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10 pays à considérer selon Exportation et développement Canada

EDC les nomme les marchés « d’avant-poste » et précise dès le départ qu’ils ne sont « en aucun cas parfaits ». L’analyse démontre toutefois que les 10 pays de cette liste offrent tous « des possibilités d’affaires incroyables pour les exportateurs canadiens ». Peut-être pour vous aussi ?

TOP 10 marchés d’avant-poste d’EDC

  1.   Thaïlande
  2.   Afrique du Sud
  3.   Philippines
  4.   Hongrie
  5.   Pérou
  6.   Vietnam
  7.   Roumanie
  8.   Colombie
  9.   Kazakhstan
  10. Maroc

Pour produire cette liste, Exportation et développement Canada a examiné quatre facteurs clés :

  • les risques;
  • la demande;
  • la compétitivité;
  • et le potentiel canadien.

Il faut aussi retenir que s’il existe encore bien des occasions d’affaires sur les marchés développés, depuis déjà une dizaine d’années EDC privilégie la stratégie de la diversification. Parce que les marchés dits émergents peuvent certes présenter plus de risques, mais ils sont surtout « plus susceptibles de continuer à croître à un rythme rapide » au cours des prochaines années.

Ici, les experts d’EDC cherchaient manifestement à mettre de l’avant les marchés émergents autres que les classiques pays BRIC. Leurs marchés d’avant-poste ne sont peut-être pas facilement sur le radar des entreprises canadiennes, mais ils constituent « des points d’entrée concurrentiels et des occasions d’intérêt », selon les experts d’Exportation et développement Canada. Personne ne vous suggère pour autant de mettre de côté un marché comme le Brésil. Mais retenez qu’il peut être également payant de porter son regard vers d’autres opportunités.

Ainsi donc, les 10 pays sélectionnés ne sont pas des marchés d’avant-poste typiques, c’est-à-dire des pays dont le commerce est véritablement naissant, mais qui ne bénéficient pas encore d’investissements importants. On parle ici de marchés émergents de taille moyenne « offrant un bel équilibre entre risques et rendement ».

  • Marché d’avant-poste = PIB oscillant entre 90 et 500 millions $
  • Marché d’avant-poste = seuil de plafond d’engagement par pays (compte commercial) de BBB+ ou moins

Les 10 pays de la liste ont tous un rendement dit « supérieur à la moyenne ». EDC précise aussi que les Philippines ont eu l’avantage comparatif révélé le plus élevé, alors que la Thaïlande a obtenu aussi de bonnes notes dans ce domaine mais également pour l’« indice de complémentarité ». En fait, la Thaïlande mène le peloton avec des notes élevées pour trois des quatre facteurs.

Autres marchés

Vous faites la moue devant cette liste de 10… EDC a eu la belle transparence de partager aussi les autres marchés d’avant-poste qui sont passés près de figurer sur son TOP 10, mais qui furent au final écartés principalement parce qu’ils présentent des risques pays plus élevés. Qui sont-ils?

  • l’Argentine;
  • l’Égypte;
  • le Pakistan;
  • le Nigéria.

Quatre pays représentant « incontestablement de belles possibilités », mais qui doivent faire l’objet d’une analyse « soigneuse ».

Un dernier conseil

Vous aimez finalement et définitivement le TOP 10 d’EDC… Rappelez-vous la première phrase de cet article: ils ne sont « en aucun cas parfaits ».

En Thaïlande, par exemple, « l’armée continue d’intervenir sur la scène politique, tandis que l’économie sud-africaine demeure aux portes d’une récession technique ». Sachez toutefois qu’EDC vient d’ouvrir des bureaux à Johannesburg, la métropole de l’Afrique du Sud, puissante porte d’entrée sur le reste du continent.

Oui, des risques existent dans chaque cas. Ils doivent être déterminés et surveillés, et si possible organisez des mesures d’atténuation. Et laissons le mot de la fin à l’expert derrière cette belle initiative.

« En définitive, cela donne une liste de pays à l’économie de taille moyenne offrant un bel équilibre entre risques et rendement. »

Bravo à Peter Whelan et son équipe du Centre d’information économique et politique d’Exportation et développement Canada pour ce travail édifiant.

