Tous les articles par Daniel Allard

Depuis 1997, Daniel Allard a co-fondé et dirige le cyberjournal CommerceMonde.com. En 2013, il fit de même avec l'Association des sociétés québécoises cotées en Bourse, organisant notamment le Gala annuel des sociétés en Bourse (2008 à 2015). Le développement de l'équipe de LiNNOVarium.com est son actuelle priorité.

Promouvoir le commerce: ONU, OMC, ITC vous offrent le système “ ePing ” d’alerte mondiale

Le système “ePing” renforcera l’accès aux marchés pour les pays en développement. Et ce nouveau système d’alerte en ligne a spécifiquement été conçu pour aider les organismes gouvernementaux et les petites et moyennes entreprises (PME) à se tenir informés des prescriptions réglementaires relatives au commerce international. Il a été officiellement mis en service le 8 novembre 2016, alors que toute l’attention mondiale se concentrait sur les élections aux USA.

Les auteurs de cette initiative sont un trio regroupant le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (ONU), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le Centre du commerce international (ITC).

Le système “ePing” a été lancé à l’occasion d’une réunion spéciale du Comité des obstacles techniques au commerce (OTC) à l’OMC. Le nouveau système permet par exemple l’accès aux notifications d’OTC et de mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) communiquées par les Membres de l’OMC.

En outre, il facilite le dialogue entre les secteurs public et privé en vue de traiter rapidement les problèmes commerciaux potentiels.

Les utilisateurs d’ePing pourront aussi facilement rester informés des notifications portant sur les marchés étrangers et les produits qui présentent un intérêt particulier pour eux.

3 500 notifications OTC et SPS annuellement

Ces dernières années, le nombre des règlements techniques et des normes adoptés par les différents pays s’est considérablement accru. La nécessité de satisfaire, à l’étranger, à de nombreux règlements techniques et normes entraîne aussi des coûts importants pour les producteurs et les exportateurs. Il faut aussi retenir que tous les ans l’OMC reçoit plus de 3 500 notifications OTC et SPS présentant de nouvelles mesures susceptibles d’influer sur le commerce international.

En améliorant l’accès à leur contenu, le système ePing contribuera à « éviter les perturbations causées par ces mesures », rassure-t-on :

« L’accès aux renseignements pertinents concernant les prescriptions relatives aux produits sur les marchés d’exportation représente parfois un défi considérable, en particulier pour les PME (…) Une plus grande transparence rend le commerce plus inclusif: rendre les renseignements sur les règlements et les normes plus accessibles à toutes les parties prenantes est donc essentiel. C’est là tout l’objet d’ePing », a expliqué Karl Brauner, le directeur général adjoint de l’OMC, lors de la réunion de lancement.

Les Membres de l’OMC appliquent de nouvelles prescriptions réglementaires en matière de commerce international afin d’assurer la sécurité sanitaire des produits alimentaires, protéger la santé des animaux et préserver les végétaux.

Exemples :

  • Une mesure SPS peut réglementer le traitement des fruits importés pour éviter la prolifération des parasites.
  • Un règlement technique peut établir des prescriptions (en matière d’étiquetage, de sécurité, de performance environnementale) et des procédures d’essai pour les produits.

Et pour les Membres de l’OMC, il est nécessaire que ces prescriptions ne créent pas d’obstacles non nécessaires au commerce international.

Pour madame Arancha Gonzalez, la directrice exécutive du Centre du commerce international : « l’objet d’ePing est de passer d’un commerce possible à un commerce effectif. En utilisant les technologies de l’information, nous aiderons les PME à satisfaire aux réglementations concernant leurs produits sur les marchés étrangers, ce qui contribuera à réduire les obstacles au commerce ».

Un Mémorandum d’accord, signé par les dirigeants des organisations partenaires – le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales, Wu Hongbo, le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, et la directrice exécutive de l’ITC, Arancha González – officialise la coopération entre les trois institutions.

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Les trois signataires de mémorandum.

 

Pour en savoir plus sur ePingwww.epingalert.org.

