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Changement technologique : Faut-il vraiment parler d’un « tsunami numérique » ?

Le « tsunami numérique » : un défi pour l’emploi dans la Capitale-Nationale. À Québec, on se préparait pour 300, voire 400 participants. Les organisateurs déclarèrent « Complet » après 700, même si les inscriptions à leur colloque de deux jours continuaient d’affluer. C’est dire que le thème de la 4e Révolution industrielle attire et intrigue.

Il y avait donc plus de 700 personnes, les 31 janvier-1er février 2018, au Centre des congrès de Québec, qui avaient à payer 150$ pour entendre une brochette d’invités échanger sur l’impact de la robotique, de l’internet en nuage, de la numérisation des données… bref des changements technologiques sur les entreprises de demain et, particulièrement, sur l’avenir de l’emploi.

L’invitation était claire : « Afin de se préparer aux grands bouleversements provoqués par la transformation numérique sur l’emploi et la formation, la Coalition FORCE 4.0 invite tous les acteurs socioéconomiques de la région à participer au symposium « Prévenir le tsunami numérique : un défi pour l’emploi dans la Capitale-Nationale ».

Mais si, en effet, de grands bouleversements nous attendent avec l’intégration du numérique dans les organisations, faut-il parler si fort, voire justement utiliser l’image du tsunami ?

L’invité international vedette des organisateurs était venu de France. Marie-Claire Carrère-Gee, présidente du Conseil d’orientation de l’emploi de France, avait à partager les résultats d’une vaste étude commandée par l’État français qui laisse des conclusions aucunement alarmistes :

  • Le chômage technologique est-il inévitable cette fois-ci ? « Il n’y a pas de déterminisme technologique, en théorie tout est possible (…) Les technologies ne sont rien, elles sont ce qu’on en fait. »
  • Pour les plus alarmistes, les études confirment que « même la dernière vague technologique a été positive à l’emploi », donc favorable.
  • Et le plus fort de son exposé est venu avec la donnée de l’étude Condition d’emploi qui affirme qu’environ 10% des emplois en France « cumulaient des vulnérabilités qui pourraient en menacer l’existence ». À côté de ce 10% « d’emplois exposés » à l’automatisation, un taux qui peut sembler rassurant, il y avait cependant un imposant 50% d’emplois plus ou moins touchés, sans être menacées, et donc dits « susceptibles d’évoluer ».

Pour les humains, l’affaire serait donc bien largement plus de devoir s’ajuster en emploi face à l’intégration du progrès technologique, plutôt que devoir subir un vol de son job par un robot concurrent. Nouveau partenaire davantage que concurrent menaçant, les robots et consorts viendront globalement transformer la charge du travailleur en l’allégeant ; rarement en provoquant sa disparition…

Si un robot peut passer la balayeuse sur la plus grande surface libre d’une usine, il ne pourra pas facilement en finir les petits recoins ou autres espaces complexes. Et il faudra donc toujours devoir compter sur un humain pour faire une partie du travail. C’est en gros l’esprit qui ressortait de cette grande étude française : adaptation et ajustement, bien plus que l’idée d’une révolution dévastatrice !

Une relativisation de la menace que le témoignage de la coprésidente de Groupe Germain, Christiane Germain, co-fondatrice de la chaîne Hôtel Germain et ALT, qui comptera 18 établissements à travers le Canada d’ici fin 2018, est venue colorer d’une manière d’ailleurs insoupçonnée. Son anecdote avait, en plus, l’avantage d’une expérimentation toute récente :

« Lorsque nous avons procéder à l’ouverture de notre plus récent hôtel, celui à l’aéroport de Toronto, nous avions décidé d’offrir à notre clientèle deux bornes d’enregistrement/accueil sans employé et une seule avec un employé au comptoir. Nous nous disions que, dans ce contexte de clientèle d’aéroport, disons-le, moins en recherche d’une expérience hôtelière, que dans un centre-ville, par exemple, une telle offre d’automatisation était une bonne décision. Eh bien nous avons finalement retiré les deux bornes automatiques ; nos clients ont même ici préféré le rapport humain face à l’efficacité de la machine. »

C’était comme si la femme d’affaires québécoise tenait à faire écho, immédiatement, à Marie-Claire Carrère-Gee ; qu’il n’y a pas de « déterminisme technologique » et que la technologie n’est que « ce qu’on en fait ». En y ajoutant que les technologies font, aussi, ce qu’on en veut ! Donc, que tout reste possible, et que la réponse reste encore entre les mains des managers.