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Source : edchub.pcomms.ca/fr

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La capacité énergétique renouvelable du Canada atteint 11%

La capacité énergétique renouvelable : que voilà une bien drôle de statistique. Mais elle est drôlement importante pour l’avenir de l’humanité. Elle concerne la représentation des énergies renouvelables autres qu’hydroélectriques au sein de la capacité totale d’une économie ou d’un pays. Entre 2005 et 2015, celle du Canada est passée de 2 à 11%.

Oui, on parle donc des sources d’énergies éolienne, solaire et de la biomasse. Et de leur capacité. Le pourcentage de 11% est conséquemment ramené à 7% si on parle strictement de production, compte tenu du fait que les énergies solaire et éolienne demeurent intermittentes. Un chiffre qui place tout de même le Canada parmi les leaders mondiaux.

  • Le 2% de 2005 signifiait alors 2 360 mégawatts.
  • Le 11% de 2015 signifie 15 600 mégawatts.

(Toujours selon l’Officie nationale de l’énergie du pays, qui vient d’ailleurs de publier le rapport Panorama de l’électricité renouvelable au Canada.)

Ainsi donc, en chiffre de 2015, le Canada occupe le 4e rang mondial au chapitre de la production d’énergie renouvelable et le 2e rang pour ce qui est de l’hydroélectricité. D’abord un progrès quantitatif majeur, considérant que cette capacité éolienne de 2015 est 20 fois plus élevée qu’elle ne l’était en 2005 et celle de production d’énergie solaire 125 fois plus grande. Si vous préférez une lecture en pourcentage, on parle ici pour l’énergie éolienne d’une augmentation de 1 900% et pour l’énergie solaire d’un phénoménal 12 500% entre 2005 et 2015.

Résultat : la part de toutes les sources renouvelables confondues est passée de 60% à 65% de l’ensemble de la production d’électricité. Une amélioration du tableau aussi documentée par le fait que la capacité des centrales au charbon du pays a reculé de 6 228 MW, tandis que dans le cas de celles alimentées au gaz naturel, elle progressait de 8 399 MW.

La production pétrolière et gazière demeure tout de même encore responsable de 26% des parts des émissions par secteur de GES (en 2014).

Si l’on compare la capacité de production et la production d’électricité à partir de ressources renouvelables au Canada en 2005 et 2015, la part de l’hydroélectricité de la capacité totale a diminué de 60% à 55%. Mais celle de l’énergie éolienne est passée de 0,5 à 8% (16 fois plus), celle de la biomasse de 1 à 2% (le double), celle de l’énergie solaire de 0,01 à 1 % (100 fois plus).

Et pour la production totale, la part de l’hydroélectricité a diminué de 59% à 58%, tandis que celle de l’énergie éolienne a augmenté de 0,2% à 4%, celle de la biomasse de 1% à 2%, celle de l’énergie solaire de quasi rien en 2005 contre un sensible 0,5% en 2015.

Regard par provinces

Au Canada, c’est sans surprise en Ontario, la plus populeuse des provinces, où la capacité éolienne (4 374 MW) et solaire (2 119 MW) est la plus élevée. Mais meilleure nouvelle encore, en 2015, la part des énergies renouvelables par rapport à la production totale s’établissait à 34% en Ontario, leader du pays, contre 28% au Nouveau-Brunswick, 24% en Nouvelle-Écosse et 38% aux Territoires du Nord-Ouest.

À l’opposé, reste encore trois provinces et territoires qui s’en remettent principalement aux combustibles fossiles pour s’approvisionner en électricité, soit l’Alberta et la Saskatchewan, dont la production provient de centrales au charbon ou alimentées au gaz naturel dans des proportions respectives de 90% et 83%, ainsi que le Nunavut, où le pétrole compte pour 100% de l’électricité produite.

