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La CMI règle l’enjeu du niveau d’eau dans le fleuve St-Laurent

Les commissaires, canadien et états-unien, de la Commission mixte internationale (CMI) ont signé, ce 8 décembre 2016, le règlement de la régularisation des niveaux d’eau et des débits dans le lac Ontario et le fleuve St-Laurent. L’ordonnance mise à jour, avec son Plan 2014, remplacent un système qui avait été mis au point dans les années 1950.

L’approbation par la CMI du Plan 2014 opérationnalise précisément un nouveau plan de régularisation pour déterminer les débits au barrage Moses-Saunders, situé sur le fleuve Saint-Laurent entre Cornwall, en Ontario, et Massena dans l’État de New York.

« Les commissaires sont persuadés que le Plan 2014 apportera des améliorations dans l’ensemble du système, en tenant compte de la santé des écosystèmes et de la navigation de plaisance, de même que des collectivités riveraines, de la navigation commerciale et de la production d’hydroélectricité », a affirmé par voie de communiqué Gordon Walker, le président de la Section canadienne de la CMI.

« Le Plan 2014 est un plan moderne de gestion des niveaux et débits qui restaurera la santé et la diversité des zones humides côtières, procurera un meilleur rendement dans des conditions climatiques changeantes et continuera d’assurer une protection contre les niveaux d’eau extrêmement élevés et bas », a soutenu la présidente de la Section américaine, Lana Pollack.

Essentiellement, le Plan 2014 continuera de protéger les propriétaires riverains et conservera, inchangées, les conditions environnementales et les protections des côtes sur le cours inférieur du fleuve Saint-Laurent, en aval du barrage Moses-Saunders.

Il permettra aussi d’améliorer la santé des écosystèmes et la diversité sur les rives du lac Ontario et du cours supérieur du fleuve Saint-Laurent et d’apporter des avantages économiques nets.

Par exemples:

  • En permettant de rapprocher davantage les niveaux du lac Ontario et du Saint-Laurent de leurs « valeurs naturelles », le plan créera les conditions nécessaires pour restaurer 26 000 hectares de zones humides côtières et améliorer l’habitat du poisson et des espèces sauvages.
  • Le plan permettra aussi d’allonger souvent la saison de la navigation de plaisance…
  • (…) de maintenir de meilleurs niveaux pour la navigation dans l’ensemble du système…
  • (…) et d’augmenter la production hydroélectrique.

Navigation commerciale

Dans l’ensemble, l’application du Plan 2014 maintiendra les mêmes avantages économiques pour la navigation commerciale. La fréquence des bas niveaux au port de Montréal restera la même. Les rares années où les niveaux sont bas – il y en a eu deux dans le siècle dernier –, certains navires traversant le lac Ontario auraient à réduire leur charge.

Toutefois, les années normales, la navigation profitera d’une petite augmentation des profondeurs disponibles qui permettra à certains navires de transporter des charges plus lourdes plus fréquemment.

Hydroélectricité

En matière énergétique, les fluctuations plus naturelles permises par le Plan 2014 feront augmenter légèrement la production d’hydroélectricité aux centrales d’Ontario Power Generation, de la New York Power Authority et d’Hydro-Québec. L’augmentation représenterait environ 0,02 % de la valeur de l’hydroélectricité produite à ces centrales, cependant plus à l’avantage des premières que d’HQ.

Seize années d’études scientifiques

Le Plan 2014 est le résultat de plus de 16 années d’études scientifiques, d’engagement du public et d’examen gouvernemental. La CMI a continué à optimiser des solutions élaborées au cours de l’étude et a tenu des réunions publiques en 2012 et des audiences publiques en 2013 avant de proposer le Plan 2014 aux deux gouvernements fédéraux.

Conséquemment, la CMI donnera prochainement des instructions à son Conseil pour s’assurer que les débits pour l’aspect hydroélectrique soient établis conformément audit Plan, à compter de janvier 2017.

La Commission mixte internationale, créée en vertu du Traité des eaux limitrophes de 1909, aide les États-Unis et le Canada à prévenir et à résoudre les différends relatifs à l’utilisation des eaux qu’ils partagent.

