 Denis Ricard
reprend là où il avait laisséLe DG du 3e Sommet des Amériques est maintenant de retour à son poste à l’Organisation des villes du patrimoine mondial
Par Vincent Doyon
Imaginez si l’on vous offrait de devenir le directeur général d’un événement d’une ampleur semblable à celle du Sommet des Amériques… Vous seriez responsable de l’ensemble des opérations relevant d’à peu près tous les secteurs : l’accueil des dignitaires et des invités, les finances, l’hébergement, les relations avec les médias, les installations, la sécurité… 16 directeurs et 7 ministères fédéraux relèveraient de vous, dont les douanes et la GRC, et cette liste ne serait qu’une partie de vos responsabilités. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la plupart d’entre-nous hésiteraient avant d’accepter une telle tâche. Pourtant, ce ne fut pas le cas pour Denis Ricard, directeur général de l’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM), bureau de Québec. Lorsqu’on lui a proposé le poste de directeur général du Sommet des Amériques, il a sauté sur l’occasion. « C’était un défi unique et emballant, sans précédent pour la ville de Québec. Comment pouvais-je refuser? », demande-t-il. UNE PRÉPARATION DE LONGUE HALEINE Fin 1998, Monsieur Ricard quitte temporairement son poste à la tête de l’OVPM pour se lancer dans cette grande aventure. Une préparation de près de deux ans sera nécessaire pour que tout soit en place en avril 2000. « Ce qui est particulièrement différent, en ce qui concerne le Sommet des Amériques, c’est qu’il faut réussir du 1er coup; il n’y aura pas de seconde chance. La pression vient de tous les côtés, particulièrement en ce qui a trait aux différents budgets. « Le temps n’a pas la même signification; on a 18 mois pour tout mettre en place et on peut parfois avoir l’impression d’avoir énormément de marge de manœuvre, ce qui est faux. Il y a énormément de planification à faire. » DES EXPÉRIENCES CONCRETES Ce n’était pas la première expérience dans l’organisation d’imposants événements pour le DG de l’OVPM. En effet, il a agi comme conseiller pour plusieurs sommets tenus dans d’autres villes. De plus, il a joué un grand rôle lors du Sommet de la Francophonie de 1987, à Québec. « Jean Pelletier était maire à l’époque, se souvient-il. La difficulté principale consistait à protéger les chefs d’états, puisque ces derniers étaient adossés au Manège militaire, avec le public! Heureusement, tout s’est bien déroulé, tout comme la grande majorité des sommets des années 80 et 90. « Le premier sommet qui a réellement dérapé est celui de Seattle, en décembre 1999. C’est à peine cinq mois avant celui qui nous intéresse! Cette attitude était donc relativement récente lorsque celui de Québec a été présenté. « Ce soudain changement est difficile à expliquer. Tout le monde a le droit de manifester, c’est un droit de société. Il est cependant important de distinguer les manifestants des faiseurs de trouble. Je crois que causer des problèmes pendant un regroupement qui se veut à la base pacifique est devenu une certaine mode, malheureusement. « Si on procède au bilan, je crois que l’on s’en est très bien tiré, particulièrement si on compare avec ce qui est arrivé ailleurs. » L’APRES SOMMET DE QUÉBEC Depuis, M. Ricard s’est impliqué dans trois autres sommets. Il a de plus repris ses fonctions comme DG de l’OVPM. « L’Organisation des villes du patrimoine mondial (bureau de Québec) est une organisation relativement jeune, fondée en 1993 et qui compte quatre personnes. Nous sommes présents dans 179 villes à travers le monde. « Notre dernier congrès, tenu au Mexique au mois d’octobre dernier, fut un succès total. Il a permis de réunir 1 300 personnes (un record!) et ce, même peu de temps après les événements du 11 septembre. À cette occasion, nous avons élu notre nouveau président, soit le maire de la ville de Tolède, en Espagne. » Les autres bureaux principaux de l’OVPM sont situés à Guanajuato (Mexique), Bergen (Norvège), Budapest (Hongrie) et Cordoba (Espagne). L’organisation est à l’origine de 32 publications. M. Ricard aimerait bien sensibiliser les jeunes à l’importance du patrimoine. C’est pourquoi, récemment, un concours en ce sens a été organisé; les jeunes devaient dessiner ce que la paix et le patrimoine représentaient pour eux. Une initiative dans la bonne direction! Tout comme le site Web, www.ovpm.org, qui reçoit plus de 20 000 visiteurs par semaine. Quant à lui, M. Ricard a bien l’intention de continuer à cumuler les expériences intéressantes! Depuis quatre ans, 24 entrevues exclusives ont été publiées dans COMMERCE MONDE:
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