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Promouvoir le commerce: ONU, OMC, ITC vous offrent le système “ ePing ” d’alerte mondiale

Le système “ePing” renforcera l’accès aux marchés pour les pays en développement. Et ce nouveau système d’alerte en ligne a spécifiquement été conçu pour aider les organismes gouvernementaux et les petites et moyennes entreprises (PME) à se tenir informés des prescriptions réglementaires relatives au commerce international. Il a été officiellement mis en service le 8 novembre 2016, alors que toute l’attention mondiale se concentrait sur les élections aux USA.

Les auteurs de cette initiative sont un trio regroupant le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (ONU), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le Centre du commerce international (ITC).

Le système “ePing” a été lancé à l’occasion d’une réunion spéciale du Comité des obstacles techniques au commerce (OTC) à l’OMC. Le nouveau système permet par exemple l’accès aux notifications d’OTC et de mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) communiquées par les Membres de l’OMC.

En outre, il facilite le dialogue entre les secteurs public et privé en vue de traiter rapidement les problèmes commerciaux potentiels.

Les utilisateurs d’ePing pourront aussi facilement rester informés des notifications portant sur les marchés étrangers et les produits qui présentent un intérêt particulier pour eux.

3 500 notifications OTC et SPS annuellement

Ces dernières années, le nombre des règlements techniques et des normes adoptés par les différents pays s’est considérablement accru. La nécessité de satisfaire, à l’étranger, à de nombreux règlements techniques et normes entraîne aussi des coûts importants pour les producteurs et les exportateurs. Il faut aussi retenir que tous les ans l’OMC reçoit plus de 3 500 notifications OTC et SPS présentant de nouvelles mesures susceptibles d’influer sur le commerce international.

En améliorant l’accès à leur contenu, le système ePing contribuera à « éviter les perturbations causées par ces mesures », rassure-t-on :

« L’accès aux renseignements pertinents concernant les prescriptions relatives aux produits sur les marchés d’exportation représente parfois un défi considérable, en particulier pour les PME (…) Une plus grande transparence rend le commerce plus inclusif: rendre les renseignements sur les règlements et les normes plus accessibles à toutes les parties prenantes est donc essentiel. C’est là tout l’objet d’ePing », a expliqué Karl Brauner, le directeur général adjoint de l’OMC, lors de la réunion de lancement.

Les Membres de l’OMC appliquent de nouvelles prescriptions réglementaires en matière de commerce international afin d’assurer la sécurité sanitaire des produits alimentaires, protéger la santé des animaux et préserver les végétaux.

Exemples :

  • Une mesure SPS peut réglementer le traitement des fruits importés pour éviter la prolifération des parasites.
  • Un règlement technique peut établir des prescriptions (en matière d’étiquetage, de sécurité, de performance environnementale) et des procédures d’essai pour les produits.

Et pour les Membres de l’OMC, il est nécessaire que ces prescriptions ne créent pas d’obstacles non nécessaires au commerce international.

Pour madame Arancha Gonzalez, la directrice exécutive du Centre du commerce international : « l’objet d’ePing est de passer d’un commerce possible à un commerce effectif. En utilisant les technologies de l’information, nous aiderons les PME à satisfaire aux réglementations concernant leurs produits sur les marchés étrangers, ce qui contribuera à réduire les obstacles au commerce ».

Un Mémorandum d’accord, signé par les dirigeants des organisations partenaires – le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales, Wu Hongbo, le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, et la directrice exécutive de l’ITC, Arancha González – officialise la coopération entre les trois institutions.

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Les trois signataires de mémorandum.

 

Pour en savoir plus sur ePingwww.epingalert.org.

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Desjardins: une présence rassurante pour vous aider à conquérir la France !

Le Mouvement Desjardins est incontournable au Québec, mais saviez-vous qu’il est également présent en Ontario, dans l’Ouest du Canada, en Floride, mais aussi en Europe où il a un Bureau de représentation à Paris depuis 2012 ? Un allié de choix pour tous les Québécois qui souhaitent élargir leurs horizons outre-Atlantique.

