos recevait la Chine en grand, son organisateur en chef n’était certes pas moins fier de discuter plus de quarante minutes avec son autre invité de marque en la personne du premier ministre d’Israël à qui il n’a pas manqué de faire expliquer le comment et le pourquoi de cette « efficacité vaccinale » faisant déjà la renommé internationale de ce pays à petite population.

Oui, Israël n’a pas lésiné sur le prix, et si ce n’est pas sur cet aspect qu’il aura joué au jeu de la négociation, il l’aura fait avec autant plus de force qu’il savait qu’il pouvait offrir de l’or (en métadonnés) pour Pfizer avec son excellente maitrise du data informatique sur l’état de santé de sa population. Netanyahu a bien joué ses cartes – il faut dire qu’il a aussi la pression d’une population qui ira aux urnes électorales en mars 2021 – et son pays est dorénavant reconnu comme LE laboratoire mondial par excellence en matière de compréhension de l’efficacité d’un vaccin COVID-19 et de stratégies d’immunité collective.

La valeur maîtrisée du data en 2021. Un ministre très influent de l’actuel gouvernement du Québec l’avait compris, lui aussi. Malheureusement il ne su pas, le moment venu, l’expliquer et l’utiliser au bénéfice de ses commettants. Mais c’est une autre histoire, qui nous éloigne trop des routes de la diplomatie, sujet principal qui nous intéresse ici…

Medicago et la route du Canada… en passant par le Japon

Mais étrangement, il faut rester au Québec pour ne pas s’éloigner d’une autre des routes pas très connues de la diplomatie à propos du sujet principal qui nous intéresse ici.

Autour de 200 millions de $ d’aide du gouvernement du Canada furent débloqués pendant l’été 2020 pour appuyer, et surtout accélérer, le développement d’un vaccin COVID par la société Medicago installée à Québec, la ville capitale du Québec.

Du maire de la Ville de Québec, au ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, jusqu’au député fédéral du comté de Québec et aussi ministre influent à Ottawa, la fierté était évidente. Une biotech de Québec, dans ce cas spécialiste des plantes, se démarquait au même titre que les leaders finalement peu nombreux dans la quête aux bons vaccins.

Mais si l’importante aide financière venue du gouvernement du Canada est ici certainement bienvenue, justifiée et à propos, le sourire est aussi de mise au Japon, véritable lieu de contrôle de Medicago. Car, s’il reste exact, en 2021, de dire que Medicago est une société de R&D réputée créée et née dans la ville de Québec en 1999, il faut aussi se souvenir que pour assurer sa survie, son développement et sa croissance, ses dirigeants durent, après l’avoir fait croitre, pendant plusieurs années, comme société inscrite à la Bourse TSX, la privatiser, en la vendant par étapes, à des intérêts aux USA (avec une usine à Durham, en Caroline du Nord), ainsi que du Japon.

Medicago n’est plus à proprement parlé une société de propriété canadienne. C’est ailleurs dans le monde que les grandes décisions de son administration sont prises. La cote de Medicago est d’ailleurs disparue de l’Indice boursier régional de ce territoire (IBR-QCA) le 19 sept 2013, suite au rachat de 60% des actions par son partenaire du Japon, 40% restant au partenaire nord-américain déjà dans l’aventure. Et la société alors ainsi créée à cet effet devenait à capital fermé. Le 4 décembre 2020, la société biopharmaceutique de Québec annonça d’ailleurs la nomination de Takashi Nagao au poste de président et chef de la direction, rappelant qu’au cours des quatre dernières années, il a été président du conseil d’administration de Medicago et a conseillé ses dirigeants pour amener l’entreprise là où elle est aujourd’hui.

Non, les routes de la diplomacie vaccinale en contexte de pandémie de la COVID-19 ne sont pas simples!

(1) L’Agenda de Davos a été la version 2021 de ce qui est habituellement le traditionnel Forum économique mondial de Davos, tenu finalement qu’en mode virtuel, du 25 au 29 janvier, pour une 51e année qui passera là aussi à l’histoire, pour cette organisation. Son prochain rendez-vous réel est planifié pour se tenir à Singapour, en août 2021.

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cryptocurrency: THE CANADIAN FIRM Purpose Investments Cleared to Launch 1st Bitcoin « ETF » in the World

The Canadian based company Purpose Investments Inc. is ready to change the world. February 12, 2021 the firm was pleased to announce that it has been cleared by Canadian securities regulators to launch Purpose Bitcoin ETF (the “ETF” or “BTCC”), « the first direct custody Bitcoin ETF in the world ». The ETF is designed to provide investors with exposure to the leading cryptocurrency, Bitcoin, by investing directly in physically settled Bitcoin.

