Archives de catégorie : Eau et assainissement

H20 Innovation: 2020 l’a vue récolter l’or et semer son plan pour changer l’eau en argent

Fondée à Québec en l’an 2000, suite à l’acquisition de Darv-Eau Inc., la société cotée H2O Innovation, fournissant d’abord une expertise en filtration membranaire avec ses propres capacités de fabrication et d’assemblage, est devenue, vingt ans plus tard, une entreprise plus diversifiée.

Devant continuellement naviguer dans un secteur industriel complexe et très compétitif – il y a plus de 1 200 entreprises privées actives dans cette industrie avec des revenus de plus de 50 M $, mais une seule de plus de 10 G dans le monde – ses dirigeants s’adaptent continuellement, visant croissance et résilience.

There are over 1,200 privately owned businesses active in the industry with revenues in excess of $50 M, but only one larger than $10 B.

Le marché mondial de l’eau, c’est une extrême dilution d’entreprises. / Aside from utilities, there are few water pure plays; whit many new Chinese entrants to the market.

En mars 2020, aux côtés de 3 autres grandes sociétés de traitement d’eau aussi finalistes, c’est au final H2O Innovation que l’on honora en tant que Compagnie de traitement d’eau de l’année (Water Company of the Year). Le Global Water Intelligence (GWI), une organisation basée au Royaume-Uni, la déclarant du coup « un joueur émergent reconnu dans l’industrie mondiale du traitement d’eau. »

What makes it special?
– H2O Innovation’s tailored M&A strategy reached new highs in 2019 with the acquisition of Genesys – its largest deal to date. The transaction means that H2O now boasts one of the biggest distribution networks for specialty chemicals in the world, marking a turning point in the group’s ability to deliver a broad array of membrane chemical solutions.
– 2019 was the year that H2O’s rapidly growing Piedmont couplings and filter housings business really showed the global desalination market what it is capable of.
– The highlight on a long list of contract wins was the deal to supply filter housings to the 900,000m3/d facility at Taweelah in the UAE – set to be the largest membrane desalination plant in the world.
– The genius of H2O Innovation’s dynamic leadership team has been to encourage the three pillars of the business to work in harmony to deliver a uniquely tailored value proposition. No company, large or small, did more last year to earn the respect of its competitors and its clients.


En route vers 2023
Avec l’année 2020, l’entreprise administrativement basée dans l’inspirant quartier St-Roch de la ville de Québec a, par ailleurs, choisi de se doter d’un Plan stratégique de trois ans, le premier de son histoire.

Avec des produits de spécialité qu’elle fabrique et exporte présentement dans plus de 70 pays et de l’opération et de la maintenance (« O&M ») pour quelque 200 usines de traitement d’eau et d’eaux usées en Amérique du Nord, H2O Innovation affine donc ses trois (3) piliers : soit le pilier WTS (traitement de l’eau et services), le pilier Produits de spécialité, le pilier O&M. Mais notamment en cherchant à se concentrer sur le développement de secteurs de niche, en concluant des acquisitions, ou des alliances, avec des acteurs de régions géographiques stratégiques offrant des gammes de produits ou des modèles d’affaires complémentaires.

Certes, en période d’incertitude telle que l’actuelle pandémie, les activités commerciales d’une part importante des activités d’H2O Innovation sont liées pour beaucoup aux dépenses en immobilisations que décident d’engager ses clients. Mais réputée d’avoir toujours développé ses marchés cibles en misant sur ses technologies novatrices, tout comme sur les connaissances et le savoir-faire de ses employés afin d’arriver à offrir à ses clients les solutions personnalisées et adaptées qui offrent des avantages économiques et opérationnels, en misant sans cesse sur l’innovation, avec ses technologies en renouvellement, elle reste en position de demeurer une solution avantageuse face aux méthodes en usage, comme l’équipe de sa filiale Piedmont vient récemment de le démontrer, en signant deux nouveaux accords de distribution, en Israël et en Algérie, là où elle n’avait pas encore de présence locale. Comme, encore, elle vient de le montrer dans le domaine des érablières. Après plusieurs mois de travail, de refonte et de mise à jour, son équipe lançant un nouveau catalogue H2O Innovation Érablière.

Voir le vidéo de lancement [https://youtu.be/v24nDrrpfPI]             
Érablière –  Lancement du catalogue 2021

Mais le plan est dorénavant d’aller bien plus loin que l’acériculture : « Nous sommes en train de nous positionner dans le Agri-Food. La sève de bouleau, on regarde ça. Et présentement, ailleurs au Canada, il y a du potentiel aussi avec la canneberge. L’Agri-Food, on parle alors de passer du marché potentiel de 200 millions qui nous occupe actuellement, en visant un nouveau marché dépassant 1 milliard de $ », nous explique Frédéric Dugré.