Le Mouvement Desjardins dispose d’un solide réseau de partenaires à travers le monde pour accompagner entreprises et particuliers dans leurs projets d’internationalisation. À Paris, son Bureau couvre la France et toute l’Europe, grâce à une équipe entièrement consacrée au développement des Canadiens à l’échelle internationale.

« Nous offrons des services tant aux Canadiens qui souhaitent se lancer à la conquête de l’Europe qu’aux Européens intéressés par le Canada », explique Lucia Baldino, directrice principale du Bureau.

Un vaste marché pour les entreprises du Québec

« Si les entreprises canadiennes sont généralement tournées vers leur principal marché d’exportation, les États-Unis, de nombreuses occasions d’affaires les attendent pourtant en France », rappelle Lucia Baldino.

L’Accord économique et commercial global (AÉCG) entre le Canada et l’Union européenne permettra également une plus grande fluidité de la circulation des biens, des capitaux et de la main-d’oeuvre, et ouvrira assurément de nouvelles perspectives commerciales. D’ailleurs, de plus en plus d’entreprises – 700 en quatre ans, des deux côtés de l’Atlantique – ont eu recours à l’expertise du Bureau de représentation de Desjardins en France pour élargir leur champ d’action.

Ainsi, la société de partage de voiture bien connue au Québec, Communauto, a pu s’implanter à Paris en 2012 grâce au soutien de Desjardins et de son partenaire français, le Groupe Crédit Mutuel CIC.

La directrice principale tient à bousculer les idées reçues:

« Certains peuvent se détourner du marché français parce qu’ils estiment que cela va être trop compliqué, trop coûteux ou trop risqué… »

« Pourtant, selon une récente étude de KPMG, la France occupe le sixième rang mondial en matière de choix concurrentiels pour l’implantation d’une société… »

« Parmi les pays de l’OCDE, c’est également celui où il est le plus simple et le plus rapide de créer une entreprise. Ces dernières années, la France a notamment amorcé de nombreuses réformes structurelles – par exemple en dématérialisant les procédures administratives – pour faciliter l’accueil d’entreprises étrangères », fait encore valoir Lucia Baldino.

Outils sur mesure

L’équipe des services internationaux de Desjardins offre aux membres qui font des affaires à l’échelle internationale une gamme complète de produits et services capables de répondre à tous leurs besoins. « Par exemple, nous proposons des services bancaires et des modes de paiement internationaux efficaces et sécuritaires, afin de simplifier la gestion de la trésorerie », explique Lucia Baldino.

Les entreprises ont aussi accès à des outils et à des services de change qui les aident à mieux gérer les risques attribuables à la variation des taux dans ce domaine. Parmi ceux-ci, notons les instruments et les modes de paiement qui facilitent et protègent les transactions lors d’importations ou d’exportations. Desjardins peut aussi conseiller ses membres sur les programmes de financement disponibles en matière de commerce international.

Une toute nouvelle solution, Passeport Affaires, offre aux entreprises un accompagnement spécifique dans leur développement à l’international, et ce, quel que soit leur secteur d’activité.

« Avec Passeport Affaires, nous donnons de précieux conseils en matière de ciblage des marchés au moyen d’une évaluation commerciale. Nous fournissons également une assistance à toutes les étapes de l’implantation de l’entreprise. Nous allons même jusqu’à rechercher des partenaires potentiels », indique Mme Baldino.

Le Passeport Affaires fournit aussi d’autres outils essentiels comme l’optimisation de l’approvisionnement et la qualification de sous-traitants, ainsi que le pilotage d’appels d’offres. Un éventail complet de services pour mettre son entreprise sur les rails et partir du bon pied !

Des missions pour voir grand

Pour compléter cette vaste offre, Desjardins propose des outils et services spécifiques à partir du Québec. Tout d’abord un accompagnement individuel des entrepreneurs pour les aider à mener à bien leur projet outre-Atlantique.

Un accompagnement collectif est aussi dispensé par l’intermédiaire de missions d’affaires organisées en France tous les deux ans.

« La troisième édition se tiendra du 19 au 23 novembre 2017. Dans ce cadre, nous organisons une série de rencontres personnalisées, environ une dizaine sur trois jours, pour les entreprises québécoises intéressées à développer leurs affaires en France », explique Lucia Baldino.

