profil d'entreprise
"Fusionner pour mieux régner" Atrium, en achetant UNIPEX, relève son pari européen par Vincent Doyon Cette devise semble être le mot d'ordre des compagnies d'envergure. En effet, le monde des affaires a connu au cours des dernières années des regroupements majeurs dans différents domaines, ce qui a eu pour effet de repositionner plusieurs d'entre-elles sur l'échiquier mondial. Réalisant toute l'importance de cette stratégie, Atrium Biotechnologies a procédé à l'acquisition, il y a tout juste un an, de la compagnie française Unipex. Les résultats ne se sont pas faits attendre: la portion européenne du chiffre d'affaires d'Atrium est passée de 15% à 60% dans les douze derniers mois. UNE FILIALE QUI A MAINTENANT SON IDENTITÉ BIEN À ELLE
Puis, à l'approche du nouveau millénaire, Aeterna était devenue suffisamment avancée pour voler de ses propres ailes, sans avoir besoin de l'aide financière d'Atrium. Une décision importante devait donc être prise. " En janvier 2000, nous avons donc décidé, mon frère Éric et moi, de fonder officiellement Atrium comme une société à part entière. Notre constat fut que le pipeline-produits, soit la division cosmétique d'Aeterna, était relativement pauvre. Si nous voulions qu'Atrium puisse prospérer, il fallait procéder rapidement à des acquisitions pour la stratégie de croissance. Le positionnement recherché de l'entreprise est de commercialiser des principes actifs ainsi que des ingrédients de spécialité, donc des innovations. Afin de pouvoir tirer le maximum de ces innovations, il nous fallait un accès au marché, un distributeur. " UNE PORTE SUR L'EUROPE L'équipe d'Atrium s'est donc mise à la recherche d'un distributeur de produits à valeur ajoutée. Après avoir ratissé les marchés américain et européen, la société Unipex s'est avérée la meilleure solution. La fusion s'est officialisée en juillet 2001, alors qu'Atrium a acquis 70% des actions de sa cousine française. Unipex dessert 1600 clients, dans quatre secteurs d'activité : le cosmétique, la nutrition, le pharmaceutique et la chimie fine, toutes des matières premières. Voilà donc l'éventail de produits d'Atrium considérablement augmenté, en acquérant 500 nouveaux produits! DEUX COMPAGNIES, UNE MÊME VISION
Première étape, une réorganisation interne en France, qui a su générer une croissance de 20% en un an. Il va sans dire que tous sont satisfaits de l'intégration d'Unipex au sein d'Atrium. " N'importe qui peut procéder à des acquisitions, estime M. Dupont. Il ne suffit pas d'acquérir; il faut le faire à juste prix puis s'assurer de fermer la boucle, c'est-à-dire rendre le produit jusqu'au client. C'est cette complicité que nous avons su établir avec Unipex. " L'Europe était particulièrement invitante pour Unipex, particulièrement en raison de son long historique d'affaire. De plus, la plupart des sièges sociaux des grandes compagnies qui oeuvrent dans le cosmétique sont situés sur ce territoire. Par contre, l'entreprise québécoise n'entend pas s'arrêter maintenant, bien au contraire. La prochaine étape stratégique sera de procéder à une acquisition sur le territoire nord-américain dans la prochaine année. Un distributeur dans la même veine qu'Unipex, très possiblement aux États-Unis. Atrium se situe dans les dix Aujourd'hui, Atrium se situe dans les dix plus importantes sociétés dans leur domaine au monde. Son objectif est de se classer dans les cinq premières d'ici deux ans. Si la progression que l'entreprise a connu est une bonne indication, elle réussira sûrement ce défi puisque son chiffre d'affaires est passé de 8 millions $ en 2000 à 100 millions $ en 2002. En terminant, quelle est la plus grande différence, pour M. Dupont entre réaliser des affaires en Amérique et en Europe? " C'est beaucoup plus long en Europe, affirme-t-il sans hésiter. Là-bas, les clients se préoccupent énormément du long terme et pas juste du prix. On évalue les tendances des prochaines années et lorsqu'on décide de signer avec un partenaire, c'est pour longtemps. " |
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