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Les USA font un cadeau à José Bové
L'OMC reçoit une récompense pour sa contribution à
la paix
par Daniel Allard
Presque tout fraîchement sorti de sa prison
française, José Bové, le militant porte-parole de la
Confédération paysanne pouvait se dire « au moins ça de gagné ». Le
gouvernement des États-Unis d'Amérique a récemment fait savoir qu'il
proposait d'améliorer l'accès du public aux débats de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC) en ouvrant notamment les portes des salles
de réunion des commissions d'arbitrage. Une première pour l'OMC.
Les propositions du représentant américain pour le
Commerce, Robert Zoellick, visent également à publier les comptes
rendus des réunions de l'OMC et les rapports de ses commissions, sauf dans
le cas où ils contiendraient des informations confidentielles.
L'OMC a souvent été critiqué par ses adversaires,
dont José Bové, de manquer de transparence et de fournir trop peu
d'informations sur les attendues de ses décisions. Lors d'une interview
avec COMMERCE MONDE à Doha, en novembre 2001, pendant la rencontre
ministérielle de l'OMC, José Bové avait justement réclamé des changements
dans le même sens. À la question : « Comment réformeriez-vous l'OMC ? »,
il avait répondu :
- « Il faudrait d'abord permettre à des tiers
d'intervenir dans le mécanisme de règlement des différends, qui manque
énormément de transparence.
- Il faudrait une Cour d'appel extérieure.
- Il y a aussi nécessité de modifier le système
des sanctions, parce que lorsqu'un petit pays gagne contre un gros, très
souvent, en pratique, il n'a pas la capacité de faire appliquer la
sanction. »
Autre message que les délégués du Sommet de la
Terre de Johannesburg (26 août - 4 septembre 2002) ont peut-être en
tête : L'homme croit, au surplus, que c'est l'OMC qui contrôle la
possibilité de mettre en forme d'autres formes de développement ! Tout un
pensez-y bien, alors que les acteurs puissants du développement économique
mondial se complexifient de plus en plus, en devenant un mélange d'États
et de grosses multinationales.
GÉRER UNE ÉCONOMIE MONDIALE À L'HEURE DES
ENTREPRISES PLUS GROSSES QUE LES ÉCONOMIES DE PLUSIEURS ÉTATS
Les États, théoriquement souverains sur leur
territoire, sont progressivement de plus en plus confrontés à des acteurs
économiques de poids similaires. Un phénomène qui ne simplifie pas les
efforts de régulation et de bonne gestion économique.
30% des 100
plus grosses entités économiques
de la planète sont
des entreprises
Sans grande surprise, les États-Unis d'Amérique
(pesant 9 810 MM$US) trônent au tableau des entités économiques les plus
importantes du monde. Suivent - toujours en milliards $US - dans l'ordre,
et on si attend, une longue liste de pays :
(4 765) ;
Allemagne
(1866) ;
Royaume-Uni
(1 427) ;
France
(1294) ;
Chine
(1080) ;
Italie
(1074) ;
Canada
(701) ;
Brésil
(595)…
etc.…
Mais une liste de pays, finalement, pas si longue,
avant que les rattrapent des entités économiques commerciales et privées,
oui des compagnies comme Exxon ou GM. Effectivement, après
le Chili se pointe, au 45 ième rang, ExxonMobil Corp. (valant 63
MM$US), devant le Pakistan et ses 135 000 millions d'habitants. Pas
beaucoup plus loin, 55 ième, arrive Ford, suivie de :
;
Nigéria
;
General Electric Co.
;
Toyota
;
Koweït
;
Roumanie
;
Royal Dutch/Shell.
Cinq multinationales qui devancent donc des pays
comme le Maroc, l'Ukraine et le Vietnam, tous dans
les 33 à 31 MM$US. Le décompte total est impressionnant. Dans cette
énumération, spécifions que les pays sont classés selon leur produit
intérieur brut (PIB), alors que l'on calcule la richesse des entreprises
selon le principe de la valeur ajoutée, soit la somme des bénéfices avant
impôt, des salaires, des amortissements et moins-values pour l'année 2000.
Parmi les 100 plus grosses entités économiques du monde figurent 71 pays
et 29 entreprises. Et pas seulement des géants du complexe industriel automobilo-pétrolier : Siemens, Wal-Mart, IBM,
Verizon Communications, E.On AG, Philip Morris, SBC
Communications et GlaxoSmithKline PLC sont aussi du nombre.