« Bitcoin has been gaining popularity among individual and institutional investors for years now, however it remains a difficult asset to gain efficient and secure exposure to. Purpose Bitcoin ETF will change the landscape for investors by giving them a simple, efficient and affordable way to directly access the cryptocurrency », said Som Seif, founder and CEO of Purpose Investments.

The ETF will allowing investors « easy and efficient access to the emerging asset class of cryptocurrency » without the associated risk of self-custody within a digital wallet. Similar to physically backed gold or silver products, the ETF « will always be backed directly by physically settled Bitcoin holdings ».

Holdings will be kept in « cold storage »: « the most secure custody solution in the market ».

Purpose Investments is proud to be working with Gemini Trust Company, LLC as sub-custodian and CIBC Mellon Global Securities Services Company as fund administrator to provide investors with confidence regarding the safe and effective purchase, settlement, custody of Bitcoin and administration of the ETF.

The ETF’s daily NAV will be priced based on the daily spot price of the TradeBlock XBX Index.

Purpose Investments is an asset management company with more than $10 billion in assets under management with headquarter Adelaide St. West, in Toronto, Canada.

SOURCE: from GLOBE NEWSWIRE, TORONTO, Feb. 12, 2021.

Lire aussi:

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Analyse d’un scandale : Justin… entre Spoutnik et Kamala!

Le troisième trimestre de 2020 n’est pas encore commencé, en cette année difficile pour tous, que le premier ministre du Canada est – pour la troisième fois – à la croisée des chemins: 1- la crise de gouvernance avec les Premières Nations, via un dramatique blocage ferroviaire national; 2- sa crise de leadership de gouvernance intergouvernementale avec la large majorité des provinces canadiennes, via les premières actions de réponses à une pandémie; et là, 3- en crescendo continue depuis les semaines estivales – avec même une intensité de plus en plus aigue – SA crise de gouvernance éthique, via le business de la philanthropie dans l’affaire UNIS (WE Charity).

L’affaire WE Charity est-elle un scandale majeur? Le ministre des Finances, ainsi que le premier ministre du Canada, doivent-ils démissionner? Comme le demandent dorénavant deux des chefs de parti des oppositions au Parlement canadien. Comme voudra probablement le pousser, cela jusqu’en pleine campagne électorale précipitée qu’il pourrait maintenant provoquer, ce prochain chef de l’Opposition officielle au Parlement canadien, dont nous saurons d’ici une semaine le nom (le vote des militants sera clos le 21 août au soir et provoquera la phase finale de la course à la direction du Parti conservateur du Canada, qui avait cours depuis des mois). Tout ça malgré un contexte mondial difficile?

Car déjà historique, l’année 2020, l’an 1 de la Covid-19, ne se terminera pas sans le dénouement, sur la scène mondiale, de trois grands enjeux fondamentaux pour l’avenir immédiat de l’humanité. De ce monde, d’abord, bien coincé entre crise sanitaire et crise écologico-climatique; coincé justement, comme ce Canada : entre les États-Unis d’Amérique au Sud et la Russie au Nord. Ce monde, secundo, partiellement séduit par les opérations de relations publiques du président d’une Russie conquérante, qui rappelle le fier passé de l’ère soviétique – l’époque Spoutnik de la conquête spatiale – pour alimenter la fierté de demain d’une ère poutinienne en cours, vantant (et vendant!) son « vaccin » Spoutnik V. Ce monde, tertio, que veut séduire, lui aussi, le ticket maintenant connu du Parti démocrate américain pour le vote présidentiel du 3 novembre 2020. Ici avec un demi clin d’oeil osant par là rappeler un pas du tout fier passé de l’époque esclavagiste (aux USA via le tristement célèbre Commerce triangulaire, qui exploita indignement une Afrique soumise à une Europe alors officiellement coloniale… avec la Jamaïque incluse!) Ce, donc, pour lancer la fierté de demain d’une éventuelle ère Biden-Harris, avec Kamala Harris mère d’une diversité mise enfin au podium. Pour ce monde où le Canada, lui, depuis sa création, demeure géographiquement toujours coincé entre deux géants de la géopolitique mondiale.