Pour le Québec, la capacité de production et la production d’électricité à partir de ressources renouvelables de 2005, comparée avec celle de 2015, montre que la part de l’hydroélectricité de la capacité totale a diminué de 93% à 90%, tandis que celle de l’énergie éolienne a augmenté de 1% à 7% et celle de la biomasse est demeurée stable à 1%. Pour la production totale, la part de l’hydroélectricité a diminué de 96% à 95%, alors que celle de l’énergie éolienne augmente de 0,2% à 4%, bien plus que celle de la biomasse de 0,4% à 1%.

Perspective mondiale

Si les meilleures capacités énergétiques renouvelables se mesurent encore autour des 10-15%, c’est dire comment il reste du travail à faire pour relever le défi de l’Accord de Paris sur les changements climatiques et les meilleures chances de survie pour l’humanité.

https://www.neb-one.gc.ca

(Crédit photo: larousse.fr)

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Largest Cybersecurity Hub : USA, Israel, U.K. and Canada

This is information we have to consider : a recent independent report prepared for Toronto Financial Services Alliance and Ontario Centres of Excellence ranks U.S. first, followed by Israel, the U.K. and Canada as the largest innovation hub in the world for cybersecurity.

Canada ranks as the 4th

Canada ranks as the fourth largest innovation hub in the world for cybersecurity with Ontario leading the country”, concludes the report. And Ontario has the potential to assume a more dominant leadership role in cybersecurity, given its current strengths in financial services and technology, if it takes immediate steps to seize the opportunity.

The ranking is based on venture capital deals in the cybersecurity sector.

« Canada‘s financial industry has an international reputation for stability, safety and growth. And, it is headquartered right here in the Toronto-Waterloo innovation corridor, among one of the largest technology hubs in North America. This presents a huge opportunity to build capacity to support the financial industry and to generate economic growth », says Janet Ecker, President and CEO of TFSA.

Entitled « Harnessing the Cybersecurity Opportunity for Growth », the report was produced by Deloitte LLP (Deloitte), well known for its expertise in this space.

It concludes that there are significant benefits for Ontario if the province were to strengthen its cybersecurity innovation ecosystem, with a focus on the financial services industry.

« We have already established significant clusters of cybersecurity innovation. What’s needed now is the coordination and focused support that will take this to a new level of global competitiveness », says Tom Corr, President and CEO, Ontario Centres of Excellence.

The report also notes that other jurisdictions around the world are poised to step into the breach and recommends that Ontario act quickly on this window of opportunity for growth or risk losing substantive benefits, including high skilled jobs, long-term security and overall economic prosperity.

In the World Economic Forum’s Global Risk 2016 report, cybersecurity risk was recognized as one of the top commercial risks along with geopolitics, the environment, and the economy.

The report can be found online at www.oce-ontario.org/Cyber-Report .

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(Image credit: http://law.rwu.edu )

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Qu’espère la New Development Bank: Clinton ou Trump ?

Le banquier indien K.V. Kamath qui préside la « nouvelle banque de développement », la New Development Bank (NDB) selon son sigle anglais, ne répondrait pas à la question de savoir si les fondateurs de ce nouveau bailleur de fonds multilatéral des pays du BRICS souhaitent plus l’élection de l’un ou l’autre des candidats Clinton et Trump pour le vote présidentiel de novembre 2016 aux États-Unis. Mais on peut tout de même poser la question !

Car l’existence de ce nouveau joueur dans l’économie mondiale est une première dans un tel contexte. Les cinq pays membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui représentent environ 40 % de la population mondiale, avaient décidé en 2013 de la fondation de cette nouvelle institution financière, en dotant l’instrument  d’un capital de 100 milliards $US. Inaugurée officiellement le 15 juillet 2014 à l’occasion du sommet des BRICS tenu à Fortaleza au Brésil, son démarrage n’est intervenu qu’en juillet 2015, soit deux semaines après le sommet des BRICS organisé en Russie, à Oufa, sous l’égide du président Vladimir Poutine. Installé à Shanghai depuis février, c’est en avril de cette même année 2016 que furent enfin annoncés les premiers prêts du nouveau bailleur de fonds multilatéral : 811 M $US pour quatre projets d’énergie renouvelable, au Brésil, en Inde, en Chine et en Afrique du Sud.

bricsgenesishead

Fondée en tant qu’alternative à la Banque mondiale (BM) et au Fonds monétaire international (FMI), la NDB souhaite investir 10 milliards $US dans les cinq prochaines années, selon les dires récents de son président indien. Une somme tout de même appréciable.

