«The Lie We Live» : la vidéo qui dérange!

Pourquoi une petite vidéo d’à peine 8 min 30 sec est-elle en train de faire le tour du monde sur Internet ? On l’a présentée cette semaine pour clore un séminaire organisé par et pour l’industrie du plastique au Québec. Pas lors d’une conférence de Greenpeace !

Quelle corde sensible touche-t-elle ?

Notre conscience personnelle !

Elle nous interpelle comme individu et comme acteur potentiel de changement. DU changement !

Dans cette vidéo, Le mensonge dans lequel nous vivons (« The Lie We Live »), film écrit et réalisé par Spencer Cathcart, il est question de notre liberté, du système éducatif, des entreprises, de l’argent, de la politique, de nos modes de vie, de l’alimentation, de l’environnement, du traitement des animaux, des guerres, de l’effondrement de l’humanité, mais surtout du POUVOIR que nous avons de CHANGER.

Allez juger par vous-même…

Version française

Version originale : youtube.com/watch?v=ipe6CMvW0Dg

L’affaire «Secret des affaires» : l’Europe cherche à contrer l’espionnage… dans la controverse !

Comme ce n’est qu’en novembre 2015 que le vote en séance plénière du Parlement européen doit avoir lieu, on peut déjà parler de l’affaire du « Secret des affaires », car cette initiative fera couler beaucoup d’encre. Le milieu journalistique étant particulièrement aux abois.

C’est que dans son initiative légitime de lutte contre l’espionnage industriel, la directive proposée ne serait pas sans conséquence surtout sur la manière de faire du journalisme d’enquête. Et pourquoi donc? Parce que ladite directive permettrait aux entreprises de décider elles-mêmes de ce qui relève du secret des affaires. Visant à mieux protéger les secrets économiques des entreprises et à améliorer leur compétitivité, le projet porte du coup une atteinte directe à la liberté de presse pour tout ce qui concerne l’information économique.

Parmi les entreprises consultées pour la rédaction du texte de la directive proposée : Alstom, Air Liquide, General Electric, Michelin, Nestlé, Safran… mais aucun média ou représentant d’ONG.

CONTEXTE : Le projet de directive sur les secrets commerciaux, porté par la députée Constance Le Grip (PPE), qui vient d’être adopté (16 juin 2015) en commission des affaires juridiques du Parlement européen par 19 voix pour, 2 contre (Verts / ALE), avec 3 abstentions, donne mandat de débuter des négociations informelles avec le Conseil en vue de parvenir à un accord en première lecture. Le vote en séance plénière devrait avoir lieu fin novembre.

CONSÉQUENCE : Éventuellement, les journalistes et/ou leurs sources pourraient être attaqués en justice par les entreprises s’ils révèlent ce que ces mêmes entreprises veulent garder secret.

On soulève donc le risque que ce seraient les entreprises qui détermineraient ce qui est d’intérêt public, qu’elles pourraient dorénavant se servir de ce fondement juridique pour attaquer un journaliste qui ferait des révélations compromettantes au sujet d’une entreprise.

Une fois approuvée par le Conseil de l’Union Européenne, les 28 États européens pourraient se servir de cette directive communautaire pour instaurer des amendes à ceux qui l’enfreignent.

Une journaliste de France 2, Elise Lucet, pour défendre le travail d’enquête des journalistes et, par ricochet, l’information éclairée du citoyen, a lancé une pétition, le 4 juin dernier, en collaboration avec un collectif de journalistes, qui a déjà recueilli plus de 300 000 signatures.

En bref, l’Europe se demande actuellement comment et pourquoi il faut se battre pour défendre le travail d’enquête des journalistes.

Pour plus d’information :

Nucléom représente le Québec au Prix jeune entrepreneur BDC 2015

Vous pouvez même voter: dix finalistes sont en lice pour le Grand prix de 100 000 $ (prixjeuneentrepreneurbdc.ca ) du concours Prix jeune entrepreneur BDC 2015 organisé par la Banque de développement du Canada. La clôture du vote est le 17 juin à midi.

« Les Canadiens peuvent voter une fois par jour pour appuyer les projets qui, à leur avis, méritent de remporter le Grand prix de 100 000 $ », précise Michel Bergeron, premier v-p, Marketing et Affaires publiques à BDC.

Chacun des finalistes est un entrepreneur déterminé qui a une vision claire et un plan d’action énergique pour propulser son entreprise vers de nouveaux sommets. Par leurs votes, les Canadiens ont ainsi le pouvoir de faire passer l’un de ces projets déterminants de la table à dessin à la réalité.

Nucléom

Nucléom, c’est le projet déposé par Olivier Marcotte, 33 ans. Président et co-fondateur, son entreprise n’a rien de commun puisqu’elle offre des services d’inspection et des essais non destructifs d’infrastructures essentielles, comme par exemple les réacteurs nucléaires et les pipelines! Cette entreprise innovante est évidemment active à l’international. But : maintenir le fonctionnement d’infrastructures essentielles.

Olivier Marcotte

Au Canada et partout dans le monde son équipe effectue des essais spécialisés, notamment sur la technologie nucléaire canadienne CANDU. Le jeune entrepreneur cherche actuellement des capitaux pour élargir son équipe et investir dans de nouvelles technologies. Il vise à tirer avantage de nouveaux contrats sur les marchés internationaux et à transférer son expertise à d’autres domaines, tels que l’industrie pétrochimique. Le siège social de Nucleom est situé à Québec et l’entreprise possède un bureau à Montréal. Les  technologies présentement utilisées y sont les ultrasons (AUT, Phased Array, TOFD) et  les courants de Foucault (surface multiéléments, tubes multiéléments et inspection de tubes).