Que peut faire Justin Trudeau, coincé entre Washington et Moscou? Que peut faire Justin Trudeau, en même temps coincé avec son Canada dangereusement déséquilibré en matières énergétiques à l’interne, en plus d’avoir été tout dernièrement magistralement giflé en politique extérieure : n’oublions pas son score-catastrophe lors de SA tentative pour faire siéger son pays au Conseil de sécurité des Nations unies.

Comme pour la politique de la chaise vide qui a ses risques, la décision de rester assis entre deux chaises demeure toujours pleine de périls. Gouverner c’est choisir. Choisir. Choisir comme de s’associer, directement, indirectement, par sa famille, via son gouvernement, même en y mêlant la fonction publique de son pays. L’homme politique qu’est Justin Trudeau en 2020 témoigne pleinement de la difficulté de survivre dans un monde excessivement complexe. Pour le Canada, il n’a par ailleurs jamais été simple d’être un grand-petit pays installé entre les deux supers puissances du temps. La première, dite par plusieurs menacée de déclin; la deuxième, dite par d’autres menaçante par son regain. Même avec toutes les meilleures intentions du monde, il est difficile de répondre aux besoins changeants en matière de transparence et d’éthique à l’heure du monde numérique, en plein monde des technologies de l’information et de la communication, c’est TIC quasi-automatiques, humainement instantanée, imposant donc aux humains l’instantanéité du partage de l’information, et aussi des nouvelles, et conséquemment de leur contrepoids : News vs. Fake News (un combat à finir, en ce cas-ci). Il s’agit même d’un appel cruel au bon jugement, tout comme aux bons niveaux de conscience et d’éducation du citoyen en société, surtout en contexte démocratique!

Celui qui n’a pas pattes blanches ou qui ne montre pas patte blanche, ou qui n’est pas perçu tel, est menacé de disparaître.

C’est ceci qui menace présentement le premier ministre du Canada, voire tout son gouvernement – actuellement en situation minoritaire au Parlement – si une élection lui était imposée.

Ce qui n’est aucunement le cas, pour l’instant, du chef de son voisin du Nord.

Ce qui pousse d’autant plus à se tourner sur qui sera le prochain chef de son voisin du Sud: un Donald Trump renouvelé avec son même colistier, ou un Joe Biden avec Kamala Harris. Une Kamala Harris d’ailleurs clairement proposée au peuple étatsunien comme éventuelle première politicienne métisse présidente des États-Unis d’Amérique; et l’on parle ici d’un message particulièrement fort, alors qu’il s’agit toujours de la première puissance mondiale.

Analyse d’un scandale

Que doit faire Justin Trudeau? Ou plutôt que doit-on faire de Justin Trudeau?

L’affaire WE Charity réussit à attirer l’attention en pleine pandémie de la Covid-19 pour deux principales raisons : d’abord c’est un scandale majeur, ensuite leurs auteurs sont difficilement saisissables, voire insaisissables.

« Comment l’actuel ministre des Finances a pu oublier de ne pas avoir payé des voyages familiaux et les rembourser plusieurs années plus tard, mais à la veille de témoigner? La mémoire lui est revenue vite! Comment identifier UNIS comme seul organisateur capable de gérer un tel programme, quand il y en a plusieurs autres aussi aptes? Parce qu’ils ne donnaient pas des contrats à la famille Trudeau? Comment, avec les experts de l’Agence de revenus du Canada (ARC) on ne peut analyser le modèle d’affaire de l’organisme sans but lucratif, faire son dépistage, avec ses relations avec une société, à but lucratif celle-là, et même très lucrative, si on se fie aux actifs qu’elle a pu accumuler et aux salaires octroyés aux deux frères fondateurs? Comment des fonctionnaires, habituellement jaloux de leur budget et de leur fonction, recommanderaient au gouvernement de confier la gestion d’un tel programme d’une telle ampleur? Comment peut-on jouer sans vergogne avec le budget dudit programme : lancé à 900 millions de dollars, rapidement passé à quelque 700 M$, puis réévalué à environ 500 millions par les principaux intéressés? Comment les honoraires pour gérer ce programme ont pu passer de 19 à 40 millions, malgré un budget plus bas au final? Comment on demandait de la reddition de compte étoffée, avec des états financiers vérifiés, à tous les organismes qui reçoivent des subventions de quelques dizaines de milliers de dollars, pour ici l’annuler? Comment vouloir encourager des jeunes à faire du bénévolat… en les payant? Ce n’est plus du bénévolat! Plus tard, ils voudront toujours être rémunérés pour faire du bénévolat, entre guillemets, ce qui laminera cette économie essentielle pour les secteurs de la culture, des sports, et de la santé, notamment. Comment avoir foi en un organisme dont le conseil d’administration avait démissionné en bloc?

