Archives de catégorie : Général

Puissant coup double numérique à Québec : vivez « Intelligences numériques » et « Opportunités digitales »

Un de nos récents articles vous a présenté la 1er STRATÉGIE CANADIENNE DE DÉVELOPPEMENT DES TALENTS NUMÉRIQUES

Un pas dans la même direction sera fait le mois prochain au Québec dans le contexte de la Semaine numérique de Québec. On peut même parler de la possibilité d’y faire un puissant coup-double numérique : d’abord dans le cadre de la nouvelle conférence scientifique  « Intelligences numériques », du 4 au 6, et aussi du rendez-vous d’affaires « Opportunités digitales », les 5 et 6 avril 2016. Dans ce dernier cas, des entreprises ayant fait l’expérience de l’innovation par le numérique viendront présenter les solutions et technologies numériques qu’elles ont implantées en partenariat avec une entreprise du numérique. Au total, 15 exemples représentatifs sont à l’ordre du jour sous trois thématiques.

« Intelligences numériques / Digital Intelligence 2016 », elle, est une nouvelle conférence internationale dédiée aux cultures et à la société numérique, organisée conjointement par l’Université de Nantes, en France, et l’Université Laval de Québec, au Canada. Elle a pour ambition d’être un lieu de rencontres inédit entre chercheurs relevant de thématiques variées afin de débattre et contribuer à la constitution d’un nouveau paradigme scientifique et culturel sur les intelligences numériques. À Québec le principal organisateur de cette conférence de trois jours est l’ITIS, l’Institut Technologie de l’Information et Sociétés.

Intelligences numériques / Digital Intelligence 2016

60 conférenciers | 5 axes thématiques

  • Villes intelligentes et systèmes connectés
  • Humanités, patrimoine et cultures numériques
  • TIC en éducation et jeux sérieux
  • Tendances numériques et Machine-Learning
  • Web social, marché de l’emploi et TIC

 di2016.org/programme-et-conferenciers

À l’ère du monde numérique, tout évolue rapidement et les entreprises ne sont pas épargnées, y compris celles qui travaillent avec des matériaux bien réels pour construire des biens durables, comme des bâtiments et des villes. Les entreprises doivent donc être en mesure de réagir rapidement à la demande de leurs clients et de prendre des décisions éclairées en fonction de nombreuses données à leur disposition. Le numérique devient de plus en plus un outil indispensable pour traiter toutes ces données, optimiser les processus et gagner du temps dans la prise de décision.

APN inc., un manufacturier en aéronautique de Québec, a ainsi réussi à intégrer tous les logiciels qui participent à la production (l’ERP, les machines-outils, les logiciels FAO, etc.) dans un même système CIM (Computer Integrated Manufacturing). Cet outil lui permet de contrôler et de visualiser toute sa production en temps réel. Pour effectuer ce virage et mettre en place ce projet d’envergure visant à assurer une qualité exemplaire des produits, la firme a pu être accompagnée par le CEFRIO via le programme PME 2.0.

Un autre exemple. Le gain de temps et l’efficacité sont des enjeux importants, notamment dans les secteurs du bâtiment et de l’énergie, où les employés travaillent principalement à distance et sur le terrain. Dans la gestion de tous ses chantiers de construction, COMEODE utilise ainsi l’application développée par ArchiReport. Grâce à cette plateforme, cette entreprise peut générer automatiquement, à l’aide d’une tablette, les rapports de suivi incluant photos, positions sur plan et annotations, et les transmettre à ses intervenants directement depuis le chantier. Le gain de temps et de simplicité est indéniable et la ressaisie des informations sur ordinateur est dorénavant dépassée.

De la même façon, IOS Services géoscientifiques et le Centre de géomatique du Québec ont collaboré pour développer une application sur tablette de manière à ce que les géologues en exploration sur le terrain puissent dans un seul outil enregistrer des échantillons avec toutes les informations essentielles (numéro, photos, position GPS, notes, etc.). La gestion des échantillons en est ainsi facilitée et ils sont traités directement avec l’ensemble des informations pertinentes.

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES VILLE

L’utilisation de la géomatique peut aussi servir à améliorer la vie des citoyens québécois. Dans le domaine du transport routier et de la construction, la Ville de Québec a fait appel à Intelli3 pour développer une application lui permettant de compter les volumes de véhicules et analyser le trafic routier de manière automatique.

