Archives par mot-clé : Robot

Humain vs robot : deux c.v. bien différents

Avez-vous peur du « tsunami numérique » ? De la rivalité humain vs robot ? Il y avait plus de 700 humains, les 31 janvier-1er février 2018, au Centre des congrès de Québec, qui pour 150$ étaient venus entendre une brochette d’invités échanger sur l’impact de la robotique, de l’internet en nuage, de la numérisation des données… bref des changements technologiques sur les entreprises de demain et, particulièrement, sur l’avenir de l’emploi.

L’invitation était claire : « Afin de se préparer aux grands bouleversements provoqués par la transformation numérique sur l’emploi et la formation, la Coalition FORCE 4.0 invite tous les acteurs socio-économiques de la région à participer au symposium « Prévenir le tsunami numérique : un défi pour l’emploi dans la Capitale-Nationale ».

L’enjeu de la place des robots dans nos sociétés fut au coeur du débat.

Robot : menace ou opportunité ?

Les robots : menaces ou opportunités ?

Dans un panel de trois dirigeants d’entreprises, le pdg de Coveo, Louis Têtu, n’a pas caché sa solution : « Mon conseil aux entreprises, c’est doublez votre budget techno ! » Donc mettre la technologie à l’avant et créer de la richesse.

Sur le même panel, à l’évidence suite à son passage récent au Sommet économique de Davos, la coprésidente de Groupe Germain, Christiane Germain, co-fondatrice de la chaîne Hôtels Germain et ALT, a partagé ce qu’elle y a retenu du message de Jack Ma : « Jack Ma vient de dire à Davos qu’il est temps que les humains arrêtent de vouloir être meilleurs que les robots. Qu’on enseigne le savoir depuis 200 ans ; qu’il faut maintenant davantage enseigner le savoir-être. » Bref, utiliser la valeur ajoutée humaine !

Et la meilleure réponse face à cet enjeu a été servie par une image toute simple, quelques minutes plus tard, alors que le conseiller stratégique Louis J. Duhamel, de la firme mondiale Deloitte, avait la parole comme conférencier. Rappelant que si « 52% des firmes de la liste Fortune 500 de l’an 2000 n’existent plus en 2018 », c’est certainement en partie imputable à la variable technologique, il avait pourtant une merveilleuse image dans sa projection à l’écran montrant toute la limite de ce que représentent les forces de la robotique. Et ce que représentent, en corollaire, les forces de l’humain.

Comme en prolongement voulu de l’allusion à la pensée de Jack Ma partagée juste avant lui, à l’écran on pouvait voir les forces de l’humain versus celles des robots. Et réaliser, soudainement, une incroyable complémentarité. Une combinaison bien loin de la concurrence et du discours de la menace.

« Si vous croisez un robot qui est dit capable d’improvisation, prenez vite vos jambes et courez loin dans le sens inverse », a conseillé avec un brin d’humour Louis J. Duhamel. Et le message était bien passé.

L’humain et le robot : une collaboration sans précédent. Oui, car les forces de l’humain sont la créativité/innovation, la flexibilité/improvisation, le leadership, la persuasion, l’empathie, le jugement, la capacité de négocier ou de résoudre des problèmes.

Aux côtés de l’humain, l’avantage du robot c’est sa force (physique), sa précision, sa rapidité, sa résilience, son endurance, son insensibilité à la pénibilité et à la répétitivité, ainsi que sa grande capacité analytique.

Alors avant de déclarer la guerre aux robots « voleurs de jobs », retenez l’idée qu’une équipe de travail optimale est justement celle qui regroupe à la fois les forces de l’humain avec celles d’un robot !

www.force4-0.quebec

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Parc québécois de robots : un bond spectaculaire

L’automatisation des entreprises est définitivement passée à l’heure des robots au Québec. Comparativement à 2011, les entreprises manufacturières y ayant introduit une forme d’automatisation dans leurs procédés de fabrication sont passées de 32% à 73%. Conséquemment, le parc québécois de robots compterait, en 2017, pas moins de 7 300 robots!

L’étude Le secteur manufacturier avancé – Enquête sur l’automatisation du secteur manufacturier au Québec, réalisée par l’Alliance canadienne pour les technologies avancées (CATA), a été rendue publique en avril 2017.

Ce rapport de 140 pages comprend :
  • Taille et nature des entreprises manufacturières;
  • Exportations hors Québec;
  • Impact du protectionnisme américain sur les stratégies;
  • Nombre de robots et autres équipements automatisés;
  • Raisons pour automatiser l’entreprise;
  • Impact de l’automatisation sur l’exploitation;
  • 17 études de cas.