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Laos : future « batterie électrique » de l’Indochine

Autrefois l’un des derniers grands fleuves sans infrastructure hydro-électrique, le Mékong pourrait bien devenir l’un des fleuves les plus endigués en Asie, alors que d’ici 2030 quelque 70 barrages devraient devenir opérationnels tout au long des presque 5 000 kilomètres de son cour. Si la Chine compte bien continuer d’y prélever sa très large part, c’est le petit Laos qui affiche la vision de devenir la « batterie de l’Asie du Sud-Est ». Mission possible… si le Mékong tient le coup !

Outre la portion en Chine, 11 projets hydroélectriques sont connus pour le Mékong : 2 chantiers de barrages actuellement en construction, plus 7 en projet, au Laos seulement, et deux projets du côté de la Thaïlande.

La Commission du Mékong estime ainsi que le Laos pourrait voir 70% de ses recettes d’exportation (2,6 milliards US$ annuellement) générées par les barrages traditionnels, lorsqu’ils seront tous opérationnels. En clair, c’est le Laos qui a l’ambition de devenir la « batterie électrique » de cette partie de l’Asie. Le pays a d’ailleurs déjà des engagements pour fournir des kilowatts à ses voisins.

Le Mékong est un fleuve stratégique. Il est en comparaison plus important que le fleuve St-Laurent dans la hiérarchie des grands fleuves du monde. Naissant dans les hauteurs des plateaux de l’Himalaya, il irrigue d’abord la province du Yunnan en Chine, puis le Laos, la Birmanie, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam, qui profite de sont imposant delta. Le Mékong fait vivre plus de 70 millions de personnes sur ses rives. Les Thaïlandais l’appellent « mère de tous les fleuves », alors que pour les Chinois c’est le Lancang Jiang, « le fleuve turbulent ».

Mais la multiplication des barrages hydroélectriques arrive alors que le Vietnam souffre de la pire sécheresse depuis près d’un siècle et que le Cambodge fait face à une pénurie d’eau qui pourrait compromettre plus de 1 million de personnes. Et la Chine, elle aussi, table énergétiquement sur « les fleuves de l’ouest » : selon son dernier Plan quinquennal, en 2020, elle planifie que 63% de son hydroélectricité proviendra du Mékong, du Salouen et du Brahmapoutre ou de leurs affluents, qui ont tous leurs sources en terres chinoises.

Et le gouvernement de Pékin a tous les moyens de ses ambitions. La partie chinoise du Mékong, c’est environ 20% du long fleuve. Elle compte déjà 6 barrages actifs (le plus vieux date de 1995 et le plus récent de 2012), mais 4 autres barrages y sont actuellement en construction et encore 4 autres à l’étape de projet.

Le Mékong tiendra-t-il le coup ?

Grand fleuve transfrontalier, le Mékong n’a pas jusqu’à maintenant pleinement profité de la valeur ajoutée de la coopération en matière de gestion de son potentiel.

Il faut savoir que la Commission du Mékong (Mekong River Commission – MRC), créée en 1995, n’y a pas tellement bonne réputation. On peut même penser que la récente initiative de Pékin vise carrément à la remplacer.

The MRC is an intergovernmental organisation for regional dialogue and cooperation in the Lower Mekong River Basin, established in 1995 based on the Mekong Agreement among Cambodia, Lao PDR, Thailand and Viet Nam. The Organisation serves as a regional platform for water diplomacy as well as a knowledge hub of water resources management for the sustainable development of the region.

The MRC invited China and Myanmar as “dialogue partners” in 1996 and since then has been cooperating with the two partners in technical aspects of water resource management. (www.mrcmekong.org)

La Chine a en effet créé, en novembre 2015, la Lancang-Mekong Cooperation (LMC) Initiative, pour tendre la main aux pays voisins.