Cette solution vise à mieux gérer les impacts de construction d’accès routiers et les détournements de la circulation. La Ville de Québec a mis en place depuis 2013 un programme de vitrine technologique qui lui permet de tester des solutions innovantes dans différents services de la ville et ainsi permettre à ses citoyens d’avoir accès aux nouvelles technologies, numériques pour la plupart.

Intéressé à en apprendre davantage sur ces études de cas ? Vous êtes invitées à vous inscrire à l’événement Opportunités digitales qui se tiendra à Québec dans le cadre de la Semaine numérique.

Opportunite _Digi _bandeau V2

Vers une économie mondiale novatrice : 1er Stratégie canadienne de développement des talents numériques

La stratégie que vient de lancer pour le Canada le Conseil des technologies de l’information et des communications propose des mesures concrètes pour positionner le pays à l’avant-plan de la transformation numérique mondiale.

La stratégie Les talents numériques : En route vers 2020 et au-delà souligne l’occasion offerte au Canada dans le paysage économique mondial en rapide évolution, mais insiste sur des mesures rapides et significatives afin de donner les moyens au Canada de réussir. Elle soutient incidemment que le développement et le renforcement du bassin de talents numériques du Canada sont essentiels pour la future croissance et la future position du Canada dans l’économie mondiale. La stratégie du CTIC estime que 182 000 travailleurs qualifiés en TIC seront nécessaires au Canada d’ici 2019, ainsi qu’un autre groupe de 36 000 travailleurs d’ici 2020.

Toujours selon cette stratégie, la transformation numérique qui touche présentement la planète entière aura un grand impact sur l’économie canadienne et le paysage de l’emploi au cours des prochaines années.

Il s’agit de la toute première stratégie nationale de développement des talents numériques. Elle a été officiellement lancée à Ottawa,  le 9 mars 2016, par le Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC).

« La position du Canada dans l’économie mondiale dépendra de sa capacité de miser pleinement sur les tendances numériques émergentes. La recette du succès dans cet environnement : des talents qualifiés qui sont prêts à stimuler l’innovation et la croissance opérationnelle » explique Namir Anani, président-directeur général du CTIC.

LA SITUATION DE 2016

L’économie numérique du Canada emploie présentement environ 1,15 million de travailleurs et contribue pour 74 milliards $ annuellement au PIB, dans l’ensemble des secteurs. La croissance des emplois numériques a dépassé celle de l’économie globale au cours des deux dernières années dans une proportion de plus de 4 pour 1, le secteur des TIC employant environ 655 000 travailleurs présentement.

Un rapport récemment publié par l’Association canadienne du logiciel de divertissement intitulé Playing for the Future souligne également le rôle crucial que jouent les compétences numériques dans le succès continu de l’industrie du jeu vidéo du Canada. L’industrie du jeu vidéo est un secteur à forte croissance, dont les besoins en talents sont pressants, qui a contribué plus de 3 milliards $ à l’économie canadienne en 2015.

On estime que le marché mondial des TIC en 2015 atteignait 3,8 trillions $US, presque tous les nouveaux investissements étant axés sur les soi-disant technologies « de troisième plateforme » qui relient les appareils mobiles, les médias sociaux, les applications, l’analytique et le nuage.

La stratégie du CTIC indique que l’impact des technologies intelligentes et connectées dans l’Internet des objets refaçonnera tous les secteurs industriels, y compris la fabrication, les services financiers, la santé, le transport, les services essentiels, les médias et les industries créatives. La recherche suggère que la taille de l’économie mondiale de l’Internet des objets devrait dépasser 19 trillions $US d’ici 2020.

Grâce au soutien de Microsoft Canada, le CTIC a élaboré la stratégie nationale de développement des talents numériques en collaboration avec de très nombreux chefs de file de l’industrie et du milieu universitaire et décideurs de l’ensemble du Canada.

Les recommandations clés suivantes qui visent à assurer l’avenir du Canada dans une économie numérique mondiale font partie de la stratégie :

  • Rendre l’informatique obligatoire de la maternelle à la 12e année;
  • Supprimer les obstacles à la pleine participation des femmes, des immigrants, des personnes handicapées, des peuples autochtones et des minorités visibles au domaine des TIC;
  • Offrir des mesures incitatives comme des crédits d’impôt pour réduire le fardeau financier des petites et moyennes entreprises pour perfectionner les employés dans le domaine des TIC;
  • Stimuler les investissements dans les activités de recherche et de développement qui permettent d’introduire de nouveaux produits et services sur le marché;
  • Aider les travailleurs déplacés d’autres industries à faire la transition vers les emplois de l’économie numérique;
  • Renforcer les compétences en littératie numérique et les compétences connexes des Canadiens.