Un exemple de l’efficacité de cette formule: Produits Étang. Ce chef de file des produits de gestion de l’eau établi dans les Cantons de l’Est a réussi à trouver des partenaires français. Avant la mission de 2015, aucune de ses démarches n’avait porté fruit.

Desjardins organise des ateliers d’information sur la France, auxquels participent des spécialistes de différents domaines (juridique, fiscal, bancaire).

« Nous avons lancé également notre guide Entreprendre et conquérir le marché français, un outil indispensable et complet pour quiconque souhaite faire des affaires dans ce pays. Il est téléchargeable depuis le 1er novembre sur www.desjardins.com/europe », précise Lucia Baldino.

Vous êtes un entrepreneur et vous souhaitez partir à l’assaut du marché français ? Vous voulez en apprendre davantage sur les différentes formules d’accompagnement proposées par le Mouvement Desjardins ? N’hésitez pas à communiquer avec nous par courriel (paris@ccd.desjardins.com) ou par téléphone (+33-1-53-48-79-64).

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Laos : future « batterie électrique » de l’Indochine

Autrefois l’un des derniers grands fleuves sans infrastructure hydro-électrique, le Mékong pourrait bien devenir l’un des fleuves les plus endigués en Asie, alors que d’ici 2030 quelque 70 barrages devraient devenir opérationnels tout au long des presque 5 000 kilomètres de son cour. Si la Chine compte bien continuer d’y prélever sa très large part, c’est le petit Laos qui affiche la vision de devenir la « batterie de l’Asie du Sud-Est ». Mission possible… si le Mékong tient le coup !

Outre la portion en Chine, 11 projets hydroélectriques sont connus pour le Mékong : 2 chantiers de barrages actuellement en construction, plus 7 en projet, au Laos seulement, et deux projets du côté de la Thaïlande.

La Commission du Mékong estime ainsi que le Laos pourrait voir 70% de ses recettes d’exportation (2,6 milliards US$ annuellement) générées par les barrages traditionnels, lorsqu’ils seront tous opérationnels. En clair, c’est le Laos qui a l’ambition de devenir la « batterie électrique » de cette partie de l’Asie. Le pays a d’ailleurs déjà des engagements pour fournir des kilowatts à ses voisins.

Le Mékong est un fleuve stratégique. Il est en comparaison plus important que le fleuve St-Laurent dans la hiérarchie des grands fleuves du monde. Naissant dans les hauteurs des plateaux de l’Himalaya, il irrigue d’abord la province du Yunnan en Chine, puis le Laos, la Birmanie, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam, qui profite de sont imposant delta. Le Mékong fait vivre plus de 70 millions de personnes sur ses rives. Les Thaïlandais l’appellent « mère de tous les fleuves », alors que pour les Chinois c’est le Lancang Jiang, « le fleuve turbulent ».

Mais la multiplication des barrages hydroélectriques arrive alors que le Vietnam souffre de la pire sécheresse depuis près d’un siècle et que le Cambodge fait face à une pénurie d’eau qui pourrait compromettre plus de 1 million de personnes. Et la Chine, elle aussi, table énergétiquement sur « les fleuves de l’ouest » : selon son dernier Plan quinquennal, en 2020, elle planifie que 63% de son hydroélectricité proviendra du Mékong, du Salouen et du Brahmapoutre ou de leurs affluents, qui ont tous leurs sources en terres chinoises.

Et le gouvernement de Pékin a tous les moyens de ses ambitions. La partie chinoise du Mékong, c’est environ 20% du long fleuve. Elle compte déjà 6 barrages actifs (le plus vieux date de 1995 et le plus récent de 2012), mais 4 autres barrages y sont actuellement en construction et encore 4 autres à l’étape de projet.

Le Mékong tiendra-t-il le coup ?

Grand fleuve transfrontalier, le Mékong n’a pas jusqu’à maintenant pleinement profité de la valeur ajoutée de la coopération en matière de gestion de son potentiel.