The Mekong River Commission (MRC) has welcomed the First Lancang-Mekong Cooperation (LMC) Leaders’ Meeting as an important new initiative for regional cooperation. Leaders of China, Myanmar, Lao PDR, Thailand, Cambodia and Viet Nam – the MRC’s four member countries and its official dialogue partners – met last week in Sanya, a city of China’s Hainan Island, for the first time to discuss regional cooperation for sustainable development of the basin along the Mekong River, which is called in China the Lancang River. From Vientiane, 31 March 2016. (www.mrcmekong.org)

La LMC est un programme ambitieux qui couvre plusieurs domaines stratégiques d’expansion: la connectivité, la capacité de production, la coopération économique transfrontalière, les ressources en eau, l’agriculture, la lutte contre la pauvreté.

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Les 6 leaders des rives du fleuve
se sont réunis à Sanya, dans le sud de la Chine, le 23 mars 2016.

Photo: www.news.cn

Mais Pékin n’a pas le monopole dans la région. On note également la « Lower Mekong Initiative » qui est promue par les États-Unis, ainsi que le programme Coopération Japon-Mékong. La France, elle aussi, a encore une bien active présence économique dans la région: « EDF fait beaucoup d’argent au Laos avec son projet (…) Et elle rêve d’en faire plus », a par ailleurs expliqué Éric Mottet, professeur à l’UQAM, lors de sa présentation sur la politique hydroélectrique du Laos, pendant un colloque du Conseil québécois d’études géopolitiques tenu à l’Université Laval, le 31 octobre 2016, à Québec.

De Québec, on se demande immédiatement si la société d’État Hydro-Québec, qui a déjà eu une très active division à l’international, ne devrait pas rouvrir l’œil et s’impliquer en Asie… Mais avant toute chose, il faut surtout s’assurer que le Mékong puisse livrer.

« Le Vietnam avait proposé un moratoire de 10 ans sur les projets, pour privilégier les études avant tout, car ON NE CONNAÎT PAS LE MÉKONG (impacts halieutiques, sédimentaires…) ; mais le Laos a dit non et fait ses barrages », d’encore préciser le professeur Éric Mottet.

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Photo à la Une ADB : Développement hydroélectrique de Nam Theun, au Laos.

Conseil québécois d’études géopolitiques (CQÉG)

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Cours d’eau : Convention de New York, trop peu trop tard ?

Que faut-il penser de la Convention des Nations Unies sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation, dite Convention de New-York, deux ans après sont entrée en vigueur ?

Deux dates pour vous résumer le tout : 1997 et 2014.

Il s’en est fallu de peu d’abord, pour que l’affaire ne meurt au feuilleton… Mais finalement un 35e État, le premier et d’ailleurs le seul d’Asie, le Vietnam, est venu boucler la boucle. C’est effectivement la ratification vietnamienne qui aura permis l’entrée en vigueur du traité.

L’outil avait pourtant été signé ou appuyé par 106 pays en 1997. Donc un long 17 ans pour atteindre le seuil minimal permettant de conduire à son application, à sa mise en œuvre, et pour bien peu de pays à ce jour. Bref le minimum.

La Résolution 51/229 à l‘adoption du texte par l‘Assemblée générale des Nations Unies (AGONU) le 21 mai 1997 reçue 106 États en faveur: « Le vote officiel a noté 103 votes favorables et 27 abstentions. Par la suite, la Belgique, Fidji et le Nigeria ont notifié de leur intention de voter en faveur de l‘adoption de la convention. Pour cette raison, cette liste les inclut parmi les pays ayant voté pour l‘approbation. » Rapport de WWF

Ni le Canada, ni la Russie, la Chine et les USA non plus, ne sont encore partie à la Convention.

L’usure du temps sera-t-il ici fatal ? Il faut savoir en plus qu’ici la Commission du droit international (CDI) s’était employée dès 1966 à élaborer un texte, un texte qui sera finalement adopté qu’en 1997.

La Convention sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau à des fins autres que la navigation a donc de bien vieux os.

Pire… depuis l’entrée en vigueur du 17 août 2014, suite à la ratification par ce 35e État le 20 mai 2014, silence radio.

« Il  n’a pas encore été invoqué par aucune des parties à un conflit », de répondre le professeur Frédéric Lasserre, questionné lors de sa présentation sur le sujet pendant un colloque du Conseil québécois d’études géopolitiques, qu’il dirige d’ailleurs, tenu à l’Université Laval, le 31 octobre 2016.

