Le trio de tête mondial de la compétitivité se maintient: Mexique, Canada et Pays-Bas

Compétitivité mondiale: selon l’étude Choix concurrentiels 2016 dévoilée par KPMG le 30 mars 2016 :

  • Au niveau des pays, le Mexique demeure, encore cette année, au 1er rang mondial parmi les pays étudiés. Son avantage-coût atteint 22,5%, soit, selon KPMG, le « pourcentage le plus élevé de la décennie ».
  •  Le Canada conserve sa 2position, encore juste derrière le Mexique. L’avantage-coût du Canada par rapport aux États-Unis double en 2016 comparativement à 2014 et passe de 7,2% à 14,6%. Le score du Canada est en fait l’effet combiné des résultats de ses deux principales villes, Montréal et Toronto.
  • Les Pays-Bas conservent leur 3e place au palmarès mondial.

Ce sont l’Italie et l’Australie qui se hissent dans le top 5 de l’édition 2016, délogeant le Royaume-Uni et la France qui s’y trouvaient en 2014.

 

Pour consulter la synthèse.

Pour consulter le rapport complet.

« Les accords de libre-échange ne sont pas la solution miracle aux problèmes commerciaux du Canada », soutient Jim Stanford

Entre l’accord de commerce Canada-Europe (AECG) et l’accord de Partenariat transpacifique (PTP), l’économie du Canada vit de nouveaux moments stratégiques de son ouverture sur le monde. Avec le PTP, le Canada a maintenant conclu des accords de libre-échange avec 51 pays! Et il est le seul pays du G-7 avec un accès de libre-échange dans les Amériques, en Europe et également en Asie-Pacifique. Pourtant…

« Au lieu de multiplier les accords commerciaux, le Canada doit prioritairement trouver de nouveaux moyens de soutenir l’essor des entreprises du pays qui produisent les biens et services les plus en demande à l’échelle mondiale », affirme Jim Stanford.

Son commentaire, qui sera publié dans un prochain ouvrage de l’Institut de recherche en politiques publiques, s’inscrit dans les débats en cours sur la mise en œuvre de l’Accord économique et commercial global (AECG) et du Partenariat transpacifique (PTP).

Bien que le Canada ait activement cherché à libéraliser ses échanges depuis une décennie, observe Jim Stanford – un professeur d’économie à la Chaire Harold Innis Industry de l’Université McMaster et conseiller économique du syndicat Unifor – sa performance commerciale globale s’est fortement détériorée durant cette période, et de façon plus prononcée encore avec les partenaires des accords auxquels il participe.

« Lorsqu’on examine nos échanges et nos investissements étrangers de la dernière décennie, il ressort que ces accords ont probablement fait plus de mal que de bien à notre économie, car notre compétitivité à l’échelle mondiale a été très faible en termes de coûts, de qualité et d’innovation. Le Canada s’est placé à l’avant-dernier rang des 34 pays de l’OCDE au chapitre de la croissance réelle des exportations depuis 2001, une position lamentable (…) Nous devons absolument réexaminer cette conviction quasi religieuse — partagée par la plupart de nos décideurs et observateurs — selon laquelle la conclusion d’accords de libre-échange avec des pays toujours plus nombreux et importants est indispensable à l’amélioration de notre performance commerciale », développe Jim Stanford.

« Nous continuerons de perdre des parts du marché international tant et aussi longtemps que nous tarderons à susciter des innovations à la hauteur des exigences mondiales en matière de produits et de procédés », prévient aussi Jim Stanford.

On peut télécharger ce chapitre sur le site de l’Institut:
irpp.org/fr

Publié sous la direction de Stephen Tapp, Ari Van Assche et Robert Wolfe, Redesigning Canadian Trade Policies for New Global Realities sera le sixième ouvrage de la collection L’art de l’État de l’IRPP. Trente éminents experts (universitaires, chercheurs du gouvernement et autres spécialistes) y analyseront l’incidence de l’évolution des échanges commerciaux, des technologies, et du pouvoir économique et géopolitique sur les politiques canadiennes.

L’Institut de recherche en politiques publiques est un organisme canadien indépendant, bilingue et sans but lucratif, basé à Montréal.

Le retour de Classe Export confirme le regain pour l’exportation au Québec

« Pour cette 2e édition, nous avons retenu que l’an dernier les participants avaient beaucoup apprécié les conférences, voila pourquoi il y aura beaucoup de témoignages d’entreprises », nous explique au bout du fil Caroline Lepage, le chef d’orchestre de Classe Export.