Créer de nouvelles synergies : “Agri-food & irrigation business; Introduce clean membranes in maple industry; Maple know-how to enter Food &Beverage market”, sont autant de concepts qui meublent dorénavant la tête du patron.

[https://www.h2oinnovation.com/wp-content/uploads/2020/12/HEO_comm_presse_plan-3-ans_FR-1.pdf]

« Nous pensons que notre premier plan stratégique triennal définit un cadre global qui inspirera et guidera nos gestionnaires dans l’élaboration de budgets annuels solides et de feuilles de route tactiques pour atteindre nos objectifs stratégiques ainsi que nos objectifs financiers d’ici la fin de l’année financière 2023. Mais surtout, ce plan nous permettra d’aligner et de mobiliser nos employés, nos clients et nos actionnaires. Tout au long de son exécution, nous maintiendrons notre concentration sur les objectifs à long terme et respecterons le besoin de victoires à court terme. Notre motivation entrepreneuriale, portée par nos valeurs fondamentales et notre volonté continue de faire croître la Société, se fera dans l’objectif de créer de la valeur pour toutes les parties prenantes, tout en préservant notre culture d’entreprise ».
Frédéric Dugré, président et chef de la direction d’H2O Innovation.

Ledit plan triennal comptant bien sur ses trois piliers, sur lesquels sont fondées les bases du développement prévisibles. Des « piliers » qui seront donc probablement proche de quatre, si son p.d.-g. relève le plus structurant défi de mieux centraliser son potentiel d’innovation « to drive crossbusiness, synergistic technology development ».

Frédéric Dugré ne nous l’a certes pas caché, il le prépare progressivement, pour pouvoir compter formellement sur une meilleure coordination de ses forces et potentiels d’innovations internes, il se cherche une personne qui aura la responsabilité de voir précisément à cette coordination là, au sein de son équipe de gestion ou de direction.

En route vers son 4e pilier ?
Alors est-il quelque part en route vers un quatrième pilier de son modèle d’affaires?

« Peut-être… On doit définitivement voir à la consolidation, à une meilleure coordination de notre capacité de recherche-développement. Notre but étant d’alimenter le potentiel de notre réseau de distribution. »

Récemment, une nouvelle gamme de produits de sa filiale indépendante Genesys dédiée à l’industrie minière a été annoncée. En tant que fabricant de produits chimiques de spécialité pour les systèmes de traitement d’eau, Genesys a lancé la gamme Genmine après trois ans et demi de recherche approfondie et de développement de produits. Comprenant notamment des antitartres et des nettoyants conçus pour s’attaquer aux problèmes spécifiques du traitement d’eaux de mine, et également un logiciel pour aider les opérateurs d’usines. Ils sont au Royaume-Uni. Alors que son équipe en recherche appliquée dans le domaine des érablières, de l’acériculture, tout ça travaille à Québec, au siège social.

Le 17 juin 2020, la signature d’un accord stratégique avec le fabricant de membranes céramiques Nanostone Water, Inc. confirmant sa position de chef de file en tant qu’intégrateur de systèmes à membranes céramiques dans l’industrie de l’eau apportait un autre volet à l’enjeu des synergies pour la direction.

En conversation avec Frédéric Dugré, nous n’avons pas parlé de la question de la main-d’œuvre et des difficultés de recrutement, nous avons peut parler des enjeux du dessalement, de savoir s’ils avaient dans leurs cartons de nouvelles technologies plus durable, car dans la littérature spécialisée on parle beaucoup de « la fausse bonne idée » d’utiliser la mer pour abreuver la terre et les humains. Nous n’avons pas parlé d’« eau sèche », non plus. Mais H2O Innovation n’est pas encore capable d’avoir une solide capacité de R&D en recherche fondamentale. Ce n’est pas leur business à eux.

Nous avons vite parlé d’un marché financier de l’eau et un peu de l’eau en Bourse, c’est-à-dire de l’arrivée des produits financiers en matière de management de l’eau. Nous avons parlé un peu de gouvernance mondiale de l’eau.

* * * * * *

Sur 20 ans, la croissance par acquisition de H2O Innovation c’est 12 sociétés acquises, pour un totale de valeur déclarée de 84 millions $ :

2O20 : complète l’acquisition de la compagnie d’opération et maintenance Gulf Utility Service, Inc. (Texas).

