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Qui cherche encore les hydrates de méthane océaniques ?

Si on vous dit que 1 centimètre cube de cette glace libère jusqu’à 164 centimètres cubes de méthane ! Oui : 164 fois la mise… Sous des conditions de température et de pression particulières, la glace (H2O) peut piéger des molécules de gaz, formant une sorte de cage emprisonnant les molécules de gaz. On appelle les composés résultants des hydrates de gaz ou encore des clathrates (du latin clatatrus, encapsulé). Le cas qui nous intéresse ici est celui des hydrates de méthane, une glace qui contient une quantité énorme de gaz.

Énormément beaucoup de gaz !

Le long de la seule côte sud-est des États-Unis, une zone de 26 000 kilomètres carrés contient 35 Gt (milliards de tonnes) de carbone. C’est plus de 100 fois la consommation de gaz naturel des USA en 1996 !

Mondialement, on estime même que les hydrates de méthane des fonds océaniques contiennent deux fois plus en équivalent carbone que la totalité des gisements de gaz naturel, de pétrole et de charbon connus. Wow !

LE JAPON ACTIVEMENT DANS LA COURSE

Parce que le gouvernement japonais a fait stopper la plupart des centrales nucléaires du pays suite à la catastrophe de Fukushima et que des prospections sismiques et des forages exploratoires ont souligné la présence d’environ 1 000 milliards de mètres cubes de méthane au large de sa côte est, le Japon est actuellement en tête des puissances qui tentent d’exploiter cette « glace qui brûle ».

Appelé familièrement
«glace qui brûle»
ce composé glacé est inflammable
dès qu’il fond et en présence d’oxygène
ou d’un oxydant

La Japan Oil, Gas and Metals National Corporation (JOGMEC) qui réussissait en 2013 à extraire du méthane de manière satisfaisante durant un essai au large des péninsules d’Atsumi et de Shima grâce à son navire de recherche Chikyu, planifiait une seconde ronde de tests in situ pour 2015. Pour l’instant, il ne nous a pas été possible d’en apprendre davantage pour confirmer si la phase 2015 a été effectivement réalisée. L’internet est muet.

Seule l’expérience de 2013, réalisée à 330 mètres en sous-sol sous 1 000 mètres de profondeur marine est documentée publiquement. Elle a consisté à provoquer une chute de pression pour récupérer le gaz, enfermé avec de l’eau sous forme cristallisée dans les sédiments superficiels des eaux océaniques profondes, sous des conditions de forte pression et basse température. Du gaz avait effectivement été obtenu en surface pendant 6 jours (120 000 m3). Assez pour alors planifier une plateforme d’extraction à développer entre 2016 et 2018 avec une exploitation commerciale en mire.

Un exercice de résolution de problèmes réalisé à l’Académie de Nantes : www.pedagogie.ac-nantes.fr proposait que « l’exploitation des hydrates de méthane donnerait une autonomie au Japon vis-à-vis du nucléaire de 37 ans ».

  • Depuis l’an 2000, Ressources naturelles Canada aura investi plus de 16 millions $ et de 2002 à 2008, le Japon, autour de 60 M$, pour financer des tests dans l’Arctique canadien.
  • Un projet allemand dit « SUGAR (Submarine Gashydrat-Lagerstätten: Erkundung, Abbau und Transport), lancé à l’été 2008 par l’Institut Leibniz pour les sciences marines de Kiel, sous tutelle des Ministères fédéraux de l’économie et de la technologie (BMWi) et de l’enseignement et la recherche (BMBF) avec l’appui de 30 partenaires économiques et scientifiques et un budget initial de près de 13 millions d’euros, visait à extraire du méthane marin et à stocker à sa place du CO2 capté au sortir de centrales thermiques ou d’autres installations industrielles.
  • Les autorités des USA on aussi procédé à des tests en Alaska en 2012.
  • En mars 2012 un groupe d’investisseur Taiwano-Allemand fut créé pour étudier les ressources en méthane dans la mer de Chine.
  • L’Inde, la Norvège, la Chine, ainsi que la Corée du Sud veulent suivre le Japon à la recherche de cette énergie de transition.

