sommaire Inauguration du 410, boulevard Charest
Est par Daniel Allard Présenter un véritable spectacle acrobatique d'un trio d'artistes russes de renom international - la famille Arnaoutov (Dmitrii, Irina et Ekaterina) membre du Cirque Éos - pour agrémenter l'instant de quelques minutes un lancement d'édifice. C'est ce qui se fait, maintenant, à Québec. Et c'est sans parler de la carafe avec deux coupes à vin, en cristal d'Autriche, en cadeau à la sortie, à chacun des invités présents. Et ils étaient bien au moins quatre cents! Sans compter, Kevlar a fait dans le très grand pour Le 410, boulevard Charest Est. Personne n'imaginait seulement qu'un tel immeuble (classe A+) y naîtrait, il y a cinq ans. L'ex-édifice du Syndicat, qui a fait les belles années du boulevard Charest des décennies 50 et 60, n'était tellement pas l'ombre de lui-même que son précédent propriétaire l'avait froidement déserté, laissant les locataires carrément à eux-mêmes. Plusieurs voyaient donc quelque chose ressemblant à un miracle, en assistant à cette imposante fête sous la tente, le 13 juin 2002. La Société Investissements immobiliers Kevlar inc., dont le siège social est à Montréal, a été créée début 1996. Son président et ambitieux fondateur est René Bellerive. Il s'est associé au Fonds de retraite des employés de la Société de transport de Montréal, ainsi qu'à Philippe Morin, dans la récupération de cet immeuble vacant depuis près de 10 ans. Seule la structure de l'ancien édifice de huit étages fut conservée. Le groupe a investi plus de 25 millions $ dans le 410, boulevard Charest Est, ainsi que dans la construction du stationnement souterrain de sept paliers (362 places) situé juste en face et pour lequel une subvention de la ville, à hauteur de 3,5 millions $, a été accordée. Un investissement Pour la Ville de Québec, l'inauguration constituait un autre pas marquant dans la revitalisation du quartier Saint-Roch. Un projet qui a d'ailleurs mérité, en avril 2002, un Prix d'excellence en immobilier décerné par l'Institut de développement urbain du Québec. Le maire Jean-Paul L'Allier était évidemment présent, tous comme deux ministres du gouvernement québécois, bien d'autres visages connus de Québec et bien des concurrents de Kevlar, que René Bellerive s'est fait un plaisir d'inviter. " Il nous est apparu essentiel, dès la genèse de ce projet, que la Ville y participe financièrement, a précisé le maire de Québec. La réhabilitation de cet immeuble, situé à une intersection stratégique du quartier, aura un effet positif sur son développement en plus d'y amener des centaines de travailleurs. " Le maire a d'ailleurs été remercié pour avoir su miser sur « l'économie de la beauté »! Et les avantages de l'économie tout court sont aussi largement au rendez-vous, puisqu'en plus d'avoir recouvré la totalité des taxes impayées, les intérêts et les frais engagés sur cet édifice, soit un montant de l'ordre de 1 million $, la Ville récupérera entièrement son investissement en 15 ans par les taxes qu'elle y prélèvera. De plus, la Ville a pris les mesures nécessaires pour s'assurer que les impacts du nouvel équipement urbain que représente le stationnement soient contrôlés en établissant des critères d'aménagement pour la conception d'une place publique à l'usage de tous les citoyens. Le concept retenu comprend un axe central qui divise la place en deux superficies distinctes, l'une dédiée à un espace scénique, l'autre à la mise en valeur d'une oeuvre d'art, l'Atopie. Les coûts de ce projet d'aménagement totalisant 1 750 000$ sont défrayés en parts égales par la Ville et sa partenaire, la Commission de la capitale nationale du Québec. Stratégiquement situé au coin de la rue de la Couronne, Le 410, Charest Est se trouve aussi à l'intérieur du périmètre du Centre national des nouvelles technologies de Québec (CNNTQ). À partir du 1er juin, il recevait Artéfact Informatique. Déjà loué à 60% le jour de l'inauguration, le groupe CGI occupera à lui seul 30% de l'espace disponible à compter du 1er décembre 2002. En tout, les 166 314 pieds carrés de l'édifice répartis sur sept étages accueilleront une dizaine d'entreprises oeuvrant essentiellement dans le multimédia et la haute technologie. DES DÉBUTS TRÈS PROMETTEURS Pour son entrée sur le marché immobilier de la capitale québécoise, Kevlar ne se contente d'ailleurs pas que du 410, Charest Est. Un investissement d'environ 13 millions $ dans Le 750 Charest Est, où Kevlar a déjà son bureau de Québec, et dans un stationnement de cinq étages avoisinant, est à prendre en compte. « Nous travaillons actuellement à compléter le projet Place Cartier, à quelques pas de là, en plus de mijoter d'autres projets d'acquisition à Québec », souligne avec confiance le président de Kevlar, qui est aussi un courtier immobilier agréé. |
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