Que dire de leurs 65 communications avec l’État, en 2019 et 2020, sans avoir été au registre des lobbyistes? Comment ne pas penser que c’est culturel, bien enracinée dans l’ADN d’une certaine classe politique, qui ternit tout le monde politique dont l’image n’est déjà pas fort, dans la lignée de scandales tels que celui des Commandites, et de combien d’autres qui n’ont pas été découverts et étouffés? Comment pouvoir passer sous silence ces échanges de banques de données personnelles d’un organisme angélique à un parti politique? Enfin, comment traiter ces questions de façon détachée, le premier ministre s’excusant avec des larmes et des regrets, la main sur le cœur, plutôt que tous les rassembler en prison », analyse notre expert consulté (un comptable senior qui a préféré nous demander le respect de son anonymat).

Contexte d’une gestion de crise… en contexte de crise

Entre Moscou et Washington, le Canada a toujours choisi la seconde. Mais le monde ne fonctionne plus à deux superpuissances, depuis la mutation de 1989-92 avec la mise au rencard de l’époque de la Guerre froide. (La possession massive des armes nucléaires n’est plus l’essentiel. Ce serait plutôt la maîtrise pleinement sécurisée de l’énergie nucléaire, avec particulièrement la technologie de la micro-centrale, qui le serait.)

Au surplus, Ottawa regarde autant sinon plus Pékin que Moscou, voire Washington… ses temps-ci.

Alors que de Pékin à Tokyo, de Paris à Londres en passant par Berlin, de New Delhi à Brasilia et Pretoria en passant par Riyad, Téhéran, Jérusalem ou du Caire à Dakar en passant par Abuja, l’humanité entière vit au rythme des pôles de pouvoir multiples. Un monde multipolaire, instable, voire insaisissable! Là, qui dit que la petite – mais toujours stratégique – Biélorussie ne va pas embraser toute l’Europe et faire jouer un rôle inattendu à l’Union européenne, ou à l’OTAN… Voire, aux USA, faire glisser une campagne présidentielle… qui de toutes manières restera insaisissable jusqu’au 3 novembre au soir?

« L’autre manière de procéder consiste à inoculer avec l’accord de ceux voulant été vaccinés. Mais il y a des normes éthiques internationales à respecter : on doit protéger les gens entre la décision qu’ils pourraient prendre sans être complètement conscients (…) Il faudrait les informer de toutes les conséquences à long terme (…) On imagine que ça diminuera probablement le nombre de volontaires… », ainsi s’expliquait Nathalie Grandvaux, la directrice du Laboratoire de recherche sur la réponse de l’hôte aux infections virales au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), dans l’édition papier du mercredi 12 août 2020 du quotidien montréalais Le Devoir, questionnée sur les meilleures stratégies pour trouver un bon vaccin face à l’actuelle pandémie de la Covid-19 et toute la question du respect des phases 1, 2 et 3!

Évidemment, avec son 2/3 de vaccin Spoutnik 5, la Russie témoigne à sa manière de son ambition en la matière et en bien d’autres, faisant référence ici à ses victoires scientifiques, technologiques et politiques d’hier à la suite de la mise en orbite du satellite du même nom, en pleine Guerre froide, dans les années 1950-60-70. Et ça marche : une vingtaine de pays-amis se sont félicités de cette ruse russe en plaçant des précommandes sans toutes les assurances de qualité (selon les normes éthiques occidentales). Mais Vladimir Poutine n’a-t-il pas fait son annonce faste tout en précisant qu’une de ses propres filles avait volontairement reçu sa dose… Pauvre enfant!

Le président Poutine en avait fait une priorité. Un geste tout à son honneur. Apparente noble quête d’un vaccin, pour gagner face à la Covid-19! C’est dans la manière que les questions arrivent… On doit se souvenir qu’il a été mis au point par un centre de recherche en épidémies en collaboration avec le ministère de la Défense de la Russie (merci à la source : Agence France-Presse).

De l’affaire canadienne WE Charity aux affaires russes « Spoutnik V inc. » et autres; des News aux Fake News… devenues dangereusement virales aux USA. Dans un monde idéal, pour une humanité en meilleure position, il y aurait « des normes éthiques internationales à respecter ».

Oui!

Amenez-en SVP!