Archives de catégorie : Environnement

La fusion Dow et DuPont deviendra DowDuPont

La tradition voulu longtemps en Amérique que les jeunes amoureux annoncent leurs fiançailles à l’occasion des Fêtes de Noël. Dans le monde de la Bourse, le mois de décembre est de tradition le moment de vendre les mauvais titres d’un porte-feuille, pour fiscaliser ses « perdants ». Avec l’année 2015, on pourra se souvenir des géants de la chimie, Dow et DuPont, qui viennent publiquement de proposer leur regroupement. Un mariage hautement stratégique à l’heure des changements climatiques.

La concrétisation de ce projet donnerait naissance à un mastodonte de la production de produits chimiques de l’ordre de 130 milliards $US.

La transaction, annoncée le 11 décembre, est présentée comme un « regroupement d’égaux » et la nouvelle compagnie porterait le nom de DowDuPont. Le super groupe serait ensuite séparée en trois entreprises: une concentrée sur les matériaux, une autre sur l’agriculture et une troisième sur les produits spécialisés. Trois sociétés indépendantes qui reviendraient ensuite chacune en Bourse de manière autonome.

PARTS DE MARCHÉ

Réuni, le nouveau groupe va détenir 17% du marché des produits phytosanitaires (pesticides, herbicides…), tout juste derrière le Syngenta (21%) et Bayer (20%) mais devant BASF (13%) et Monsanto (9%), selon Morgan Stanley.

Il sera certainement un incontournable dans les semences de maïs avec 41% de parts de marché, contre 36% à Monsanto et 6% à Syngenta. Même scénario pour le soja, où DowDuPont aura 38% du marché, devant les 28% de Monsanto et 10% de Syngenta.

Comme le département de la Justice (DoJ) aux USA a fait échouer récemment la fusion annoncée entre les câblo-opérateurs Comcast et Time Warner Cable, et que General Electric a renoncé à céder son secteur électroménager au suédois Electrolux, lors de tentatives similaires récentes, il faudra attendre quelques mois pour pouvoir confirmer la démarche qui annonce des synergies génératrice de 3 milliards $ d’économies auxquelles s’ajouterait 1 autre milliard lié à de la croissance.

DuPont employait 54 000 personnes fin 2014. Dow Chemical compte environ 53 000 employés, mais prévoit de son côté racheter la totalité de la co-entreprise spécialisée dans les silicones fondée en 1943 avec Corning, Dow Corning.

« COP21 : un échec annoncé », prédit Harvey Mead

C’est demain le 30 novembre que s’ouvrira à Paris la déjà historique Conférence des parties (COP21) de la stratégie de l’ONU afin de lutter contre les changements climatiques. L’optimisme est de mise, mais c’est plus complexe que simple. COMMERCE MONDE a donc demandé à un analyste respecté de partager son OPINION sur les attentes à avoir.

Harvey Mead fait partie de ces quelques Québécois rares, très engagés, avec une vision très large des enjeux environnementaux, ayant à la fois participé à la fondation de Nature Québec, mais également accepté une fonction de direction publique de haut niveau à l’invitation du Gouvernement du Québec. Il connait ainsi très bien les défis et les moyens à mettre en branle.

Merci M. Mead pour votre texte d’opinion que nous offrons à nos lecteurs avec fierté.

Par Harvey Mead (1)

Le printemps dernier, le groupe financier Mercer a publié un rapport pour ses investisseurs qui ciblait les risques et les occasions d’affaires associés au changement climatique.

Pensant à ce qui pouvait sortir de la Conférence des parties (COP) sur la question du changement climatique qui débute à Paris aujourd’hui, le rapport formule quatre scénarios pouvant guider les décisions d’investissement : (i) Transformation, dans le contexte d’une hausse maximale de 2°C de la température planétaire, (ii) Coordination (sic), en présumant d’une hausse de 3°C, (iii) Fragmentation avec dommages limités et (iv) Fragmentation avec dommages importants, ces deux derniers présumant d’un contexte d’une hausse de peut-être 4°C.

