sommaire Pacte d'amitié signé avec la capitale culturelle russe par Daniel Allard Le gouverneur de Saint-Pétersbourg, Vladimir Anatolievitch Yakovlev, et le maire de Québec, Jean-Paul L'Allier, ont signé, à Québec, le 24 juin 2002, un pacte d'amitié liant les deux villes. La présentation du Pacte d'amitié et de coopération entre les villes de Québec et de Saint-Pétersbourg a été faite publiquement le lendemain, par le maire suppléant de Québec, Jacques Joli-Coeur, lors d'une petite réception à l'hôtel de ville. UNE PLACE DE SAINT-PÉTERSBOURG À QUÉBEC À cette occasion, monsieur Joli-Coeur a aussi confirmé l'installation rapprochée des bustes des poètes Émile Nelligan et Alexandre Pouchkine, ce dernier ornant d'ici l'automne une place de Saint-Pétersbourg au coin des rues Hébert et Laval, dans le Vieux-Québec. Une lithographie de Nelligan ornera en Russie les murs de la mairie de Saint-Pétersbourg. Le gouverneur ramène également des mocassins et des vêtements d'enfant confectionnés par la nation huronne-wendake, un cadeau de la Ville de Québec. Ces gestes de courtoisie donnaient bien le ton du partenariat institutionnel qui s'engage. L'entente de coopération définit certains domaines à l'intérieur desquels les deux villes souhaitent développer leurs échanges, notamment la gestion municipale, plus précisément la gestion du patrimoine urbain. Comme Québec, Saint-Pétersbourg est une ville inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO pour ses richesses culturelles et patrimoniales. Cette entente traduit également les intentions des deux villes de favoriser les échanges entre les institutions d'enseignement et de recherche de même que les échanges économiques entre entreprises de leur territoire respectif et les échanges culturels, dont la collaboration entre institutions muséales et la participation à des événements spéciaux. Le maire L'Allier La coopération des deux villes à la préparation des événements associés au tricentenaire de Saint-Pétersbourg en 2003 et au quatrième centenaire de Québec en 2008 est également au coeur de l'entente de coopération. Il est d'ailleurs maintenant prévu que le maire de Québec dirigera une délégation de la région à Saint-Pétersbourg, en mai 2003, dans le contexte des fêtes du tricentenaire de la ville russe. Le tsar Pierre Le Grand avait officiellement fondé Saint-Pétersbourg le 27 mai 1703; une ville - et ce n'est pas un hasard - qui verra naître le premier musée, la première université, la première académie des sciences, le premier chantier naval du pays. La signature du pacte d'amitié s'inscrivait dans le cadre du premier séjour à Québec, du 23 au 26 juin, d'une délégation de la ville de Saint-Pétersbourg. Pour l'occasion, le gouverneur Yakovlev était accompagné de MM. Vladimir Tchourov, adjoint au président du Comité des Relations internationales, Serguey Morosov, assistant du Gouverneur, et Youry Rydnik, président de la banque Baltonexim. La consule générale du Canada à Saint-Pétersbourg, la Dr. Anna Biolik, était également du nombre. En entrevue, madame Biolik a souligné que l'une des grandes forces de Saint-Pétersbourg est aussi dans l'optique, comme Québec. Elle a aussi ciblé des opportunités d'affaires particulièrement en foresterie, dans l'exploration minière et dans la construction, surtout de logement. « Chaque année, il se construit un million de mètres carrés de logement. Et on cherche aussi de l'expertise en matière d'hypothèque, un concept qui n'existe que sur le papier pour l'instant dans cette ville », a-t-elle expliqué. La consule générale a tenu à spécifier que son territoire couvre aussi d'autres villes russes très dynamiques, se permettant de mentionner Novgorod et son maire Prosak, un jeune brillant de 35 ans, déjà célèbre pour son style de gestion novateur. Rappelons, par ailleurs, qu'un lien existe depuis quelques années entre l'organisation du Carnaval d'hiver de Québec et des autorités de Saint-Pétersbourg souhaitant y faire naître une fête de l'hiver.
Au cours de leur passage à Québec, les visiteurs russes ont rencontré notamment des représentants du Centre Moscou-Québec à l'Université Laval, de l'Association Canada-Russie ainsi que des musées du Québec et de la Civilisation. La délégation a également visité le Parc technologique du Québec métropolitain et l'Université Laval. Le gouverneur Yakovlev a aussi eu l'occasion de présenter la ville qu'il dirige depuis maintenant six ans (il complète actuellement un deuxième mandat de quatre ans comme gouverneur), devant une trentaine de gens d'affaires de Québec, lors d'un petit-déjeuner de la Chambre de commerce de Québec et de la Société de promotion économique du Québec métropolitain, à l'Hôtel Palace, le 26 juin. Lui aussi a insisté sur les besoins en logements. Sur les 5 millions d'habitants, 800 000 attendent d'avoir leur propre logement. Il a mentionné les efforts du secteur agro-alimentaire, qui produit maintenant avec les standards européens. Le développement de la construction navale y est encore important, alors que l'industrie militaire, qui y était très présente, a vécu la reconversion massive. « Aujourd'hui, l'usine de missile SS-20 produit des théières et des poêles », a expliqué le gouverneur. Ville universitaire, Saint-Pétersbourg compte pas moins de 300 000 étudiants, dans 49 universités d'État, 70 universités privées et 15 écoles supérieures maritimes. La ville offre aussi 260 musées et 89 théâtres. Peut-être pour bien montrer que les choses changent vite dans sa ville, il a même chiffré le budget municipal en 1996, à son arrivée en poste en 1996, soit 11 milliards de roubles, contre les 62 milliards de 2002 et les 72 milliards prévus en 2003. Avec cette signature, la Ville de Québec compte maintenant 12 pactes d'amitié, 8 jumelages et 18 ententes de partenariat avec autant de villes un peu partout dans le monde. Pour Saint-Pétersbourg, Québec s'ajoute aux quelque 50 villes-partenaires qu'elle compte déjà.
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