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Croissance : l’Inde sera la « nouvelle Chine » pour au moins trois ans

Le dernier rapport de la Banque mondiale (janvier 2016) l’affirme clairement : l’Inde se démarque comme étant l’économie qui croît le plus rapidement au monde, et il est estimé qu’elle restera en tête pour les trois prochaines années. Ce, alors que les estimations de croissance de 2015 ont été revues à la baisse pour plus de la moitié des pays en développement. Avec une croissance déjà à 7,3% cette année, l’économie indienne devrait croître de 7,8% en 2017 et les deux années suivantes de 7,9%. Bref, l’Inde prend le relais de la Chine en matière de croissance.

 » Avec son 1,3 milliard d’habitants dont 200 millions font partie de la classe moyenne et ses 7,3% de croissance annuelle pour les 10 prochaines années, l’Inde est un marché aussi gigantesque que prometteur à long terme. La langue anglaise des affaires et un héritage britannique communs offrent de bonnes bases aux entreprises canadiennes désireuses de se lancer dans cette aventure, fascinante mais périlleuse. Les pièges sont, en effet, très nombreux et l’on dit qu’il faut s’armer de beaucoup de patience et avoir les poches pleines pour réussir à exporter en Inde. C’est néanmoins possible et nous avons accompagné une PME de St-Sauveur qui a su aborder ce marché de la bonne manière« , nous a écrit Mathilde Bravais, de ARSHA Consulting / TBC-World Group.

Nous détaillerons ici comment Arsha Consulting, qui sera présente au Salon Classe Export les 25-26 mai à Montréal, détaille les points importants du rapport de Perspectives Économiques Mondiales [PDF – 17 MB] de la Banque Mondiale, en se penchant sur le sous-continent indien et son environnement commercial.

Un rayon de lumière dans un contexte terne

  • Alors que les perspectives continuent de se dégrader dans les pays en développement, le commerce international ralentit, les marchés financiers sont de plus en plus volatiles et les flux de capitaux diminuent. Des facteurs externes aussi bien qu’internes ont tous deux contribué au ralentissement de la croissance des pays en développement en 2015 (à 4,3%) soit l’année la plus faible depuis 2009.
  • Cependant, force est de constater que l’Inde n’est pas seulement une exception à l’échelle internationale, mais aussi au sein d’économies à croissances a priori comparables : quatre des cinq pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) voient, eux, leur croissance ralentir. La croissance chinoise, en phase de transition alors qu’elle amoindrit le poids relatif de l’import et des matières premières dans son positionnement économique, continue de ralentir. Le Brésil et la Fédération Russe ont tous deux une inflation qui dépasse leurs objectifs et des finances publiques qui se détériorent. L’Afrique du Sud, quant à elle, voit sa croissance freinée par une distribution énergétique peu fiable.
  • À l’inverse, la croissance indienne est restée robuste. Les marchés en Bourse et monétaire se sont montrés résilients au cours de l’année écoulée. Malgré le contexte de volatilité, et la croissance économique a été accélérée par l’impact positif de la récente chute du prix du pétrole sur les revenus réels. Par ailleurs, la baisse de l’inflation qui touche le secteur alimentaire – puisque l’Inde a une part relativement large d’alimentaire dans son panier de consommation – a fait baisser l’inflation générale du pays.
  • L’amélioration du contexte indien rayonne sur le reste de l’Asie du Sud – région à la croissance la plus forte parmi les régions en développement avec une croissance projetée à 7,5% en 2016-18 partants de 7% en 2015. Les réformes politiques internes ont limité les vulnérabilités et les déficits fiscaux ont fondu de façon générale en Asie du Sud, suite à la réduction des subventions énergétiques et des efforts de politique interne. En Inde, cette consolidation fiscale a servi les dépenses d’investissements.