Alors qu'hormis l'Afrique du Sud, le Maroc et les pays pétroliers que sont
le Nigéria et la Libye, la cinquantaine de pays du continent africain
restent exclus de cette liste de joueurs des ligues majeures de l'économie
mondiale.
Incidemment, la possibilité de voir l'OMC devenir
un outil privilégié pour changer le monde gagne en crédibilité. Un geste,
plus symbolique que marquant, est même venu élargir la notoriété de l'OMC,
le 22 juillet 2002, avec une récompense pour sa contribution à la paix
dans le monde.
L'OMC RECOIT D'UNE FONDATION JAPONNAISE UNE
RÉCOMPENSE POUR SA CONTRIBUTION À LA PAIX
Mike Moore, son
Directeur général, a accepté au nom de l'Organisation mondiale du commerce
une récompense spéciale décernée par la Goi Peace Foundation pour
marquer la contribution de l'Organisation à la paix mondiale. Le "poteau
de paix", monument fabriqué à la main, a été remis à l'OMC en remerciement
de "son leadership et de ses réalisations en vue d'améliorer le
bien-être des populations des États Membres de l'OMC, et d'asseoir et de
renforcer le système commercial multilatéral".
La Goi Peace Foundation, que préside monsieur
Hiroo Salonji, est une organisation internationale créée au Japon qui
travaille avec l'UNESCO. Les "poteaux de paix" sont des monuments
fabriqués à la main qui symbolisent la paix et l'amitié entre les peuples.
Cette récompense a été récemment attribuée aux Nations Unies, au
Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et à la
Banque mondiale. À ce jour, il en existe plus de 200 000 dans des
parlements nationaux, des administrations publiques, des organisations
internationales et d'autres lieux publics de 180 pays.
Une récompense que Mike Moore recevait seulement
quelques jours avant de quitter son poste à la tête de l'OMC. Nous
reproduisons d'ailleurs, ici-bas, son discours d'adieu prononcé le 31
juillet 2002, à Genève :
Conseil général de l'OMC
Discours d'adieu du Directeur général
Mike Moore, Directeur général, achevait son mandat
le 31 août 2002 alors que Supachai Panitchpakdi entrait en fonction à l'OMC,
le 1er septembre, également pour un mandat de trois ans, pour lui
succéder.
« Dans mon discours d'adieu au Parlement
néo-zélandais, en 1999, j'ai décrit mon nouveau poste à l'OMC comme
s'inscrivant dans le prolongement d'une carrière de toute une vie dans le
service public. J'ai dit que je me rendrais à Genève et que je me vouerais
entièrement à mes nouvelles fonctions. C'est ce que j'ai fait.
Je suis venu ici avec un programme. J'avais
effectivement mes idées. Je voulais que soit lancé un nouveau cycle de
négociations centré sur les questions relatives au développement. Je
voulais élargir la composition de notre Organisation. Je voulais
repositionner l'OMC et promouvoir le multilatéralisme.
Alors que mon mandat de Directeur général de
l'Organisation mondiale du commerce touche à sa fin, que je vide mes
tiroirs et que j'enlève des murs de mon bureau les peintures représentant
de magnifiques paysages de Nouvelle-Zélande, je tiens à vous dire que cela
a été pour moi chaque jour un grand honneur et aussi un privilège de
pouvoir servir cette institution.
Je n'ai pas l'intention de revenir en détail sur
toute la période que nous avons passée ensemble. Ce sera le sujet de mon
prochain livre qui, lorsqu'il sera achevé, sera disponible dans toutes les
bonnes librairies. Je ne m'en sors pas trop mal, mais j'ai donné pour
instruction à l'éditeur de ne pas mentionner vos noms dans l'index de
sorte qu'il vous faudra acheter le livre.
Au bout de trois ans, je pense que nous sommes en
droit de considérer rétrospectivement que le bilan est très positif. Cela
nous aidera aussi à nous rappeler combien il reste à faire et pourquoi
c'est si important et si urgent.
