Tous les articles par Daniel Allard

Depuis 1997, Daniel Allard a co-fondé et dirige le cyberjournal CommerceMonde.com. En 2013, il fit de même avec l'Association des sociétés québécoises cotées en Bourse, organisant notamment le Gala annuel des sociétés en Bourse (2008 à 2015). Le développement de l'équipe de LiNNOVarium.com est son actuelle priorité.

Tendance : À l’ère des « techno-humanistes »!

La rédaction a demandé à la coach et formatrice en entreprise de Québec, Corine Markey, d’élaborer sur le concept du travailleur « techno-humaniste », une tendance qu’elle voit poindre.

Avec les exigences de personnalisation dans l’accueil, la prestation de services, la fabrication sur mesure, la gestion et le suivi, une qualité de présence face à l’interlocuteur est requise. Cette exigence « humaniste » est demandée dans plus en plus de fonctions.

Cela demande une capacité d’écoute et d’expression qui tiennent compte de l’autre, de soi et des circonstances. Les préoccupations personnelles sont supposées être évacuées pour offrir une disponibilité et une performance professionnelle quotidienne.

La pilule permettant ce genre de mutation n’est pas encore disponible en pharmacie !

C’est plus un cheminement personnel et en même temps collectif. Coaching, mentorat, parcours professionnalisant viennent appuyer cette évolution. On travaille aussi sur le contexte de travail pour faciliter cette transformation.

Voici quelques illustrations observées sur le terrain :

  • Fido a formé/coaché sur 3 ans son personnel du service à la clientèle (agents, superviseurs, SME,…). Cet investissement fut auto payant dans la mesure où le taux de roulement, avec les coûts de formation qui en découlaient, a diminué, la satisfaction de la clientèle et des agents ont augmenté ainsi que les ventes complémentaires. Il y a un entraînement à mieux servir les clients en ayant du fun ! On améliore l’expérience client et l’expérience agent ! Fido/Rogers a remporté un prisme d’excellence pour cet accomplissement.
  • Une manufacture parvient à augmenter son chiffre d’affaires et son profit en étant très agile par rapport aux demandes de ses clients. Comprendre pour chaque client ce qui est important demande une écoute, une présence et une attention particulière de la soumission à la livraison.
  • Les gestionnaires n’ont plus le monopole des bonnes idées avec la génération Y qui revendique sa part dans la création. Les gestionnaires génèrent des  discussions, colligent les idées et créent un engagement envers les priorités. Leur travail porte plus sur le pourquoi que sur le comment et le quoi faire. Une plus grande autonomie est observée après un certain temps, ce qui laisse du temps aux gestionnaires pour faire leur travail de gestion ! Là aussi, un aspect fun est présent !

Investir dans l’humain

Justifier un investissement dans l’humain auprès du conseil d’administration s’avère encore ardu comparativement aux investissements dans la technologie. Il y a une perception d’investir dans du « mou ». La fée qui changerait les comportements, les façons de faire par magie n’existe pas. Créer une nouvelle façon de fonctionner et de se comporter prend du temps. Cela affecte le rapport au temps, à la tâche et aux relations.

En même temps, cette disponibilité doit se manifester au travers des différents canaux de communication (en personne, au téléphone, courriel, texto et autres clavardages).

« Ils ne veulent plus parler, ils veulent chatter ! »

Exigence digitale !

Voici quelques questions à adresser :

Quels sont les nouveaux protocoles de communication ?
Quelles sont les limitations d’accès à instaurer ?
Donne-t-on accès 24h/24 ?
Comment gère-t-on les réseaux sociaux ?

Les organisations doivent imaginer des solutions et créer de nouveaux standards.

Des nouvelles compétences émergent avec notamment la possibilité de clavarder entre l’individu (client ou employé) et l’organisation. La confiance envers l’écrit (80 % pour les courriels et 88% pour les textos) est supérieure à celle accordée à la parole (65 %) ou en présence (50 %). Écrire la bonne information avec peu de temps d’analyse demande de maîtriser son sujet sur le bout des doigts ;-) !

Une gestion de l’instantané avec une saveur de maturité et d’efficacité, l’ère des techno-humanistes !