Il faut savoir que la Commission du Mékong (Mekong River Commission – MRC), créée en 1995, n’y a pas tellement bonne réputation. On peut même penser que la récente initiative de Pékin vise carrément à la remplacer.

The MRC is an intergovernmental organisation for regional dialogue and cooperation in the Lower Mekong River Basin, established in 1995 based on the Mekong Agreement among Cambodia, Lao PDR, Thailand and Viet Nam. The Organisation serves as a regional platform for water diplomacy as well as a knowledge hub of water resources management for the sustainable development of the region.

The MRC invited China and Myanmar as “dialogue partners” in 1996 and since then has been cooperating with the two partners in technical aspects of water resource management. (www.mrcmekong.org)

La Chine a en effet créé, en novembre 2015, la Lancang-Mekong Cooperation (LMC) Initiative, pour tendre la main aux pays voisins.

The Mekong River Commission (MRC) has welcomed the First Lancang-Mekong Cooperation (LMC) Leaders’ Meeting as an important new initiative for regional cooperation. Leaders of China, Myanmar, Lao PDR, Thailand, Cambodia and Viet Nam – the MRC’s four member countries and its official dialogue partners – met last week in Sanya, a city of China’s Hainan Island, for the first time to discuss regional cooperation for sustainable development of the basin along the Mekong River, which is called in China the Lancang River. From Vientiane, 31 March 2016. (www.mrcmekong.org)

La LMC est un programme ambitieux qui couvre plusieurs domaines stratégiques d’expansion: la connectivité, la capacité de production, la coopération économique transfrontalière, les ressources en eau, l’agriculture, la lutte contre la pauvreté.

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Les 6 leaders des rives du fleuve
se sont réunis à Sanya, dans le sud de la Chine, le 23 mars 2016.

Photo: www.news.cn

Mais Pékin n’a pas le monopole dans la région. On note également la « Lower Mekong Initiative » qui est promue par les États-Unis, ainsi que le programme Coopération Japon-Mékong. La France, elle aussi, a encore une bien active présence économique dans la région: « EDF fait beaucoup d’argent au Laos avec son projet (…) Et elle rêve d’en faire plus », a par ailleurs expliqué Éric Mottet, professeur à l’UQAM, lors de sa présentation sur la politique hydroélectrique du Laos, pendant un colloque du Conseil québécois d’études géopolitiques tenu à l’Université Laval, le 31 octobre 2016, à Québec.

De Québec, on se demande immédiatement si la société d’État Hydro-Québec, qui a déjà eu une très active division à l’international, ne devrait pas rouvrir l’œil et s’impliquer en Asie… Mais avant toute chose, il faut surtout s’assurer que le Mékong puisse livrer.

« Le Vietnam avait proposé un moratoire de 10 ans sur les projets, pour privilégier les études avant tout, car ON NE CONNAÎT PAS LE MÉKONG (impacts halieutiques, sédimentaires…) ; mais le Laos a dit non et fait ses barrages », d’encore préciser le professeur Éric Mottet.

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Photo à la Une ADB : Développement hydroélectrique de Nam Theun, au Laos.

Conseil québécois d’études géopolitiques (CQÉG)

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Cours d’eau : Convention de New York, trop peu trop tard ?

Que faut-il penser de la Convention des Nations Unies sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation, dite Convention de New-York, deux ans après sont entrée en vigueur ?

Deux dates pour vous résumer le tout : 1997 et 2014.

Il s’en est fallu de peu d’abord, pour que l’affaire ne meurt au feuilleton… Mais finalement un 35e État, le premier et d’ailleurs le seul d’Asie, le Vietnam, est venu boucler la boucle. C’est effectivement la ratification vietnamienne qui aura permis l’entrée en vigueur du traité.

L’outil avait pourtant été signé ou appuyé par 106 pays en 1997. Donc un long 17 ans pour atteindre le seuil minimal permettant de conduire à son application, à sa mise en œuvre, et pour bien peu de pays à ce jour. Bref le minimum.