2019 : complète l’acquisition de la compagnie manufacturière de produits chimiques Genesys (Royaume-Uni).

2018 : complète l’acquisition de la compagnie d’opération et maintenance, Hays Utility South Corporation (Texas).

2018 : acquisition d’Utility Partners LLC.

* * * * * * *

Leur valeur…

L’EAU
Loyauté
Entrepreneurship
Accomplissement
Unité

H2O Innovation VALUES…

Loyalty: Faithful to H2O Innovation, our customers, and our stakeholders, expecting the same in return.

Entrepreneurship: Embracing appropriate risk to drive success through positive leadership.

Achievement: Accepting of change, maintaining a positive attitude, striving for high performance goals.

Unity: Being a team player, communicating with transparency, simplifying the complex

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(*) : En 2016, H2O Innovation avait remporté le prix Water Technology Company of the Year aux Global Water Awards remis à Abu Dhabi.
L’année suivante, Frédéric Dugré apparait au 14e rang d’un « TOP 25 » publié par WaterWorld – January 2017 : Frédéric Dugré – Top 25 Water Leaders.

(**) H2O Innovation est inscrite à la Bourse de croissance TSX (HEO); à la NYSE Euronext Growth Paris (ALHEO); ainsi qu’à la OTCQX (HEOFF).
Avant de quitter 2020 : 1hr avec Frédéric Dugré
Sept questions au p.d.-g. et
co-fondateur de H2O Innovation



(Commerce Monde) Ça fait quoi d’avoir gagné le Water Company of the Year aux 2020 Global Water Awards ?

Tout d’abord une immense fierté! Puis ça nous donne de la crédibilité. Il faut savoir que c’est une reconnaissance votée par l’industrie. Et bien que nous ayons déjà reçu un prix de cette même organisation en 2016 (*), ce n’était pas dans notre intention de monter une candidature cette fois-ci. Mais, un jour, j’ai reçu un téléphone de leur part, pour me demander pourquoi je ne présentais pas notre candidature… car, eux, croyaient que nous avions nos chances

(…) Pour nous, ce prix est une reconnaissance de nos performances de l’année 2019. Nous y étions en compétition avec trois autres entreprises finalistes

(…) Comme vous avez pu le constater, la société japonaise Kurita, elle, a reçu une mention. On n’était pas en compétition avec n’importe qui!

(…) Le prix devait nous être remis à Madrid en juin, ensuite en septembre… Nous aurions évidemment préféré le recevoir en main propre, mais la pandémie se prolongeant, finalement nous avons dû nous contenter d’une remise virtuelle, en novembre. Mais ça n’a pas empêché de souligner l’honneur avec toute notre équipe. On a fait une vidéo de gratitude partagée entre nous tous.

(C. M.) Le géant de la chimie Dupont ayant été principal commanditaire de ce prix, pensez-vous que ça vous ouvre une porte de plus auprès de cette multinationale ?

Non, ça ne change rien pour nous.

(C. M.) Vous êtes une société cotée en Bourse, à la Bourse de croissance TSX-V, ayant son siège social à Québec, dans un écosystème financier propre au Québec. Vous existez et vous vous y développez depuis 20 ans déjà. Avez-vous des difficultés de financement ?

Oui, il y a encore des difficultés, même si nous on n’a pas besoin de financement présentement. La Caisse de dépôt, Investissement Québec, etc., ils sont là. Mais c’est rendu des acteurs tellement gros. Si vous cherchez juste un investissement de 5 millions, ils ne sont pas là. Ils recherchent du 50 millions et plus. Je trouve cela tannant !

(C. M.) Vous êtes depuis le début inscrit au TSX-Venture (**). Commencez-vous à penser à passer à la grande bourse (TSX) ?

Oui, nous commençons à y penser.

(C. M.) Dans votre présentation devant vos actionnaires, lors de l’Assemblée générale annuelle du 8 décembre 2020, vous planifiez déjà de 2 à 4 nouvelles acquisitions. Quand vous pensez acquisitions, vous commencez par où : Asie, Amérique, Europe, Afrique ?

Tout d’abord, pour les acquisitions, nous avons entre 60-75 millions de dollars en fonds propres réservés. Il n’est pas question de diluer notre valeur auprès des actionnaires. Car dorénavant, notre équité devient notre valeur. Auparavant, il fallait investir dans notre développement. La priorité était toujours de remettre l’argent dans la compagnie, et pas dans la valeur de l’action, dans le stock. Là, c’est notre équité. C’est ce qui est le plus précieux. C’est ce que l’on va faire dans le future. Alors les acquisitions, on va les faire en fonds propres.