Vrai que les protagonistes en cause ne sont pas tous facilement des voisins. Nous l’avons dit, en Asie, juste le Vietnam en est.

Pourtant la CNY a pour elle l’avantage qu’elle ne se limite pas à un problème particulier et qu’elle poursuit un objectif général. Avantage que certains dénigrent en considérant ainsi son contenu « vague » et donc « propice à une diversité d’interprétations » qui condamnerait par avance toute possibilité d‘application du texte.

Autre élément de défaut: un pays tel que le Burundi, qui a voté contre la CNY, peut dire qu’il fut « oublié » par une Convention qui ne fait pas état d‘une catégorie « Pays en développement (PED) » comme le fit celle de Rio.

Il faudra donc attendre encore pour juger la bête ! Et tabler sur ces forces tel qu’il s‘agit bien d‘un instrument « générale et souple ». Tel aussi le fait que la relance du processus de ratification et d‘adhésion ont amené des États comme la France – qui y a finalement adhéré en février 2011 – et l‘Ouzbékistan à changer de position. Une réalité qui tend à montrer que les États prennent conscience de la nécessité d‘un tel instrument dans un contexte qui avère et reconnait que le problème de l‘utilisation de l‘eau est bien global, et qu’il n‘est pas proprement national.

La communauté internationale est donc désormais dotée de cette nouvelle convention à vocation mondiale sur la gestion, la protection et l’utilisation des cours d’eau internationaux et aquifères rattachés. Et la question fera certes l’objet d’une attention grandissante, compte tenu le pourcentage d’eau douce sis dans les bassins transfrontaliers.

Oui, 60% de toute l’eau douce pour les cours d’eau et aquifères qui leurs sont rattachés coule dans les bassins transfrontaliers, selon Green Cross international !

Si c’est trop peu, trop tard, pour ce texte de 1997, chose certaine : la planète devra le mettre à jour, plutôt que de l’oublier.

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Conseil québécois d’études géopolitiques (CQÉG)

(Source de la photo: ONU.org )

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La puce photonique la plus rapide au monde créée à Québec

Encore un coup de maître à l’Université Laval ! Une équipe dirigée par la professeure Sophie LaRochelle y a récemment mis au point une puce photonique dont la vitesse en fait la puce la plus rapide au monde. La photonique sur silicium, ça vous dit ?

En fait, la professeure du Département de génie électrique et de génie informatique et ses collaborateurs ont mis au point un dispositif photonique: précisément, un modulateur intégré sur silicium. Et l’innovation atteint des vitesses inégalées.

Selon Sophie LaRochelle, aussi titulaire de la Chaire de recherche du Canada en dispositifs photoniques d’avant-garde pour les communications, « cette puce produite à coût abordable laisse entrevoir de nombreuses applications pour les ordinateurs ultrarapides, les centres de données, les communications à fibres optiques, les biocapteurs, etc. »

Notamment de pouvoir répondre aux besoins toujours grandissants de la société en trouvant moyen d’augmenter la capacité des réseaux sans devoir refiler la facture aux clients.

Leur article (1) publié récemment dans Optics Express, la revue de l’Optical Society of America, montre qu’ils viennent de mettre au point un dispositif photonique qui offre une réponse avantageuse à ce défi.

« En théorie, la capacité d’un réseau optique peut toujours être augmentée en ajoutant des fibres optiques, mais cette avenue entraîne des coûts et une congestion de l’espace dans les réseaux locaux qui deviennent de véritables spaghettis. L’autre solution consiste à transporter plus d’information sur chaque fibre optique existante et c’est ce que fait notre modulateur », a expliqué la professeure LaRochelle, qui est aussi chercheuse au Centre d’optique, photonique et laser (COPL), au journaliste Jean Hamman.

Les modulateurs servent à convertir des données en signaux transportés sur des ondes lumineuses voyageant par fibre optique. On en retrouve dans chacun des ordinateurs des centres de données ou des clouds des grandes entreprises de l’industrie des TIC. Et la vitesse de ces modulateurs est totalement cruciale puisqu’elle limite le volume de données par seconde que peuvent s’échanger les composantes de ces réseaux.

