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Canada : jeu électoral extrême jusqu’au 20 septembre; le gagnant ira à Glasgow en novembre

Après une semaine de ce qui constituera la plus courte campagne électorale permise – selon l’actuelle Loi sur les élections fédérales au Canada – les partis politiques étaient théoriquement prêts : car la rumeur courrait depuis des mois. Le pays a rapidement été tapissé des traditionnelles pancartes des candidats dès le jour 1. Le premier ministre sortant ayant provoqué cet appel au peuple du fait de sa demande de dissolution du Parlement, selon un privilège que lui accorde le fonctionnement du système de la monarchie-parlementaire qui est appliqué au Canada depuis au moins 1867. Cela, en rendant visite à la gouverneure générale et cheffe d’État du pays, Mary Simon, dans la matinée du dimanche 15 août 2021, plongeant immédiatement le Canada entier dans une course au vote de 37 jours, à travers 338 circonscriptions.

L’électorat canadien est donc convoqué aux urnes le lundi 20 septembre 2021 pour ce qui sera certainement une période électorale historique. D’abord parce que concurrente à une pandémie toujours virulente; aussi parce que largement non désirée autant par la population, que par tous les partis politiques constituant les quatre oppositions au Parlement du Canada. Convoqué à ce qui sera peut-être un dangereux jeu électoral extrême! Ceci pour plusieurs raisons.

D’emblée, au Canada, c’est « l’été » et une période générale de vacances jusqu’à la dite « Fête du travail », qui sonne avec chaque premier lundi de septembre. L’esprit de la population n’était donc par tellement à l’heure des débats d’idées et de choix de société. Le 15 août étant même le jour de la fête nationale des Acadiens, tout comme celle de l’indépendance de l’Inde moderne; elle, à un autre bout de la planète, mais qui retrouve une partie de plus en plus significative de ses ressortissants avec une double identité, en partage, avec le Canada.

Et si le chef du Parti libéral du Canada et premier ministre sortant, Justin Trudeau, a lancé le débat électoral en justifiant que : « C’est important de donner l’occasion aux Canadiennes et aux Canadiens de s’exprimer (…) », dans le contexte actuel, personne n’est pour autant dupe que sa véritable intention est d’aller se chercher une majorité de siège, afin de pouvoir continuer sa gouverne, mais comme gouvernement majoritaire. Dans ce Canada qui aurait normalement dû ravoir ses prochaines élections fédérales, selon le mécanisme à date fixe récemment instauré, qu’à l’automne de 2023; bien qu’en contexte minoritaire, le premier ministre conserve sa prérogative d’un déclenchement selon son bon jugement. Précisons que la tentation était belle et bien grande, alors qu’il n’a qu’à aller chercher la quinzaine de sièges aux Communes qui le sépare de cette confortable situation.

Jeux extrêmes

Ensuite, c’est alors que le variant Delta de la COVID-19 prendra probablement le visage d’une réelle et significative 4e vague pandémique à travers l’ensemble du pays – notamment avec les rentrées scolaires et académiques – que les premiers jours de septembre seront aussi ceux qui verront les chefs des principaux partis se croiser au cœur de la campagne avec les trois principaux débats télévisés nationaux (deux en langue française, les 2 et 8, et un en anglais à la chaîne publique le 9 septembre).

La question de l’urne émergera-t-elle de ça? Économie, environnement, climat, questions autochtones, qualité de vie de tous et particulièrement de groupes minorisés, immigration et intégration au marché du travail, dette publique, politique étrangère, etc. Serait-ce possible que pour une rare fois une question internationale vienne peser lourdement sur le résultat d’élections au Canada? La chute de Kaboul, en Afghanistan, s’est invitée comme un voleur imprévu. Monsieur Trudeau a dû aujourd’hui même interrompre sa campagne pour participer à une réunion spéciale du G7 sur cette crise. Avec ses 158 citoyens-soldats morts pour cette cause, plus d’une décennie d’efforts, l’électorat canadien est à l’écoute.