Le tout se situait dans le contexte des travaux du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIÉC), organisme créé sous l’égide des Nations Unies. Le GIÉC avait publié les différentes parties de son cinquième rapport d’évaluation de la situation en 2013 et 2014.

Ce rapport tablait sur un consensus établi par les quelque 200 pays réunis dans les COP qui ont eu lieu tous les ans depuis deux décennies, à l’effet qu’il est essentiel de garder la hausse de température sous les 2°C. Pour rendre cela possible, il faut limiter nos émissions de gaz à effet de serre (GES), et dans son cinquième rapport le GIÉC calculait le « budget carbone » qui est en cause. Les scénarios de Mercer s’inséraient dans ce calcul.

La COP21 devant le budget carbone

Il s’agit d’un nouvel élément dans les processus marquant nos décisions d’affaires et nos décisions comme sociétés. Les représentants des gouvernements qui seront à Paris pour la COP21 pendant les 10 prochains jours se butent aux contraintes dramatiques qui sont en cause. Les responsables le savaient très bien, et depuis deux ans cherchaient par tous les moyens à inciter les gouvernements du monde à planifier leur développement pour les prochaines décennies dans le respect du budget carbone.

Depuis quelques semaines, ces responsables nous informent que les engagements obtenus auprès de pays représentant 85% des émissions globales de GES situaient les possibilités pour un accord à Paris en dehors de la limite imposée par la cible d’une hausse maximale de 2°C. Les engagements pris par ces pays nous placent plutôt devant une hausse prévisible d’environ 3°C, et il n’y a aucune raison de penser que des changements importants dans ceux-ci soient à l’ordre du jour de la COP21.

Une étude canadienne nous fournit des explications de cette situation. En juillet, Renaud Gignac et Damon Matthews ont publié leurs calculs sur les implications du budget carbone pour l’ensemble des pays sous le titre « Allocating a 2°C carbon budget to countries ».

D’une part, l’étude présente des allocations aux différents pays en fonction du budget carbone et de leur population. D’autre part, reconnaissant des désaccords profonds qui ont marqué les COP depuis celle de Kyoto en 1997, voire de Rio en 1992, elle établit les implications d’une résolution de ces désaccords. Un processus de contraction/convergence éliminerait progressivement d’ici 2050 les inégalités historiques et contemporaines entre les pays pauvres et les pays riches, permettant aux premiers de poursuivre avec modération et pour un certain temps leurs efforts de développement pendant que les deuxièmes commenceraient immédiatement et de façon importante à réduire les leurs. L’objectif serait de mettre l’ensemble des nations sur un pied d’égalité en matière d’émissions, et de potentiel (réduit) de développement économique, vers 2050.

Les pays pauvres n’accepteront rien de moins, d’après de nombreuses interventions de leur part. Les pays riches se trouvent ainsi dans une situation qui est quand même intenable, la contraction esquissée les obligeant à éliminer rapidement leur utilisation de l’énergie fossile, alors que cette utilisation se trouve au fondement même de leurs activités économiques et que les énergies renouvelables n’ont tout simplement pas la capacité de la remplacer. ( petrole.blog.lemonde.fr )

Les pays riches ont fait leurs calculs, techniques et politiques, et savent qu’ils ne peuvent répondre à l’appel du GIÉC et de la COP21. Réduire leurs émissions – et leur consommation de pétrole, de gaz et de charbon – aux niveaux requis équivaudrait à planifier une sorte de « récession permanente » pour leurs économies. ( ftalphaville.ft.com )

Le rapport de Mercer suggère que l’échec de la conférence ouvrira les perspectives pour les trois scénarios catastrophiques : l’entente « historique » en décembre 2014 qui voyait la Chine s’engager à des réductions de ses émissions à partir d’un pic de celles-ci en 2030 rendrait le scénario « Coordination » probable, avec une hausse de la température d’environ 3°C. On peut soupçonner que c’est la même chose pour les engagements des États-Unis lors de cette entente.