Sources: Wikipedia et CBC

Il est vrai que depuis, l’extraction des clathrates est présentée comme une « bombe écologique en puissance ».

Les autorités canadiennes ont d’ailleurs mis un terme à des investissements dans le même sens, après notamment une coopération avec le Japon (voir encadré). Parce que l’extraction des clathrates est dite dangereuse et coûteuse.

Pour la première fois, une solution technologique intéressante avait été démontrée sur le site de Mallik, dans l’extrême-nord du Canada. Un site de recherche rapidement devenu international pour l’étude des hydrates de gaz naturel de l’Arctique dans le delta du Mackenzie. En 2002, un consortium élargi de sept partenaires internationaux et de plus de 300 scientifiques et ingénieurs avait permis le forage d’un puits d’une profondeur de 1 200 m pour l’exploitation et de deux puits adjacents pour l’observation scientifique.

C’est d’ailleurs grâce aux travaux à Mallik que le Japon a pu confirmer la technique de la chute de pression – la dépressurisation – comme procédé pour récupérer le gaz.

Mais le Canada ne semple plus y croire.

Les critiques craignent, par exemple, que ce type d’exploitation cause d’immenses glissements de terrain sous-marins sur le talus continental, entraînant des tsunamis très importants menaçant les populations riveraines.

LA FRANCE CHERCHE À COMPRENDRE

Ce qui est certain, c’est qu’en septembre 2015, quarante géologues et chimistes sont sortis en mer Noire, au large de la ville roumaine de Constanta, pour y étudier la dynamique des hydrates de méthane, à bord du navire océanographique français « Pourquoi pas ? » dans le cadre de la mission scientifique GHASS.

Cette campagne était menée par l’Ifremer en collaboration avec des chercheurs allemands (GEOMAR), roumains (GeoEcoMar), norvégiens (NGI) et espagnoles (université de Barcelone).

Enjeux de la campagne GHASS

  • Améliorer les connaissances sur les hydrates de méthane et leurs stabilités dans un contexte de changement global;
  • Identifier les aléas liés à la déformation sédimentaire des fonds marins («glissements sous-marins»).

Les connaissances à propos de cette ressource énergétique exceptionnelle sont relativement récentes, car ce n’est qu’en 1996, dans l’océan Pacifique, que le navire de recherche Sonne remontait d’une profondeur de 785 mètres, environ 500 kg d’hydrate de méthane.

Gaz à effet de serre par excellence, toute manipulation de méthane commande une extrême attention.

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Source de l’image: connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/hydrates-de-methane

www.notre-planete.info/actualites/actu_818_clathrates_energie_bombe.php

www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/hydrates.methane.htm

www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/12/premiere-extraction-sous-marine-reussie-d-hydrates-de-methane_1846446_3244.html#t37xGIogYb628GoQ.99

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ENTREVUE AVEC FRANÇOIS DUPUIS

François Dupuis est vice-président et Économiste en chef du Mouvement Desjardins, au Canada. Deux titres qui caractérisent bien cet homme de lettres, maître en sciences économiques : tour à tour journaliste-économiste, conseillé au bureau de la coopération de l’ambassade du Canada au Niger, membre du Panel-Québec de la Banque du Canada, M. Dupuis a aussi été le président de l’Association des économistes québécois pour les années 2011-2012.

Chez Desjardins, il a su s’imposer comme l’un des spécialistes lorsqu’il s’agit de planifier des programmes d’études économiques, diriger des travaux d’études, superviser la production des périodiques économiques destinés au réseau Desjardins… et a mis au point un Indice (IPD : Indice précurseur Desjardins) indicateur composite qui permet de prévoir de trois à six mois à l’avance l’évolution de l’économie du Québec.

Entrevue reproduite avec la collaboration de l’équipe de Lucia Baldino, directrice du Bureau de Desjardins à Paris
Pour vous, quels sont les principaux avantages, pour une entreprise européenne, de venir faire des affaires au Canada ?