« L’industrie technologique du Canada a un important rôle crucial à jouer pour s’assurer que le pays est en mesure de réaliser son plein potentiel comme chef de file mondial dans l’économie numérique », a déclaré Janet Kennedy, présidente de Microsoft Canada, commanditaire industriel de la stratégie du CTIC.

Le Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC) est un centre d’expertise national sans but lucratif pour l’économie numérique. Par l’intermédiaire de recherches de confiance, de solutions novatrices de gestion des talents, et de conseils pratiques en matière de politiques, le CTIC encourage les industries canadiennes novatrices et concurrentielles sur le marché mondial qui sont habilitées par une main-d’œuvre numérique talentueuse et diversifiée.

La stratégie Les talents numériques : En route vers 2020 et au-delà présente des propositions visant à établir une main-d’œuvre numérique qualifiée et diversifiée qui est prête à faire progresser la position du Canada en tant qu’économie novatrice et moderne d’ici 2020 et au-delà. Le CTIC fera équipe avec des intervenants de l’industrie, du milieu universitaire et du gouvernement pour établir des groupes de travail axés sur l’action qui travailleront à faire avancer les recommandations clés du rapport.

 

Compétitivité mondiale : un 2 $ vachement gênant!

Pas plus loin encore qu’en 1998, plus de 45% des habitants de la planète devaient vivre avec en moyenne 2 $ par jour maximum. C’était alors presque la moitié de l’humanité ! Le chiffre a certes baissé en 2016, mais il est encore important et touche au-delà d’un milliard de nos semblables.

Réfléchissons-y au moins 2 secondes : vivre avec 2 $ quotidiennement ! Deux fois 1 $… pour toute une journée et arriver à manger, se loger, se soigner…

Alors s’éduquer ? Oubliez ça !

Lorsque les analystes regardent notre même monde de 2016, ce n’est pas immédiatement la crise écologique, les débandades économiques ou la sclérose morale qui inquiètent. L’effondrement de l’ordre social est le risque le plus inquiétant, car il pourrait subvenir n’importe quand, voire soudainement.

Savez-vous comment se comptent déjà les révoltes ouvrières en Chine ces dernières années ? En milliers annuellement. Des centaines par semaine…

À l’échelle de la Terre, comment penser que des masses de mendiants toléreront éternellement un tel niveau de vie, un si petit état de survie ?

Comment penser que la situation est tolérable par tous en considérant juste le fait suivant : que la moyenne de subvention que reçoit une vache en Europe actuellement est justement de l’ordre de 2 $ par jour…?

Tant qu’ils n’en sauront rien !

Utilisation durable d’une ressource non renouvelable… oui c’est possible!

L’année 2016 aura débuté en douceur quant à la pression des coûts eut regard à l’utilisation des ressources non renouvelables dans nos économies trop gourmandes. Avec le litre d’essence sous le dollar, les temps semblent radieux.

Mais n’oublions jamais que nos scientifiques, notamment Mathis Wackernagel, nous ont déjà appris que c’est depuis déjà plus de 35 ans – autour de 1978 pour la première fois! – que l’empreinte écologique de l’humanité dépasse la capacité de charge de la planète. Empirant sans cesse, l’arrivée des années 2000 aura même signalé l’atteinte d’une demande humaine ayant dépassé l’approvisionnement de la nature d’un niveau supérieur d’environ 20%. Autrement dit, l’humanité consomme, voire surconsomme, pas moins de 1,2 Terre annuellement, depuis l’an 2000.

Empreinte écologique : impact total de l’humanité sur la nature; surface de terre nécessaire pour fournir les ressources (céréales, fourrage, bois, poisson et surfaces urbaines) et absorber les émissions (dioxyde de carbone) de la société mondiale.
Mathis Wackernagel et collègues

Tout ceci a évidemment un lien direct avec la consommation des ressources non renouvelables de la planète : pétrole, gaz naturel et autres charbons irrémédiablement consumés.