Les spécificités indiennes en jeu

  • Bien que la dynamique industrielle se soit estompée en Inde, les investissements augmentent avec un élan gouvernemental vers des investissements en infrastructure – surtout les routes, le réseau ferroviaire et l’infrastructure urbaine.
  • Les deux années consécutives de sécheresse ont fortement touché le secteur agricole, avec des répercussions sur les prix qui ont commencé à se ressentir vers la fin de l’année, mais les restrictions fiscales limitent les pressions du côté de la demande. Une baisse de l’inflation a permis aux banques centrales de couper les taux d’intérêts afin de soutenir la production. La consolidation fiscale a également permis de réduire le déficit du gouvernement central d’un pic à 7,6% en 2009 à près de 4% du PIB cette année. En parallèle, l’Inde ainsi que le Mexique et l’Afrique du Sud ont réduit la part de leur dette extérieure en devise étrangère.
  • Les réformes essentielles GST et Land Acquisition ne sont toujours pas adoptées mais le gouvernement a fait des progrès remarquables dans le secteur énergétique et a annoncé des réformes importantes en novembre, afin de libéraliser les IDE (Investissements Directs Étrangers). La Banque Centrale a déjà assoupli les conditions des investissements de portefeuille étrangers pour attirer les investissements de long terme et prendre part au développement du marché. 90% des IDE et investissements de portefeuille en Asie du Sud sont destinés à l’Inde.
  • Le marché intérieur doit porter la croissance économique régionale à 7,5% d’ici 2017, et les efforts gouvernementaux devraient se traduire par une croissance des investissements et des Partenariats Public-Privé (PPPs), et limiter l’impact d’un durcissement des conditions d’emprunt liés à la politique monétaire des États-Unis. La baisse des prix énergétiques mondiaux et les réformes internes énergétiques devraient bénéficier aux entreprises relativement énergivores indiennes.
  • La population en âge de travailler doit continuer de croître dans les prochaines décennies, avec une estimation de 300 millions d’adultes en âge de travailler qui arriveront sur le marché du travail d’ici 2040 – en Inde seulement.

Risques et difficultés

  • Bien qu’en baisse, les risques potentiels sont liés au fait que la chambre haute du parlement ne soit pas contrôlée par le parti au pouvoir, ainsi elle pourrait faire obstacle au programme législatif du gouvernement.
  • Les investissements pourraient être retardés si les réformes n’avançaient pas assez rapidement et les investissements privés sont susceptibles de ralentir.
  • Le chemin du financement des PPPs pourrait également s’avérer tortueux. Si la taxe sur les biens et services ne passait pas, les investissements nécessaires en infrastructure s’en verraient affectés, et le statu quo de marché intérieur fragmenté perdurerait.

 

Source : Amélie Chodron de Courcel | Consultante Senior en Commerce International

Texte original : http://www.arshaconsulting.com/linde-une-exception-dans-une-croissance-economique-mondiale-decevante/

 

Compétitivité mondiale : un 2 $ vachement gênant!

Pas plus loin encore qu’en 1998, plus de 45% des habitants de la planète devaient vivre avec en moyenne 2 $ par jour maximum. C’était alors presque la moitié de l’humanité ! Le chiffre a certes baissé en 2016, mais il est encore important et touche au-delà d’un milliard de nos semblables.

Réfléchissons-y au moins 2 secondes : vivre avec 2 $ quotidiennement ! Deux fois 1 $… pour toute une journée et arriver à manger, se loger, se soigner…

Alors s’éduquer ? Oubliez ça !

Lorsque les analystes regardent notre même monde de 2016, ce n’est pas immédiatement la crise écologique, les débandades économiques ou la sclérose morale qui inquiètent. L’effondrement de l’ordre social est le risque le plus inquiétant, car il pourrait subvenir n’importe quand, voire soudainement.

Savez-vous comment se comptent déjà les révoltes ouvrières en Chine ces dernières années ? En milliers annuellement. Des centaines par semaine…

À l’échelle de la Terre, comment penser que des masses de mendiants toléreront éternellement un tel niveau de vie, un si petit état de survie ?

Comment penser que la situation est tolérable par tous en considérant juste le fait suivant : que la moyenne de subvention que reçoit une vache en Europe actuellement est justement de l’ordre de 2 $ par jour…?

Tant qu’ils n’en sauront rien !