http://www.harveymead.org

La technologie ne sera pas à la rescousse

Les manifs, les marches, les intenses efforts de sensibilisation auprès des populations menés depuis plusieurs années par une multitude d’organismes de la société civile, avec 350.ong à la tête, ne tiennent tout simplement pas compte de cette contrainte, qui marque une situation que définit notre refus d’agir depuis des décennies. Nous savons que nous devons agir pour contrer la hausse de la température de la planète. Pour la première fois, nous pouvons même quantifier l’effort nécessaire. Mais nous n’avons pas évalué ce que cette action exige, ce que nos dirigeants ont fait.

La COP21 marque une première dans l’histoire de notre relation avec l’environnement que nous saccageons depuis des décennies. Depuis les débuts du mouvement environnemental, nous essayons de tenir compte des impacts environnementaux de nos activités tout en prenant pour acquis que nous ne pouvons pas abandonner notre « développement économique » ; une longue série d’efforts de « mitigation » et de compromis en était le résultat.

À Paris cette semaine, pour la première fois, les gouvernements du monde sont confrontés au constat que cela ne marche plus.

Nous connaissons raisonnablement bien ce qui nous attend si la température de la planète dépasse le 2°C : fonte de la glace de l’océan Arctique et début d’un processus de rétroaction qui stimulera le processus de réchauffement ; phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus sérieux et de plus en plus fréquents ; sécheresses dans les régions où nous cultivons nos aliments ; acidification des océans dont nous tirons d’autres aliments ; perturbations sociales à l’échelle de la planète face à des pénuries de toutes sortes. Ce n’est plus une question de mitigations.

Et nous connaissons – du moins, nos gouvernements connaissent – les conséquences des interventions nécessaires pour respecter le budget carbone et le processus de contraction/convergence qui mettrait fin aux énormes inégalités qui marquent les relations internationales depuis trop longtemps : ralentissement dramatique de la production industrielle dépendant de l’énergie fossile ; transformation de l’agriculture industrielle fondée sur un recours massif à l’énergie fossile ; baisse conséquente des revenus des populations entières ainsi que des gouvernements ; déstabilisation de l’ensemble de nos sociétés. C’est une récession permanente qui s’annonce.

La technologie à la rescousse ?

Les économistes qui oeuvrent à l’échelle internationale savent que les risques pour l’économie mondiale et pour la civilisation telle que nous la connaissons sont de plus en plus graves. Parmi eux, Jeffrey Sachs, en concertation avec le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, voyait les implications de cette situation et a lancé l’an dernier le Deep Decarbonization Pathways Project (DDPP) pour prévenir l’échec de la COP21. L’objectif du DDPP : fournir le portrait des interventions technologiques qui pourraient, d’ici 2050, permettre le maintien de la croissance économique tout en respectant le budget carbone du GIÉC.

Un premier rapport en septembre 2014 laissait quelques doutes quant au succès de l’initiative, mais maintenait le cap pour un rapport plus global pour 2015, avant la COP21.

Le travail réunissait des équipes dans 16 pays représentant environ 75% des émissions de GES et 85% de l’activité économique mondiale.

En septembre 2015, le résumé exécutif de ce deuxième rapport (toujours non disponible dans sa version intégrale à la veille de la rencontre de Paris), concluait que ses efforts aboutissaient à l’abandon de l’objectif de concilier la croissance économique et le respect du budget carbone avec une probabilité raisonnable ; d’après ses travaux, cette conciliation serait « aussi probable qu’improbable », ce qui comporte un risque inacceptable.

En fait, la lecture de ces documents, qui prévoient entre autres une augmentation de l’activité économique d’ici 2050 de 350%, permet de voir jusqu’à quel point les risques déjà identifiés par les responsables du Forum économique mondial de Davos exigent des interventions inimaginables – ou presque, puisque le DDPP essayait justement de les imaginer.