DU TROIS (3) EN UN

Exposants + Conférences + Rendez-vous personnalisés, pendant deux jours, les 25 et 26 mai 2016, comme l’an dernier à la Place Bonaventure, au centre-ville de Montréal. Effectivement le Salon Classe Export comporte trois volets, soit une exposition, des conférences et des ateliers, ainsi que des rendez-vous personnalisés, lesquels constituent une réelle valeur ajoutée.

Oui une formule plutôt rare de « rendez-vous personnalisés ». Un des forfaits d’inscription permet de se faire bâtir par les organisateurs un véritable agenda de rendez-vous à tenir au fil du salon. Une manière très efficace d’investir son temps sur place.

Parmi les témoignages d’entreprises qui seront présentés la liste comprend déjà :

  • Marie Saint Pierre Design ;
  • Click Touch America ;
  • Enzyme ;
  • Concept GEEBEE Inc.

Il y aura également des conférences thématiques sur :

  • «Biomasse forestière, cosmétique et exportation», par Mariana Royer de Bio ForeXtra ;
  • «La terre cette grande Entreprise, Planet Inc.»,
    par Guy Michaud de Genacol ;
  • «La Fraisonnée et ses tartinades qui aiment voyager!»,
    par Sacha Boudreault de La Fraisonnée ;
  • «L’international autrement: Socio-financement pour les entrepreneurs à l’export»,
    par Alexandre Boucherot, de Ulule.

Un lunch conférence le 26 mai sera présenté par un invité encore à confirmer.

Le Salon Classe Export n’est pas un événement à thématique, il se veut le rendez-vous général annuel du monde des exportateurs au Québec.

Inscrivez-vous en ligne et choisissez le Forfait Complet, qui comprend un (1) carnet de Rendez-vous personnalisés. Un programme de rendez-vous monté sur mesure, pour VOUS !

Augmentez les retombées de votre participation au
Salon Classe Export
avec un carnet de rendez-vous personnalisés, établi en fonction de vos intérêts et de vos besoins, faisant appel à des experts de l’accompagnement international (avocats, comptables, accompagnement commercial, courtiers douanes, agents de transports, etc.)

Vous pouvez investir dans un agenda de rendez-vous personnalisés par le biais du formulaire d’inscription, en sélectionnant le Forfait Complet.

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La Chine, une société qui tremble

La Chine « moderne » qui se construit depuis trente cinq ans est une société qui tremble. Et elle tremble de ses propres déséquilibres. Essentiellement parce qu’ils sont multiples et complexes.

Aucune révolution en perspective, ni éclatement ou changement systémique. La sociologie c’est mise à mieux décortiquer cette Chine d’aujourd’hui et les constats témoignent d’une société finalement pas si différente de ce que nos regards d’Occidentaux nous ont habitués à percevoir. La Chine devient, elle aussi, une société « moderne », qui singularise chacun des individus la composant et offre des visages toujours plus diverses.

Le col Mao n’habille plus tous les Chinois.

Les politiques d’ouvertures et de réformes des années 1980 venues avec la vision de Deng Xiaoping à la tête de l’État auront radicalement changé le cours de l’histoire de la Chine. Avec pour résultat que l’observateur extérieur se doit de se méfier de toute analyse trop généralisatrice de la société chinoise d’aujourd’hui.

CE QUI CHANGE

Le Parti communiste chinois (PCC) accepte dorénavant à bras ouvert des gens d’affaires parmi ses membres. Pour se nettoyer, il organise par ailleurs des élections au suffrage universel dans les régions rurales. La professionnalisation des fonctions officielles et l’application de la règle du mérite transforment fondamentalement la société. Mais les plus grands tremblements sont encore ailleurs…

Ils viennent de ses différentes classes moyennes qui éclatent tout consensus et multiplient les formes de pouvoirs. Selon une enquête de 2001, les entrepreneurs indépendants formaient déjà quelque chose comme 7% de la population active du pays; les paysans ne constituant plus la majorité de celle-ci. Les artistes n’y sont plus pauvres et sans mot… ils arrivent même à gagner beaucoup d’argent.