La Résolution 51/229 à l‘adoption du texte par l‘Assemblée générale des Nations Unies (AGONU) le 21 mai 1997 reçue 106 États en faveur: « Le vote officiel a noté 103 votes favorables et 27 abstentions. Par la suite, la Belgique, Fidji et le Nigeria ont notifié de leur intention de voter en faveur de l‘adoption de la convention. Pour cette raison, cette liste les inclut parmi les pays ayant voté pour l‘approbation. » Rapport de WWF

Ni le Canada, ni la Russie, la Chine et les USA non plus, ne sont encore partie à la Convention.

L’usure du temps sera-t-il ici fatal ? Il faut savoir en plus qu’ici la Commission du droit international (CDI) s’était employée dès 1966 à élaborer un texte, un texte qui sera finalement adopté qu’en 1997.

La Convention sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau à des fins autres que la navigation a donc de bien vieux os.

Pire… depuis l’entrée en vigueur du 17 août 2014, suite à la ratification par ce 35e État le 20 mai 2014, silence radio.

« Il  n’a pas encore été invoqué par aucune des parties à un conflit », de répondre le professeur Frédéric Lasserre, questionné lors de sa présentation sur le sujet pendant un colloque du Conseil québécois d’études géopolitiques, qu’il dirige d’ailleurs, tenu à l’Université Laval, le 31 octobre 2016.

Vrai que les protagonistes en cause ne sont pas tous facilement des voisins. Nous l’avons dit, en Asie, juste le Vietnam en est.

Pourtant la CNY a pour elle l’avantage qu’elle ne se limite pas à un problème particulier et qu’elle poursuit un objectif général. Avantage que certains dénigrent en considérant ainsi son contenu « vague » et donc « propice à une diversité d’interprétations » qui condamnerait par avance toute possibilité d‘application du texte.

Autre élément de défaut: un pays tel que le Burundi, qui a voté contre la CNY, peut dire qu’il fut « oublié » par une Convention qui ne fait pas état d‘une catégorie « Pays en développement (PED) » comme le fit celle de Rio.

Il faudra donc attendre encore pour juger la bête ! Et tabler sur ces forces tel qu’il s‘agit bien d‘un instrument « générale et souple ». Tel aussi le fait que la relance du processus de ratification et d‘adhésion ont amené des États comme la France – qui y a finalement adhéré en février 2011 – et l‘Ouzbékistan à changer de position. Une réalité qui tend à montrer que les États prennent conscience de la nécessité d‘un tel instrument dans un contexte qui avère et reconnait que le problème de l‘utilisation de l‘eau est bien global, et qu’il n‘est pas proprement national.

La communauté internationale est donc désormais dotée de cette nouvelle convention à vocation mondiale sur la gestion, la protection et l’utilisation des cours d’eau internationaux et aquifères rattachés. Et la question fera certes l’objet d’une attention grandissante, compte tenu le pourcentage d’eau douce sis dans les bassins transfrontaliers.

Oui, 60% de toute l’eau douce pour les cours d’eau et aquifères qui leurs sont rattachés coule dans les bassins transfrontaliers, selon Green Cross international !

Si c’est trop peu, trop tard, pour ce texte de 1997, chose certaine : la planète devra le mettre à jour, plutôt que de l’oublier.

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Conseil québécois d’études géopolitiques (CQÉG)

(Source de la photo: ONU.org )

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Vent de protectionnisme: ce qu’il faut savoir de l’ALENA pour offrir du service après-vente lié à la vente d’équipements ou de logiciels aux États-Unis

Alors que le président élu Donald Trump semble promettre de remettre en question l’Aléna (NAFTA) et que les Canadiens s’inquiètent des conséquences possibles pour l’économie au Canada, il devient essentiel de bien se rappeler les règles principales qui permettent en ce moment aux gens d’affaires canadiens de pouvoir se rendre aux États-Unis par affaires, car malheureusement, celles-ci sont grandement méconnues et déjà limitatives.

Malheureusement, une grande quantité de gens d’affaires ont une mauvaise compréhension de la nature de cet accord de libre-échange qui unit le Canada, les États-Unis et le Mexique. La conception de ce qu’est le « libre-échange » pour le citoyen non-informé correspond plus au système en place au sein de l’Union européenne, où la liberté de circulation des personnes, des biens et des capitaux s’applique à l’intérieur des pays membres, sans frontière.