En savoir plus (Corine Markey) : service-conseil-cm.com

Partenariat Trans-Pacifique: texte rendu public

Il n’aura pas fallu trop de temps! Le texte de l’important projet commercial Partenariat Trans-Pacifique négocié par une douzaine de pays récemment – dont la Canada, les États-Unis, le Mexique, le Pérou, le Chili, le Japon et l’Australie – est maintenant disponible en anglais grâce au ministère néo-zélandais des Affaires étrangères et du Commerce qui l’a rendu public. Lien sur le site néo-zélandais

Le texte sera traduit en français et en espagnol en vue de sa signature!

Pour en savoir plus sur le PTP nous vous invitons à visiter ce site: Centre d’études pluridisciplinaires en commerce et investissement internationaux (CEPCI)

Alliance coopérative internationale : la Québécoise Monique Leroux élue présidente

L’élection a eu lieu le vendredi 13 novembre 2015, lors de la conférence mondiale de l’Alliance coopérative internationale à Antalya, en Turquie. La Québécoise Monique F. Leroux a été élue pour compléter le mandat de deux ans de la présidente sortante Pauline Green, qui prend sa retraite après six ans de services très appréciés du mouvement coopératif. Mme Leroux a été élue parmi quatre candidats hautement qualifiés, le nombre le plus élevé de candidats à aspirer à ce titre en 120 ans d’histoire de cette organisation.

« Il y avait plusieurs candidats à la présidence de l’ACI et elle devrait être très heureuse de sa victoire », a déclaré le président de CMC Jack Wilkinson. « Le Canada est un grand partisan de l’ACI et possède une longue tradition de valeurs coopératives. Avec Monique Leroux à la barre, nous avons confiance que les objectifs ambitieux du Plan directeur pour une décennie des coopératives seront atteints ».

Précisons que la mise en candidature de Mme Leroux a été effectuée par Coopératives et mutuelles Canada (CMC)  au nom de ses membres. Monique F. Leroux a siégé au conseil d’administration de CMC avec Jack Wilkinson en 2014 et faisait partie de l’équipe qui a négocié le rassemblement historique des associations francophones et anglophones canadiennes en 2013. Mme Leroux a également été présidente du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité. Sous sa présidence, les réseaux coopératifs et mutualistes québécois se sont donné un tout premier plan stratégique de développement.

En tant que présidente et chef de la direction depuis 2008, Monique Leroux a mis en valeur le Mouvement Desjardins et les autres entreprises coopératives au Canada et ailleurs dans le monde. Sous la direction de Mme Leroux, le Mouvement Desjardins a été le co-hôte du Sommet international des coopératives qui s’est tenu à Québec en 2012 et 2014, et dont une troisième édition est prévue pour 2016. Le plus grand groupe financier coopératif au Canada et possédant un des bilans les plus solides au monde, Desjardins se classe au 5e rang mondial des coopératives financières selon le World Co-operative Monitor. Mme Leroux terminera son mandat à la tête du Mouvement Desjardins en avril 2016.

Monique Leroux est la première Canadienne élue présidente de l’ACI. Pour en apprendre davantage sur les plans et les priorités de Mme Leroux à l’ACI, visitez le site moniqueleroux.coop.

Orbite Selected in TOP 20 Most Innovative Public Technology Companies in Canada

The selection committee of the Canadian Innovation Exchange (CIX), made up of technology experts and investors from across the country, has selected the Québec based company Orbite Technologies Inc. as a TOP 20 public technology innovator.

Hundreds of company profiles were reviewed and the TOP 20 were chosen based on a number of key factors including product/service offering, depth of management, market opportunity, and business model. Companies selected in the TOP 20 will be celebrated at the CIX Public Investor Day on 2015 November 18, an important new event launched by the organizers of CIX, now in its 8th year, and Stockhouse.

« We are honored to be recognized as one of Canada’s most important innovators, » stated Glenn Kelly, CEO of Orbite. « Our technology is unique in that it selectively extracts all valuable components from a wide variety of feedstocks, including industrials wastes such as fly ash and red mud. This will enable us to utilize resources that currently available technologies cannot viably exploit, turning what have become significant environmental and economic liabilities into assets. »

About CIX

The Canadian Innovation Exchange (CIX) is a leading technology innovation destination where investors, innovative companies, entrepreneurs and facilitators converge to drive economic growth and accelerate the development and implementation of new ideas.