Mais il y a aussi les feux de forêts qui brûlent sans cesse en Colombie-Britannique, et c’était des églises un mois plus tôt; la plus importante province de l’Ouest du Canada, comptant avec une population pour qui les enjeux environnementaux et sociaux sont toujours dans les priorités des électeurs.

Les enjeux environnementaux et sociaux, nous y voilà : exactement ce dont le gagnant du 20 septembre devra aller débattre, à Glasgow, en novembre.

Le gagnant ira à Glasgow

Tous les yeux humains de la planète seront tournés sur cette ville écossaise à partir du 1er novembre 2021, alors que les délégations d’experts et les diplomates de presque toutes les souverainetés de la Terre débuteront leurs travaux de dix jours pour la COP26 : la 26e édition annuelle de la Conférence des parties (Conference of Parties) en suivi de la COP21, il y a 6 ans, qui avait vu l’édition de Paris faire naître le fameux Accord de Paris sur le climat. L’ONU convoque à nouveaux l’Humanité à une croisée des chemins!

Justin Trudeau ou Erin O’Toole? Erin O’Toole ou Justin Trudeau? Qui d’autre? Iront-ils en personne? Quand? Avec quel mandat et pour faire quoi? Car l’heure sera aux actions! Pas aux mots, car les maux sont clairement connus.

En 2015, il s’en était fallut de peu pour que les négociations achoppent. Il est dorénavant de notoriété publique que les Canadiens sur place ont fait une grosse différence, dans les négociations de coulisse, pour arracher ce qui devint le consensus rendant possible l’Accord de Paris sur le climat. Stéphane Dion, aujourd’hui ambassadeur du Canada en Allemagne, et Catherine McKenna, alors ministre de l’Environnement et des Changements climatiques, en ont fait le partage à leur prise de parole dans un atelier sur le sujet lors de la dernière édition de la conférence Americana, les 22 et 23 mars 2021.

Le 15 août au matin, encore gavé d’un record de médailles tout juste ramenées au pays par la délégation canadienne ayant concouru aux JO de Tokyo, il était à son meilleur, le ton juste, invitant ses concitoyens à lui dire quoi faire : « C’est au peuple de décider de l’avenir du pays »… Nobles mots, noble intention de la part de Justin Trudeau, alors que ses adversaires l’accusent facilement de ne rêver qu’à une majorité parlementaire pour pouvoir continuer de gouverner. De Glasgow à Ottawa, c’est effectivement le Canada en question.

Et il est cocasse de constater que le 1er premier ministre canadien, John Alexander Macdonald, était né (janvier 1815) à Glasgow, en Écosse, avant de devenir un Canadien et ensuite cet historique politicien à la tête du pays naissant, « à la britannique », de 1867 à 1873 et de 1878 à 1891. Cette écossaise de ville et même Glasgow que le prochain premier ministre élu, à la suite des élections qui permettront de le choisir le 20 septembre 2021, devra fouler pour aller y représenter un pays à la croisée des chemins, plus peut-être que l’ensemble des quelque 200 États souverains que compte actuellement l’humanité et qui y seront aussi représentés.

Du 20 septembre, jusqu’aux 11 et 12 novembre – les deux jours clés de la COP26 -, donc des intenses 37 jours de campagne passés à sillonner le Canada, d’Est en Ouest et du Nord au Sud, ne restera qu’une autre quarantaine de jours pour se préparer à aller « réussir » Glasgow avec sa COP26 à gagner. Pour ce Canada, deuxième plus grand pays au monde par sa superficie. Ce Canada souvent espoir du monde à bien des égards; pays de diversité, d’immigration, d’eau douce – liquide ou gelée – et de forêts, de ressources naturelles abondantes, puissance moyenne au potentiel d’actions diplomatiques significatives, comme son histoire l’a souvent démontré.

Question de l’urne: la route vers Glasgow?