Et ce n’est pas sans critiquer ouvertement le milieu de la grande finance mondiale que la New Development Bank arrive sur le terrain. Son site internet ne se gêne pas pour analyser le contexte et déclarer:

Current financing and investment patterns are inadequate in meeting investment needs. Private international capital flows are not only volatile they are also insufficient in volume and maturity to fund sustainable development, which typically requires long-term investment.” New Development Bank

Évidemment, à elle seule, la Russie, durement affectée par les sanctions liées à la crise en Ukraine et la chute du rouble, voit dans la NDB et ses réserves de devises un recours contre les institutions financières mondiales comme le FMI et la BM, sous très forte influence étasunienne.

Et comme la politique n’est jamais bien loin des grands enjeux économiques, on a pu lire via l’agence Tasnim en 2015 que « l’Iran envisageait d’adhérer à la banque des BRICS », se référant à l’adjoint du ministre iranien de l’Economie Mohammad Khazaei, lors d’une rencontre avec le ministre brésilien de l’Industrie Armando Monteiro, ce dernier ajoutant: « Nous espérons l’adhésion de l’Iran le plus vite possible, et souhaitons qu’elle obtienne le statut de membre de la banque« .

Clinton ou Trump ?

L’arrivée de l’un ou de l’autre des candidats Hillary Clinton ou Donald Trump à la tête du gouvernement de la première puissance mondiale, en janvier 2017, ne sera pas sans conséquence sur le climat et le contexte du financement des grands projets dans le monde. Sur le climat de l’économie mondiale dans son ensemble, en toute réalité!

À lui seul, Donald Trump est déjà une puissance financière active dans l’économie mondiale. Il a ses réseaux. Une publication spécialisée comme Silver Doctors analysait même, récemment, en quoi un président Trump ferait le bonheur des économies du BRICS: “With those three core concepts in mind, we can explore a bit of the “why a Trump presidency might be the greatest thing gold and silver investors could ever hope for in terms of the oval office.”

The BRICS Candidate: Why A Trump Presidency Might Be the Greatest Thing EVER For Gold”, Posted on September 8, 2016, SilverDoctors.com

Donald Trump est-il autant ami que le couple Clinton avec les familles Agnelli et Rothschild, qui depuis l’an dernier sont les actionnaires majoritaires de l’influent The Economist Group ? Ce n’est pas une sous-question anodine. Agnelli, c’est aussi le contrôle de FIAT – Chrysler.

Et pendant ce temps à Pékin !

Et l’écosystème financier international est encore plus en ébullition que ça ! Outre cette New Development Bank du BRICS, précisons également que la Chine a en plus présidé récemment au lancement d’une autre institution financière multilatérale : la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII), dont le siège social est directement à Pékin. Dotée comme l’autre d’un capital initial de 100 milliards $US, elle a été officiellement établie fin juin 2015 avec cinquante États fondateurs, dont une vingtaine de pays occidentaux tels que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Qui qu’il soit, le prochain président des États-Unis d’Amérique dirigera un monde différent. Les pays en émergence émergent vraiment. Notre monde se complexifie.

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www.ndbbrics.org

www.ndb.int

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Fuck de phoque !

Cela fera bientôt deux ans que l’organe d’appel de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) aura donné raison aux militants s’opposant à la chasse au phoque. C’est effectivement le 22 février 2015 que fut confirmée la légitimité de l’embargo européen sur les produits dérivés du phoque. La cause mérite rappel, car elle nous ramène aux fondamentaux du commerce international et à leur interprétation. Bref, l’affaire du phoque pourrait avoir des conséquences bien plus grandes que prévue.