Un échec prévisible

Issu prévisible, presque inévitable : les pays riches vont décider de courir le risque de continuer à mitiger les impacts de leur développement économique en espérant que les pays pauvres seront forcés à rester dans leur situation de pauvreté relative. C’est ce qui marque nos relations depuis près d’un siècle (ou plus) et il y a peut-être de l’espoir que le développement économique de la Chine et de l’Inde, pour ne mentionner que ces deux pays qui hébergent presque la moitié de l’humanité, s’effondrera.

 

(1) Auteur, L’indice de progrès véritable: Quand l’économie dépasse l’écologie, 2011 (MultiMondes)
Commissaire au développement durable, 2007-2008
Président (Chair), Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, 2002-2005
Président Nature Québec 1981-1989, 1994-2006
www.harveymead.org

Changements climatiques : 1 degré = 2 mètres

Miami, la perle de la Floride, est déjà sur la liste des villes condamnées. Un seul degré Celsius d’augmentation moyenne de la température terrestre provoquera une augmentation du niveau des océans de deux mètres, prédit-on déjà. Hors, l’objectif de COP21 à Paris sera de contenir cette augmentation à pas plus que 2 degrés Celsius. Parce que au-delà serait carrément méga-catastrophique. Malheureusement l’information qui conscientiserait les populations ne se rend pas suffisamment jusqu’à elles. Les conséquences des changements climatiques sont incidemment un enjeu amplifié par la mal gouvernance du phénomène. Les météorologues viennent pourtant de confirmer qu’avec les statistiques de l’année 2015 le seuil du 1 degré d’augmentation est dorénavant atteint. Jamais la Terre n’aura apprécié un mois de novembre si chaud.

Miami trouvera-t-elle de l’espoir à Paris, entre le 30 novembre et le 11 décembre 2015? Les présences à ce sommet politique du président Obama, confirmées, comme de celui de la Chine, sont-elles de bons augures? Il ne sera jamais trop tard pour tenter d’agir. La donne devra cependant mettre les moyens et énergies nécessaires.

Traverser le verrou technologique

Le propre du génie humain est de se dépasser. Un verrou technologique demeure une limite tant que la R&D ne lui trouve pas une solution. Et encore faudra-t-il que la solution soit en même temps économiquement réaliste pour pouvoir être mise en application à une échelle significative. Un prototype ne change pas le monde.

Québec a vue une de ces femmes scientifiques savoir reconnaître dans l’étude du métabolisme de la vache un moyen de capture et de transformation du CO2 pour en faire de l’inoffensif bicarbonate de soude… Oui, étrangement, de la « petite vache », que nous aimons d’ailleurs mettre dans nos réfrigérateurs pour y chasser les mauvaises odeurs.

L’innovation est devenue la compagnie CO2 Solutions inc., qui survit depuis une bonne décennie parce qu’elle se finance via la Bourse et que suffisamment d’acheteurs de ses actions croient en la technologie. Leur patience sera peut-être récompensée, car la phase pilote est maintenant réussie et un évaluateur tiers crédible a encore reconfirmé tout récemment l’efficacité du procédé. Cette technologie est dorénavant une solution technique disponible. Un haut-dirigeant de CO2 Solutions nous expliquait même, en mai dernier, qu’il s’agit d’une technologie « sans véritable concurrent ». Plusieurs autres stratégies proposent de capturer et d’enfouir le CO2. Encore d’autres de le transformer. Mais son modèle enzymatique lui est propre… et fonctionne! C’est un exemple à suivre!

Traverser le verrou politique

Miami, Paris, Québec! Nos politiciens à Paris interpelleront-ils la solution de la scientifique de Québec pour donner de l’espoir aux citoyens de Miami?