Mais ce qui fut négocié entre nos trois pays repose sur le maintien de chacune de nos frontières et sur la nécessité pour les personnes, tout comme les marchandises, de respecter les critères et conditions négociés pour pouvoir bénéficier de l’Aléna.

Pour les gens d’affaires de citoyenneté canadienne désirant se rendre à titre de visiteur d’affaires temporaire aux États-Unis, alors que l’entreprise n’y a pas de place d’affaires ou de société affiliée américaine, les règles sont strictes. Toutes les activités à ce titre ne sont pas permises. L’une des restrictions les plus importantes et qui a un impact extrêmement important est celle associée au service après-vente d’équipent ou de logiciel.

Qu’il s’agisse d’installation, de tests et commissionnement d’un équipement ou logiciel, ou encore d’offrir de la formation en lien avec ceux-ci ou encore de réparations et garantie après-vente, l’Aléna comporte des conditions.

La première: l’équipement ou le logiciel doit avoir été vendu.

La location ne donne pas droit à l’entrée pour les services ci-dessus mentionnés.

De plus, le service après-vente en question doit être prévu dès le départ, directement dans le contrat de vente initial. Et ne vous surprenez pas: les officiers d’immigrations à la frontière peuvent exiger de voir le contrat pour s’en assurer. Il ne sera donc pas possible d’ajouter ces services par la suite, et ce, même si le client les désire désespérément et que les gens d’affaires s’entendent. Le rôle des officiers de l’immigration étant de faire respecter la loi et les conditions négociées à l’Aléna, leur rôle n’est pas de plaire aux gens d’affaires.

Évidemment, pour une installation complexe prenant plusieurs semaines, alors que vos employés feront sans doute quelques allers-retours à la frontière, histoire de revenir voir leur famille, il est évident que des lumières rouges finiront sans doute par s’allumer et des questions seront alors à juste titre posées par les officiers d’immigration, pour s’assurer du respect des conditions prévues.

Autre contrainte dans le cadre d’une installation: il ne sera pas permis aux employés non-américains d’exécuter des tâches qui constitueraient de la construction, comme par exemple relier l’équipement à la plomberie ou au système électrique de l’immeuble ou de faire quelques travaux de structure ou d’excavation. Tout ce qui est « construction » devra être fait par des américains. Comme entreprise, il faudra donc vous assurer soit de mettre clairement dans vos contrats que ce type de travaux sera de la responsabilité de votre client américain, avec ses propres entrepreneurs américains, ou encore pour vous de prendre les arrangements voulus avec un sous-traitant américain, ce qui peut avoir de lourdes conséquences pour vous.

Il ne sera non plus pas permis de procéder à des travaux de démantèlement des équipements déjà en place, devant être remplacés par les équipements vendus par la société canadienne.

Il ne sera pas permis non plus d’installer des équipements américains. L’équipement étant américain, les employés du fabricant américain sont ceux présumés les mieux habilités à effectuer ce type de travaux.

Il en va de même avec la formation, qui elle aussi doit être prévue dès le départ dans le contrat de vente de l’équipement ou du logiciel. Si vous offrez non seulement de la formation initiale mais également de la formation continue ou subséquente, il faut donc tout de suite prévoir cette possibilité au contrat.

Restriction encore plus limitative pour les fabricants canadiens: il ne vous sera pas permis d’envoyer des canadiens réparer votre produit une fois la période de garantie expirée ! Les officiers d’immigration demanderont à voir le contrat de vente originale et les clauses spécifiant la durée de la garantie, pour s’assurer que les réparations tombent toujours dans la période de validité de la garantie.

Les entreprises canadiennes se doivent donc d’avoir en place une stratégie efficace, car un client mécontent n’ayant pas accès aux spécialistes du fabricant, au-delà de la durée de la garantie, sera mécontent. Pensons à titre d’exemple à un équipement vital de la chaîne de production du client qui, soudainement en panne après la fin de la garantie de 12 mois, bloque l’ensemble de la production !

