FuturAllia double la mise Réussir Québec 2003 et son online.com par Daniel Allard Les quelque 200 gens d’affaires québécois qui étaient à Poitiers, en France, les 14, 15 et 16 novembre dernier, pour participer parmi un millier d’autres à FuturAllia 2001, savent bien mieux ce qu’ils trouveront à Québec, du 21 au 23 mai 2003, pour le prochain événement de ce forum international de maillage d’entreprises. Et s’ils ne veulent pas attendre 18 mois pour poursuivre ainsi leur recherche de nouveaux partenaires d’affaires à l’international, les promoteurs du concept de FuturAllia ont une bonne nouvelle: FuturAllia devient aussi un forum virtuel permanent. En plus de l’événement FuturAllia, ils offrent maintenant " futurallia-online.com ", un outil de recherche sur Internet plein de promesses. Après 7 éditions en 12 ans, le concept d’affaires FuturAllia rassemble un imposant réseau de plus de 1 000 entreprises, mais également d’organismes partenaires d’une trentaine de pays. Ces derniers pensent que le moment est venu d’ajouter le volet virtuel à leur stratégie de développement. UNE JOURNÉE À FUTURALLIA Il est 10h00 du matin. Le Palais des congrès du Futuroscope est envahi d’une douce voix féminine, c’est l’appel pour le " Rendez-vous #1 " de la journée. Rapidement, des centaines de gens d’affaires s’empressent vers l’immense salle des tables de rencontre en espérant brasser de bonnes affaires. Le même petit scénario se reproduira dans 30 minutes pour le " Rendez-vous #2 " et ainsi de suite. En principe, chaque participant est arrivé à Poitiers en se faisant remettre sa liste de 12 rendez-vous présélectionnés. En préparation à FuturAllia, les chefs d’entreprises intéressés devaient remplir une fiche technique présentant leur société et détaillant le type d’alliance qu’ils recherchent. Les fiches furent regroupées dans un catalogue envoyé un mois avant la manifestation à tous les participants. À partir du catalogue des participants, chacun avait donné les choix d’entreprises qu’il souhaiterait rencontrer. Les organisateurs font ensuite leur possible pour maximiser l’agenda de chacun grâce à un logiciel de " matching " créé pour FuturAllia. Chaque entreprise se voit théoriquement proposer 12 rendez-vous d’affaires de 30 minutes. Avec un tel système, il y a assurément un petit côté loterie – rares sont ceux qui obtiennent la totalité de leurs propres choix - mais cette méthode a le mérite de garantir, d’une façon très structurée, jusqu’à 12 rencontres d’affaires de 30 minutes à chacun des participants. C’est une des forces du concept de FuturAllia, qui en était cette fois à sa 7e édition depuis 1990. En bâtissant cette fois 747 agendas, c’est environ 8 300 rendez-vous d’affaires formels qui ont été ainsi tenus durant les trois jours du rendez-vous de novembre dernier. Quelque 1 170 personnes, représentant 750 entreprises de 28 pays, étaient officiellement inscrites à FuturAllia 2001. Une centaine d’interprètes (surtout chinois) étaient à disposition. Et le premier plancher du Palais des congrès était rempli de kiosques que les gens d’affaires pouvaient visiter parallèlement à leur agenda de rendez-vous. RÉUSSIR FUTURALLIA 2003 Pour le 8e événement du nom, c’est sous le thème de " Porte d’entrée en Amérique " que la Société de promotion économique du Québec métropolitain (SPEQM) se donne pour défi d’accueillir 1 500 entreprises, du 21 au 23 mai, lors de FuturAllia 2003. Un bel objectif que voulaient entre autres appuyer concrètement les deux paliers gouvernementaux canadiens, en déléguant, lors de FuturAllia 2001, Gilles Baril, le ministre de l’Industrie et du Commerce du Québec, et le député de Brome-Missisquoi à la Chambre des communes, Denis Paradis, comme représentant du gouvernement du Canada. Mais il faudra beaucoup plus pour attirer au-delà d’un millier d’entreprises à Québec en 2003. Un rôle crucial a été joué par Hydro-Québec et le RECOMEX (Réseau des commissaires à l’exportation du Québec) pour le recrutement des 122 entreprises du Québec participantes à FuturAllia 2001. Les contributions financières de Développement économique Canada et du Ministère de l’Industrie et du Commerce du Québec permettaient également de diminuer sensiblement les coûts grâce à une subvention de 800$ par entreprise. Un élément qui n’a pas été étranger à la décision de certains d’entreprendre un tel voyage d’affaires en France. En effet, la société d’état québécoise Hydro-Québec a décidé de jouer un rôle important d’encouragement et d’accompagnement de ses clients dans leur développement d’affaires à l’international. La SPEQM est évidemment ravie de compter sur Hydro-Québec parmi ses principaux partenaires jusqu’en 2003. Louise Laflamme, directrice générale de Chaudière-Appalaches EXPORT, qui a conduit jusqu’à Poitiers 45 gens d’affaires de la rive-sud de Québec, pense déjà à ce qu’elle voudrait faire dans le cadre de FuturAllia 2003: "Nous pourrions très bien organiser les visites industrielles".
Caroline Lepage, directrice SPEQM Export, et Élizabeth MacKay, directrice des communications à la SPEQM, passant le message aux personnes présentes à Poitiers en novembre: le prochain rendez-vous de FuturAllia est dans la ville de Québec, les 21-22-23 mai 2003.