Comprendre le Partenariat transpacifique : Pierre Marc Johnson repart en tournée

L’accord de Partenariat transpacifique (PTP) signé le 4 février 2016 par l’Australie, le Brunéi, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Viêt Nam n’est encore qu’à l’étape de la ratification au sein de chacun des 12 pays signataires, mais il importe de s’en préoccuper immédiatement et de s’y préparer.

Les territoires impliqués représentent environ 800 millions d’individus et combinent plus de 40% du PIB mondial. Le PTP vise notamment l’abolition des tarifs douaniers et l’accélération du commerce. Tout en reconduisant de nombreuses dispositions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il comprend quelques nouveautés.

Au Canada il y aura débat public avant la ratification.

Il est entendu que le PTP aidera le Canada à resserrer ses liens commerciaux dans la région dynamique et en forte croissance de l’Asie-Pacifique. Malgré la présence de nombreux obstacles au commerce, les exportations de marchandises du Canada vers les pays du PTP se sont élevées à 366,1 milliards $ par année, en moyenne, pour la période 2012 à 2014.

L’application de l’accord éliminera les tarifs sur presque toutes les principales exportations du Canada et créera de nouveaux débouchés dans la région de l’Asie-Pacifique. Les tarifs douaniers et les autres obstacles au commerce pour une large gamme de produits canadiens provenant de divers secteurs seront réduits, y compris les produits agricoles et agroalimentaires, les poissons et les fruits de mer, le bois et les produits du bois à valeur ajoutée, les métaux et les minéraux, ainsi que les produits industriels.

« L’AVANTAGE » CANADA!

Avec le PTP, le Canada a maintenant conclu des accords de libre-échange avec 51 pays, facilitant aux entreprises canadiennes l’accès à plus de 60% de l’économie mondiale. Avec les plus récentes négociations – le PTP et les accords de libre-échange avec l’Union européenne et la Corée du Sud – le Canada est le seul pays du G-7 avec un accès de libre-échange dans les Amériques, en Europe et également en Asie-Pacifique.

Et si un Québécois a une profonde expertise en la matière, c’est bien l’avocat Pierre Marc Johnson. Souvent négociateur pour le Canada dans ces processus complexes et compliqués, c’est une excellente nouvelle de le voir reprendre la route pour rencontrer les gens d’affaires du Québec afin de les aider à mieux comprendre le PTP.

Pour tout ce que vous devez savoir sur le Partenariat transpacifique, M. Johnson devrait livrer la marchandise.

Il sera à Québec le 30 mars 2016, de 8 h à 10 h (Hôtel Plaza Québec).

quebecinternational.ca/calendrier

Il sera à Trois-Rivières, le 1 avril 2016, de 7 h 30 à 9 h 30 (Hôtel Urbania).

mmcq.ca/evenement

 

Fondée en 1882, la Bourse de Chicago veut se vendre à des Chinois

Une des plus vieilles Bourse du monde, la Bourse de Chicago, le Chicago Stock Exchange, a annoncé le 5 février la conclusion d’un accord pour se faire acheter par un groupe d’investisseurs mené par le groupe chinois Chongqing Casin Enterprise Group.

«Nous pensons que cette acquisition est la meilleure solution pour nos clients, actionnaires et la communauté d’investisseurs», a fait valoir le directeur général du Chicago Stock Exchange John Kerin, cité dans un communiqué.

«Ensemble, nous avons une occasion unique d’aider à développer les marchés financiers en Chine à long terme et d’apporter aux investisseurs américains d’intéressantes entreprises chinoises en croissance», commente Shengju Lu, président et fondateur de Casin Group.

Fondée en 1882, la Bourse d’actions de Chicago est l’une des plus anciennes des États-Unis. Employant 75 personnes, elle gère environ 0,5 % des échanges d’actions aux États-Unis, un marché qui représente au total quelque 22 000 milliards $, selon l’agence Bloomberg.

La transaction, pour un montant actuellement non précisé, devrait être bouclée au deuxième semestre. Risquons que cette tentative de transaction va faire beaucoup jaser de par le monde.

Première des questions: que fera Washington?