Si le Canada vivra un jour d’élection historique le 20 septembre 2021, dès le 12 novembre son premier ministre fraîchement élu reprendra son avion de retour, après avoir participé quelques jours à la Conférence des Nations Unies sur le climat. La population canadienne est parmi les plus privilégiées des humains de la Terre, riche d’un niveau de confort et de conscience des enjeux face à son avenir à court, à moyen et à long terme. Demain il faut boire, manger, travailler, survivre; à court terme, il faut gagner sa vie, aimer et protéger ses proches ainsi que le plus possible autrui aussi, progressivement préparer sa propre fin de vie et sa mort dignement par simple respect des survivants; à long terme, il faut tenter d’être passé sur cette planète – individuellement et collectivement – sans y avoir été un passif et, en tant que membre d’une société humaine, avoir contribué à un monde meilleur. En tant qu’Humanité, c’est une espèce de responsabilité universelle ça, non?

Ce n’est peut-être pas avec toutes ses questions en tête que le premier ministre sortant, Justin Trudeau, s’est lancé dans l’enjeu électoral en cours au Canada il y a déjà une bonne semaine.

Bonne campagne à tous et espoir qu’elle ne démontre pas trop cruellement que la politique garde toujours quelque chose qui ressemble à du sport extrême.

À suivre… (RDV, ici, après les trois débats).

Changements Climatiques: prendre le défi par une efficace flotte de CL-415

Le nouveau rapport du GIEC rendu public le 9-08-2021 invite l'humanité à s'engager, sans plus de délai, dans des solutions efficaces et faciles à mettre en opération face aux défis du dérèglement du climat, ainsi qu'à des mesures d'adaptation. Un de nos lecteurs propose, avec une vision toute québécoise, de "prendre les moyens d’y faire face". Nous le remercions pour ce partage d'opinion.

par F. Pierre Gingras, Prévost, Canada

Les changements climatiques se manifestent par différents cataclysmes de grande envergure; notamment par des feux de forêts massifs. Concernant ces feux de forêt, il serait possiblement opportun de s’équiper massivement pour y faire face. Un moyen serait d’utiliser davantage la polyvalence de nos forces armées.

La mise sur pied au sein de notre force aérienne d’un commandement articulé sur les bombardiers à eau de type CL-415, doté d’une flotte de quelques 100 à 125 appareils, donnerait cette capacité d’intervenir massivement et immédiatement lors du début d’un incendie et non plus, de façon désordonnée et progressive une fois celui-ci bien au-delà de la possibilité d’être contrôlé.

Contrôler les feux de forêts massifs massivement.

Au départ, on oublie que cet appareil, est déjà capable de transporter 34 passagers. Ce qui lui permet autant d’évacuer une population menacée, que de transporter – à quelques heures d’avis – une force d’intervention humanitaire, ou militaire, n’importe où, tant sur une piste sommaire de gravier que sur une piste de glace ou encore de se poser sur un lac (comme on en trouve en moyenne à tous les trois à cinq kilomètres dans les régions éloignées du Canada).

De plus, ces appareils peuvent idéalement être adaptés pour remplir plusieurs autres fonctions pour lesquelles nos Forces armées ne sont pas, ou sont peu, équipées; notamment, en plus de la lutte aux feux de forêt, sauvetage et/ou surveillance maritime et de l’environnement, assistance humanitaire, patrouille anti – sous-marine, arrosage, gunship et autres. L’appareil est environ cinq à six fois moins dispendieux qu’un appareil de combat. Et il servirait davantage. L’Indonésie et la Grèce ont déjà acquis des appareils à ces fins.

Lors de sinistres à l’étranger, des interventions courtes et spectaculaires de nos Forces armées, pour la protection de l’environnement et des populations, donnerait au Canada un prestige exceptionnel. Ainsi, on donnerait enfin une première démonstration de ce que notre glorieux premier ministre aux chaussons colorés annonçait au monde entier, aussitôt élu, il y a plusieurs années, en homme de théâtre, déclarant partout à travers le monde : « Canada is back, Canada is back », phrase demeurée creuse jusqu’à maintenant.

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Analyse : Ô Canada… Chine mon amour !