La première : on vise aux États-Unis, pour consolider notre troisième pilier opérationnel O&M (Opération et Maintenance).

La deuxième : on vise aussi aux États-Unis, cette fois en produits spécialisés.

L’acquisition de Genesys nous a permis de nous implanter Royaume-Uni. Ce n’est pas tant l’augmentation du chiffre d’affaires -autour de 10 à 12 M$ par année – que pour le réseau de distribution que cette compagnie était stratégique pour nous, parce que ça nous a notamment permis de doubler au plan de la distribution dans le monde. Après Bilbao, en Espagne, où nous avons ouvert un bureau en 2018 – qui est passé de deux à 17 employés – cela va aider pour nous développer encore plus au Moyen-Orient.
Évidemment, notre bureau en Espagne et notre récente acquisition de Genesys au Royaume-Uni, ça nous positionne bien en Europe. Alors on continue aussi de regarder de ce côté-là.

Mais nous ne sommes pas près encore pour viser des acquisitions en Asie, en Afrique ou en Amérique latine.

(…) Depuis que je suis chez H2O, je n’ai jamais caché que mon but était de monter cette entreprise jusqu’à 1 milliard de $ en chiffre d’affaires et qu’après ça, je pourrais partir et prendre ma retraite, satisfait : c’est encore mon but!

(C. M.) Pourquoi avoir attendu 2020 pour réaliser un premier Plan stratégique sur trois ans ?

Il fallait apprendre à marcher avant de courir. Et on a attendu d’avoir cette maturité là.
Avec ce plan, on explique vouloir passer de 134 millions de revenus cette année, à 175-250 millions en trois ans (…)
C’est une opération de réflexion et de planification structurante pour notre avenir, qu’on a lancée à l’interne, en juin 2000. Alors non, ça n’a pas de relation avec le fait d’avoir gagné le prix aux Global Water Awards.

(C. M.) Où en est votre réflexion quant aux manières de vous protéger contre les acquisitions hostiles ?

Nos gros investisseurs sont tous autour de 10 %. Donc, ils ne se sentent pas menacés. La BDC, la CDPQ, Investissement Québec, nous sommes bien balancées…
Ça commence juste à être le fun…

Comment se protéger? Oui… il nous faut amorcer cette réflexion là. Reste que… effectivement, on est toujours menacée.

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(Interview réalisée en visio-rencontre, le lundi 14 décembre 2020, de 10 h 00 à 11 h 15, heure de
Québec.)

En route pour changer l’eau en argent ?

Avec son Plan, dans trois ans, les revenus d’H2O Innovation devraient atteindre 175 à 250 M $, selon l’intention de l’entreprise de réaliser entre deux et quatre acquisitions au cours des 30 prochains mois. L’objectif privilégiant de le faire sans dilution pour les actionnaires, sauf si une telle dilution est requise pour conclure une transaction significative, et de rester disciplinés dans le multiple payé pour ces transactions, tel que le souhaite, autant que son patron, Gregory Madden, le directeur de la stratégie d’H2O Innovation.

Le jour même de la tenue de l’AGA du 8 décembre 2020, l’une des 7 firmes d’analyses du milieu de la finance suivant l’action en Bourse HEO réitérait sa recommandation d’achat du titre et élevait sa cible, de $2,50 auparavant, à $3,00.

Les prochaines années diront progressivement si la route est véritablement pavée pour changer l’eau en argent, autant pour la santé financière de l’entreprise, que pour les actionnaires patients d’H2O Innovation.

Analyse et recommandation émisent par VMD-Desjardins
le jour même de la tenue de l’AGA du 8 décembre 2020;
VMD est l’une des 7 firmes d’analyses professionnels du milieu de la finance qui suivent l’action en Bourse HEO

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HEO’s first ever three-year strategic plan outlined key revenue and
profitability growth drivers which support management’s ambitions of generating revenue of C$175–250m

at an adjusted EBITDA margin of more than 11%.
Based on our analysis, successful execution of the strategic plan should lead to significant shareholder value creation. We are increasing our target to C$3.00 (from C$2.50) and reiterating our Buy recommendation.
https://blinks.bloomberg.com/news/stories/QL33KVDWRGG0

L’année 2020 qui vient de se terminer avait aussi vue H2O Innovation apparaître parmi la liste du « OTCQX Best 50 companies ». Bien positionnée au 18e rang, H2O Innovation (OTCQX: HEOFF) y apparait juste après ASM International N.V. (OTCQX: ASMIY) et devant Leagold Mining Corporation (OTCQX: LMCNF).