Quand la souveraineté se loue : fin de bail à Diego Garcia

Les cas plus connus furent évidemment Hong Kong et Macao. La Chine en a aujourd’hui récupéré la complète souveraineté, après les célèbres 99 ans d’attente dans le premier cas. Peu de gens maîtrisent l’histoire de l’île de Diego Garcia que le Royaume-Uni loua en 1966 aux États-Unis pour une période de cinquante ans… soit jusqu’en 2016. Nous y sommes!

C’est lors d’un accord secret Royaume-Uni / États-Unis, entre le premier ministre Harold Macmillan et le président John F. Kennedy, que Washington prenait l’engagement d’installer une base militaire dans cette région « afin de défendre les intérêts du monde occidental ». C’était au début des années 1960 et pour ce faire il fallait cependant que le territoire britannique désigné échappe au processus de décolonisation et que sa population en soit évacuée. À la suite de ces tractations politiques, le gouvernement britannique créa donc le BIOT (British Indian Ocean Territory) par un décret-loi (Order in Council) en date du 8 novembre 1965. Dès lors, l’ensemble d’îlots devenait officiellement un territoire britannique d’outre-mer séparé de Maurice, qui elle était en route vers son indépendance.

Plus précisément, Londres fit «accepter» la transaction aux Mauriciens, c’est-à-dire la perte de souveraineté sur Diego Garcia, en en faisant l’une des conditions imposées pour accéder à l’indépendance, qui surviendra en mars 1968. Par la suite, le gouvernement britannique offrit à l’île Maurice une compensation de quatre millions de livres comme «règlement complet et définitif». Puis officiellement en 1966 le Royaume-Uni loua l’île de Diego Garcia aux États-Unis pour une période de cinquante ans, renouvelable…

L’article 11 du traité précisait ce qui suit:

(Article 11) Le gouvernement des États-Unis et le gouvernement du Royaume-Uni prévoient que les îles resteront disponibles pendant un laps de temps indéterminé afin de répondre aux besoins éventuels des deux gouvernements en matière de défense. En conséquence, après une période initiale de 50 ans, le présent accord demeurera en vigueur pendant une période supplémentaire de 20 ans, à moins qu’un des deux gouvernements, deux ans au plus avant la fin de la période initiale, notifie à l’autre sa décision d’y mettre fin, auquel cas le présent accord expirera deux ans après la date de cette notification.

L’année 2016 devenait donc une date charnière, fin du bail de 50 ans, accordé par les Britanniques en 1966. Mais l’histoire n’avait pas prévu les années 2000…

En 2001, l’île de Diego Garcia comptait déjà quelque 1 500 militaires, plus 2 000 civils, dont un grand nombre de travailleurs agricoles. Presque toute la population étant non résidente. Le territoire restant administré par un commissaire qui réside à Londres et dépend du Foreign and Commonwealth Office. Ce dit commissaire est représenté à Diego Garcia par un officier de la Royal Navy.

Puis vint la crise terroriste, le 11 septembre, les bombardements en Afghanistan

Pour Washington, Diego Garcia compte dorénavant parmi les bases militaires les plus importantes au monde. S’y abritent une flotte de bombardiers (B-2 et F-111) et des sous-marins nucléaires; quelque 1 700 militaires et 1 500 civils d’origine américaine, mauricienne, sri lankaise et philippine y travaillent sous contrat.

Le journaliste britannique du Sunday Telegraph, Simon Winchester, a visité Diego Garcia en novembre 2001 et il en est arrivé à la conclusion qu’il s’agissait de la plus grosse base militaire américaine du monde.

L’année de bail 2016 changera-t-elle quelque chose?

Selon Wikipédia : Diego Garcia occupe une position stratégique dans le centre de l’océan Indien. L’atoll est situé à 2 000 kilomètres de l’Inde, à 3 500 kilomètres des côtes orientales de l’Afrique et de l’Indonésie, à 4 500 kilomètres du golfe Persique et à 5 000 kilomètres des côtes occidentales de l’Australie. Il est situé au croisement des routes maritimes reliant l’Extrême-Orient à l’Europe aussi bien via le canal de Suez que par le cap de Bonne-Espérance et les pétroliers sortant du golfe Persique croisent au large de Diego Garcia quelle que soit leur destination et notamment en direction de l’Asie. La construction de la base militaire débuta en 1971 et est dite opérationnelle depuis 1986.