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Pour en savoir plus sur la CMI : www.ijc.org

Plan 2014 Fiche de renseignements

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LeddarTech propulsée « stratégique » pour la Tesla autonome

Évidemment, c’est le récent décès d’un conducteur de Tesla qui a fait le plus de bruit. Mais l’affaire aura possiblement un rebondissement positif pour une entreprise de Québec. LeddarTech, qui a été fondée en 2007 comme spin of de l’Institut national d’optique (INO) du Canada, offrirait la technologie qui manque à Tesla, selon une source de très belle notoriété…

La technologie Leddar consiste essentiellement en un ensemble de logiciels, d’algorithmes brevetés et de savoir-faire, offert sous forme de modules et/ou de circuits intégrés, utilisée pour concevoir divers types d’appareils de détection optique. Cette technologie brevetée a été créée, à été mise au point et est commercialisée par LeddarTech.

Plus techniquement, il s’agit d’une technologie de détection et de télémétrie LiDAR (Light detecting and ranging) ayant l’avantage de détecter, localiser et mesurer des objets – y compris des liquides et des personnes – dans un champ de vision donné. En bref, la technologie Leddar émet des pulsations lumineuses invisibles, puis lit le signal de retour de ces pulsations, convertit et traite numériquement celui-ci, pouvant ainsi évaluer la présence et la position des objets qui se trouvent dans son champ de vision.

Le hasard aura voulu que LeddarTech soit devenue en 2016 un joueur reconnu sur le marché du LiDAR pour systèmes d’assistance à la conduite (ADAS).

C’est lors de Sensors EXPO, tenue récemment à San Jose en Californie, que la direction a dévoilé le « roadmap » pour le développement de ses prochains circuits intégrés LeddarCore, conçus pour permettre le développement de solutions LiDAR de haute performance à faible coût pour une multitude d’applications en sécurité automobile, de l’assistance à la conduite, jusqu’à la conduite autonome.

Les analystes s’attendent à ce que la technologie LiDAR devienne, aux côtés des technologies existantes telles que les caméras et les radars, un élément central de la gamme de capteurs à être utilisée dans les voitures autonomes.

LeddarTech avait aussi annoncé, en mai 2016, que le fournisseur de premier plan des fabricants automobiles, Valeo, a ajouté à sa gamme de solutions d’aide à la conduite et au stationnement un nouveau LiDAR solid-state abordable fondé sur la technologie Leddar. Cette nouveauté fait dorénavant partie de l’initiative Intuitive Driving® de Valeo visant l’amélioration de la conduite, de l’intelligence, ainsi que la sécurité des automobiles.

Avec toute cette visibilité, le rien de moins que magazine Fortune, suite à l’accident de voiture malheureux de Tesla arrivé lui aussi en mai 2016, a mentionné LeddarTech comme fournisseur à surveiller de la solution aux problèmes de technologie de détection.

Puis les bonnes nouvelles ne se sont pas arrêtées là. En août, la référence du domaine de l’électronique, EE Times, a de son côté nommé LeddarTech parmi une courte liste de dauphins des technologies de détection LiDAR pour le domaine automobile, talonnant le leader Velodyne.

Fin 2015, le magazine ECN avait déjà nommé LeddarTech comme une des compagnies à surveiller pour les senseurs dans les technologies de détection du monde de l’automobile.

Maintenant, c’est la question du coût qui est au cœur de l’enjeu. Qui pourra fournir la meilleure technologie au meilleur coût ? Une question qui sera probablement résolue aussitôt que d’ici 2020.

UN ÉLECTRON D’OR

Au cœur de cette course, LeddarTech vient d’ailleurs de remporter l’Électron d’Or 2016 pour sa technologie LiDAR abordable pour ADAS et conduite autonome. Les Électrons d’Or sont remis par le magazine français ElectroniqueS, récompensant les produits, innovations ou compagnies qui font figure d’exception dans des domaines technologiques et électroniques de pointe. Il s’agit d’une première distinction spécifique au secteur automobile pour LeddarTech, confirmant la pertinence de sa technologie pour les applications de sécurité automobile, ADAS et conduite autonome. Il s’agissait effectivement du prix pour la meilleure technologie destinée au secteur automobile à l’occasion de la 19e édition du concours.