Il importe de remarquer que cette robotisation « accélérée » de l’industrie québécoise survient pendant que l’ensemble du secteur manufacturier dans le monde se prépare à franchir une nouvelle étape de son développement avec l’arrivée des robots qui sont dits « collaboratifs » avec notamment l’intelligence artificielle.

Pour des raisons de sécurité, les robots actuels fonctionnent habituellement en espaces interdits aux humains, mais les robots collaboratifs ne seront pas soumis aux mêmes restrictions. Comme ils déploient moins d’énergie et qu’ils sont moins rapides, on peut plus facilement les côtoyer.

La robotique collaborative est née au Danemark, avec des robots qui servent à augmenter l’efficacité des travailleurs et à régler des problèmes d’ergonomie.

1,8 MILLION DE ROBOTS DANS LE MONDE

Fin 2016, on comptait 1,8 million de robots dans le monde, alors que 5 pays possèdent 70% du parc mondial : Chine, Japon, États-Unis, Corée du Sud et Allemagne. Le Québec est bien loin derrière.

Le Québec traîne même de la patte dans plusieurs domaines de la recherche et du développement (R&D). Et la récente Stratégie québécoise pour la recherche et l’innovation (SQRI), que la ministre Dominique Anglade a annoncé à la mi-mai de 2017, veut notamment ramener le Québec dans le « top 10 » de l’OCDE pour plusieurs indicateurs.

Plus d’information sur l’enquête sur l’automatisation du secteur manufacturier au Québec

Lire aussi : www.lefil.ulaval.ca/quebec-robotique

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Manufacturier : la recette c’est investir en robot et aussi dans sa main-d’œuvre qualifiée

Une étude récente explique comment, au sujet de la robotique en usine, presque les 3/4 (73%) des entreprises manufacturières québécoises sont devenues en partie automatisées, contre 32% en 2011. Preuve certaine que l’automatisation, en incluant autant les machines à commande numérique, les imprimantes 3D, que les systèmes de vision et des capteurs, fait partie de la bonne recette pour assurer la survie et le développement du secteur manufacturier dans une économie développée comme celle du Québec. Mais la véritable recette gagnante semble être de ne pas viser que le tout robot.

1,5 G$ investis en robots au Québec

L’enquête au sujet de l’automatisation des équipements dans le secteur manufacturier canadien est le fruit d’une collaboration entre Sciencetech, une entreprise basée à Montréal, le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), l’Alliance canadienne des technologies avancées (Alliance CATA) et le ministère québécois de l’Économie, de la Science et de l’innovation (MESI). Elle révèle notamment qu’un total de 7 300 robots auraient été déployés dans des entreprises manufacturières qui ont des activités au Québec.

On peut même parler d’une vague d’automatisation, car l’investissement total au Québec seulement est comptabilisé à hauteur de 1,5 milliard $, soit autour de 250 M$/an pour la période de six années couvrant 2011 à 2016.

Du total de 1,5 milliard $ investis, « plus des deux tiers sont imputables aux frais d’installation, d’ingénierie et de programmation, ainsi qu’à l’achat de périphériques », précise le communiqué concernant l’étude.

Mais le message livré par le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du CanadaNavdeep Bains, lors d’une récente conférence sur la croissance économique organisée par le Forum des politiques publiques du Canada, n’était pas de viser le tout robot.

Devant les membres de cet organisme indépendant d’études et de recherches, il a défendu la stratégie voulant que les entreprises canadiennes sortent gagnantes des investissements qu’elles font « dans les technologies et les gens ».

À ses yeux, tout investissement axé sur les nouvelles technologies doit être accompagné d’investissements visant à former une main-d’œuvre qualifiée.