Cette situation met notamment les entreprises canadiennes dans une situation d’inégalité face à leurs concurrents américains, qui n’ont pas ces restrictions à la libre circulation de leurs employés. Il faudra donc, en tant que compagnie canadienne, penser à d’autres stratégies possibles, puisqu’encore une fois, il ne sera pas possible pour le client d’ajouter après la vente, en dehors du contrat original de vente, une extension de la durée de la garantie.

AUTRES STRATÉGIES

Parmi ces stratégies, pensons à celle d’accorder, dès le départ, une garantie plus longue. Mais encore faut-il bien soupeser les risques et les coûts potentiels pour l’entreprise, au cas de défauts.

Autre possibilité: retenir et former un sous-traitant américain et sa main-d’œuvre américaine. Mais évidemment, vous risquez d’être responsable si vous prenez charge de votre sous-traitant au cas de travaux mal exécutés. Il est donc préférable de mettre le client directement en contact avec cet entrepreneur, pour diminuer vos risques.

Autre possibilité: pensez à constituer une entreprise américaine ou à ouvrir une succursale aux États-Unis, en engageant des employés américains. Mais évidemment, les impacts seront plus importants en termes de coût, de complexité accrue dans la gestion des opérations, de la fiscalité et de la nécessité d’avoir dorénavant besoin d’autres types de visas migratoires, tels celui pour transfert inter-compagnie (L) ou encore d’immigrant investisseur (E-2), lesquels comportent eux aussi leurs conditions très spécifiques.

Alors qu’il faut s’attendre à un vent de protectionnisme possible chez nos amis du sud, il devient évident que les règles en place seront tout au moins aussi sévèrement appliquées qu’elles le sont aujourd’hui et, déjà, nombre d’entreprises découvrent à leurs dépens ces restrictions, alors qu’elles se présentent à la frontière mal informées, mal préparées, non documentées ou encore pour y entrer alors que les règles migratoires ne permettent tout simplement pas de le faire dans leur cas précis.

L’entreprise se retrouve alors dans une situation délicate et inconfortable, voire même en contravention du contrat avec son client parce que ne pouvant tout simplement pas exécuter les services après-vente souhaités en lien avec l’équipement ou le logiciel vendu, ou encore pas dans leur ensemble.

La situation est aussi très problématique lorsque l’employé est bloqué temporairement à la frontière ou encore carrément refusé, car il verra toutes ses futures entrées aux États-Unis examinées avec précisions, en raison de commentaires inscrits à son dossier, ou se verra carrément refuser l’entrée, selon les circonstances dont notamment advenant le cas de fausses représentations, ayant menti pour accommoder son patron et le client. Encore, pire, l’employé sera arrêté et retourné au Canada s’il a été découvert en train de travailler illégalement aux États-Unis.

N’oubliez jamais que vos employés ne passent pas inaperçus lorsqu’ils se rendent chez le client, particulièrement s’ils effectuent du travail sur le plancher que nombre d’employés locaux pourraient trouver suspect. La dénonciation aux autorités migratoires est fréquente.

Les règles migratoires entre le Canada et les États-Unis sont en place, notamment dans le contexte de visites d’affaires occasionnelles et temporaires, et ce, puisqu’avant tout tant le Canada, les États-Unis que le Mexique ont fait le choix de maintenir entre elles leurs frontières lors de la signature de l’Aléna. D’autres règles s’appliquent dans des contextes de créations de sociétés affiliées américaines ou d’ouverture de succursales aux États-Unis. Il est de la responsabilité des entreprises et des individus qui souhaitent se rendre aux États-Unis par affaires d’être bien informés, bien documentés et surtout de dire la vérité, car mentir ne fera qu’aggraver les choses, sans parler qu’il s’agit d’une infraction à la loi.

Puisque chacun de nos pays conserve sa souveraineté territoriale, il est essentiel que toute entreprise et les gens d’affaires qui y travaillent comprennent que bien que le Canada et les États-Unis soient possiblement les meilleurs amis et partenaires commerciaux du monde, nous n’y sommes pas chez nous et qu’il est donc essentiel de respecter ces règles.

©2016 Joli-Cœur Lacasse s.e.n.c.r.l.

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