Le discours du budget du 19 avril 2021, premier présenté par une personne titulaire du ministère des Finances du Canada née – et encore – femme marquera certes l’histoire; aussi pour avoir été espacé de quelque 500 jours, nous étions donc en 2019, du précédent. Saine démocratie et pandémie rimant ainsi avec des conséquences contradictoires…

Le discours-dialogue du 13 avril 2021, deuxième passage de l’ambassadeur S.E. Peiwu Cong comme représentant officiel de la République populaire de Chine au Canada à la prestigieuse tribune du Conseil des relations internationales de Montréal, alors que le précédent, organisé à la suite de sa prise de fonction à Ottawa en 2019, avait été uniquement un discours de 40 minutes devant les membres du CORIM, marquera lui aussi l’histoire. Ici, celle laborieuse de l’histoire des relations officielles Canada-Chine depuis l’amorce de l’affaire de la demande d’extradition aux USA de Madame Meng Wanzhou, dirigeante de l’entreprise Huawei. Élevée au niveau de crise politique, car rapidement téléscopée par l’affaire dites des « deux Michael », Michael Kovrig et Michael Spavor, ceux-ci, en cellule de prison en Chine et tout récemment en processus de jugement, également.

La ministre Chrystia Freeland discourait sachant assurément que son pays vient de se mériter la place d’honneur, le tout premier rang, du 6e classement annuel des « meilleurs pays »* du US News & World Report de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie. Ce, en y détrônant pour 2021 la Suisse, parmi 78 pays étudiés (nombre considérable, mais moins tout de même que la moitié des 193 pays membres reconnus aux Nations Unies). Un honneur, ici, qui ravivera certainement de bons souvenirs à Jean Chrétien et ravira bien d’autres canadiens, mais aucunement les vis-à-vis à l’autre bout du monde, à la barre du gouvernement à Beijing particulièrement. Car on n’y a pas là une commune vision de ce que sont les « meilleurs pays ».

L‘ambassadeur Cong n’avait probablement pas en main, ni en tête, les résultats dudit vaste sondage* aux résultats publiés le 13 avril 2021, soit le jour même de son « dialogue » organisé avec le CORIM**. Et avec une petite semaine de recul, notre compréhension de ce qui fut finalement un duel Cong-Johnson reste la même, c’est-à-dire le constat d’un triste dialogue de sourd, le souvenir d’un mélange de facile langue de bois et de difficile choc de culture.

C’était pourtant après avoir bien souligné que ce fut à la demande de l’Ambassade de Chine que le CORIM décida de donner à nouveau sa tribune à l’ambassadeur Cong, non sans bien faire comprendre que cette fois il ne s’agirait pas d’un simple discours unidirectionnel, mais bel et bien aussi d’un dialogue, encore en minutes bien comptées, mais déclinées en cinq pour le discours d’ouverture avec ensuite, pour l’essentiel, un questions-réponses, que Pierre Marc Johnson, actuellement président en exercice du conseil du CORIM agissant comme animateur de l’événement, croyait bien pouvoir mener plus à sa guise ce midi-visioconférence sur la thématique « Relations Chine-Canada : quelle voie suivre ? ».

CHOC DE CULTURE, CHOC DE SYSTÈME

Idéalisant peut-être au début la grande interview – les deux premières questions sur le thème de l’économie auguraient bien – il aura dû, au final, se résigner à un inconfortable dialogue de sourd; « exchange of views » ont été les mots de l’hôte pour officiellement remercier son invité à 12h52.

Avec le regard d’Occident – et j’en suis de naissance, sans devoir m’en excuser, pas plus que M. Johnson aussi – oui, qu’il était pénible de voir un homme d’expérience comme lui, ex-premier ministre du Québec et avocat brillant négociateur, se faire rouler dans la farine et se buter à des répliques savamment prêtes, pour chaque question soumise à S.E. Peiwu Cong, lui un parfait homme du régime à Beijing. Un ambassadeur qui en est à sa première assignation en titre par son gouvernement, bien que l’on doit lui reconnaître une expérience avérée pour son territoire d’assignation, puisqu’il a déjà été en poste à Ottawa préalablement et fut directeur de la direction Amérique du Nord et Océanie de son ministère à Beijing.