UN PAS IMPORTANT

Les approches habituelles ont jusqu’ici permis aux modulateurs sur silicium d’atteindre des vitesses de l’ordre de 60 Gbit/seconde dans les laboratoires et de 25 Gbit/seconde en conditions réelles d’utilisation. En repensant le design de cette composante, en gardant à l’esprit qu’il fallait pouvoir le produire en grand volume à l’aide de procédés de microfabrication déjà utilisés pour les composantes électroniques afin que son coût de production soit concurrentiel, le résultat du travail des chercheurs de l’Université Laval vient presque de doubler ce rendement. On parle déjà d’un modulateur de taille compacte qui peut être produit à coût abordable et qui atteint des vitesses de 114 Gbit/seconde.

Bref, le modulateur intégré sur silicium le plus rapide sur la planète.

Il faut toutefois préciser que ce modulateur a été conçu pour relier des ordinateurs installés à courtes distances.

Mais en y apportant quelques modifications, il pourrait trouver des applications dans bien d’autres domaines de la communication optique, notamment les réseaux optiques déployés sur de grandes distances et les ordinateurs ultrarapides, et la même technologie pourrait s’appliquer aux biocapteurs, pense déjà Sophie LaRochelle.

Précisons aussi que CIENA ainsi que CMC Microsystems sont les partenaires industriels de leur projet qui est financé par le Centre de recherche en sciences naturelles et génie du Canada (CRSNG) et le programme PROMPT.

PHOTONIQUE SUR SILICIUM

La photonique sur silicium est une discipline émergente qui a le potentiel de révolutionner l’industrie de la micro-électronique et les technologies de communications. Cette discipline porte sur l’étude et l’application de systèmes photoniques utilisant le silicium comme milieu optique.

Grâce à elle, il est désormais possible de manipuler les photons et les électrons sur la même plateforme.

Convaincus que cette discipline est un moyen de repousser les limites de la loi de Moore, les chefs de file du marché des semiconducteurs (Intel et IBM) ont investi dans le développement de circuits photoniques sur silicium pour accélérer le débit de transfert de données à l’intérieur des micropuces et entre celles-ci.

Les géants des communications optiques comme Bell Labs et Cisco fondent beaucoup d’espoir sur la photonique sur silicium pour développer la prochaine génération de systèmes de communication.

En réponse à la hausse de la demande de bande passante, les circuits intégrés photoniques sur silicium sont appelés à jouer un rôle innovateur dans le développement de centres de données au service d’Internet, de systèmes de calcul haute performance et de micropuces au cours de la prochaine décennie. Et bien qu’il reste encore de grands défis à relever, d’immenses possibilités de se démarquer se profilent à l’horizon sur les plans de la recherche et de l’innovation.

À l’Université Laval, l’équipe de nanophotonique du COPL met d’ailleurs au point plusieurs dispositifs et systèmes intégrés de photonique sur silicium aux fins des communications optiques à haute vitesse.

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(Crédit photo: Philippe Chrétienwww.lefil.ulaval.ca )

(1) Signé par Alexandre Delisle Simard, Benoît Filion et Sophie LaRochelle, du Département de génie électrique et de génie informatique de l’Université Laval, à Québec, et David Patel et David Plant, de l’Université McGill, à Montréal.

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Un prof de McGill University parmi les fondateurs d’Asgardia

La société privée Aerospace International Research Center veut créer dans l’espace une entité juridique qui fonctionnerait comme un État souverain. Asgardia offrirait à tous un accès à l’espace pour le commerce ou la science. Et un professeur de l’Université McGill, à Montréal, est parmi les fondateurs du projet.