Un panel d’experts de la BDC examinera les candidatures à la fin du mois de juin. Pour le moment, le public est appelé à voter pour son projet ici. Le gagnant remporte une bourse de 100 000$ pour financer un projet de croissance.

Prix jeune entrepreneur 2015 

bdc.ca/prix

Nucleom Inc.

Mondialisation : de l’État islamique (EI)… à Yellowstone?

Un autre Sommet du G7 débute au château d’Elmau, en Allemagne, les 7 et 8 juin de cette année 2015. Son agenda prévu tiendra-t-il la route?

L’anecdote date, mais elle s’applique encore largement à la gouvernance mondiale de notre temps : À notre question «Combien faut-il de pays souverains dans le monde pour obtenir une gouvernance mondiale efficace (…) ?» Boutros Boutros-Ghali, qui était alors secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, et de passage dans la ville de Québec, avait répondu avec toute la profondeur de son expérience de diplomate aguerri.

« Première remarque: ce qui est important, c’est d’abord qu’il y ait une volonté politique des États. Et la volonté politique des États n’est pas toujours au rendez-vous face aux questions internationales… Il n’y a pas encore d’approche globale. Lorsque, par exemple, un problème d’ordre mondial survient, je dirais qu’il n’y a qu’une vingtaine d’États qui s’intéressent aux questions internationales. Et ce ne sont pas toujours les mêmes, d’ailleurs (…) »

Boutros Boutros-Ghali, Québec, 10 juillet 2001
Source: commercemonde.com/024/rubriques/r2.html

Une vingtaine d’États… changeants ! Rappelons tout de suite qu’il y en a actuellement 193 en règles avec l’ONU. La vigie de la bonne gouvernance de la planète Terre tient donc à bien peu de préparation et de forces actives en alerte.

Les grands décideurs du G7 (qui punissent encore la Russie à cause de la crise en Ukraine) parleront certes … de la Russie ! Et aussi de l’État islamique : ce véritable « diable » que bien peu d’analystes avaient vu venir sur la scène mondiale. Mais le propre de la scène mondiale est d’être complexe aux extrêmes et excessivement imprévisible. Combien de fois avons-nous vu nos grands leaders se retrouver pour une gestion de crise, plutôt que pour travailler sur leur agenda pourtant si longuement préparé ? Des efforts de coordination et de diplomatie colossaux, très souvent pour rien. L’actualité, la crise, l’urgence du moment, l’emportent tout simplement. C’est la vie !

GOUVERNER, C’EST PRÉVOIR !

Dans l’état du monde en 2015 qu’ils tenteront d’analyser, personne ne viendra leur rappeler que Yellowstone a connu le 30 mars 2014 un séisme de magnitude 4,7 et qu’il s’agissait du plus puissant du genre depuis 30 ans dans le parc. Précisant que depuis, une étude publiée en avril 2015 par des chercheurs de l’Université de l’Utah révèle au monde la présence d’un autre réservoir colossal sous la première chambre du super-volcan, en faisant dorénavant le plus grand réservoir au monde de magma.

ATTENTION : Cette nouvelle représentation du système volcanique de Yellowstone n’augmente pas le risque proche d’une éruption, mais améliore sensiblement notre compréhension du risque.

On sait déjà, par exemple, que 10 à 30% du magma présent sous Yellowstone est à l’état liquide et que c’est donc encore insuffisant pour déclencher une éruption majeure, parce qu’aux yeux des chercheurs, il en faudrait au moins 50%. Mais des poches de magma en fusion pourraient, quand même, causer des éruptions… plusieurs fois plus fortes que celle de 1980 au Mont St-Helens.

Par ailleurs, les enregistrements en continu de l’activité séismique à Yellowstone ne sont disponibles que depuis les années 1970! Une insignifiance à l’échelle géologique qui ne permet pas de tirer de conclusions sur les observations effectuées.

Et nous savons tous qu’une éruption d’importance à Yellowstone serait une catastrophe majeure, inconnue de la civilisation moderne, parce que le monstre qui dort est connu et qu’il a déjà parlé à trois reprises dans l’histoire géologique de la planète.

« Les États-Unis et le Canada seraient recouverts de plusieurs centimètres de cendres qui détruiraient toute végétation jusqu’à 1 600 km du cratère. Deux tiers des États-Unis et un tiers du Canada deviendraient inhabitables. Les émanations toxiques du volcan rendraient l’air irrespirable… Un tel événement causerait des dégâts gigantesques, équivalant à environ 1 000 fois celle du mont St-Helens (WashingtonUSA) en 1980, qui avait engendré l’émission d’un kilomètre cube de matière dans l’air (…) la dernière éruption de Yellowstone il y a 640 000 ans, a rejeté 1 000 kilomètres cubes de matériaux », selon Ilya Bindeman, professeur en sciences géologiques à l’Université de l’Oregon.

Mais pourquoi parler de Yellowstone au fait?

Parce que le super-volcan sera possiblement la vedette de 2015 ou 2016 ou 2026… et que nos leaders au G7 oublieront qu’en 2010 le ciel de l’Europe avait été fermé plusieurs jours, justement pour cause de volcan au travail, sur une portion de la petite et insulaire Islande.

Ils oublieront les leçons de l’expérience et éviteront de prévoir ce qui guette peut-être l’humanité d’un cataclysme majeur actuellement sous surveillance, mais évidemment en dessous des radars de l’actualité. Car rien d’urgent ne semble s’y passer PRÉSENTEMENT.

Bon sommet tout de même !