« Pratiquement tous les secteurs de l’économie sont rapidement transformés par les technologies, de sorte que nos connaissances deviennent désuètes plus vite que prévu. Dans une économie mondiale et numérique, axée sur l’innovation, il faut adopter de nouveaux modes d’apprentissage pour que les citoyens soient en mesure de s’adapter tout au long de leur vie. Il faut aussi que les Canadiens continuent d’étendre leur gamme de compétences pour tirer profit des occasions générées par les technologies. Les meilleurs emplois iront aux travailleurs qui utiliseront les technologies pour repousser les frontières de la créativité et de l’ingéniosité humaines, et non pour s’y substituer. C’est de cette manière que les Canadiens seront concurrentiels dans une économie mondiale numérique axée sur l’innovation. »

Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique

Dans son allocution, le ministre Bains a aussi relevé une dichotomie au sein de l’économie mondiale et numérique moderne : oui, les entreprises adoptent de plus en plus les technologies pour livrer concurrence à l’échelle internationale, mais elles n’investissent pas autant qu’elles le devraient dans les compétences et les talents de leurs employés pour les préparer aux emplois de demain. Les technologies étant de plus en plus accessibles à tous, les talents distinctifs et la créativité de leur main-d’œuvre sont pourtant les seuls avantages concurrentiels que peuvent avoir les entreprises.

L’avantage canadien…

Dans cette nouvelle donne mondiale, le Canada offrirait même un avantage. Les entreprises mondiales voyant de plus en plus le Canada comme un pays idéal pour investir dans la mise au point de nouvelles technologies, étant donné qu’il compte une main-d’œuvre hautement qualifiée.

Ceci étant, les entreprises canadiennes devraient être plus nombreuses à suivre leur exemple en investissant non seulement dans le développement et l’adoption de nouvelles technologies, mais aussi dans les compétences et la formation de leurs employés.

Parce que si on les compare à celles d’autres économies avancées, les entreprises canadiennes sont loin d’investir suffisamment dans la recherche, l’adoption des technologies et les compétences numériques de leurs employés. Cet écart au chapitre des dépenses place même le Canada en situation de désavantage concurrentiel dans une économie mondiale et numérique qui permet aux compagnies de se procurer des talents, des biens et des services partout dans le monde.

Plan pour l’innovation et les compétences

Pour inciter un plus grand nombre de Canadiens à suivre une formation continue, le ministre Bains demande aux employeurs et aux enseignants de concevoir des occasions souples de formation et d’apprentissage qui permettraient aux Canadiens d’apprendre à leur rythme et dans leur temps libre.

Dans le cadre de son Plan pour l’innovation et les compétences, le gouvernement du Canada accroîtra par ailleurs son soutien aux Canadiens qui améliorent leurs compétences à toutes les étapes de leur carrière.

Dans son budget de 2017 il prévoit aussi l’octroi de 221 millions $ sur cinq ans, à compter de 2017-2018, pour créer 10 000 stages d’apprentissage intégré au travail à l’intention des étudiants postsecondaires. Le financement sera attribué par l’entremise de Mitacs, un organisme à but non lucratif qui établit des partenariats entre les gouvernements, le milieu de l’enseignement et l’industrie.

Le budget de 2017 prévoit aussi l’octroi de 50 millions $ sur deux ans, à compter de 2017-2018, afin d’appuyer les occasions de formation en codage et en compétences numériques pour les enfants d’âge scolaire.

Vision : que les entreprises canadiennes demeurent concurrentielles à l’échelle mondiale et créent des emplois bien rémunérés.

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www.ic.gc.ca/eic/site/icgc.nsf/eng/home

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ROBOT : toutes les professions sont menacées… même les travailleurs du sexe!

On doit ici se souvenir du film belge portant sur la triste vie de Thomas (Thomas est amoureux, réalisé par Pierre-Paul Renders en 2000) racontant la vie d’un agoraphobe aigu et de son volet virtuel… Nous y serions presque, selon les progrès réalisés ces cinq dernières années dans l’intelligence artificielle. Les robots de demain seront capables d’exécuter presque toutes les tâches humaines et menacent donc des millions d’emplois. Prostitution incluse!

« La société doit se pencher sur cette question dès maintenant car si des robots font presque tout ce que nous faisons comme travail, qu’allons nous faire ? », s’est interrogé récemment Moshe Vardi, directeur de l’Institute for Information Technology à l’Université Rice, au Texas, alors qu’il était aux côtés d’autres experts à la conférence annuelle de l’American Society for the Advancement of Science (AAAS) réunie à Washington.

Il y avait dans le monde 1,15 million de robots industriels en 2011 et ce nombre devait encore augmenter de 30% pour 2015. Selon la Fédération internationale de robotique, il s’est vendu plus de 160 000 robots industriels dans le monde en 2012.

À cette époque, la moyenne de robots industriels pour 10 000 ouvriers tournait autour de 55 au niveau mondial, soit environ la situation des pays tels que le Royaume-Uni, l’Australie ou la Suisse. Les pays leaders en la matière étant la Corée du Sud (350), le Japon (339) et l’Allemagne (251). Italie, Suède, Danemark, États-Unis, Espagne, Finlande, Taiwan, France, Belgique, Autriche, Canada et les Pays-Bas se situant, toujours en 2012, autour de 150 à 100 robots pour 10 000 ouvriers.