À Québec, dans le Parc technologique, une quarantaine de personnes sont à l’emploi chez LeddarTech, dont l’ancien CFO de Médicago, ce qui peut faire penser que la direction regarde ses options du côté d’un financement en Bourse.

Une belle compagnie à suivre…

(Source de l’image: leddartech.com)

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fortune.com/2016/07/12/tesla-autopilot-technology-sensor-lidar/

eetimes.com/document.asp?doc_id=1330321

ecnmag.com/news/2015/12/whos-behind-autonomous-vehicle-technologies-key-companies-watch-2016

Un magazine français présente aussi le partenariat entre Valeo et LeddarTech :

genieconception.ca/automobile/1325-valeo-recourra-a-un-nouveau-capteur-lidar-pour-le-marche-automobile

 

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Arrondir la mondialisation grâce à l’économie circulaire : opportunité pour La Pocatière et le Québec

« L’élection de Donald Trump sur un programme protectionniste montre la nécessité d’accorder davantage d’attention aux « effets négatifs » de la mondialisation et du commerce international », estimait le FMI le surlendemain de l’historique soirée électorale. Il n’est effectivement pas faux de dire qu’il a conquis la Maison-Blanche en dénonçant notamment les grands accords de libre-échange, accusés d’avoir accéléré les délocalisations d’emplois et la désindustrialisation de son pays. La mondialisation économique aura le dos large dans ce mandat Trump. Pour d’autres, le développement de l’économie circulaire ferait aussi partie des bonnes réponses.

« Le message que nous souhaitons partager ici est que le développement de l’économie circulaire est probablement la meilleure stratégie pour arriver à « arrondir » ladite mondialisation dans ces effets décriés. Cette stratégie, pour le Québec, permettrait même de saisir la balle au bond en profitant mieux des opportunités, voire d’en faire un nouveau facteur de compétitivité dans l’économie mondiale », réagit Pierre Racicot, le pdg de VRIc – Réseau de l’économie circulaire, un organisme qui a son siège social à Québec.

L’économie circulaire, c’est une vision : 0 déchet, zéro GES. C’est une lecture moderne de la théorie des avantages comparatifs, à savoir que chacun priorise ce qu’il fait le mieux et l’exporte. L’économie circulaire favorise la proximité, les circuits courts, la réintroduction dans le cycle économique des déchets en les transformant en matières.

La recette de l’économie circulaire c’est l’innovation, pour lever les verrous technologiques lorsque le marché n’a pas encore trouvé la manière de transformer un déchet en matières et en bien. On y fait travailler localement les entrepreneurs, chercheurs et les scientifiques à solutionner les problèmes et défis de leur territoire, et les invite ensuite à exporter leurs découvertes. L’économie circulaire cherche à créer des nouvelles entreprises localement, de nouveaux emplois également. Elle table sur les forces innovantes de chaque territoire, de chaque région… Le génie maritime et océanographique des Gaspésiens et autres résidents des rives du fleuve St-Laurent, de l’expérience et de l’expertise des forestiers de l’Abitibi, des explorateurs miniers du Nouveau-Québec, des concepteurs et constructeurs d’avions de Montréal.

Championne de l’innovation et de la R&D, l’économie circulaire s’organise autour des universités, des cégeps et notamment du réseau de Centre collégial de transfert technologique (CCTT).

« Par exemple, le Québec compte 49 centres collégiaux de transfert technologique. Presque tous les cégeps comptent un CCTT. La Pocatière en compte même déjà plus d’un.  L’adoption d’une politique de l’économie circulaire par le gouvernement du Québec permettrait d’accepter plus rapidement la proposition que le Cégep La Pocatière vient de faire au gouvernement de s’affilier avec l’Institut de technologie agroalimentaire afin de mieux prendre en main son développement », poursuit Pierre Racicot.

À ses yeux, pas de doute, la proposition de transformer l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) du Québec en école nationale affiliée à ce cégep est un excellent exemple de développement de l’économie circulaire « parce qu’elle renforce les capacités innovantes de la région du Kamouraska ».