« Tout d’abord, pour une entreprise européenne, venir au Canada, c’est venir dans un pays relativement moderne, avec une société très ouverte d’esprit, multiculturel, avec une qualité de vie très élevée, des grands espaces. »

D’un point de vue économique : « Le pays reprend de la vigueur : l’économie est plus forte, diversifiée, plus performante par rapport aux autres grandes nations. L’économie canadienne est très ouverte sur le monde, fortement intégrée aux systèmes internationaux. Le Canada est donc un endroit où il fait bon investir », ajoute François Dupuis.

Un point important pour l’Accord de libre-échange, où les entreprises qui veulent venir s’implanter y trouve une économie solide et prospère.

En troisième point, il signale l’environnement sain et dynamique du Canada, avec une stabilité politique et donc économique, où on retrouve plusieurs avantages pour les entreprises :

« système financier solide, beaucoup d’avantages fiscaux dans la recherche, des coûts d’opérations compétitifs… bref, un climat d’affaires très intéressant ».

« Les Canadiens croient beaucoup au libre-échange ; avec un bémol suite aux propos de Donald Trump lors de sa campagne électoral (quand il parle notamment du Mexique) », d’ajouter ensuite M. Dupuis, du point de vue des affaires.

Pour une entreprise européenne, le Canada est donc « une belle porte d’entrée » pour l’Amérique du Nord « et même certaines zones du Pacifique » et « beaucoup de développement y sont envisageables ».

François Dupuis souligne également la solidité du secteur bancaire, des finances publiques, une politique budgétaire très expansionniste et un système financier très performant, malgré une devise très volatile.

Et il souligne enfin la fiscalité, et le coût d’exploitation pour les entreprises, qui sont extrêmement concurrentiel; insistant même sur les taux d’imposition des sociétés « parmi les plus bas en Amérique du Nord » pour justement soutenir le développement de ces dites entreprises.

Rôle de l’innovation

Pour François Dupuis, l’innovation a une place prépondérante dans le dynamisme de l’économie canadienne : « Avec une concentration de projets en R&D parmi les meilleurs au monde, d’une main-d’œuvre qualifiée avec un niveau d’éducation de qualité,  des matières premières abondantes, d’un secteur énergétique performant et d’un vaste réseau d’infrastructures routières, de transports en communs, maritimes et aéroportuaire dans lesquelles le pays a investi de façon significative au cours des dernières années ».

Que signifie l’AECG pour les entreprises européennes qui souhaitent faire des affaires au Canada ?

« L’AECG va permettre un rapprochement et une facilité pour les entreprises européennes à venir s’installer au Canada, un pays très performant, une porte d’entrée pour l’Amérique du Nord mais aussi pour l’Asie… En bref, cela va ouvrir les barrières pour une entreprise qui veut aller à l’international. »

  • L’AECG est un accord de libre-échange progressiste qui couvre pratiquement tous les secteurs et facettes de la relation commerciale Canada-UE dans le but d’éliminer ou de réduire les obstacles au commerce. Par exemple, l’AECG va supprimer les droits de douane sur 98 % de ses lignes tarifaires, dès son entrée en vigueur ;
  • L’Accord souhaite que les formalités douanières demeurent simples, efficaces, claires et prévisibles, de manière à réduire les délais de traitement à la frontière et à rendre le transport de marchandises moins coûteux, plus rapide, plus prévisible et plus efficace ;
  • L’Accord évitera que des exigences réglementaires inutiles ou discriminatoires diminuent les avantages du nouvel accès au marché ;
  • L’Accord permettra de soumissionner aux appels d’offres des marchés publics ;
  • L’Accord procurera aux investisseurs une certitude, une transparence et une protection accrues de leurs investissements, ainsi qu’un assouplissement des restrictions à l’investissement.
Que pensez-vous de la mise en œuvre de l’Accord?