193 politiciens sauront-ils devenir plus grands que 1 degré = 2 mètres? Cent quatre-vingt treize (193) correspond au nombre de pays souverains siégeant actuellement à l’ONU.

Plusieurs de ces pays seront représentés par leur chef d’État ou président, lors de ce qui sera – qu’importe son déroulement – l’historique Conférence onusienne sur les changements climatiques (21e conférence des parties) qui débutera à Paris le 30 novembre de notre année 2015. Les participants de ce rendez-vous diplomatique au sommet seront durement jugés par les médias et toutes les populations de la planète.

La question du niveau des attentes n’est même pas un enjeu. C’est la prise au sérieux du nombre de considérant, la justesse des décisions et solutions à amorcer et la résolution à l’atteinte de résultats qui globalement fera foi de tout. En totalité! Parce qu’il n’y a pas de demi-chemin ici, la route devra aller à son but.

Paris devra certainement refaire l’équation Miami-Québec des centaines de fois, avec toutes les technologies déjà disponibles et tous les moyens à consacrer pour en découvrir des meilleures. Le cas de CO2 Solutions n’était qu’un exemple pertinent. Le côté le plus noble de chaque scientifique de la Terre est dorénavant sollicité, si nos politiciens agissent eux-aussi avec la noblesse de leur tâche…

Pour une rare occasion à l’échelle de la vie humaine, une génération décide ici de l’avenir de plusieurs de celles qui lui succédera.

Les « réfugiés climatiques » feront sûrement partie de la réalité politique et internationale de demain de toute manière, mais l’ampleur du phénomène, voire de cette crise à venir, saura se souvenir de l’agir des représentants à la COP21. Leur historique action servira en plus à écrire l’histoire du futur de l’humanité.

Et ultimement sachons reconnaître que la solution passera, aussi, par une responsabilisation personnelle de chacun de nous, tout à fait individuellement, avec des changements de comportements significatifs.

COP21-tous-ensembleTraverser le verrou de l’individu créateur

Le grand historien anglais du siècle dernier, Arnold Toynbee, disait croire fermement que l’avenir d’une civilisation entière « se trouve aux mains d’une minorité d’individus créateurs ». Une minorité d’individus… Vous pourriez très bien décider d’en faire partie. Et vous pourriez très bien être de ceux qui auront fait la différence: Ici gît un des fondateurs de la civilisation écologique.

Ça vous dit?

Pensons-y tous, car semblerait qu’il est encore temps de le faire.

 

Orbite Selected in TOP 20 Most Innovative Public Technology Companies in Canada

The selection committee of the Canadian Innovation Exchange (CIX), made up of technology experts and investors from across the country, has selected the Québec based company Orbite Technologies Inc. as a TOP 20 public technology innovator.

Hundreds of company profiles were reviewed and the TOP 20 were chosen based on a number of key factors including product/service offering, depth of management, market opportunity, and business model. Companies selected in the TOP 20 will be celebrated at the CIX Public Investor Day on 2015 November 18, an important new event launched by the organizers of CIX, now in its 8th year, and Stockhouse.

« We are honored to be recognized as one of Canada’s most important innovators, » stated Glenn Kelly, CEO of Orbite. « Our technology is unique in that it selectively extracts all valuable components from a wide variety of feedstocks, including industrials wastes such as fly ash and red mud. This will enable us to utilize resources that currently available technologies cannot viably exploit, turning what have become significant environmental and economic liabilities into assets. »

About CIX

The Canadian Innovation Exchange (CIX) is a leading technology innovation destination where investors, innovative companies, entrepreneurs and facilitators converge to drive economic growth and accelerate the development and implementation of new ideas.

This forum attracts the key players behind Canadian’s innovative technology products and services in order to learn from each other, meet and pursue customer partnerships and investment relationships, and encourage the development of innovative technology that will be an integral part of Canada‘s economic growth.