Vu de France, le défi se confirmant davantage comme une affaire de formation continue de la main-d’œuvre et de bons programmes académiques dans le système d’éducation pour répondre aux besoins changeants de l’économie, le tout de même imposant 50% d’emplois dits « susceptibles d’évoluer » ne détonnait pas avec les sources des organisateurs du colloque de Québec :

« Diverses études prévoient qu’entre 30% et 60% des emplois actuels sont automatisables au moyen des technologies existantes ou émergentes. Et les transformations induites par le numérique touchent tous les secteurs de l’économie. »

Devant le constat « impératif » de se mobiliser afin de mieux comprendre les défis que posent ces mutations sur l’emploi et la formation, et de « faire émerger des façons d’en tirer profit », le ministre de l’Éducation du Québec, Sébastien Proulx, présent lors de la matinée de la première journée, a pu séduire son auditoire en annonçant qu’il allait « (…) dans les prochains mois, proposer un Plan numérique pour les écoles du Québec ».

Mais quelle part du succès des entreprises et de la création de richesse de nos économies doit être accordée à la variable des changements technologiques ?

Si le conseiller stratégique Louis J. Duhamel, de la firme mondiale Deloitte, est venu rappeler que « 52% des firmes de la liste Fortune 500 de l’an 2000 n’existent plus en 2018 », un tel résultat n’est certainement pas imputable qu’à la variable technologique.

Sur le territoire même de la capitale du Québec, avec un taux de chômage régional dérisoire depuis plusieurs années, avec plusieurs secteurs économiques qui font carrément face à une pénurie chronique de travailleurs, parler de « tsunami numérique » face à l’emploi avait une note particulière. Les transports autonomes, objets connectés, plates-formes spécialisées en partage et autres nouvelles technologies bouleversent certes les modèles d’affaires. Et il y a toujours une certaine urgence de mettre en place les conditions qui permettent de réduire le choc du changement, pour notamment mieux en saisir tout le potentiel de développement.

Vu de Québec, les forces vives de la ville et la grande région de Québec ne sont donc certainement pas hors du temps avec leur initiative de mobilisation. Probablement prévenants. L’organisation de la Coalition FORCE 4.0 avait aussi invité comme conférenciers des Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, et Daniel F. Muzyka, pdg du Conférence Board du Canada.

Coalition FORCE 4.0

Lancé en décembre 2016, la Coalition FORCE 4.0 est un regroupement de leaders et d’organisations de la Capitale-Nationale du Québec visant à soutenir les innovants dans le but de favoriser le développement social, industriel, technologique et numérique en facilitant l’adoption en continue de solutions innovantes qui répondent aux défis sociétaux.

Coalition FORCE 4.0

Déclaration constitutive

Nous, soussignés, déclarons que nous unissons nos forces dans la Coalition FORCE 4.0, afin de soutenir l’ambition des innovants de notre région, le développement et la croissance d’entreprises et la mise en œuvre de solutions aux grands défis sociétaux. Notre engagement vise l’amélioration du positionnement mondial de la grande région de Québec.

Préambule

La Coalition FORCE 4.0 aspire à stimuler l’audace et le courage et à soutenir l’ambition de nos entreprises en favorisant le développement d’un environnement d’affaires connecté et ouvert et en maximisant les leviers de l’innovation. La mise en place de la coalition illustre la volonté de ses membres de donner du muscle à la capacité innovante de la région de Québec. L’innovation est source de progrès social et de création de richesse. Elle s’inscrit, ici et ailleurs, comme un moteur de la transformation vers une économie numérique, sobre en carbone, socialement responsable et compétitive à l’échelle de la planète. La Coalition FORCE 4.0 mobilisera les acteurs de la région de Québec afin d’apporter un appui significatif et concerté à de grands projets ambitieux ayant le potentiel de transformer l’économie régionale, de se déployer à l’international et d’apporter des solutions durables à des défis sociaux.