Voila que 2016 n’a pas deux mois faits que déjà des scientifiques n’excluent pas rien de moins que « la fin du travail humain » ! En demandant si l’économie mondiale peut s’adapter à un taux de chômage « de plus de 50% » ?

Les robots industriels ont largement bouleversé le secteur industriel ces quatre dernières décennies, avec des gains de productivité bienvenus. Mais il y a, semble-t-il, un coût net en emplois : « Le nombre de création de postes dans le secteur manufacturier a atteint son pic en 1980 aux États-Unis et n’a cessé depuis de diminuer », a expliqué aussi le chercheur Moshe Vardi.

La recherche se concentre actuellement sur la capacité de raisonnement des machines et les progrès sont spectaculaires.

Il est déjà avancé que 10% des emplois nécessitant de conduire un véhicule aux États-Unis pourraient disparaître en raison de l’automatisation de la conduite d’ici 25 ans.

Toujours aux États-Unis, on observe que les investissements dans l’intelligence artificielle ont été de loin les plus élevés en 2015, ce depuis la naissance de ce domaine de recherche il y a environ un demi siècle. C’est une flèche qui monte ! Fort probablement structurante et annonciatrice de grands bouleversements dans toutes les sociétés.

 

Lire aussi nos autres articles sur le même sujet :
– www.commercemonde.com/2015/05/attention-revolution-robots-en-vue/
– www.commercemonde.com/2015/05/revolution-robots-vous-voulez-des-exemples/
– www.commercemonde.com/2016/01/4e-revolution-industrielle-5-millions-demplois
– www.commercemonde.com/2016/02/la-singularite-technologique-cest-pour-demain/

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« Révolution robots » : vous voulez des exemples ?

L’infatigable Baxter de Rethink Robotics équivalait déjà à un salaire de 4 $/h en 2013 pour un seul quart de huit heures pendant trois ans. Et jamais de pose-santé ou de retard à cause du mauvais temps dehors!

La compagnie Boeing utilise un robot pour peindre les ailes de ses 777, celui-ci applique une couche de peinture en vingt-quatre minutes, alors que le même travail demande quatre heures à une équipe de peintres.

La FDA a approuvé l’utilisation du robot RP-VITA construit par iRobot sur roulettes qui permettent à des médecins de communiquer avec des patients dans n’importe quel point du monde. Il peut aussi consulter le dossier des patients et effectuer toutes sortes de tests effectués directement sur celui-ci.

Aussi en agriculture…

Les robots transforment aussi le secteur agricole : Astronaut A4  de la compagnie Lely réduit les besoins de main-d’oeuvre. Dès que votre vache entre dans le box de traite, un bras robotisé passe sous l’animales, fixe les gobelets-trayeurs sur les trayons et commence à traire en quelques secondes. Une seule machine peut effectuer quelque 180 traites par jour!

On n’arrête pas le progrès, direz-vous ? Mais il y a une grande différence entre la révolution robotique actuelle et les révolutions industrielles antérieures. Il fallait encore beaucoup de monde pour concevoir, fabriquer et faire fonctionner les nouvelles machines. Les robots, de plus en plus, fonctionnent seul et pourront peut-être même un jour se fabriquer eux-mêmes. L’automatisation poussée ramènera aussi au premier plan la question de la redistribution de la richesse et du travail.

Et qui les produit ces fameuses créatures?

L’Allemande KUKA et ABB de Suisse, Fanuc et Yaskawa du Japon et Rockwell Automation (USA) sont des grands de la fabrication de robots industriels; alors que Intuitive Surgical et Hensen Medical (USA) font des robots chirurgicaux et Adept (USA) est spécialisée dans l’emballage des aliments. Amazon a déjà acheté le fabriquant des robots, qui prennent des colis pour les porter à leurs points de livraison, Kiva Systems.

La plus connue est probablement iRobot avec ses robots qui nettoient les piscines, passent l’aspirateur, lavent des planches et construit aussi des robots pour la défense aux USA.

À remarquer, cette courte liste compte uniquement des sociétés cotées en Bourse!

Lire aussi nos autres articles sur le même sujet :
– www.commercemonde.com/2015/05/attention-revolution-robots-en-vue/
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