« Le mouvement protectionniste à travers le monde est un peu inquiétant. Depuis la crise financière, on voit que le nombre de nouveaux accords de libre-échange signés dans le monde a fortement baissé », analyse François Dupuis, qui préfère voir d’un œil optimiste cette ouverture vers le monde, et surtout une ouverture sur le marché nord-américain pour les entreprises européennes qui viennent s’implanter au Canada.

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Campagne mondiale pour mettre fin aux paradis fiscaux

Pour la nième fois, une mobilisation s’organise pour demander une réforme de la fiscalité à travers le monde de manière à faire disparaître les échappatoires à l’impôt. Précisément, mettre fin aux paradis fiscaux.

« À quelques semaines du dépôt des budgets, plus de 100 organisations et personnalités publiques joignent leur voix pour demander à nos gouvernements de rendre illégaux des mécanismes qui sont aujourd’hui parfaitement légaux et qui facilitent le recours aux paradis fiscaux. Les solutions sont à leur portée. Il s’agit d’en faire une priorité », demande via communiqué Denise Byrnes, la directrice générale d’Oxfam-Québec.

Au Québec, les milieux de la santé, de l’éducation, de l’environnement, des syndicats, de la recherche, des affaires, de la coopération internationale, des arts et de la culture, de la lutte à la pauvreté, de la jeunesse et de la défense des droits humains s’unissent ainsi pour demander aux gouvernements de mettre fin à l’ère des paradis fiscaux.

« L’impôt est un pilier essentiel de notre société démocratique, mais nous devons changer les règles de ce système fiscal afin de nous assurer que tous paient leur juste part. Pour y arriver, une forte mobilisation de la société civile est nécessaire. »

Il y a quelques jours,
Oxfam annonçait que 8 hommes
possèdent autant
que la moitié
de la population mondiale.

Alors que les inégalités économiques n’ont jamais été aussi grandes, un réseau international de paradis fiscaux permet toujours aux multinationales et aux détenteurs de grandes fortunes de contourner l’impôt. Ce qui prive les Trésors publics du financement qui leur est dû.

En privant les gouvernements de ressources importantes, il est facile d’en conclure que les paradis fiscaux nuisent directement à la capacité des États à financer les infrastructures publiques et les services sociaux dont la population a besoin et dont les entreprises profitent elles-mêmes.

3 demandes aux gouvernements du Québec et du Canada

  • Faire de la lutte aux paradis fiscaux une priorité absolue et s’attaquer fermement au recours qu’en ont les grandes entreprises et les particuliers fortunés.
  • User de tous les pouvoirs que leur confère leur champ de compétences afin de renforcer les lois et règlements pour que ces pratiques inadmissibles deviennent illégales.
  • Jouer un rôle de chef de file dans le cadre des discussions et des initiatives internationales visant à endiguer le phénomène du recours aux paradis fiscaux.

Pour rallier l’ensemble des acteurs touchés par les paradis fiscaux, Oxfam-Québec, en collaboration avec le collectif « Échec aux paradis fiscaux », a lancé en avril 2016 la campagne « À la recherche des milliards perdus ». Dans le cadre de cette campagne, des hommes, des femmes et des jeunes, ainsi que des organisations et autres acteurs de la société demandent aux gouvernements fédéral et provincial d’agir pour mettre fin à l’ère des paradis fiscaux.

 

Résultats concrets de cette campagne à ce jour :
  • déclaration signée par plus de 100 organisations et personnalités publiques;
  • pétition signée par plus de 24 000 citoyennes et citoyens;
  • consultation citoyenne, menée auprès de 2 500 personnes, qui porte sur le coût social des paradis fiscaux.

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Échec aux paradis fiscaux
À la recherche des milliards perdus
Une économie au service des 99 %

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Un historique tour du monde en 40 jours !

Nous vous avons parlé de ces voiliers qui bientôt voleront … L’affaire vient de vivre une nouvelle étape, historique ! C’est bien sur la mer et par des hommes experts que l’exploit vient d’être réalisé. Mais il y avait aussi de la technologie. 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes : c’est le chrono historique que vient de ramener la capitaine Francis Joyon, en effaçant le précédent record datant de 2012.