Considérant que :

1. L’innovation est essentielle à la compétitivité et à la pérennité des entreprises de la région de Québec ainsi qu’à la santé économique de la région ;

2. L’innovation est au cœur des processus de transformation et que le numérique transforme les entreprises et crée de nouveaux modèles d’affaires;

3. L’ouverture des marchés exige une plus grande compétitivité et une présence mondiale accrue de nos entreprises ;

4. L’environnement de soutien et d’accompagnement à l’innovation est de haute qualité dans la région ;

5. L’environnement de soutien à l’entrepreneuriat est bien développé dans la région de Québec ;

6. L’économie de la région se distingue par sa forte diversité industrielle ;

7. Les entreprises font face à des défis importants de disponibilité de main-d’œuvre ;

8. Les défis sociaux, notamment ceux liés au développement durable, à l’inclusion, à la santé et aux services sociaux, stimulent l’innovation ;

9. Les solutions à ces défis recèlent un immense potentiel de création de richesse et de déploiement à grande échelle ;

10. Les projets ambitieux d’innovation méritent un meilleur soutien tant technologique que financier de manière à en faciliter le démarrage et à en tirer le plein potentiel.

La Coalition s’engage à :

1. Se mobiliser pour soutenir des projets ambitieux et créateurs de richesse favorisant le développement et la modernisation des entreprises et l’apport de solutions durables aux défis sociétaux ;

2. Enrichir continuellement l’environnement de soutien à l’innovation, par des actions concrètes de mobilisation ;

3. Sensibiliser à l’importance d’innover et aider à l’appropriation des meilleures pratiques en la matière ;

4. Contribuer à l’accélération de la croissance d’entreprises innovantes ;

5. Faciliter les étapes de démonstration technologique dans les entreprises en démarrage, afin de réduire les risques liés à la commercialisation ;

6. Faciliter l’exportation des solutions et de produits québécois innovants ;

7. Célébrer les entreprises, les technologies et les acteurs de l’innovation de la région ;

8. Contribuer à l’attractivité de la région par la mise en valeur de son caractère innovant et ainsi attirer talents et investissements dans la région ;

9. Placer l’amélioration de la qualité de vie du citoyen au cœur de ses préoccupations ;

10. Faciliter la collaboration dans la réalisation des engagements de la coalition en maximisant les synergies sans dupliquer les efforts et les missions des organismes existants.

Signé à Québec, ce vendredi, 9 décembre 2016

Signataires : CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE QUÉBEC, Alain Aubut, pdg; FACULTÉ DES SCIENCES DE L’ADMINISTRATION DE L’UNIVERSITÉ LAVAL, Michel Gendron, doyen; INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE, Yves Bégin, vice-recteur à la recherche et aux affaires académiques; CENTRE DE RECHERCHE INDUSTRIELLE DU QUÉBEC, Denis Hardy, pdg; OBSERVATOIRE EN GOUVERNANCE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION DE L’UNIVERSITÉ LAVAL, Lyne Bouchard, professeure agrégée et Directrice; PARC TECHNOLOGIQUE DE QUÉBEC, Natalie Quirion, pdg; AMBASSADEUR DE L’INNOVATION, Jacques Castonguay, conseiller stratégique; INSTITUT NATIONAL D’OPTIQUE, Jean-Yves Roy, pdg; CENTRE DE RECHERCHE INDUSTRIELLE DU QUÉBEC, Sophie D’Amours, présidente du Conseil d’administration, GROUPE OPTEL, Louis Roy, président; FACULTÉ DES SCIENCES ET DE GÉNIE DE L’UNIVERSITÉ LAVAL, André Darveau, doyen; UMANX, Dragan Tubic, président; CEFRIO, Jacqueline Dubé, pdg; QUÉBEC INTERNATIONAL, Carl Viel, pdg.

www.force4-0.quebec.