This forum attracts the key players behind Canadian’s innovative technology products and services in order to learn from each other, meet and pursue customer partnerships and investment relationships, and encourage the development of innovative technology that will be an integral part of Canada‘s economic growth.

Orbite Technologies Inc. is a Canadian cleantech company whose innovative and proprietary processes are expected to produce alumina and other high-value products, such as rare earth and rare metal oxides, at one of the lowest costs in the industry, and in a sustainable fashion, using feedstocks that include aluminous clay, kaolin, nepheline, bauxite, red mud, fly ash as well as serpentine residues from chrysotile processing sites. Orbite is currently in the process of finalizing its first commercial high-purity alumina (HPA) production plant in Cap-Chat, Québec and has completed the basic engineering for a proposed smelter-grade alumina (SGA) production plant, which would use clay mined from its Grande-Vallée deposit. The Company’s portfolio contains 15 intellectual property families, including 22 patents and 102 pending patent applications in 11 different countries and regions. The first intellectual property family is patented in Canada, USA, Australia, China, Japan and Russia. The Company also operates a state of the art technology development center in Laval, Québec, where its technologies are developed and validated.

Changement du climat: terres agricoles du Québec convoitées

Un nouveau rapport de la Fondation David Suzuki met pour la première fois en relief les risques accrus d’accaparement des terres agricoles du Québec dans le contexte des changements climatiques. Climat d’accaparement: Changements climatiques, accaparement des terres agricoles et sécurité alimentaire au Québec documente les phénomènes d’accaparement et de financiarisation des terres agricoles, ainsi que l’impact des changements climatiques sur l’agriculture dans le monde et au Québec. Conclusion: le Québec doit dès maintenant agir pour éviter de perdre le contrôle de cette ressource stratégique pour sa sécurité alimentaire future.

« Les terres agricoles du Québec sont une ressource stratégique qui fera l’objet d’une convoitise accrue au cours des prochaines décennies, au même titre que l’eau douce. Que ce soit au profit d’intérêts financiers québécois ou étrangers, il existe un risque réel que le Québec voit son agriculture lui échapper, mettant du même coup à risque sa sécurité alimentaire », explique Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki.

Le rapport documente la manière dont les changements climatiques vont affecter l’agriculture à travers le monde et mener à une raréfaction ou à une perte de productivité des terres agricoles. Dans la mesure où le Québec sera relativement moins touché que d’autres régions du globe, profitant entre autres d’un accroissement de la saison de production et de ressources hydriques abondantes, la valeur des terres agricoles québécoises risque d’augmenter aux yeux des investisseurs de partout.

Le phénomène d’accaparement observable dans plusieurs régions du monde est également analysé dans le rapport. L’accaparement et la financiarisation transforment la finalité de la propriété des terres agricoles, les terres passant de leurs exploitants à des fins de production alimentaire à des investisseurs dont l’objectif est la spéculation et la maximisation des rendements sur l’investissement. Dans un contexte de raréfaction des terres agricoles et d’instabilité financière, les terres agricoles deviennent une valeur refuge de plus en plus intéressante au plan financier.

La combinaison de ces deux phénomènes soulève des risques importants pour le Québec. Le rapport affirme qu’il existe déjà au Québec une dynamique d’accaparement des terres, de nombreux investisseurs québécois – notamment institutionnels ou privés – faisant actuellement l’acquisition de lots importants de terres agricoles à des fins de spéculation sur leur valeur future ou de maximisation des rendements. S’il se poursuit et s’accentue au cours des prochaines décennies, ce phénomène d’accaparement pourrait menacer la souveraineté alimentaire du Québec.

Le rapport conclut que pour maintenir un modèle d’exploitation agricole basé sur des terres majoritairement exploitées par des agriculteurs à des fins de production alimentaire, le Québec doit créer une société d’aménagement et de développement agricole. Afin de remplir son mandat, cette société devrait pouvoir acquérir, administrer temporairement et transférer des actifs agricoles, suivant le principe de la « préférence agriculteurs ».

Pour lire le rapport, consultez le site Web de la Fondation : http://www.davidsuzuki.org/fr/publications/rapports/2015/climat-daccaparement-changements-climatiques-accaparement-des-terres-agricoles-e