En juin 2000, c’est à Sherbrooke que le rendez-vous FuturAllia avait été donné, d’ailleurs pour une première fois hors de Poitiers et de la France. Quelque 1200 participants s’y étaient inscrits, représentant 710 entreprises, dont 330 du Québec, 219 de France et 161 de d’autres pays. Des chiffres très comparables à ceux de novembre 2001, avec 1170 participants et 747 représentants d’entreprises avec agenda de rendez-vous. D’où venaient-ils? De France évidemment (300 dont 165 de la région Poitou-Charentes), du Canada (165 dont 140 du Québec), de Chine (60), de la Pologne (32), de la Belgique (26), de la Tunisie (24), du Sénégal (21), du Royaume-Uni (21), du Vietnam (14) et du Brésil (12) et en tout de 28 pays. Des chiffres que la SPEQM se donne donc pour objectif de largement dépasser, à Québec, en 2003, en visant 1500 participants. Comment ? " Nous voulons aller chercher des clientèles voisines en Nouvelle-Angleterre ", explique James Donovan, PDG de la SPEQM, qui n’a d’ailleurs pas que FuturAllia 2003 à réussir, car il est également impliqué dans futurallia-online.com. RÉUSSIR " FUTURALLIA-ONLINE.COM " " On voit beaucoup de gens créer des structures, nous on a créé un réseau. C’est la façon de faire à l’international. Et avec futurAllia-online, c’est un pas de plus vers l’agence permanente ", a lancé Jean-Pierre Raffarin, Sénateur de la Vienne et Président du Conseil Régional Poitou-Charentes. " C’est une fortune que nous avons entre les mains ", a avancé un autre des instigateurs du projet. L’initiative de lancer le site Internet futurallia-online.com est présentée comme un outil complémentaire à l’événement FuturAllia. L’enthousiasme n’était pourtant pas à son zénith, le 16 novembre 2001, au Palais des congrès du Futuroscope, lors de l’assemblée générale annuelle de la corporation spécialement créée pour le gérer. Les gens dans la salle ont même appris, par le représentant de celle-ci, que la Chambre de commerce franco-libanaise travaillait sur un projet semblable. " Des réseaux de PME sur Internet il y en a plein, mais ceux qui offrent de la validation il y en a beaucoup moins ", a-t-on expliqué. VALIDATION. Le mot était lancé. Comment faire confiance? Qui me dit que cette entreprise, à l’autre bout du site Internet, est honnête et fiable? Pour offrir un bon niveau de confiance, il vaut mieux avoir des acteurs intermédiaires capables d’évaluer et de confirmer la notoriété de l’entreprise ainsi offerte comme éventuel partenaire d’affaires. Les promoteurs veulent donc offrir un réseau virtuel d’entreprises " qualifiées ". Qualifiées par qui? Par les partenaires de FuturAllia eux-mêmes, les quelque 90 chambres de commerce et associations d’affaires déjà associées à l’organisme. C’est à eux que l’on demande de donner le sceau de confiance à une entreprise de leur territoire désirant s’inscrire à futurallia-online. Les partenaires auront d’ailleurs accès à un " tableau de bord " qui leur donnera un bilan des actions des entreprises de leur région pour savoir comment elles utilisent le réseau. Sans être carrément indépendant, le mécanisme de validation et de filtrage des entreprises recherchant une adhésion à futurallia-online s’appuie donc sur la réputation des chambres de commerce et autres associations d’affaires. Des acteurs économiques déjà très familiers des gens d’affaires. L’assemblée a également adopté la cotisation. On demandera 125 euros par année de frais d’inscription à chaque entreprise et 25 de ceux-ci retourneront au partenaire ayant procédé à la validation. Les partenaires, eux, débourseront 200 euros annuellement en frais d’inscription. On fera aussi en sorte qu’une inscription à l’événement FuturAllia comprenne automatiquement une inscription à FuturAllia-online. Quelque 1 200 entreprises sont donc déjà inscrites sur ce site Internet, parce qu’elles ont participé à FuturAllia dans le passé. Dorénavant, le défi de développer futurallia-online.com rejoint aussi de près la SPEQM. Au point élection de l’assemblée annuelle, le PDG de la Société de promotion économique du Québec métropolitain, James Donovan, est devenu membre pour trois ans du conseil d’administration de cette société, qui a son siège social au Futuroscope, en France. FUTURALLIA APRÈS 2003 Deux événements (Sherbrooke en 2000 et Québec en 2003) sur huit qui se seront déroulés hors de Poitiers, le port d’attache des fondateurs. Naissance d’un service virtuel permanent avec futurallia-online.com, théoriquement complémentaire, mais comportant une bonne dose d’incertitude. Le mot d’ordre a été bien lancé par les leaders même de l’organisme : " Il faut faire la réflexion sur l’avenir de FuturAllia après 2003 ". Le Futuroscope, à Poitiers, en demeurera la base en France, assure-t-on, mais pour le reste l’avenir de FuturAllia s’annonce de plus en plus ajustable aux opportunités. Les organisateurs, en novembre, ne voulaient pas en dire trop, mais ils n’ont pas caché qu’ils avaient six candidats pour les prochains événements, dont la Tunisie et la Pologne. Le Québec reviendrait-il, en alternance avec l’Europe, tous les deux ans? Rien d’impossible! Le débat a manifestement été ouvert lors du dernier rendez-vous de novembre, à Poitiers.
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