Orbite Technologies Inc. is a Canadian cleantech company whose innovative and proprietary processes are expected to produce alumina and other high-value products, such as rare earth and rare metal oxides, at one of the lowest costs in the industry, and in a sustainable fashion, using feedstocks that include aluminous clay, kaolin, nepheline, bauxite, red mud, fly ash as well as serpentine residues from chrysotile processing sites. Orbite is currently in the process of finalizing its first commercial high-purity alumina (HPA) production plant in Cap-Chat, Québec and has completed the basic engineering for a proposed smelter-grade alumina (SGA) production plant, which would use clay mined from its Grande-Vallée deposit. The Company’s portfolio contains 15 intellectual property families, including 22 patents and 102 pending patent applications in 11 different countries and regions. The first intellectual property family is patented in Canada, USA, Australia, China, Japan and Russia. The Company also operates a state of the art technology development center in Laval, Québec, where its technologies are developed and validated.

Changement du climat: terres agricoles du Québec convoitées

Un nouveau rapport de la Fondation David Suzuki met pour la première fois en relief les risques accrus d’accaparement des terres agricoles du Québec dans le contexte des changements climatiques. Climat d’accaparement: Changements climatiques, accaparement des terres agricoles et sécurité alimentaire au Québec documente les phénomènes d’accaparement et de financiarisation des terres agricoles, ainsi que l’impact des changements climatiques sur l’agriculture dans le monde et au Québec. Conclusion: le Québec doit dès maintenant agir pour éviter de perdre le contrôle de cette ressource stratégique pour sa sécurité alimentaire future.

« Les terres agricoles du Québec sont une ressource stratégique qui fera l’objet d’une convoitise accrue au cours des prochaines décennies, au même titre que l’eau douce. Que ce soit au profit d’intérêts financiers québécois ou étrangers, il existe un risque réel que le Québec voit son agriculture lui échapper, mettant du même coup à risque sa sécurité alimentaire », explique Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki.

Le rapport documente la manière dont les changements climatiques vont affecter l’agriculture à travers le monde et mener à une raréfaction ou à une perte de productivité des terres agricoles. Dans la mesure où le Québec sera relativement moins touché que d’autres régions du globe, profitant entre autres d’un accroissement de la saison de production et de ressources hydriques abondantes, la valeur des terres agricoles québécoises risque d’augmenter aux yeux des investisseurs de partout.

Le phénomène d’accaparement observable dans plusieurs régions du monde est également analysé dans le rapport. L’accaparement et la financiarisation transforment la finalité de la propriété des terres agricoles, les terres passant de leurs exploitants à des fins de production alimentaire à des investisseurs dont l’objectif est la spéculation et la maximisation des rendements sur l’investissement. Dans un contexte de raréfaction des terres agricoles et d’instabilité financière, les terres agricoles deviennent une valeur refuge de plus en plus intéressante au plan financier.

La combinaison de ces deux phénomènes soulève des risques importants pour le Québec. Le rapport affirme qu’il existe déjà au Québec une dynamique d’accaparement des terres, de nombreux investisseurs québécois – notamment institutionnels ou privés – faisant actuellement l’acquisition de lots importants de terres agricoles à des fins de spéculation sur leur valeur future ou de maximisation des rendements. S’il se poursuit et s’accentue au cours des prochaines décennies, ce phénomène d’accaparement pourrait menacer la souveraineté alimentaire du Québec.

Le rapport conclut que pour maintenir un modèle d’exploitation agricole basé sur des terres majoritairement exploitées par des agriculteurs à des fins de production alimentaire, le Québec doit créer une société d’aménagement et de développement agricole. Afin de remplir son mandat, cette société devrait pouvoir acquérir, administrer temporairement et transférer des actifs agricoles, suivant le principe de la « préférence agriculteurs ».

Pour lire le rapport, consultez le site Web de la Fondation : http://www.davidsuzuki.org/fr/publications/rapports/2015/climat-daccaparement-changements-climatiques-accaparement-des-terres-agricoles-e