Lorsque je suis arrivé à Genève, en septembre
1999, l'OMC se trouvait à une croisée des chemins. Jamais auparavant le
système commercial multilatéral n'avait occupé une telle place dans la vie
internationale, mais jamais auparavant non plus il n'avait fait l'objet
d'attaques si violentes. Jamais auparavant les principes fondamentaux du
système - consensus, non-discrimination, primauté du droit - n'avaient été
si justes et si nécessaires, mais jamais auparavant non plus il n'avait
été si difficile de les voir appliquer dans la pratique. Jamais auparavant
un commerce ouvert dans le cadre d'un système fondé sur des règles n'avait
autant contribué à élever les niveaux de vie et offrir de plus grandes
possibilités, mais jamais auparavant non plus la persistance de la
pauvreté et de l'exclusion n'avait été si flagrante.
À Seattle, la rencontre de ces intérêts a donné
lieu à un affrontement majeur, une collision, un conflit de priorités et
d'impératifs. Seattle a fait couler beaucoup d'encre et il y avait du vrai
dans ce qui était écrit. Des conférences ministérielles avaient échoué
auparavant, mais jamais de façon aussi spectaculaire. En vérité, ce n'est
pas à cause des manifestants ou des failles dans nos façons de procéder
que nous avons échoué, encore que cela y ait contribué. Nous avons échoué
sur le fond et parce que les Membres avaient des positions beaucoup trop
éloignées sur des questions essentielles.
Seattle nous a coûté deux ans et, pour certains du
moins, a remis en question la légitimité même et la survie du système
commercial multilatéral. Néanmoins, grâce à une foi sans faille dans les
principes et objectifs essentiels de cette institution, ainsi qu'au
travail acharné accompli par les Ambassadeurs, les Ministres, les
représentants officiels et le Secrétariat, nous sommes de nouveau bien
engagés sur la bonne voie.
Je suis fier de ce que nous avons accompli
ensemble ces trois dernières années. La confiance dans le système est
rétablie après l'échec de Seattle. Nous avons continué de faire porter
l'essentiel de nos efforts sur la libéralisation du commerce, mais nous
avons aussi placé à juste titre au centre de nos travaux les questions
relatives au développement et les intérêts de nos Membres les plus
pauvres. Nous nous employons plus que jamais à aider les Membres les plus
pauvres et les plus petits à s'intégrer dans le système commercial et à
participer avec succès aux travaux de l'OMC. Je pense aussi que le nouveau
cycle de négociations commerciales que nous avons lancé avec autant de
succès à Doha l'an dernier a ouvert la voie à d'énormes possibilités
d'améliorer les conditions de vie des gens dans le monde entier.
Nous pouvons aussi être fiers de la dynamique que
nous avons maintenue depuis Doha. Nos structures de négociation sont en
place et les travaux sur le fond ont déjà bien avancé. Les Membres ont
également agi de façon décisive en approuvant l'accroissement du budget
pour 2002 et en faisant une annonce de contribution de 30 millions de
francs suisses à un nouveau Fonds d'affectation spéciale mondial pour
l'assistance technique. Il revient aujourd'hui aux négociateurs d'œuvrer
avec détermination et flexibilité afin de donner corps aux avantages
offerts par le système commercial multilatéral.
Il y a urgence. Il y a urgence parce qu'il reste
tout juste 13 mois avant la cinquième Conférence ministérielle qui se
tiendra à Cancún. Il y a urgence parce que les Ministres ont fixé à
janvier 2005 l'échéance pour achever le cycle de négociations (ce n'est
pas un cycle de trois ans parce que nous y travaillons déjà depuis quatre
ans). Le Programme de Doha pour le développement est urgent lui aussi
parce que plus de la moitié de la population mondiale vit encore avec
moins de 2 dollars EU par jour et parce que l'aboutissement du cycle de
négociations peut contribuer à arracher des milliards de personnes à la
pauvreté. Ce programme les concerne. Les populations que nous servons
constituent notre plus grande motivation.
Je suis extrêmement satisfait que nous ayons pu
accueillir ces trois dernières années, plus d'un quart de la population
mondiale dans l'Organisation mondiale du commerce avec les accessions de
l'Estonie, de la Jordanie, de la Géorgie, de l'Albanie, de l'Oman, de la
Croatie, de la Lituanie, de la Moldova, de la Chine et du Taipei chinois.