En effet, on trouve le nom d’Igor Ashurbeyli, fondateur de l’Aerospace International Research Center (AIRC) en Russie, de David Alexander, directeur de l’Institut de l’Espace de la Rice University, de Joseph N. Pelton, directeur de l’Institut de Recherche de l’Espace et des Communications Avancées de la George Washington University et de Ram Jakhu, directeur de l’Institut de Droit Aérospatial à McGill University, sur le site du projet Asgardia, qui selon les mots de ses pères fondateurs « viserait à la démocratisation de l’espace et, par conséquent, au développement de nouveaux modèles de sociétés humaines, basées sur des nouvelles lois et réglementations, en rassurant que leur nation spatiale sera construite de manière sécurisée et technologique, afin qu’elle puisse éviter tout genre de menaces, comme par exemple des collisions avec des astéroïdes ou des déchets spatiaux ».

Selon Ram Jakhu, « laisser la Terre est une étape fondamentale de la vie humaine, qui se lie aux premiers mouvements migratoires de l’espèce humaine commencés en Afrique et qui nous ont amené à coloniser la Terre entière ». Et cela se lie strictement, toujours selon le professeur de McGill, à deux autres raisons: la pauvreté grimpante des ressources terrestres et le désir humain d’aller dans des endroits jamais explorés qui n’est plus rassasié.

Cependant, le projet Asgardia reste encore disons nébuleux dans ses premières démarches. Ses ressources financières sont encore peu nombreuses. Mais le groupe des Asgardiens a déjà commencé à travailler pour concevoir son futur drapeau, son hymne et ses insignes à travers une plateforme de crowd-sourcing. Reste donc à voir comment ce groupe « d’intellectuels éclairés et philanthropes » réussira à faire décoller sa future maison spatiale… dans seulement deux ans (oui, c’est le programme)!

Of the 196 nation states on Earth, just 13 – Canada, USA, France, Japan, China, UK, India, Russia/USSR, Ukraine, Israel, Iran, South Korea and North Korea – and one regional organisation, the European Space Agency (ESA), have launched satellites.

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Igor Ashurbeyli

Asgardia est un projet de nation basée dans l’espace extra-atmosphérique. Le concept vise à créer un nouveau cadre dans lequel les activités spatiales sont réglementées et détenues, « en s’assurant que l’avenir de l’espace est pacifiste et réalisé pour le bien de l’humanité. »

La proposition de nation a été annoncée en octobre 2016 par Igor Ashurbeyli, le fondateur du Centre International de Recherche AérospatialeVienne), et par le président du comité des sciences l’espace de  l’UNESCO. L’initiative du site demande actuellement aux personnes de s’inscrire pour la « citoyenneté » dans le but d’une demande à l’organisation des Nations Unies pour la reconnaissance d’un état. Les détails techniques restent vagues.

L’organisation planifie le financement d’un satellite par dons publics, avec une charge utile non divulgué, et de le lancer en 2017.

  1. Le pays sera gouverné par 12 ministères. Ces derniers seront la science; espace, jeunesse et éducation, intégration, information et communication, affaires étrangères, commerce, finance, sécurité et sûreté, justice, et un douzième ministère devant être choisi suggéré par la communauté Facebook d’Asgardia. Les ministres titulaires seront nommés par Ashurbeyli jusqu’aux premières élections, prévues pour le mois de juin 2017.
  2. « Scientists plan to create ‘Asgardia’ nation state in space », sur BBC News, BBC,‎ 13 octobre 2016 (consulté le14 octobre 2016).
  3. Scientists unveil plan for space nation , Michael StothardFinancial Times. 12 October 2016.
  4. Ian O’Neill, « Asgardia: Probably Not Humanity’s Protector », Space.com,‎ 18 octobre 2016 (lire en ligne).
  5. « Scientists propose space nation named ‘Asgardia’ and cosmic shield to protect Earth from asteroids », sur The Daily Telegraph,‎ 12 octobre 2016.

SOURCE: wikipedia

Le projet semble vite faire sa place au soleil. Lancé publiquement le 11 octobre 2016, déjà pas moins d’un demi-million de personnes s’étaient enregistrées comme « citoyen » d’Asgardia dans les quatre jours qui ont suivis.

asgardia.space/terms-of-service

(Source de la Une: reddit.com )

(Crédit photo: room.eu.com )

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