Monsieur Johnson faisait face à un diplomate parfaitement rompu à sa tâche et digne de la commande de son gouvernement.

Il fallait entendre l’ambassadeur habilement remplir un bon huit minutes en mot d’ouverture, rappelant un Parti communiste chinois fier de fêter, en 2021, son centenaire et qui n’est pas arrivé dans l’histoire de cette Chine millénaire pour rien. Les mots de Peiwu Cong tenant à rappeler des temps difficiles : les guerres de l’opium, les occupations imposées européennes du XIXe siècle, la longue guerre contre le Japon des années 1930 jusqu’à la fin de la seconde Grande Guerre mondiale en 1945 puis la prise du pouvoir par le PCC, en 1949, avec le Grand timonier Mao à sa tête.

Le PCC, fêtant son centenaire 1921-2021 cette année, n’a-t-il pas « réussi les deux miracles de la stabilité politique et de la croissance économique »? Le mot « miracle » prononcé par un ambassadeur de la République populaire de Chine en 2021 n’a évidemment pas le même sens, ni la même profondeur, que ce que les oreilles d’une Canadienne ou d’un Canadien, d’un océan à l’autre… à l’autre, a en tête.

S’il reste un fait incontestable que la stabilité et la croissance qualifient de toute évidence la gouvernance de la Chine ces trois dernières décennies, la vraie réponse que toute l’humanité veut avoir c’est à quels coûts? Même si tout risque de « misconception » et « misjudgment » doit rester à l’esprit.

Chine-Canada, pays continental l’un comme l’autre, tout en étant aussi géopolitiquement lié à l’Océan mondial. L’ambassadeur Peiwu Cong a, ici aussi, tenu un langage imagé fort, soulignant que : « Vivant tous à l’ère de la globalisation, on ne peut pas retourner l’eau de l’Océan dans un lac isolé. »

Et c’est alors qu’il était lancé sur la partie économique du questions-réponses qu’il aura eu cette bonne nouvelle, exposant que son pays offre de plus en plus d’opportunités: « Not only Starbucks, but they also can take Tim Hortons… It’s a good news ».

DEUX FACES D’UNE MÊME MÉDAILLE?

Quand il y a quelque 1,4 milliard de bouches à nourrir, rien n’est simple. Mais la main tendue pour dialoguer du CORIM, en trois questions successives sur les affaires de règle de droit et d’interprétation en ces complexes matières (droit à un avocat pour les deux Michael, droits des hongkongais, droits et libertés des Ouïghours) montra les limites de l’exercice.

Quand tu invites plusieurs de tes amis du coin à venir te dire bonjour (ici des collègues ambassadeurs d’Arménie, d’Indonésie, de la Malaisie et d’Azerbaïdjan, ayant été invités à visiter le Xinjiang il y a une dizaine de jours à peine, a-t-il expliqué, sont ceux que l’ambassadeur a choisi spécifiquement de nommer dans sa réponse, en plus d’inviter tous les touristes du monde à venir visiter cette région autonome du nord-ouest de la Chine), il ne faut habituellement pas s’attendre à ce qu’ils crachent dans la soupe.

Non, la zoom-diplomatie ne livre pas la marchandise. Elle semble, à l’expérience, même pire que celle du dialogue téléphonique, côté rendement. Le « dialogue » tenté par le CORIM le 13 avril 2021 fut malheureusement un moyen de dialogue totalement froid, distant, presque irréel et irritant. Bref, inadéquat, trop potentiellement contre-productif, voire dangereux. Zoom-diplomatie, politique de la main tendue et gestuelle de la franche poignée de main ne riment pas du tout.

Si, depuis que la Chine est membre de l’Organisation mondiale du commerce (elle y a adhéré en 2001), l’Occident espère qu’elle s’ajustera et jouera selon toutes les règles du jeu, reste que nous sommes devant deux conceptions du monde, deux civilisations de culture devant continuer à apprendre le « vivre ensemble ».