Je rends hommage aux négociateurs et au personnel du Secrétariat qui, par
leur travail acharné, ont été en mesure de mener à bien ces processus
d'accession. Au vu de la longue liste de pays désirant encore accéder à l'OMC,
j'ai profondément confiance dans les perspectives à long terme de cette
institution. Dans l'immédiat, l'ancienne République yougoslave de
Macédoine, l'Arménie et Vanuatu devraient devenir Membres de
l'Organisation cette année. Si l'accession de la Russie peut se faire
avant la cinquième Conférence ministérielle l'année prochaine, ce sera une
grande victoire. Si elle ne peut pas se faire avant la sixième Conférence
ministérielle en 2005, ce sera une grande défaite.
Nous pouvons tous être fiers des changements
apportés au mode de fonctionnement de l'OMC. Arrêtons-nous brièvement sur
certains de ces changements.
Premièrement, nos
travaux sont aujourd'hui beaucoup plus accessibles à tous. Il était en
général difficile aux Membres les plus petits et les plus pauvres
d'assister aux réunions se tenant à Genève et de suivre nos travaux.
Maintenant, nous faisons nous-mêmes venir ces représentants ici et
programmons des activités de formation afin qu'ils puissent également
assister aux réunions essentielles de notre Conseil général et de notre
Comité des négociations commerciales. Nous avons aussi considérablement
développé nos activités d'assistance technique et de formation, tant à
Genève que dans les capitales, et nous utilisons des nouvelles
technologies comme Internet et les services de télé-enseignement.
Deuxièmement, nous
mettons l'accent sur une plus grande transparence et rendons davantage
compte de la façon dont nous travaillons et dont nous prenons nos
décisions. Cela transparaît dans tous nos domaines d'activité - dans le
domaine de l'assistance technique où nous disposons de nouveaux systèmes
d'audit et d'évaluation, dans les Conseils et les Comités où nous mettons
maintenant les documents en distribution générale avec beaucoup plus
d'urgence et sur notre site Web où l'information sur les activités de l'OMC
est librement accessible aux délégations et au public.
Troisièmement,
nous coopérons plus étroitement que jamais avec les organismes régionaux
et internationaux. De plus, le rôle croissant de notre institution dans la
gestion de l'économie mondiale continue d'être reconnu à travers les
invitations qui nous sont faites de participer à diverses conférences des
Nations Unies, aux sommets du G8 et à de nombreuses autres réunions à
l'échelon ministériel. Cela a été un honneur de travailler en étroite
collaboration avec d'éminents fonctionnaires internationaux tels que Kofi
Annan, Jim Wolfensohn et Horst Kohler. Je pense que nous avons réellement
progressé pour assurer la cohérence des travaux de nos institutions
respectives. Je suis aussi heureux de voir que nous avons progressé dans
les efforts que nous déployons pour réactiver le Cadre intégré et le JITAP
et instaurer un dialogue plus large avec les institutions régionales et
celles chargées du développement.
Quatrièmement, je
pense que nous avons réellement progressé pour ce qui est d'améliorer
l'image de l'OMC et de faire participer la société civile. Nous prenons
contact avec les ONG à l'occasion de séminaires et symposiums réguliers.
Nous avons noué de nouvelles relations importantes avec des parlementaires
et des responsables politiques. Nous nous employons également à encourager
un plus grand degré d'engagement de la part des chefs d'entreprise, des
syndicats et d'autres secteurs de la société civile.
Enfin, le
Secrétariat s'est repositionné de sorte que nous sommes mieux à même
d'aider les Membres dans le programme de travail. Nous avons renforcé nos
structures internes et recentré clairement nos priorités afin de tenir
compte du Programme de Doha pour le développement.
Également en ce qui concerne le Secrétariat, nous
avons poursuivi nos efforts en vue d'arriver à la diversification la plus
large possible du Secrétariat qui soit compatible avec les niveaux les
plus élevés de compétence, d'efficience et d'intégrité. En l'espace de dix
ans seulement, le nombre de femmes au Secrétariat qui occupent des postes
d'administrateur a plus que doublé; le nombre de pays en développement
représentés au Secrétariat a augmenté de plus de 40 pour cent. De même, au
cours des trois dernières années seulement, nous avons observé une
évolution très encourageante dans le nombre global de nationalités
représentées au Secrétariat, et les jeunes originaires de pays en
développement qui participent à notre programme de stages, lequel a été
réactivé, sont aujourd'hui presque deux fois plus nombreux qu'il y a trois
ans.
