sommaire Export-Action 2002 par Daniel Allard Après avoir constaté qu'au Québec 200 grandes entreprises étaient responsables de 80% des exportations et qu'un trop grand nombre de PME ne desservaient qu'un seul marché à l'international, le plus souvent celui des États-Unis, le gouvernement du Québec avait enclenché, en 1996, l'imposante opération « 2 000 NOUVEAUX EXPORTATEURS EN L'AN 2000 ». L'opération avait alors été confiée au ministère de l'Industrie et du Commerce, qui avait su mobiliser rapidement les intervenants économiques en vue de l'atteinte de la cible fixée par le gouvernement. Cette opération a connu un tel succès que l'objectif a été atteint un an plus tôt que prévu, la date cible étant le 31 décembre 2000. Selon le document intitulé « Les PME au Québec, État de la situation », édition 1998, du MICST, déjà 3 861 des 12 680 entreprises québécoises inscrites au fichier du CRIQ exportaient, soit 30% des entreprises manufacturières d'alors. Pour la région de Québec, 196 exportaient sur 949 entreprises, soit 20,6% (153/761 dans la CUQ, 29/94 dans Portneuf, aucune sur 13 dans la Jacques-Cartier, 5/24 sur la Côte-de-Beaupré, 4/27 dans Charlevoix, 3/19 dans Charlevoix-Est et 2/11 sur l'Ile d'Orléans). Spécifions que pour faire partie de cette compilation, les entreprises devaient exporter pour 1M$ et plus annuellement. En février 2000, le ministre responsable de la région de la Capitale nationale, Paul Bégin, était évidemment très fier d'annoncer que la région avait dépassé l'objectif fixé en 1996, qui était d'amener 123 entreprises de plus vers les marchés étrangers. En fait, c'est plutôt 127 nouvelles entreprises qui avaient ainsi pu débuter une démarche à l'exportation. Même genre de constat pour l'opération « 500 entreprises en diversification de marchés », également menée par le gouvernement du Québec et qui a aussi atteint son objectif un an plus tôt que prévu. Au total, 47 entreprises de la région de Québec ont alors joint les rangs des entreprises ayant diversifié leurs marchés d'exportation. Sur la rive sud immédiate du Saint-Laurent, la région Chaudière-Appalaches dépassait elle aussi l'objectif fixé en 1996, qui était d'amener 162 entreprises de plus vers les marchés étrangers. En fait, c'est 165 entreprises qui débutaient une démarche à l'exportation, alors que 37 joignaient les rangs des entreprises ayant diversifié leurs marchés d'exportation. Globalement, 2 116 PME ont joint les rangs des entreprises exportatrices entre 1996 et 1999, alors que 545 entreprises de plus avaient réalisé des activités de diversification de marchés au cours de cette période. En 10 ans, de 1990 à 2000, les exportations internationales du Québec ont augmenté de 130%, passant de quelque 34 milliards $ à près de 78 milliards $. Au cours de la décennie 1990-2000, le Québec a également accru ses exportations dans toutes les régions du monde. Celles-ci ont progressé annuellement de 11,5% aux États-Unis, de 7,1% en Afrique et au Moyen-Orient, de 6,8% en Amérique latine, de 4,8% en Europe et de 4,5% en Asie-Océanie. De 1990 à 1997, le degré d'ouverture sur le monde de l'économie du Québec, mesuré par l'importance occupée par les exportations dans l'économie, classe le Québec au 6e rang si on le compare aux 29 États membres de l'OCDE. CONSOLIDATION, DIVERSIFICATION ET EXPORT-ACTION Afin que le succès de l'opération « 2 000 en l'an 2000 » se confirme à long terme et qu'un nombre maximum de nouveaux exportateurs demeurent présents sur les marchés étrangers, le ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC) s'engagea ensuite à accompagner quelque 600 nouveaux exportateurs dans des activités de consolidation de marchés. À lui seul, le projet La décennie québécoise des Amériques devrait permettre, d'ici 2003, à 300 entreprises de plus de s'implanter sur le marché de l'Amérique latine. Pour appuyer la diversification des exportations, une tradition s'instaura également de rassembler au Québec à chaque printemps, en même temps, quasiment tous les représentants commerciaux officiels du Québec habituellement en poste à l'étranger. L'activité pris pour nom Export-Action. La version 2002 de l'important événement s'est déroulée à Québec le 4 juin, à Sherbrooke le lendemain et finalement à Montréal le 6. En plus de rendre accessibles à très peu de frais des dizaines de fonctionnaires québécois stratégiques aux exportateurs du Québec, Export-Action 2002 comptait également dans sa programmation quelques invités étrangers. CLIN-D'OEIL SUR L'ALLEMAGNE La présence de madame Annette Boden, représentant la Fédération nationale des agences commerciales et des distributeurs allemands (CDH), aura permis cette année de découvrir un bon moyen pour réussir dans le plus gros pays de l'Union européenne. L'Allemagne est le pays européen par excellence des foires commerciales. Mais après un succès de foire, il faut ensuite réussir à commercialiser et à distribuer ses produits sur le terrain. Comment trouver un bon agent commercial? Fondée en 1902, la CDH est la fédération nationale qui représente les intérêts des agences commerciales et des distributeurs travaillant dans chaque branche de l'économie allemande. L'organisation centrale regroupe 14 syndicats régionaux de l'ensemble du pays. Elle regroupe ainsi environ 16 000 membres. Alors comment trouver LE bon agent commercial pour votre produit? On y arrive! Le meilleur moyen, a expliqué Annette Boden, c'est d'annoncer - et en français si vous privilégiez un agent qui comprend cette langue - votre offre de représentation dans le journal de la CDH, le HV-Journal - Handelsvermittlung & Vertrieb, une revue à très grand tirage qui touche tous les membres, deux fois par mois (hv-journal@svffm.de). Selon nos informations, la publication d'une telle annonce n'a par ailleurs rien d'exorbitant, car le tarif pour la forme standard, qui a fait ses preuves, revient à 98 euros, soit environ 100 $US. UBIFRANCE-QUÉBEC, UN PROGRAMME TROP MÉCONNU La coordonnatrice d'UBIFRANCE/QUÉBEC, Lise Venne, était également présente lors du passage d'Export-Action 2002 à Québec. Heureusement, car ce programme de coopération industrielle destiné aux PME québécoises et françaises est plutôt méconnu. Il épaule les entreprises québécoises qui cherchent à négocier un accord de partenariat avec une entreprise française dans le but de transférer une technologie, de développer conjointement un nouveau produit, de créer une société mixte... L'aide est à la fois financière et logistique pour des missions en France. Chaque année, une cinquantaine d'entreprises françaises et québécoises bénéficient des missions individuelles sur mesure. Des missions de groupe dans le cadre d'un salon international sont aussi possibles. En France, la responsable du programme est Catherine Corlobé. Ce programme est conjointement financé par UBIFRANCE et le Ministère de l'Industrie et du Commerce du Québec. lise.venne@mic.gouv.qc.ca
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