Hors, on pense d’instinct que la fin des ressources non renouvelables est par définition inéluctable. Qu’il n’y a rien à faire. Cela arrivera un jour. Effectivement, théoriquement. Mais dans la pratique, il y a une alternative. Une ruse de l’intelligence humaine… Alors détrompez-vous : l’utilisation durable d’une ressource non renouvelable, c’est possible!

COMMENT?

Pour consommer de manière durable une ressource non renouvelable, son utilisation ne doit pas dépasser le rythme auquel une ressource renouvelable, utilisée de façon soutenable, peut la remplacer.

Exemple : un gisement de pétrole sera utilisé durablement si une partie des profits qu’il dégage est systématiquement investie dans des éoliennes, des panneaux solaires ou des plantations d’arbres pour que, une fois le pétrole épuisé, un flux équivalent d’énergie renouvelable soit disponible.

Simple comme bonjour, juste de la gestion intelligente empreinte de pérennité. La question qui en découle est immédiatement de savoir si ce comportement se répand? Si les règles de la fiscalité des entreprises l’encouragent? Si la société favorise ce type de gestion responsable?

Actuellement, poser la question c’est largement y répondre!

Mais nous avançons dans la bonne direction. Parce que dorénavant, si vous gérez une entreprise, encore mieux des ressources non renouvelables, vous savez au moins que l’utilisation durable d’une ressource non renouvelable… oui c’est possible!

 

Adieu Boutros : ce qu’il nous avait dit !

Une semaine après la mort de Boutros Boutros-Ghali, nous voulons revenir sur celui qui fut la plus illustre des grandes personnalités que les journalistes de CommerceMonde.com ont eu l’occasion d’interviewer en exclusivité.

Boutros Boutros-Ghali est mort au Caire le 16 février 2016 dans la ville de sa naissance avec 93 années de vie intense à son actif. Élevé dans une famille de la haute-bourgeoisie copte et petit-fils de Boutros Ghali Pacha (1846-1910), premier ministre égyptien assassiné en 1910, et neveu de Naguib Pacha Boutros-Ghali, ministre des Affaires étrangères de 1914 à 1922, il saura suivre ces traces d’homme engagé et d’homme pluriel. Il épousera une femme juive. Il obtiendra une licence en droit de l’Université du Caire en 1946 et un doctorat en droit international de l’Université de Paris ; ensuite le diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris en 1949.

Il sera professeur à l’université du Caire jusqu’en 1977; aussi journaliste, juriste, politologue, ministre, homme d’État et diplomate égyptien. L’histoire se souviendra surtout de lui comme 6e secrétaire général de l’ONU (1992 à 1996) et 1er secrétaire général de la Francophonie (1997 à 2002).

Et pour la petite histoire du cyberjournal qui prend toutes les occasions de vous informer au mieux de ses opportunités, il fera l’honneur de transformer une demande d’interview de cinq minutes pour une seule petite question… en entretien de 20 minutes afin de développer un sujet pour lequel nous ne pouvions pas mieux tomber pour recevoir une réponse experte.

Y A-T-IL TROP DE PAYS DANS LE MONDE?

Nous cherchions à savoir – et cherchons encore ! – combien faudrait-il de pays souverains dans le monde pour obtenir une gouvernance mondiale efficace? Autrement-dit : Y a-t-il trop de pays dans le monde ? Comment maximiser les chances de survie et la pérennité de l’humanité ?

Boutros Boutros-Ghali, qui était alors secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, et de passage dans la ville de Québec, avait répondu avec toute la profondeur de son expérience de diplomate aguerri.

« (…) Si on encourage la micro-étatisation, c’est évident que nous allons nous retrouver avec encore plusieurs centaines de nouveaux pays souverains… Je suis d’accord avec vous que vous n’avez pas avantage à augmenter le nombre des États souverains. Mais ce n’est pas un problème; ou disons plutôt que c’est un problème qui n’est pas important. »
Boutros Boutros-Ghali

Le nombre serait certes un « problème » mais « un problème qui n’est pas important ». Son message était donc que le plus important, l’urgence, était ailleurs… C’est donc toute la mise en contexte de sa réponse qui apportait un riche regard sur cette question éternelle et actuellement hautement pertinente de la gouvernance mondial.

Découvrez ce contexte ce savoir d’un grand sage de l’humainté ici: www.commercemonde.com/024/rubriques/r2.html