Prochain des plus grands rendez-vous pour la Chine et le Canada, tout comme pour les USA et toute l’humanité et les gouvernements du monde: Glasgow, importante ville portuaire d’Écosse, qui sera l’hôtesse, du 1er au 12 novembre 2021, de la COP-26 ayant défi de faire appliquer l’Accord de Paris sur le climat, voire mieux si possible.

Et ici, n’oubliez pas d’écouter sur BBC-Sounds (autour des 18-20e minutes) le bout de reportage du collègue journaliste Alok Jha sur l’enjeu mondial de l’eau qui prend soin de rappeler ce que la Chine planifie avec les grands fleuves coulant sur son territoire pour sauver son monde. Qui a dit qu’il était facile de nourrir 1,4 milliard d’humains ?

Pour le sondage US News & World Report, sachez enfin que 68% des répondants y affirmèrent qu’un pays dirigé par une femme tend à être mieux géré. (De la très belle musique aux oreilles de la ministre canadienne Freeland!) Mais, qu’ils furent aussi 39% à croire que les gouvernements ont créé la pandémie actuelle de la COVID-19 « dans le but de contrôler leurs citoyens ». Preuve, s’il en faut encore, qu’il n’est pas aisé de gouverner le monde en cette décennie des années 2020.

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* Vaste sondage aux résultats publiés le 13 avril 2021 ayant impliqué 17 000 répondants recrutés parmi les dirigeants d’entreprises, les personnes de classe moyenne à élevée ayant un diplôme postsecondaire et des citoyens dits représentatifs de leur pays, ayant dû accorder une notre globale envers la qualité de vie et l’atteinte des buts à caractère social.

** Hydro Québec, SNC-Lavalin, Bombardier, Power Corporation du Canada, Canadien National et Mansfield étaient les partenaires de cette activité du CORIM.

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Pfizer, Moderna, Medicago; Chine, Israël, Canada en passant par le Japon… les routes de la diplomatie vaccinale

Bientôt officiellement un an de vie pandémique sur la Terre entière – rien encore n’a été trouvé du type COVID-19 sur Mars ! – et toute l’humanité survie dorénavant, à vitesse très variable, en mode d’ajustement structurelle vaccinal. À voir aller l’industrie mondiale du vaccin depuis décembre 2020, et les aléas de la distribution et des engagements contractuels, il faudra bientôt sérieusement parler, et sans détour, des dessous d’une malveillante souveraineté vaccinale.

Commençons par le commencement : la Chine! Cette Chine, lieu avéré de départ de l’épidémie trop vite transformée en pandémie. Ensuite, lieu de départ de la recette gagnante pour la conception des vaccins par le partage – merci aux chercheurs! – du séquençage et du code génomique du SARS-Covid2. Un mélange de solidarité mondiale entre les capacités en recherche, de farouche compétitivité entre sociétés multinationales privées ou entreprises de recherche biopharmaceutique et/ou militaire d’État, et aussi d’obligations de résultats devant un état de crise sanitaire planétaire avec des opinions publiques à cran, tout ça aura amené au marché (aux marchés?) une douzaine, voire deux, de vaccins recevant confiance. Sésames d’espérances qui sont actuellement distribués, de manières suffisamment fiables bien que très variables, aux quatre coins du monde. Avec cette même Chine dans le peloton de tête des pays exportateurs de vaccins. Comme la Russie, comme l’Inde, comme doublement les États-Unis d’Amérique eux avec deux vaccins leaders : le Pfizer et le Moderna, comme le Royaume-Uni; mais pas encore le Canada, ou le Japon, ou l’Europe continental et nous y reviendrons… Mais redisons-le, avec la Chine dans le peloton de tête. Une Chine gagnante, bref. Comment s’en surprendre!