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Netflix a enregistré en un an une hausse de 33% de son chiffre d’affaires et de 91% de sa dette

Une nouvelle étude sur les défis économiques et stratégiques de Netflix vient d’être dévoilée. C’est le cabinet de conseil FG8 et l’Association des producteurs d’expériences numériques Xn Québec qui l’ont fait savoir, le 5 février 2018, à Montréal. « Rigoureuse et objective », l’étude traite de la situation actuelle et de l’avenir de la production télévisuelle et cinématographique avec Netflix comme « nouvelle » réalité.

Que représente justement Netflix ?

Netflix a enregistré une hausse de 33% de son chiffre d’affaires, en un an. Et l’entreprise mondiale peut aussi « se vanter » d’avoir perturbé deux industries: les services de location de films – ce qui dessina la fin du géant américain Blockbuster – et les services de télévision premium – ce qui fait que Netflix a aujourd’hui deux fois la taille de son plus proche concurrent HBO.

Des rivaux comme Disney et Amazon se positionnent cependant pour préparer leurs tentatives « de perturber le perturbateur », explique notamment les auteurs.

« De manière à s’inscrire dans les discussions québécoises, nous soulignons l’importance de générer de la propriété intellectuelle et de la détenir (ici au Québec) pour créer de la richesse », explique Francis Gosselin, président de FG8 et co-auteur de l’étude.

Depuis plusieurs années, Netflix utilise une stratégie de réinvestissement massif de tous les revenus de l’entreprise pour alimenter sa propre croissance. Ainsi, en plus d’observer une hausse de 25% de ses abonnés en un an (ayant passé de 94 à 118 millions de 2016 à 2017) la multinationale a également enregistré une augmentation de 91% de sa dette à long-terme en également un an (3,4 à 6,5 milliards pour 2016 et 2017).

Ce qui fait dire aux auteurs que « les chiffres parlent d’eux-mêmes : la dette que Netflix acquiert est étroitement contrôlée ».

Entreprise basée à Montréal depuis 2015, FG8 Conseils se spécialise dans le conseil stratégique, la formation et la recherche économique auprès de clients en Amérique du Nord et en Europe. L’organisation a développé une expertise très spécifique en ce qui concerne l’économie des médias.

Quant à l’Association des producteurs d’expériences numériques Xn Québec, elle regroupe les principaux acteurs de l’industrie numérique du Québec en réunissant tous les producteurs de contenu, original ou de commande, pour différentes plateformes technologiques. Anciennement connue sous le nom de Regroupement des producteurs multimédia, l’association agit comme un catalyseur pour le développement, la consolidation et le rayonnement des entreprises de l’écosystème des industries créatives, médiatiques et culturelles actives dans toutes les formes d’expressions numériques, par le biais d’activités et d’événements.

Pour en apprendre d’avantage et pour consulter l’étude : http://bit.ly/2ElRM1u

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Source de l’image: https://www.airofmelty.fr/netflix-les-jeunes-sont-ils-vraiment-adeptes-du-service-en-france-a406010.html

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Climat des affaires : à son plus haut niveau depuis le printemps 2000 dans la zone euro

Les récents résultats du World Economic Survey de l’Institut ifo, de Munich, en Allemagne, constate un climat des affaires, dans la zone euro, atteignant « son plus haut niveau depuis le printemps 2000 ». La valeur a enregistré une forte augmentation, passant de 37 à 43,2 points. Trois facteurs constituent cet indice (voir Tableau).

D’après les experts, une telle hausse s’explique avant tout « par l’amélioration de la situation ». L’amélioration du climat résultant principalement d’évaluations plus positives des experts, en France et en Italie. En Allemagne aussi, l’indice a légèrement augmenté. Les Pays-Bas représentent une exception notable. Dans les grands pays de la zone euro, la situation s’est améliorée, avec pour seule exception le cas de l’Espagne (les prévisions s’y sont néanmoins améliorées).

La reprise reposerait sur plusieurs piliers : une augmentation de l’activité d’investissement et de la consommation des ménages, une expansion accrue du commerce extérieur.

Les experts prévoient que les investissements et les ménages génèrent une forte croissance au cours des prochains mois. Ils prévoient un taux d’inflation de 1,7 % pour l’année en cours, suite à l’augmentation des prix à la consommation (+1,5 %) en 2017.