L’ESPOIR DE LA CONVENTION DES DROITS DE LA MER

Autant le gouvernement de Maurice que les Chagossiens expulsés des lieux contestent le statut imposé.

Dans une lettre datée du 1er juillet 1992 adressée aux autorités mauriciennes, le gouvernement britannique a soutenu que la souveraineté sur l’archipel serait rendue à Maurice lorsque la base militaire de Diego Garcia « ne serait plus nécessaire à la défense de l’Occident ». Une position qui laisse place à bien des interprétations.

Les États-Unis ont fait savoir qu’ils s’opposeraient catégoriquement au retour des Chagossiens à Diego Garcia, et ce, aussi longtemps que ce territoire insulaire serait « utile aux intérêts des puissances occidentales ».

Et le 22 octobre 2008, les cinq arbitres de la Chambre des lords (les Law Lords) ont rendu un jugement en faveur du gouvernement britannique, estimant que la Grande-Bretagne avait vidé l’archipel des Chagos pour des raisons politiques et qu’ils n’avaient pas à évaluer le bien-fondé de sa démarche.

Des études britanniques ont aussi révélé qu’en raison du réchauffement climatique la montée de l’océan entraînerait à moyen terme la quasi-disparition de Diego Garcia…

Mais ça bouge aussi selon justement le droit de la mer : 50 ans après « l’excision unilatérale et arbitraire » de l’archipel des Chagos du territoire mauricien par les colons anglais, le Ruling de la Permanent Court of Arbitration sous la Convention des Droits de la Mer, qui a siégé en mai 2014 à Istanbul, est venu donner raison à Maurice dans ses droits.

  • La création de la Marine Protected Area (MPA) aux Chagos par Londres sans le consentement de Maurice et unilatéralement n’est pas légale.
  • Les droits de Maurice sur les eaux territoriales, les droits de pêche et d’exploitation des fonds marins des Chagos sont validés par le jugement d’Istanbul.

Le jugement de 227 pages sur le Marine Protected Area aux Chagos, excluant la base américaine de Diego Garcia, constitue donc une avancée historique pour Maurice dans sa revendication pour son intégrité territoriale. Même si la majorité des cinq juges siégeant ne se retrouvent pas sur la même longueur d’ondes concernant la question de la souveraineté de Maurice sur les Chagos, le jugement du 18 mars dénonce l’illégalité de la Grande-Bretagne dans la création de la Marine Protected Area aux Chagos, vu que les droits et intérêts souverains de Maurice ont été bafoués et violés. Toutefois, les critiques les plus acerbes contre la Grande-Bretagne ont été formulées dans un Dissenting Judgment minoritaire signé des juges James Kateka et Rüdiger Wolfrum, qui dressent un parallèle entre l’excision des Chagos du territoire mauricien, en 1965, et le projet unilatéral de Londres avec le MPA, visant à priver Maurice de ses droits sur les eaux territoriales aux Chagos, ainsi que de ses droits de pêche et d’exploitation du fond marin de l’archipel.

Diego Garcia, l’île principale de l’archipel des Chagos, fera-t-elle l’objet un jour d’un accord tripartite entre Maurice, le Royaume-Uni et les États-Unis?

La loi des eaux et du climat réglera probablement une large partie de l’affaire avant le Droit de la mer. Le point culminant de l’archipel des Chagos se trouve sur Diego Garcia avec une altitude de 15 mètres, un relief qui tranche avec la majorité de l’île et le reste de l’archipel dont l’élévation ne dépasse généralement pas 2 mètres au-dessus du niveau de la mer. Et Diego Garcia reste un atoll en fer à cheval formé d’une île principale et de trois petits îlot comptant que 28 km2 de superficie (44 kmde superficie totale lagon inclus).

Et le renouvellement du bail court maintenant jusqu’en 2036.