On vous résume ici le commentaire :

« Depuis au moins les trois dernières années, j’ai remarqué que la Chine n’a plus rien à envier en matière de biotechnologie… Elle a la propriété intellectuelle… En conséquence, elle demande l’accès aux marchés. Elle est prête. »

Celui qui s’exprimait ainsi c’est Stefan Oschmann, un incontournable de l’industrie pharmaceutique qui depuis 2016 est le grand patron de Merck. Et cette opinion du dirigeant de tête de cette multinationale d’origine européenne, alors partagée mondialement, parce qu’en mode visioconférence dans le contexte de l’un des panels organisés durant l’Agenda de Davos (1), ne pouvait pas ne pas attirer l’attention dès lors que l’humanité entière est toujours au cœur du combat de la pandémie de la COVID-19.

Stefan Oschmann
Former Vice-Chairman and Deputy Chief Executive
Officer and since May 2016, Chairman of the Executive Board and Chief Executive Officer, Merck KGaA


– 1977-82, studied veterinary medicine and 1985, PhD, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich.
– 1985, started career at the International Atomic Energy Agency.
– 1987, moved to the German Animal Health Federation, a member association of the German Chemical Industry Association. Worked for the US pharma company MSD, serving as President, Emerging Markets.
– Other positions included member of senior management and corporate officer with responsibility for the business in Europe, the Middle East, Africa and Canada;
– Senior Vice-President in charge of Worldwide Human Health Marketing as well as Vice-President of Europe and the German business.
– 2011, joined Merck as Chief Executive Officer, Biopharma division and Member of the Executive Board. Led the transformation of Biopharma.
– 2013-14, was responsible for the Healthcare business sector of Merck. Oversaw the Biopharma, Consumer Health, Allergopharma, and Biosimilars businesses.

Dire que la Chine est prête! C’est d’ailleurs au dirigeant en chef de la République populaire de Chine, le président Xi Jinping, que fut donné l’honneur d’être le premier chef d’État à prendre la parole, en discours d’ouverture, devant l’auditoire de l’Agenda de Davos le lundi 25 janvier et en discussion avec l’hôte organisateur, Klaus Schwab (Chairman of the Board of Trustees, World Economic Forum). Les Macron, Merkel, Poutine, Netanyahu, roi de Jordanie et quelques autres (mais personne de la Maison-Blanche, ni de la résidence du premier ministre à Ottawa) s’y exprimeront après lui. Le Forum de Davos (WEF) en 2021 recevait la Chine en grand!

Pfizer et la route d’Israël

Si l’Agenda de Davos recevait la Chine en grand, son organisateur en chef n’était certes pas moins fier de discuter plus de quarante minutes avec son autre invité de marque en la personne du premier ministre d’Israël à qui il n’a pas manqué de faire expliquer le comment et le pourquoi de cette « efficacité vaccinale » faisant déjà la renommé internationale de ce pays à petite population.

Oui, Israël n’a pas lésiné sur le prix, et si ce n’est pas sur cet aspect qu’il aura joué au jeu de la négociation, il l’aura fait avec autant plus de force qu’il savait qu’il pouvait offrir de l’or (en métadonnés) pour Pfizer avec son excellente maitrise du data informatique sur l’état de santé de sa population. Netanyahu a bien joué ses cartes – il faut dire qu’il a aussi la pression d’une population qui ira aux urnes électorales en mars 2021 – et son pays est dorénavant reconnu comme LE laboratoire mondial par excellence en matière de compréhension de l’efficacité d’un vaccin COVID-19 et de stratégies d’immunité collective.

La valeur maîtrisée du data en 2021. Un ministre très influent de l’actuel gouvernement du Québec l’avait compris, lui aussi. Malheureusement il ne su pas, le moment venu, l’expliquer et l’utiliser au bénéfice de ses commettants. Mais c’est une autre histoire, qui nous éloigne trop des routes de la diplomatie, sujet principal qui nous intéresse ici…

Medicago et la route du Canada… en passant par le Japon

Mais étrangement, il faut rester au Québec pour ne pas s’éloigner d’une autre des routes pas très connues de la diplomatie à propos du sujet principal qui nous intéresse ici.

Autour de 200 millions de $ d’aide du gouvernement du Canada furent débloqués pendant l’été 2020 pour appuyer, et surtout accélérer, le développement d’un vaccin COVID par la société Medicago installée à Québec, la ville capitale du Québec.