2020 OTCQX Best 50 Results
2020 OTCQX Best 50 companies traded an aggregate $13.7 billion in dollar volume in 2019.  The companies delivered to investors an average total return of 91%.
This year’s top performing company, New Pacific Metals Corp., is a Canadian exploration and development company. They are among 22 Canadian companies rounding out the list of the OTCQX Best 50.

OTC Markets Group applied the following criteria to the 443 companies traded on OTCQX on December 31, 2019 to determine which companies would qualify for the 2020 OTCQX Best 50:

– traded on OTCQX on December 31, 2018
– closing share price of $0.25 or greater on December 31, 2019
– closing share price on December 31, 2019, greater than on December 31, 2018
– traded equal to or greater than $500,000 in dollar volume in 2019
– not a « penny stock » on December 31, 2019, as defined under SEC Rule 3a51-1 of the Securities Exchange Act of 1934
– member of the OTCQX Composite Index as of December 31, 2019

View the complete 2020 OTCQX Best 50 ranking.

Un effet Brexit ?

Depuis l’acquisition de Genesys fin 2019, les activités commerciales incluent une part au Royaume-Uni qui devient à la merci des changements qu’apportera l’accord RU-UE découlant du Brexit, qui crée un nouveau contexte d’affaires à partir du 1er janvier 2021.

Alors les dirigeants d’H2O Innovation devront-ils subir un effet Brexit important ou faible ?

L’élection le 8 décembre 2020  à son conseil d’administration d’un nouveau membre, Élisa M. Speranza, une femme d’expérience qui siégeait déjà comme conseillère sur le comité projets, opération et innovation d’H2O Innovation depuis près de quatre ans, est une donnée à prendre ici en considération. Mme Speranza est connue comme leader dans l’industrie de l’eau avec une passion pour la promotion de l’environnement durable, de l’économie et du progrès social. Elle a notamment 15 ans d’expérience au sein d’une société classée sur la liste « Fortune 500 » : CH2M Hill inc. (acquise par Jacobs Engineering Group). Elle a par ailleurs été directrice adjointe de la Massachusetts Water Resources Authority et chef de projet pour la Boston Water & Sewer Commission. Elle a siégé sur plusieurs conseils d’administration et comités tels l’American Water Works Association (AWWA), US Water Alliance et Water for People (W4P). Elle est membre de longue date de la Water Environment Association (WEF).

« En accueillant Mme Speranza (…) nous élevons la représentation de nos activités O&M au niveau du c.a. afin de mieux harmoniser la répartition de nos revenus. Non seulement Mme Speranza est l’une des principales expertes dans le domaine de l’opération et maintenance d’eau et d’eaux usées, mais elle apporte également une forte orientation en matière de gouvernance, de sécurité et d’environnement afin de renforcer davantage les objectifs ESG stratégiques de l’entreprise », selon Lisa Henthorne, la présidente réélue du conseil d’administration d’H2O Innovation.

Faut-il 20 ans avant de bâtir une société publique solidement rentable au Québec? Sa capitale, la ville de Québec, aura vu disparaître dans l’horizon 2019-2020 de son territoire pas moins de trois des sièges sociaux de sociétés cotées en Bourse y étant établis : même à travers une importante intervention de l’État québécois, la minière Nemaska est disparue dans une complexe restructuration ; la firme de nouvelles technologies en équipements du domaine de la santé TSO3 a dû se vendre ; la firme de nouvelles technologie en lutte aux changements climatiques CO2 Solutions a vendu l’ensemble de ses actifs tangibles et intellectuels, et ce qui en reste ne respecte plus les critères d’inscription à une des bourses canadiennes (i.e. TSX, TSX-Venture ou NEX).

Au bilan de sa dernière année financière complète s’étant terminée le 30 juin 2020, on indique certes un profit brut pour H20 Innovation, mais finalement une perte nette de 4,2 millions de $ (voir notre note 1). Bref, encore un appel à la patience pour les investisseurs, petits comme grands.

Il ne faut certes pas automatiquement généraliser sur la rentabilité des firmes québécoises en bourse avec le cas de H2O Innovation. Ce cas semblant plutôt propre à la niche de son secteur d’activité. Et à l’analyse une situation plutôt positive, parce que pendant tout ce temps, les investisseurs et les créanciers auront choisi d’être patients et d’avoir une vision à plus long terme, au lieu de focaliser sur les rendements à court terme, parce qu’ils ont toujours le choix.