Parti le 16 décembre 2016 de la Bretagne sur son maxi-trimaran Idec Sport, avec cinq coéquipiers, 40 jours plus tard il se méritait le Jules Vernes, ce prestigieux trophée que gagne le navigateur à voile réalisant la plus rapide traversée du globe en mer. Et Joyon ne bat pas Loïck Peyron de justesse : c’est par plus de 4 jours et demi qu’il abaisse le record.

Le maxi-trimaran de 31,5 mètres de long a donc livré la marchandise. En 2012, le Banque Populaire de Peyron faisait, lui, 40 mètres et il était doté d’un équipage total de 14 marins.

40 jours ! Aucun marin n’aura ainsi tourné aussi vite autour de la planète, d’une seule traite, bien que cette performance de Joyon avec sa petite équipe n’arrive pas seule :

  • Alors que Joyon était déjà en mer, le 25 décembre, Thomas Coville a lui aussi battu un record – qui tenait depuis 8 ans – avec son tour du monde en solitaire de 49 j 3h 7 m à la barre du Sodebo, un grand trimaran de 30 mètres de long.
  • Et le 19 janvier 2017 restera la victoire d’Armel Le Cléac’h remportant le Vendée Globe en un temps record de 74 j 3 h 35 m 46 s pour son tour du monde en solitaire sans escale à la barre de son monocoque Banque Populaire VIII.

Mais c’est le témoignage de l’équipe Joyon qui montre bien que l’heure des voiliers qui volent est à nos portes. Comme nous en avait parlé, à bord même du trimaran French Tech Rennes St Malo, le québécois Charles Mony qui s’apprêtait à quitter Québec avec trois collègues, en août 2016, pour tenter de joindre le premier St-Malo, dans le cadre de la 9e édition de cette transat.

« Les premières traversées en course ont été de 78 jours. Dix ans plus tard, nous en sommes à 48, et un skipper projette d’abaisser ça à 45 jours. Nous sommes loin du fameux Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, du nom dudit trophée de cet exploit au début », nous racontait alors Charles Mony en expliquant les progrès techniques de ces formules un de la mer.

C’était en août dernier, de 2016.

L’Histoire n’aura pas attendue longtemps.

« J’ai vu un 48 nœuds (…) Notre projet était porté par une approche très différente de ceux qui se sont lancés jusque là dans le Trophée Jules Verne. Il misait sur la légèreté plutôt que la puissance. Cela fonctionne, même si nous avons été moins performants dans les zones de petit temps où nous aurions bien voulu avoir un plus de hauteur dans le mât (…)

(…) Les dernières évolutions nous montrent que les bateaux volants marchent très bien aussi », a raconté à l’arrivée un membre de l’équipage Joyon, Clément Surtel.

À sa création, il y a 25 ans, l’objectif était de faire moins de 80 jours. Désormais, il va s’agir de faire moins de 40 pour essayer de ravir ledit trophée.

  • 1895: premier tour du monde en solitaire par Joshua Slocum (3 ans en mer);
  • 1921: deuxième tour du monde en solitaire par Harry Pidgeon (4 ans en mer);
  • 1968: les premiers solitaires autour du monde sans escale, d’abord Robin Knox-Johnston en 313 jours, et Bernard Moitessier en 304 jours;
  • 2005: Ellen MacArthur y va d’un 71 jours en mer en solitaire.

