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5e édition de Bio Agro Contact George Zandstra tente de nourrir le monde entier par Vincent Doyon La Société de promotion économique du Québec métropolitain (SPEQM), dans le cadre de la 5e édition de Bio Agro Contact, a abordé l’éternel problème de la malnutrition mondiale. En effet, c’est sous le thème « Nourrir le monde… » que se sont réuni 400 participants venus établir des alliances stratégiques dans leur domaine et écouter des conférenciers de prestige provenant du Mexique, du Costa Rica, de la France, de l’Italie, de la République Tchèque et des États-Unis. Parmi ceux-ci, George Zandstra, directeur général du Centre international de la pomme de terre au Pérou. Reconnu mondialement pour son expertise agricole en transfert technologique, M. Zandstra a tenté, au cours de sa conférence intitulée « Est-il possible de nourrir le monde ? », de répondre précisément à cette dernière question. Il a d’emblée identifié les conflits mondiaux comme l’une des causes principales de la pauvreté, ce qui a permis d’élargir les fossés entre les différentes classes de société mondiales. Les pays riches se sont enrichis… ainsi de suite. L’expansion des pays sous-développés est beaucoup plus importante que celles des pays développés. Résultat : il y aura deux milliards de bouches de plus à nourrir en 2025. LA SCIENCE, LE PLUS SOLIDE ALLIÉ Il est facile de se décourager devant l’ampleur de ce problème grandissant. Cependant, M. Zandstra ne fait pas qu’identifier les problèmes; il propose également des solutions. Les Future Harvest Centers, au nombre de 16 sur la planète, ont aidé à nourrir plus d’un milliard de personnes. Cependant, cela est loin d’être suffisant. « La science, si elle est utilisée à bon escient, peut être notre principal atout pour renverser la situation, affirme-t-il. Principalement la nouvelle science et la génétique. La diversité biologique peut être une source de gènes intéressante pour renforcer différentes facettes des aliments. Par exemple, augmenter leur résistance à certaines conditions climatiques ainsi qu’aux virus et par le fait même développer de nouvelles cultures. « Les recherches peuvent également permettre d’augmenter la valeur nutritionnelle des récoltes, particulièrement en vitamine A, qui est en grande demande présentement. Le potentiel des récoltes génétiquement renforcées possède un potentiel énorme. » M. Zandstra met en garde contre la trop grande utilisation de pesticides et des risques pour la santé qu’elle comporte. La protection de l’environnement doit demeurer constamment une priorité. « Nous devons augmenter la valeur nutritionnelle ainsi que la production, tout en diminuant la dégradation environnementale; seuls les progrès scientifiques peuvent nous aider à atteindre ce but. « Cependant, l’utilisation de la génétique dans le Tiers Monde est limitée, a-t-il poursuivi. L’entraînement en la matière est insuffisant et une mauvaise information circule. L’accès aux ressources génétiques est menacé, les laboratoires sur place ne sont pas appropriés et il y a des manques flagrants au niveau des conditions pour la sécurité biologique. « La technologie destinée au Tiers Monde doit être peu onéreuse, tout en étant accessible. Elle peut être testée en industrie ou dans les récoltes sur les fermes. C’est pourquoi les pays développés doivent unir leurs efforts dans une même direction. » En résumé, la destinée du Tiers Monde passe par la volonté des scientifiques d’ici de faire face au problème. Si les efforts sont adéquats et que les progrès technologiques en génétique sont dirigés vers ce but, alors M. Zandstra n’hésite pas à affirmer que nourrir le monde entier est parfaitement possible. LES AUTRES CÔTÉS D’AGRO BIO CONTACT L’édition 2001 d’Agro Bio Contact a mis l’accent sur la présentation de 42 projets technologiques résultants de la recherche des entreprises et des centres de recherche. Parmi ceux-ci, mentionnons le NASA Food Technology Commercial Space Center, le Istituto di ricerca sulle biotecnologie agro-alimentari de l’Italie, la Chambre d’Agriculture des Bouches du Rhône, l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels et Novartem. Les personnes présentes au Centre des Congrès de Québec, en plus d’assister aux nombreuses conférences, ont pu visiter l’aire d’exposition comprenant plus d’une trentaine de stands d’intervenants reliés aux secteurs alimentaire et biotechnologique. Certains des exposants ont fait un long voyage pour participer à l’événement. C’est le cas de Raphaël Duval, président de Chiralsep, une compagnie se spécialisant dans la technologie chirale. « Nous voulons nous installer au Québec en 2002, précise M. Duval. C’est un marché qui nous intéresse grandement et nous avons répondu à l’invitation de M. Jean Mercier, président d’Agro Bio Contact, de nous joindre à l’événement. » Certaines régions spécifiques de la France étaient représentées, dont les Bouches du Rhône, représentées par leur Chambre d’agriculture, ainsi que la Provence, par Provence Promotion. « L’agro biotechnologie est un domaine qui intéresse beaucoup d’entreprises en Provence, estime Virginie Elissalde, chargée de projet pour Provence Promotion. Cet intérêt est d’autant plus grand depuis la création d’un groupe de recherche sur la nutrition santé, à Marseille. Nous sommes dons venus ici pour faire découvrir aux décideurs de la région le potentiel de la Provence et les avantages à s’y développer. » |
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