À noter qu’un nombre moindre d’experts interrogés s’attend à une hausse des taux d’intérêt à long terme.

TABLEAU : Évaluation du climat économique pour la zone euro

Trim./
An
I/16 II III IV I/17 II III IV I/2018
Climat 13.3 6.6 4.6 8.3 17.3 26.4 35.2 37.0 43.2
Situation 1.8 -2.6 6.2 2.4 8.0 21.9 33.4 42.9 51.3
Attentes 25.5 16.2 2.9 14.3 27.0 31.0 37.1 31.3 35.4

Source: ifo World Economic Survey (WES) I/2018. © ifo Institute.

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Deux pays, un drapeau : une bien étrange guerre des médailles commence

Le Jeux Olympiques qui commencent dans quelques heures nous avaient historiquement habitué à un duel de médailles USAURSS, pendant presque tout le XXe siècle. La Russie sera non seulement déclassée, mais officiellement absente des très officielles XXIIIe Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, en 2018. Et la rivalité entre l’Occident et le « monde communiste » n’a plus la même couleur, depuis que, récemment, l’immense population de la Chine s’impose mathématiquement à l’humanité entière. Aucun « guide de paris sportifs » ne saura vous garantir la qualité de vos pronostiques pour la nouvelle guerre des médailles qui commence. Mais la plus belle affaire à suivre sera peut-être le complet déroulement des efforts des imprévues délégations des « Deux pays à un seul drapeau ».

Corée vs Corée : après le surréaliste défilé des athlètes, lors de la cérémonie d’ouverture, déployant une grande nation coréenne exceptionnellement unie sous un seul drapeau, que le temps d’un tour de stade, commencera, avec les compétitions, une fort étrange guerre des médailles. Et ici, la politique effacera toute la beauté du sport et de l’idéal olympique.

Reste donc à espérer que c’est la diplomatie qui remportera la plus belle médaille d’or de ces jeux.

Mais la pure récupération politique, en grand habit de propagande, part nettement en avantage.

Vite, du pain et des jeux.

Parce qu’en direct de Pyongyang, les politiciens nord-coréens seront obsédés en priorité, et uniquement, par la valeur de toute gloire olympique qu’un athlète, ou une athlète, du pays saura remporter et rapporter en Corée du Nord. Avec du pain au retour, si possible.

Oui, du pain et des jeux. Vite! Surtout des jeux… pour oublier le manque de pain.

Selon une source russe (Vestifinance) les soldats nord-coréens ont récemment encore reçu des congés de longue durée pour trouver de la nourriture ou gagner de l’argent afin d’en acheter. « Mais cela ne suffit pas. » Et le site d’info Daily NK rapportait que les collaborateurs de l’État de la Corée du Nord « fouillent les maisons et les fermes pour y trouver de la nourriture cachée, ou de l’argent, afin de les redistribuer à l’armée ». Pire : la sécheresse de la dernière année a détruit une partie des récoltes et la saisie de nourriture pour les militaires entraîne des affrontements entre les civils et l’armée.

FAMINE ET MÉDAILLES

En juillet dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié un rapport mettant en contexte la situation sanitaire inquiétante de la population nord-coréenne face à un état  de sécheresse : « La pire en 15 ans ». La FAO mettait ainsi en garde contre « le risque de graves pénuries ».

Toujours selon l’ONU, on savait déjà que même dans les années sans sécheresse, « plus de 40% de la population nord-coréenne souffre de sous-alimentation ».

Mais bien que la FAO arguait d’une aide internationale, à l’évidence toutes les livraisons alimentaires internationales ont fortement diminué suite à la montée des tensions liées aux programmes militaires nucléaires de Pyongyang et au resserrement des sanctions économiques conséquentes.

Bref, tous les Coréens auront soif de médailles, mais les Coréens au Nord auront probablement plus faim tout court.

ROCHES ET MÉDAILLES

Et comme si leur pénible situation alimentaire ne suffisait pas, voila que le contexte de ces jeux, plutôt que d’offrir pleinement les douceurs de la trêve olympique, vient de leur servir l’affaire des rochers dits de Liancourt.