Caractéristiques du maxi trimaran
IDEC SPORT

  • Architectes : Cabinet VPLP (Van Péteghem-Lauriot Prévost)
  • Noms précédents : Groupama 3, Banque Populaire VII
  • Longueur : 31,50 m
  • Largeur : 22,50 m
  • Déplacement : 18 000 kg
  • Tirant d’eau : 5,70 m
  • Hauteur du mât : 33,50 m
  • Structure : carbone-Nomex
  • Voilure au près : 411 m2
  • Voilure au portant : 678 m2
  • Date de la première mise à l’eau : juin 2006

www.idecsport-sailing.com/les-six-fantastiques/#/

 

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L’Institut national d’optique essaime une 31e entreprise

La détection à distance pour repérer les fuites de pétrole dans les pipelines souterrains : voila l’aissaimage que l’INO vient de confirmer de ses bureaux du Parc technologique du Québec métropolitain, à Québec, en ce début 2017. C’est donc bel et bien parti pour la création d’une 31e entreprise. Un démarrage d’entreprise, Les Systèmes FlyScan Inc., qui n’est d’ailleurs pas une première pour le fondateur : Éric Bergeron est l’entrepreneur à l’origine de la société à succès Optosécurité.

La nouvelle entreprise, basée à Québec, proposera donc des services de détection à distance pour repérer les fuites de pétrole dans les pipelines souterrains. Un enjeu de taille !

L’utilisation de pipelines pour le transport de pétrole, si elle est très efficace, présente aussi certains risques environnementaux en cas de défaillance. La détection rapide et précise d’éventuelles fuites représente donc un enjeu de taille pour l’industrie pétrolière. Or, les systèmes de détection actuels ne sont pas suffisamment sensibles pour détecter rapidement de petites fuites. De plus, la vaste majorité des pipelines sont enfouis sous terre, ce qui rend la tâche encore plus complexe.

Grâce à la technologie mise au point à l’INO, FlyScan proposera un service pour détecter les fuites beaucoup plus rapidement et précisément. Le système sera installé sur un appareil aéroporté (avions, hélicoptères, voire des drones à plus long terme) qui survolera le pipeline et localisera les fuites non détectables par les technologies actuelles, même si celles-ci sont souterraines. Ainsi, les opérateurs de pipelines pourront intervenir plus rapidement pour éviter des dégâts environnementaux.

Programme « Entrepreneur en résidence »

FlyScan sera aussi la deuxième société créée grâce au programme Entrepreneur en résidence de l’INO. Ce programme, créé conjointement avec la Ville de Québec, permet à des entrepreneurs de démarrer une compagnie utilisant les technologies de l’INO en leur faisant bénéficier d’un soutien financier et technique. Cela permet d’offrir aux entrepreneurs une meilleure chance de réussite dans la création de nouvelles entreprises issues de la recherche en optique ou en photonique.

Bien que FlyScan a été incorporée en septembre 2015, au moment où Éric Bergeron s’est joint au programme d’entrepreneur en résidence, ce n’est que dernièrement que celui-ci et l’INO ont déterminé les conditions du transfert de technologie qui mène à la confirmation du projet. Entre septembre 2015 et le lancement officiel, M. Bergeron a donc pu bénéficier d’un appui financier et technologique pour réaliser son projet, ce qui a mené au développement du système de détection des fuites qui sera commercialisé par la nouvelle entreprise.

La confirmation du bon développement de ce 31e spin-off est un bel exemple que le programme « Entrepreneur en résidence » permet une commercialisation beaucoup plus rapide des innovations de l’INO. En 28 ans, les 31 entreprises ainsi essaimées ont d’ailleurs permis de créer plus de 2 000 emplois.

Nouvel élan pour 2016‑2021

Rappelons aussi que l’INO pourra notamment bâtir les cinq prochaines années avec une base financière confirmée. Le 8 novembre 2016, Navdeep Bains, le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, ainsi que sa collègue québécoise, Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, avaient annoncé que l’Institut national d’optique du Canada se voyait accorder un appui pour soutenir son financement de base pour la période de 2016‑2021 sur la base des sommes suivantes :

  • 50 millions $ provenant de Développement économique Canada pour les régions du Québec;
  • 32 millions $ provenant du Gouvernement du Québec.

À ces montants pourraient s’ajouter encore 19,5 M$ de la part du Gouvernement du Québec dans le cadre d’acquisition d’équipements scientifiques de pointe.

www.ino.ca

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