M. Supachai Panitchpakdi entrera en
fonction à l'OMC le 1er septembre. Les dispositions en vue de la
transition sont prises actuellement et M. Supachai reçoit toute la
documentation depuis plusieurs mois. Je maintiens des contacts réguliers
avec lui et ferai tout mon possible pour lui apporter mon soutien, ainsi
qu'à l'OMC.
Je saisis l'occasion qui m'est offerte pour vous
remercier toutes et tous pour le soutien, la coopération et l'amitié que
vous m'avez apportés pendant toute la durée de mon mandat. Je vous
remercie également pour votre sagesse, votre direction éclairée, votre
sensibilité et votre engagement. Vous êtes des représentants éminents de
vos nations. Je vous rends hommage ainsi qu'à vos Ministres et à vos
gouvernements.
Je tiens à rendre hommage également au Président
du Conseil général, à ses prédécesseurs et aux autres remarquables
diplomates qui ont assuré la présidence de nos divers comités et groupes
de travail.
Le moment est également venu de rendre hommage aux
Directeurs généraux qui m'ont précédé, en particulier Arthur Dunkel, Peter
Sutherland et Renato Ruggiero. Je n'oublierai jamais les conseils que
m'ont prodigués ces trois grands fonctionnaires et le soutien qu'ils m'ont
apporté. Dans les moments difficiles de mon mandat, leurs appels
téléphoniques et leurs paroles d'encouragement ont toujours contribué à me
remonter le moral.
Tout comme moi, vous avez été très aidés par les
membres du personnel du Secrétariat de l'OMC. Ils ont travaillé dur ces
trois dernières années, avec détermination et dévouement. Ce sont des
professionnels. Ils sont objectifs. Je dois beaucoup à mes adjoints. Je
tiens aussi à exprimer ma reconnaissance et mes remerciements à tous les
autres membres du personnel - mon propre bureau, les Directeurs, le
personnel des divisions, les administrateurs des conférences, les
traducteurs, les gardes, les préposés au nettoyage, les chauffeurs, tout
le monde. Vous faites tous partie de l'équipe. Vous avez tous fait du bon
travail.
Je tiens à remercier tout particulièrement les
interprètes. Un Ambassadeur a récemment exprimé son regret de me voir
partir, disant qu'elle commençait tout juste à comprendre mon anglais.
"C'est exactement la raison pour laquelle il me faut partir", ai-je
répondu. "Et ne vous faites pas de soucis, personne non plus en
Nouvelle-Zélande ne me comprenait". Je remercie les interprètes qui ont dû
batailler avec une quatrième langue officielle - le néo-zélandais.
Je sais que j'ai parfois heurté des personnes et
je les prie de bien vouloir m'en excuser. J'ai fait des erreurs. Mais
jamais par malveillance. Le plus souvent, mes erreurs tenaient à l'ardeur
avec laquelle je voulais achever ce qui avait été entrepris, mener à bien
notre programme de travail, servir le public. George Bernard Shaw a dit
que les gens raisonnables n'apportent pas de changements, de sorte que
tous les progrès de l'humanité reposent sur les gens déraisonnables. J'ai
donc parfois été déraisonnable.
Je terminerai en citant un grand homme d'État
anglais. Lorsqu'il lui a été demandé quelles qualités devait avoir un
homme politique - et j'ajoute un Directeur général - Churchill a répondu:
"La capacité de prévoir ce qui va se passer demain, la semaine prochaine,
le mois prochain et l'année prochaine. Et avoir ensuite la capacité
d'expliquer pourquoi cela ne s'est pas passé". Mon livre sera publié en
temps opportun. Il expliquera comment les choses se sont effectivement
passées ici. Et il expliquera comment vous et moi-même, ensemble, avons
fait sorte qu'elles se passent.
Je vais continuer à servir le public. Je ne vois
pas de vocation qui soit plus grande. Il se peut aussi que je devienne
membre d'une ONG ou que je défile avec les contestataires devant les
grilles de cette institution même. Vous saurez immédiatement que je suis
là. Ces mots seront inscrits sur ma bannière: "Justice maintenant, achevez
le Cycle". » |
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