Du maire de la Ville de Québec, au ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, jusqu’au député fédéral du comté de Québec et aussi ministre influent à Ottawa, la fierté était évidente. Une biotech de Québec, dans ce cas spécialiste des plantes, se démarquait au même titre que les leaders finalement peu nombreux dans la quête aux bons vaccins.

Mais si l’importante aide financière venue du gouvernement du Canada est ici certainement bienvenue, justifiée et à propos, le sourire est aussi de mise au Japon, véritable lieu de contrôle de Medicago. Car, s’il reste exact, en 2021, de dire que Medicago est une société de R&D réputée créée et née dans la ville de Québec en 1999, il faut aussi se souvenir que pour assurer sa survie, son développement et sa croissance, ses dirigeants durent, après l’avoir fait croitre, pendant plusieurs années, comme société inscrite à la Bourse TSX, la privatiser, en la vendant par étapes, à des intérêts aux USA (avec une usine à Durham, en Caroline du Nord), ainsi que du Japon.

Medicago n’est plus à proprement parlé une société de propriété canadienne. C’est ailleurs dans le monde que les grandes décisions de son administration sont prises. La cote de Medicago est d’ailleurs disparue de l’Indice boursier régional de ce territoire (IBR-QCA) le 19 sept 2013, suite au rachat de 60% des actions par son partenaire du Japon, 40% restant au partenaire nord-américain déjà dans l’aventure. Et la société alors ainsi créée à cet effet devenait à capital fermé. Le 4 décembre 2020, la société biopharmaceutique de Québec annonça d’ailleurs la nomination de Takashi Nagao au poste de président et chef de la direction, rappelant qu’au cours des quatre dernières années, il a été président du conseil d’administration de Medicago et a conseillé ses dirigeants pour amener l’entreprise là où elle est aujourd’hui.

Non, les routes de la diplomacie vaccinale en contexte de pandémie de la COVID-19 ne sont pas simples!

(1) L’Agenda de Davos a été la version 2021 de ce qui est habituellement le traditionnel Forum économique mondial de Davos, tenu finalement qu’en mode virtuel, du 25 au 29 janvier, pour une 51e année qui passera là aussi à l’histoire, pour cette organisation. Son prochain rendez-vous réel est planifié pour se tenir à Singapour, en août 2021.

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cryptocurrency: THE CANADIAN FIRM Purpose Investments Cleared to Launch 1st Bitcoin « ETF » in the World

The Canadian based company Purpose Investments Inc. is ready to change the world. February 12, 2021 the firm was pleased to announce that it has been cleared by Canadian securities regulators to launch Purpose Bitcoin ETF (the “ETF” or “BTCC”), « the first direct custody Bitcoin ETF in the world ». The ETF is designed to provide investors with exposure to the leading cryptocurrency, Bitcoin, by investing directly in physically settled Bitcoin.

« Bitcoin has been gaining popularity among individual and institutional investors for years now, however it remains a difficult asset to gain efficient and secure exposure to. Purpose Bitcoin ETF will change the landscape for investors by giving them a simple, efficient and affordable way to directly access the cryptocurrency », said Som Seif, founder and CEO of Purpose Investments.

The ETF will allowing investors « easy and efficient access to the emerging asset class of cryptocurrency » without the associated risk of self-custody within a digital wallet. Similar to physically backed gold or silver products, the ETF « will always be backed directly by physically settled Bitcoin holdings ».

Holdings will be kept in « cold storage »: « the most secure custody solution in the market ».

Purpose Investments is proud to be working with Gemini Trust Company, LLC as sub-custodian and CIBC Mellon Global Securities Services Company as fund administrator to provide investors with confidence regarding the safe and effective purchase, settlement, custody of Bitcoin and administration of the ETF.

The ETF’s daily NAV will be priced based on the daily spot price of the TradeBlock XBX Index.

Purpose Investments is an asset management company with more than $10 billion in assets under management with headquarter Adelaide St. West, in Toronto, Canada.

SOURCE: from GLOBE NEWSWIRE, TORONTO, Feb. 12, 2021.

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