Alors au final, bonne année 2021 débutante et bonne chance pour la suite à tous les gens de H2O Innovation comme à tous les humains de la planète bleue.

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Note 1 : La perte nette s’est élevée à (4,2 M $) ou (0,061 $) par action pour l’exercice clos le 30 juin 2020, contre une perte nette de (2,2 M $) ou (0,044 $) par action pour l’exercice financier 2019. La perte nette est principalement attribuable à la charge de dépréciation de 5,3 M $ du pilier d’affaires WTS visant à réduire la valeur du goodwill et des actifs incorporels, incluant l’impact de l’impôt différé de (0,6 M $) et aux frais de restructuration de 0,4 M $ engendré par une réorganisation du pilier d’affaires WTS. Excluant l’ajustement de ces éléments non-récurrents, la Société présenterait un bénéfice net de 0,9 M $ pour l’exercice clos le 30 juin 2020. La variation de la perte nette est également attribuable aux coûts d’acquisition et d’intégration pour un montant de 1,9 M $, et à l’augmentation de l’amortissement. L’augmentation de l’amortissement provient principalement de l’augmentation du niveau des actifs incorporels acquis par l’entremise de Genesys au cours du deuxième trimestre de l’exercice financier 2020 et de l’adoption de l’IFRS 16 – Contrats de location, ce qui a engendré une charge d’amortissement des actifs au titre des droits d’utilisation à l’égard de contrats de location (source : Rapport annuel de l’entreprise).

Sur la photo : Guillaume Clairet (COO), Frédéric Dugré et Marc Blanchet (CFO) démontrent bien leur joie et fierté lors de l’annonce du prix « Entreprise de l’année 2020 ». (Crédit photo : H20 Innovation.)

Autres sources pertinentes conseillées :

www.h2oinnovation.com

Le prix « Water Technology Company of the Year » va à H2O Innovation, de Québec | Cyberjournal Commerce Monde

H2O crée H2O Innovación de Mexico S.A. de C.V | Cyberjournal Commerce Monde

Nouvelle couverture d’analyste pour H2O Innovation | Cyberjournal Commerce Monde

Water futures set to join likes of gold and oil and trade on Wall Street for first time ever | Markets Insider (businessinsider.com)

https://reseaucapital.com/wp-content/uploads/2020/11/cvca_fr_quebec_q3_2020_final.pdf

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Lower Mekong initiative : 10 ans d’efforts de partenariat multinational

Née en 2009, contextuellement le 23 juillet, la Lower Mekong initiative (LMI) / l’Initiative du Bas Mékong représente maintenant une pleine décennie d’efforts d’un partenariat multinational qui vient présentement en aide à plus de 70 millions de personnes dont la vie dépend largement du long fleuve Mékong.

Créée d’abord par les États-Unis et le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam – voyant s’y joindre le Myanmar en 2012 – le LMI vise à encourager une croissance équitable, durable et inclusive dans la région du Bas Mékong en croisant l’avenir de six pays différents. C’est une conséquence de la rencontre de la secrétaire d’État Hillary Clinton avec les ministres des Affaires étrangères des quatre autres pays fondateurs, à Phuket, en Thaïlande, le 23 juillet 2009. L’initiative visa directement à relever les défis du développement régional, en mettant en œuvre des projets et des programmes de renforcement des capacités avec la participation active et une étroite coopération des gouvernements. Elle encourage depuis la coopération sous-régionale intégrée et le renforcement des capacités dans tout le Bas Mékong.

La Lower Mekong initiative est structurée en six « piliers » qui gèrent les politiques et les activités de programme :

  • Environnement et l’Eau (co-présidé par le Vietnam et les États-Unis)
  • Santé (co-présidé par le Cambodge et les États-Unis)
  • Agriculture et sécurité alimentaire (co-présidé par le Myanmar et les États-Unis)
  • Connectivité (co-présidé par le Laos et les États-Unis)
  • Éducation (co-présidé par la Thaïlande et les États-Unis)
  • Sécurité énergétique (co-présidé par la Thaïlande et les États-Unis)

Elle s’implique aussi à propos de questions transversales telles que l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes.

