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sommaire Technologies de l'information par Daniel Allard Après la Chine en 2001, c'était le Brésil qui était l'invité d'honneur, lors de la 91 ième édition d'Expo-Québec, du 14 au 25 août 2002. Résultat: une imposante délégation brésilienne de près de cent personnes, donc un groupe de gens d'affaires avec à sa tête le Secrétaire d'État à la science et à la technologie du Parana, Ramiro Wahrhaftig. Un homme qui parle un excellent français, comme plusieurs Brésiliens, ayant étudié en France. POURQUOI LE SUD DU BRÉSIL? Les trois États du sud du Brésil, Parana, Santa Catarina et Rio Grande do Sul, avec 25 millions d'habitants (15% du total du pays), comptent pourtant pour 30% de la production agro-alimentaire, 27% du nombre d'industries, 25% du total des exportations et 18% du PIB du Brésil. Des arguments qui encouragent à s'intéresser au Brésil d'abord via Curitiba, Florianópolis et Porto Alegre, avant Rio ou Sao Paulo. Cette région compte aussi sa propre institution financière publique, la Banque régionale de développement de l'extrême sud (BRDE). Mais une autre raison expliquait ce choix du Sud du Brésil. En ajoutant le quatrième État de cette région, celui du Mato Grosso do Sul, on regroupe ce qui forme le CODESUL, l'organisation créée par les quatre États du Sud du Brésil, qui compte au total 27 unités fédératives, pour les représenter sur la scène internationale. Et le CODESUL est un bon ami du Québec. Marc-André Turcotte, conseiller en affaires internationales au Ministère de l'Industrie et du Commerce du Québec, est responsable du pupitre Brésil. Il fait remarquer que le Québec a signé une lettre d'intention, lors d'une mission du ministre Guy Julien il y a trois ans, avec trois secrétaires d'État du Parana, dans une vision de s'associer à tous les États du CODESUL. « L'entente touchait les secteurs de la forêt, de l'environnement, de l'informatique et des pêches. Ensuite, plusieurs visites de ces gens-là - particulièrement monsieur Ramiro Wahrhaftig, un grand ami du Québec - ont été faites au Québec. Et en 2001, madame Papineau, alors secrétaire d'État aux régions, en remplacement du ministre Gilles Baril, est allée à Curitiba. » Tout ceci pour dire que le lien gouvernemental Québec-Parana est solide et productif. Des acquis qui, finalement, l'ont emporté sur ce que la nouvelle ville de Québec a hérité de sa récente fusion avec la ville de Saint-Augustin-de-Desmaures. Effectivement, l'ancienne ville avait signé, en 1997, des ententes avec les villes de Rio de Janeiro et de Sao Paulo, une relation jugée encore active le 1er janvier 2002 dans ce dernier cas. Aucune présence de celles-ci n'était cependant visible à Expo-Québec. LES TI À L'HONNEUR Depuis 1985, le Parana a fait beaucoup d'efforts pour développer les technologies de l'information. Parmi les 16 programmes de doctorat en TI au Brésil, trois sont offerts à Curitiba. Le thème des technologies de l'information (TI) était donc à l'honneur parmi la délégation de gens d'affaires brésiliens. Tout l'avant-midi du 19 août a donc fait l'objet de présentations sur le secteur des technologies de l'information au Brésil. Hélio Galvao Ciffoni, pdg de Malisoft Consultoria e Informatica et Jorge Secco Caetano, pdg de Four X development, présentant un portrait surprenant de leur coin de pays. Le premier a soutenu que le Brésil vient au 7ièm rang mondial dans le software, avec 1,3% du marché. Le pays compterait actuellement plus de 10 000 compagnies dans le software, dont 64% ont moins de 25 employés. Mais 3,2% ont plus de 300 employés, donc plus de 300 entreprises. Sur ces 10 000, l'État du Parana en regroupe 460 et la ville de Curitiba 240. Les villes de Londrina, Maringa et Pato Branco étant les autres pôles en la matière dans l'État. Au Québec, les chiffres donnent environ 1 700 entreprises dans le software, dont 300 dans la région de Québec. Le Parana est par ailleurs le royaume de la technologie LINUX, étant le plus important distributeur LINUX de l'Amérique du Sud. Mais il a aussi su devenir le principal centre de développement de l'industrie, étant le siège de 3 des 5 principales compagnies du secteur des TI au Brésil. La compagnie de monsieur Ciffoni, Malisoft, était notamment fière d'offrir SOS-Diabetes, un système de monitoring via Internet ou le téléphone cellulaire pour les diabétiques (www.sos-diabetes.com). Monsieur Caetano, pour sa part, se présente comme faisant partie de la génération « jeux électroniques », fils de la première génération de joueurs. Ce très jeune pdg a aussi fondé le réseau GAMENET, un consortium d'entreprise de développement de jeux électroniques. Entre autres à partir du programme World-Class du gouvernement du Parana, ils ont constitué un réseau de coopération gouvernementale, du milieu de l'enseignement, des compagnies privées, du secteur tertiaire et de l'enseignement supérieure. Objectif: création d'entreprises et support; en moins de deux ans, l'industrie est passée de 3 à 14 entreprises au Parana. Le vent dans les voiles, l'outil GAMENET se veut maintenant un cluster international pour le développement de jeux au Brésil, avec déjà des ententes de partenariats en Allemagne et en Corée du Sud. Et saviez-vous que la plus grande communauté japonaise hors du Japon est au Brésil: 1,5 million de Japonais! Ce qui ne nuit pas lorsqu'on vise à développer des affaires en TI, d'autant plus avec des programmeurs à 10-12$/heure. Depuis février 2001 existe d'ailleurs le Brazil Japan Software Business and Technology Network.
À Curitiba, l'usagé du transport en commun paye son passage d'autobus bien avant de monter à bord. |
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