Les principes généraux de libre-échange incluent la non-discrimination qui impose des échanges commerciaux internationaux sans égard à l’origine des biens et des services. Mais la conclusion de l’affaire du phoque vient de faire accepter une exception importante à ce principe. Parce que la dérogation fut appuyée en vertu de l’exception de « moralité publique » au sens de l’article XX a du GATT.

Cette exception n’avait jamais été invoquée avec succès dans un cas de commerce international.

Elle permet à un pays de déroger au libre-échange si la disposition contestée répond à une préoccupation sociale.

L’OMC statue donc ainsi que la préoccupation publique concernant le bien-être des animaux peut maintenant constituer un objet de moralité publique.

Une suite imprévisible…

Le Canada et aussi la Norvège avaient contesté le règlement européen boycottant la chasse et organisé une défense devant l’OMC. Car une telle interprétation de l’exception de moralité publique y est tout à fait inusitée. Dans le milieu académique, sa portée vient même d’être définie sur la base d’une interprétation constituant un élargissement du concept qualifié de « formidable ».

Effectivement, l’interprétation relativement large de cette dérogation du principe de libre-échange retenue par l’OMC permet maintenant de prendre en compte le bien-être animal à l’échelle internationale et ouvre la porte à de nombreuses interprétations.

Les conséquences de cette jurisprudence pourraient aller très loin.

Les suites de ce premier différend porté devant l’OMC relatif à la souffrance animale pourraient être que l’exception de moralité publique puisse être invoquée dans le futur pour justifier d’autres embargos de produits animaliers à des fins morales ou éthiques.

Cette interprétation large de la dérogation du principe de libre-échange permet aussi d’anticiper plusieurs genres d’abus par les pays qui décideront d’invoquer le critère de moralité publique pour empêcher des actions commerciales touchant directement, voire indirectement à la moralité.

Cet argument pourra-t-il servir pour contester la provenance d’un produit? La marchandise elle-même étant ainsi acceptée par les normes du commerce international, mais ce serait alors le pays qui, agissant de manière immorale, permettrait l’invocation du critère?

Selon cette dernière logique, il serait donc maintenant possible de refuser de vendre les produits d’un État dirigé par un dictateur, ou en considérant l’immoralité reliée à l’emploi d’enfants ou de main-d’œuvre atypique…

« Aujourd’hui, l’OMC est confrontée à une crise de légitimité et le débat sur la dimension morale du commerce international requiert d’être définitivement tranché », concluait pour sa part Renaud Witmeur, en signant un article juridique (1) à titre de directeur de Cabinet du Ministre-Président, chargé des Relations internationales, aussi secrétaire du Gouvernement wallon et du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique.

Le chercheur principal Jacques Servière a lui affirmé dès 2014 (2) que la décision de l’Organe d’appel de l’OMC implique que l’UE « peut refuser l’importation de produits dérivés du phoque en raison du traitement des animaux ». Et surtout que selon lui : « cela crée un précédent en vertu duquel le commerce de certains produits de la viande pourrait être contesté pour des raisons de bien-être animal ».

Définitivement, l’affaire du phoque vient d’ouvrir toute une porte en matière de règle du libre-échange. On pourra à court terme se réjouir que l’OMC se préoccupe dorénavant davantage de la morale des Hommes. Mais comme les mentalités et les valeurs sont encore parmi ce qui diffère grandement d’un pays à l’autre, comment l’humanité tranchera-t-elle la ligne entre la moralité et l’immoralité pour la meilleure suite de son idéal de libre-échange au profit de tous?

(Crédit de la photo: desavantage.com/retour-de-la-chasse-aux-phoques-au-parc-du-bic-108)

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(1) WITMEUR Renaud, « L’article XX a) du GATT : l’exception de moralité publique dans le commerce international », Revue internationale de droit économique 3/2012 (t. XXVI) , p. 237-268
www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2012-3-page-237.htm

(2) http://agritrade.cta.int/fr/layout/set/print/Agriculture/Sujets/Accord-de-l-OMC/L-OMC-et-les-restrictions-commerciales-liees-au-bien-etre-animal

(2) http://www.thepoultrysite.com/poultrynews/32474/world-meat-congress-animal-welfare-to-be-new-moral-trade-barrier/

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