Conçue pour servir de forum pour les partenaires, elle vise à développer des réponses communes aux défis les plus pressants du développement transfrontaliers. Mise en place de plates-formes pour le dialogue et la facilitation des possibilités d’échange d’expertise et de meilleures pratiques. Renforcement de la connectivité régionale, en créant des liens entre les institutions, les secteurs public et privé, et des personnes dans la région du Mékong et avec les États-Unis. Travailler avec les pays du Bas Mékong et les donateurs internationaux pour trouver des solutions pour les principaux défis régionaux, en se concentrant sur l’eau, l’énergie et le lien entre la sécurité alimentaire et l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Voilà les principaux objectifs de la LMI.

3,8 MILLIARDS $US D’AIDE PUBLIQUE EN 10 ANS

Vue de Washington, la LMI représente plus de 3,8 milliards de $US d’aide publique mise à la disposition des cinq pays partenaires en dix ans. Récemment, le secrétaire d’État en poste à Washington, Mike Pompeo, a ainsi présenté les nouveaux efforts qui sont déployés pour renforcer le secteur énergétique et la sécurité dans cinq pays riverains du Mékong :

« Nous continuerons de participer à la protection de votre souveraineté et de votre sécurité, de vous aider à prospérer et de contribuer à préserver vos cultures et votre environnement d’une grande richesse », a-t-il déclaré, lors d’un événement organisé à Bangkok, le 1er août, pour fêter le 10e anniversaire de l’Initiative du Bas Mékong.

La déclaration vient ici étayer l’attachement des États-Unis à un « bassin Indo-Pacifique libre et ouvert ». L’engagement des milieux d’affaires états-uniens étant pleinement au centre de l’objectif de Washington pour le bassin Indo-Pacifique, alors qu’aucun pays n’investit autant dans la zone que les États-Unis, dont les investissements directs étrangers, chiffrés à 940 milliards de dollars en 2018, stimulent la croissance.

Le secrétaire d’État Pompeo a d’ailleurs aussi annoncé le lancement d’un partenariat entre les États-Unis et le Japon, le Japan-U.S.A. Mekong Power Partnership (JUMMP), qui aura pour but de développer les réseaux électriques régionaux, avec un engagement initial des États-Unis de 29,5 millions de dollars.

Les États-Unis sont également déjà un partenaire de développement dans le cadre de la Stratégie de coopération économique Ayeyawady-Chao Phraya-Mekong (ACMECS) qui est un partenariat régional formé par les cinq pays du bas-Mékong.

L’un des plus longs fleuves d’Asie, le Mékong abrite un écosystème aquatique d’une grande diversité, qui offre donc des opportunités agricoles et commerciales aux régions situées le long du fleuve. Mais depuis quelque temps, le niveau des eaux du fleuve a baissé à cause des barrages en amont qui entravent l’accès à l’eau dans les cinq pays. Mike Pompeo a, à ce propos, indiqué que les États-Unis organiseraient une conférence pour le bassin Indo-Pacifique qui renforcera le soutien à une « approche transparente et fondée sur des règles ».

(Source:  share.america.gov/fr )

L’organisme opère actuellement son Plan directeur d’action 2016-2020. Non conçu pour recevoir les propositions, les demandes d’aide, ou des demandes de financement de la société civile ou du secteur privé, il est cependant toujours à la recherche d’idées de programmation et de partenariats potentiels. Il compte même officiellement son propre réseau d’amis…

LES AMIS DU BAS MÉKONG

En partenariat avec la Lower Mekong initiative, les « Amis » du Bas Mékong est un consortium d’États et de donateurs partageant les mêmes idéaux de la coordination des politiques internationales et de l’ engagement du secteur privé multinational comprenant l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Banque mondiale, la Banque asiatique de Développement, le Japon, la Corée du Sud et l’Union Européenne.

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https://www.lowermekong.org

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Éthanol : le carburant E15 dorénavant permis à l’année longue aux USA

Des changements récemment annoncés dans les règlements de la US Environmental Protection Agency (EPA) permettent désormais de vendre à l’année du carburant E15, c’est-à-dire contenant 15% d’éthanol pour 85% d’essence.

La législation précédente y limitait les ventes de carburant à l’éthanol E15 du 1er juin au 15 septembre. Une période d’interdiction qui dissuadait les détaillants d’offrir l’E15, car ils devaient changer de pompe et d’étiquette d’avertissement au début et à la fin de chaque été. Conséquemment, les détaillants choisissaient largement de rester au carburant E10 (à 10% d’éthanol), limitant énormément l’offre du carburant plus écologique E15. En fait, on estime actuellement que seulement 1% des 122 000 stations-service aux États-Unis offrent du carburant E15. Mais après la décision de l’EPA, chaque station-service y est désormais en mesure de proposer l’E15 durant toute l’année.