Mieux encrer l’ITA dans la région de La Pocatière, c’est mieux développer tout le potentiel de celle-ci, et du Québec aussi. C’est mieux maîtriser la mondialisation.

Et le VRIc va plus loin… « Plus globalement, le Québec, autant que le Canada, doit profiter de l’occasion pour se donner une politique de l’économie circulaire et introduire dans la prochaine génération d’accords commerciaux des mesures favorisant le développement de l’économie circulaire dans les villes et les pays de la planète. »

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www.vric.ca

Mémoire du Cégep de La Pocatière auprès du Gouvernement du Québec

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Mariage CDPQ – DP World de 5 milliards $ : qui est cet élu ?

Vue de Montréal et de Québec, la récente annonce que la Caisse de dépôt et placement du Québec s’associe à la firme DP World pour créer une plateforme d’investissement de 5 milliards $ avait tout pour surprendre les « hors réseau ». Qui est DP World ?

DP World est une entreprise des Émirats arabes unis, créée en 2005 ; c’est un opérateur de ports et de terminaux dit de « classe mondiale ». Gérée de Dubaï, son PDG est le Sultan Ahmed bin Sulayem. En Bourse, son action vaut environ 14 euros.

DP World est le 3e opérateur portuaire mondial. Il intervient actuellement sur 49 terminaux dans le monde, tout en prévoyant d’étendre ses activités sur 12 autres. C’est une filiale de Dubai World, société holding, propriété du gouvernement de Dubaï.

La nouvelle explique que DP World a une participation de 55% dans la plateforme annoncée le 2 décembre, tandis que la CDPQ détient les 45% restants.

La plateforme investira dans les ports et terminaux partout dans le monde, à l’exception des Émirats arabes unis.

Les premiers actifs du véhicule d’investissement sont d’ailleurs deux terminaux à conteneurs situés à Vancouver et à Prince Rupert, au Canada.

La participation de la CDPQ dans ces deux actifs est de 45%, soit 865 millions $ canadiens.

Même si la nouvelle plateforme investira principalement dans des actifs existants, elle pourra consacrer jusqu’à 25% de ses fonds dans de nouvelles installations.

DP WORLD PARTNERS WITH CDPQ TO CREATE
US$ 3.7 BILLION INVESTMENT PLATFORM

Investment platform to invest in global port and terminal businesses globally (outside the United Arab Emirates – UAE).

– Platform initially includes two Canadian container terminals in Vancouver and Prince Rupert.

 

DP World announces the creation of an investment vehicle in partnership with Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), one of North America’s largest pension fund managers. The investment platform totals US$ 3.7 billion, with DP World holding a 55% share and CDPQ the remaining 45%. The platform will invest in ports and terminals globally (excluding the UAE) across the life cycle of the asset, with a focus on investment grade countries. It will also invest mostly in existing assets, but with up to 25% invested in greenfield opportunities. Through this platform, DP World will share new investment opportunities and CDPQ will have the option of co-investing alongside DP World. The investment vehicle will be seeded with two of DP World’s Canadian container terminals, located on the Pacific Coast in Vancouver and Prince Rupert, with CDPQ acquiring a 45% stake of the combined assets for US$ 640 million.

Sultan Ahmed Bin Sulayem, Group Chairman and CEO, DP World, said: “As a global trade enabler, DP World is proud to announce the partnership with CDPQ to invest in growth opportunities in port and terminal businesses around the world. In CDPQ we have found a partner with shared vision who is willing to participate in the risk and reward of investing throughout the life cycle of trade-enabling assets across the globe. The partial monetization of our Canadian assets further strengthens our balance sheet. The opportunity landscape in the port and terminal sector remains significant and this partnership offers us greater flexibility to capitalise on these opportunities while maintaining a strong balance sheet and retaining control. »

By combining our in-depth knowledge of container handling and CDPQ’s expertise in infrastructure investing and long-term horizon, we can continue to develop the port and terminal sector globally.” Michael Sabia, President and CEO, CDPQ, added: “Through this new investment platform with DP World, a world-class port and terminal operator, CDPQ will have unique access to highquality transactions, and the opportunity to invest in the best port infrastructure worldwide. As a first step, we are pleased to announce two key investments in British Columbia. We look forward to leveraging our in-house infrastructure expertise and DP World’s strong track record in the port sector to deliver attractive long-term returns for our clients.”