Les plus grands tremblements viennent aussi du défi d’intégrer les migrants à la ville. Et d’enrichir le monde rural en lui donnant de meilleures protections sociales et l’accès équitable à l’instruction et aux universités. Plus globalement encore, de la difficulté de susciter une véritable demande intérieure : 50% du PIB va à l’épargne dans cette société d’insécurs. Trop doivent prévoir soit la maladie, soit d’économiser pour un logement, soit les suppléments pour éduquer son enfant pour les meilleures universités.

Le col Mao n’habille plus tous les Chinois! Et plusieurs arrivent à abandonner le vélo pour une superbe auto. La Chine devient progressivement une société comme les autres, dans notre monde globalisé.

L’autre « évasion »… devrait aussi nous préoccuper

Avec les « Panama papers » l’humanité est aux abois et chasse joyeusement les abuseurs de la fiscalité des nations, les profiteurs de paradis fiscaux de par le monde. Des milliers de cachottiers sortent du sac. En France, le président François Hollande, se réjouit de l’éventuel nouvel entrée d’impôts dans son budget. L’Islande vit la chose davantage comme une crise, son premier ministre s’est retrouvé sur la sellette et sa tête est tombée!

Une bonne trentaine de pays sont encore bien pointés du doigt par la communauté internationale comme étant des mauvais joueurs en maintenant de véritables systèmes opaques facilitant l’évasion fiscale; permettant ainsi aux plus riches de la Terre (individus, comme entreprises) de cacher leurs revenus et d’éviter l’impôt national.

Des milliards de $ évitent ainsi de contribuer à la distribution collective de la richesse mondiale, à la gestion publique de la vie en société, État par État. Leur maintien dans la sphère privée de la vie économique encourage notamment le banditisme, le marché noir et aussi le terrorisme.

L’AUTRE ÉVASION

Le hasard aura voulu que la révélation internationale, via une source documentaire opérant au Panama, de toute cette information se fasse qu’avec quelques jours de décalage avec un sommet sur les armes nucléaires tenu à Washington. Rendez-vous ayant rassemblé plusieurs chefs d’État, dont Barak Obama. Incidemment, chef d’État et des armées de la première puissance mondiale des temps présents…

Hors, personne n’a trouvé à redire des sommes que le domaine militaire engouffre annuellement. De l’argent bien public ici. Des milliers de milliards de $ annuellement. Des choix politiques d’allocations de ressources facilement renouvelés.

Un chroniqueur du quotidien Le Soleil, de Québec, nous aura appris que les États-Unis, détenteur d’une vingtaine de tonnes de plutonium, préféreront probablement plutôt les entreposer très loin sous terre, que de les recycler en combustible pour les centrales nucléaires civiles, question d’une part de coût, et aussi de les garder disponibles… au cas ou!

Il n’est pas malaisé dans le présent contexte de percevoir les gros budgets militaires des nations du monde comme un autre mécanisme d’évasion, par rapport aux lourdes charges fiscales que les citoyens doivent supporter pour faire fonctionner la société.

Vingt-cinq ans après la chute du mur de Berlin, la fin de la guerre froide, la militarisation de l’économie mondiale est-elle encore aussi nécessaire? N’entretenons-nous pas à l’excès un système du passé? Alors que c’est le climat de la Terre qui se réchauffe, aucunement le risque de guerres massives, ne faudrait-il pas davantage désarmer les cheminées polluantes de la Chine et d’ailleurs, plutôt que de maintenir des armes nucléaires certainement encore en surnombre?

L’ESPOIR VENU DU CANADA

Le jeune gouvernement du premier ministre Justin Trudeau, qui vient de présenter son premier budget, a fait un geste encourageant, le mois dernier, en annonçant dans ledit budget le report des achats visant le renouvellement des équipements militaires du Canada. Des milliards de $ que le gouvernement précédent avait planifiés, mais qu’une autre vision politique des choses vient d’orienter ailleurs. Vers le revenu des familles pauvres, de la santé publique, de l’environnement…

Imaginons que la tendance devienne mondiale… Pourquoi le Canada a-t-il fait ça en 2016-2017? Qui l’a inspiré? Qui peut-il inspirer?

Qu’est-ce qui empêche vraiment l’humanité d’avoir des pays qui décident collectivement, par traité, de tous couper de moitié leur budget militaire avec l’année précédente et de passer à plus urgent? D’investir ainsi les sommes libérées à la construction d’un monde meilleur.

En passant, les universités nous apprennent que le terrorisme n’est jamais vaincu par des armes. La piste de solution est ailleurs.