Il y avait pourtant raison de pavoiser : fruit de longues discussions datant initialement des années 1960, et utilisé pour la première fois qu’en 1991 lors d’un tournoi de tennis de table (… au Japon), le fameux « drapeau unifié », qui représente, sur fond blanc, la Corée entière, sans démarcation, en bleu ciel, donc ledit drapeau, fait actuellement scandale … au Japon.

En s’accordant sur la participation historique d’une équipe féminine commune en hockey sur glace. Aussi en hissant le drapeau de la Corée du Nord (normalement illégal au Sud) au village olympique de Pyeongchang. C’est définitivement avec la décision commune de défiler ensemble le 9 février au stade olympique, sous le même drapeau, que ce podium complet du rapprochement entre les deux Corée impressionnait le plus. Mais voila que les diplomates coréens dans leur ensemble semblent vouloir encore compliquer la facette politique des Jeux olympiques de Pyeongchang.

Impossible de croire que l’avancée diplomatique entre les deux pays ennemis de la péninsule se fait en ayant oublié de vieilles tensions entre la Corée du Sud et son voisin, le Japon.

Sur fond blanc, représentant la Corée entière et sans démarcation, en bleu ciel, à côté de la silhouette, apparaît en effet sur ledit drapeau un petit point censé représenter un groupe d’îlots situés en mer du Japon : Les rochers de Liancourt.

Également appelés « Dodko », soit « les îles solitaires » (en coréen) ou « Takeshima », soit « les îles aux bambous » (en japonais), contrôlées par la Corée du Sud, elles sont revendiquées de longue date par le Japon.

« Le drapeau est inacceptable au vu de notre position sur la souveraineté de Takeshima », a indiqué un porte-parole du gouvernement de Tokyo, à quelques jours du début des JO, précisant avoir « fermement protesté auprès de la Corée du Sud ».

Peut-être surtout insignifiants à première vue, les îlots (huit et douze hectares pour les plus gros) cachent non moins un conflit territorial latent depuis plus d’un demi-siècle.

Évidemment, la Corée du Sud, autant que le Japon, revendique pour des enjeux économiques, cette zone géographique laissée « dans le flou » lors de la ratification du traité de San Francisco, en 1951. Ce qui explique la dénomination choisie par la communauté internationale, Les rochers de Liancourt, pour ne vexer personne. Mais qui offrent pas moins au « pays propriétaire » une exclusivité des droits d’exploitation des 200 milles marins aux alentours.

Alors si votre guide de paris sportifs se disant spécialiste des enjeux olympiques vous limite à ne regarder que le duel Corée vs Corée, sachez que cette belle affaire en alimentera aussi une autre, elle triangulaire, entre Séoul, Pyongyang et Tokyo. Et que les médaillés japonais sauront peut-être rendre service, eux-aussi, à leur gouvernement, même si c’est à Pyongyang que toute place des leurs sur une marche du podium à Pyeongchang sera le plus savamment récupérée par le régime, dans cette étrange guerre des médailles qui commence.

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Source de l’imagehttps://histoireetsociete.wordpress.com

Sources :

https://www.lci.fr/international/coree-du-nord-kim-jong-un-economie-population-la-famine-est-elle-toujours-une-realite-dans-le-pays-2067129.html

https://fr.sputniknews.com/presse/201801241034870624-coree-du-nord-guerre-mondiale/

Les paris sont ouverts : la Russie sera-t-elle à la hauteur pour la 21e Coupe du monde FIFA?

Il n’y aura pas de drapeau de la Russie aux Jeux Olympiques d’hiver 2018, mais la fierté russe sera toute présente, quatre mois plus tard, alors que ce pays se fait hôte de la coupe du monde 2018 de football, qu’organise la puissante FIFA.

Mais face à la FIFA qui a jugé un des stades russes trop petit pour l’événement, les organisateurs hôtes ont simplement décidé de faire monter des estrades à l’extérieur à l’entour. Ce qui pose maintenant des questions au niveau de la sécurité. La Russie de Vladimir Poutine sera-t-elle à la hauteur pour la 21e Coupe du monde FIFA ? Les paris sont évidemment théoriquement ouverts.