Canaccord Genuity, Dubai, acted as financial advisor to DP World and BMO Capital Markets acted as financial advisor to CDPQ.

(Source : DP World web site)

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Véhicules électriques : le Québec compte 32 lois les favorisant

Ce n’est pas faute d’essayer que les ventes de véhicules électriques n’atteignent pas encore les espérances au Canada, et particulièrement au Québec. Avec pas moins de 32 lois, le Québec est la province canadienne qui compte le plus de loi visant à favoriser ce type de véhicule. Mais la part de marché est encore à moins de 1% : très précisément, c’est 0,9% du marché qui est allé aux véhicules électriques et hybrides branchables au Canada en 2015.

Pourtant, pour atteindre les cibles de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, il faudra que d’ici 2040 pas moins de 40% des véhicules neufs vendus soient électriques, selon ce que recommande à ce propos l’Agence internationale de l’énergie. Et les analystes prédisent qu’au rythme actuel, aucune province ne risque d’approcher l’objectif de 2040, même le vaillant Québec. Pire, les bonnes politiques restent encore en plan; dorénavant seulement des « mesures fortes » permettront d’y arriver.

« Malheureusement, nous voyons que le Canada dans son ensemble n’adopte pas les politiques nécessaires pour que la mobilité électrique se développe de manière importante », constate le chercheur Jonn Axsen, directeur d’une équipe de la Faculté de l’environnement de la Simon Fraser University, en Colombie-Britannique, dans un récent rapport.

Faudra-t-il de nouvelles lois ? Voici des exemples de « mesures fortes » proposées :

  • La Loi zéro émission adoptée récemment au Québec, qui oblige les constructeurs à vendre une part définie de VE sous peine de sanction;
  • Des aides à l’achat plus importantes et pérennes (exemple de l’Ontario et de la Norvège);
  • Taxation significativement plus forte de l’essence et du carbone;
  • Que les municipalités contribuent au déploiement des infrastructures de recharge et définissent des règles d’intégration de celles-ci dans les bâtiments;
  • Légiférer sur l’offre (pour augmenter la variété, la disponibilité et l’accessibilité des véhicules);
  • Engager davantage le gouvernement fédéral du Canada (pas assez actif actuellement).

Encore loin de la fin du pétrole

L’analyse de l’avenir du marché des véhicules électriques partout à travers le monde doit aussi être mise en contexte avec les évaluations de la fin de l’ère du pétrole. Et à cet égard, les idéalistes prévoyant une disparition rapide du concurrent véhicule à essence ne doivent pas compter sur l’hypothèse de la pénurie des stocks.

Du pétrole, il y en aura encore très longtemps.

« À 2,8 millions de barils par jour en 2013, les ÉAU occupaient le 3e rang des pays exportateurs nets; à ce rythme, la 7e réserve mondiale de pétrole devrait être exploitable pour encore un siècle », citions-nous Thibault Cadro, dans son livre de 2015, dans un article précédent du cyberjournal (2020 sera l’année des Émirats arabes unis).

Oui, la numéro deux mondiale du pétrole, Royal Dutch Shell, vient d’annoncer qu’elle pense que le pic mondial de la demande de pétrole aura lieu plus rapidement que ce qui est généralement admis dans l’industrie, tablant elle sur 2021. Après quoi la demande mondiale baissera. Mais elle ne fera que baisser, certainement pas disparaître.

« Nous pensons depuis longtemps que la demande atteindra son pic avant l’offre », a confié Simon Henry, chef des finances de Shell, récemment à Bloomberg, avec un horizon 5 à 15 ans en tête, donc d’ici 2021 à 2031.

En fait, le rythme de passage aux énergies renouvelables et moins polluantes sera déterminé par leur coût, et nullement par la pénurie du pétrole concurrent.

Faudra-t-il encore ici de nouvelles lois ?

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