FIFA

La FIFA c’est plus que du foot… La Fédération internationale de football association est la fédération sportive internationale du football, depuis 1904, mais aussi du futsal, depuis 1989, et du football de plage, depuis 2004. Son siège social est à Zurich, en Suisse. L’organisme comprend 211 associations nationales membres.

Pour 2018, l’application du principe de rotation continentale aurait dû amener à une organisation en Amérique du Nord. La FIFA ayant ensuite annoncé la fin du principe, c’est la Russie qui est passée pays hôte en devançant la candidature Espagne-Portugal. On verra la suite…

Dans la pratique, les paris se porteront essentiellement sur les résultats des matchs. Le mois de compétition s’étirera entre le 14 juin et le 15 juillet 2018.

UNE LONGUE LISTE DE PAYS « SURPRISES »

Comme lors de l’ensemble des Coupes du Monde précédentes, au moins un pays fêtera sa première participation, et cette fois doublement, car avec 2018 le Panama et l’Islande y seront. Si le Brésil reste, lui, la seule équipe à n’avoir jamais manqué une édition de la Coupe du monde avec sa 21e participation, il y a une énorme surprise avec les grands absents de cette coupe du monde que sont les Pays-Bas (demi-finalistes de l’édition précédente) et l’Italie (vainqueur de l’édition 2006, mais éliminée pour cette fois en barrages par la Suède) et le Chili (vainqueur de la Copa América 2015 et 2016) et les États-Unis (vainqueurs de la Gold Cup 2017). L’Italie devient d’ailleurs la seule nation déjà championne du monde à ne pas se qualifier à ce mondial.

L’équipe le plus à surveiller de cette 21e Coupes du Monde pourrait donc être cette surprenante équipe de Suède, qui aura éliminé les italiens en barrages de qualification en les repoussant infructueusement 3es de leur groupe derrière la France et eux, donc comme simples spectateurs en Russie.

Pour ceux qui pleurent les grands absents, il y aura ceux se réjouissant des revenants, comme ce Pérou, dont la dernière participation remontait à 1982 et dont la qualification met un terme à une série de huit éditions manquées. Soulignons aussi l’Arabie saoudite, la Pologne, la Tunisie et la Suède, toutes absentes depuis 2006.

Et alors que l’Afrique avait envoyé les cinq mêmes participants en 2010 et en 2014, l’édition 2018 accueille trois nouvelles équipes, avec le retour du Sénégal (loin de sa dernière participation de 2002), le retour du Maroc (lui absent depuis 1998) et le retour de l’Égypte (1990).

IslandePanama, Arabie saoudite, Pologne, Tunisie, Suède, Sénégal, Maroc, Égypte… cela fait neuf nouveautés, des équipes qui étaient absentes depuis au moins 2006. Et conséquemment une Coupe du monde qui se disputera en l’absence de plusieurs habitués : le Paraguay, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, le Ghana et les déjà mentionnées Pays-Bas et l’Italie. Cette Italie, pourtant l’un des pays les plus titrés avec quatre (4) trophées remportés en 1934, 1938, 1982 et 2006 ; pays qui n’avait manqué aucune édition du Mondial depuis 1958.

Pour le reste, ce Mondial en Russie, sauf pour le pays organisateur, aura vu la FIFA constituer, pour la première fois de son histoire, ses quatre chapeaux en se basant uniquement sur le classement FIFA. Mais les critères géographiques n’auront pas disparu pour le tirage au sort, qui ne fut donc pas intégral, puisqu’il a fallu jongler avec les 14 nations d’Europe (UEFA) avec huit groupes à constituer. Ce qui a donné ceci comme résultats des huit groupes :

 

Bref, grosse dose de nouveauté et de variante à tenir en compte pour ceux qui risqueront leur argent pour cibler le grand gagnant de cette 21 e Mundial. Pour consoler les déçus, il restera le sympathique souvenir de la mascotte officielle de la Coupe du monde 2018, le loup Zabivaka. Zabivaka, qui signifie  « celui qui marque » en langue russe.

Do svidaniya!