L’éthanol
fournit de l’oxygène,
ce qui permet à l’essence de brûler
plus proprement dans les moteurs
et contribue à réduire la pollution.

« C’est une nouvelle très importante pour nous (…) étant donné que nous sommes présents sur ce marché depuis dix ans, fournissant des systèmes de traitement d’eau et des services après-vente aux producteurs d’éthanol, et les aidant à optimiser leur production. La loi E15 en vigueur nous ouvre de nombreuses opportunités sur ce marché, avec une demande accrue pour nos projets de traitement d’eau et les services et consommables associés, notamment les produits chimiques, les membranes et les filtres », explique Frédéric Dugré, pdg d’H2O Innovation.

En prévision de la disponibilité de l’E15 durant toute l’année, cette entreprise, qui a son siège sociale à Québec, a réalisé au cours des derniers mois un total de huit projets de traitement d’eau dans le secteur de l’éthanol, tous situés dans le Midwest américain. Une installation de système récemment complétée dans l’Ohio amène le portfolio d’H2O Innovation dans l’industrie de l’éthanol à plus de 35 systèmes, avec une capacité totale de traitement de plus de 15,0 MGD (56 781 m³/jour).

NAISSANCE D’UN NOUVEAU MARCHÉ

Comme c’est souvent le cas alors qu’il est question d’environnement, ce sont les niveaux de réglementations gouvernementales qui déterminent l’existence ou non d’un marché économiquement viable. C’est ce qui vient d’arriver aux États-Unis pour le marché de l’éthanol.

Désormais, avec le carburant E15 à l’année aux USA, de nouvelles opportunités sont donc à saisir. Car il faudra répondre à une demande croissante.

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Dix mille gouttes d’actions pour sauver l’océan mondial… et l’Humanité

L’adage dit que ce sont les gouttes d’eau qui font les océans! Qu’il est rafraîchissant, voire désaltérant, de trouver et lire un ouvrage comme l’essai-répertoire d’Hugo Verlomme : DEMAIN L’OCÉAN – Des milliers d’initiatives pour sauver la mer… et l’humanité. Sorti des imprimeries en mai 2018, le livre de presque quatre-cents pages est une ode aux citoyens du monde qui osent oser et entreprendre des initiatives concrètes pour changer les choses. Sauver leur monde.

Des passionnés de surf innovateurs, des amants de la plongé libre ou en profondeur conséquents, des scientifiques entrepreneurs, des entrepreneurs vertueux… ils l’ont bien vu le monde de la mer en perdition. Des milliers de milliards de résidus plastiques aux quatre vents, des restes de délestages huileux par milliers de navires sans scrupule, des égouts à ciel ouvert gorgeant les fleuves et baies asphyxiés, des coraux blanchis mourants, des espèces marines sur-pêchées menacées de disparition; la liste est tellement longue, trop longue. Ne fallait-il pas faire quelque chose, réagir? Pouvaient-ils faire quelque chose, agir? Ils l’ont fait! Et Hugo Verlomme leur rend un juste hommage avec son plus récent livre. Il en a trouvé des centaines de ces « lanceurs d’alertes » entreprenants et dans l’action.

Comme s’il faisait une seule grande histoire de l’océan mondial en enlignant goutte à goutte l’eau le constituant, DEMAIN L’OCÉAN est une suite de résumés d’initiatives se laissant lire et découvrir comme au fil de l’eau, doucement et facilement. Parce que s’il y a bien un monde entre des sportifs amateurs de surf et des ingénieurs constructeurs de navires innovants, entre des professeurs d’université spécialisés dans les algues ou le plancton et des dompteurs de dauphins, entre des militants écologistes inquiets et des médecins thalassothérapeutes optimistes, il y a bien un seul océan sur notre planète. Et il les unit tous. Hugo Verlomme, lui-même un fier défenseur de cette idée d’un seul océan mondial, raconte donc en utiles résumés les initiatives de ses compatriotes océanistes dans un ouvrage agréable à lire. À chaque fois, il fait aussi l’utile effort de terminer chaque résumé avec quelques références d’Internet pertinentes. Et comme il est lui-même un spécialiste du sujet, il fait facilement couler son texte avec la fluidité compétente de ses mises en contexte équilibrées.

Donc quatre centaines de pages bourrées de références en seulement quatre grands chapitres : le subaquatique, les animaux totems, la biodiversité, les bateaux écolos et le green surfing, suivies d’un bref cinquième chapitre de douze belles pages dans lesquelles il parle de l’amour de l’eau, du rapport et de l’importance de l’océan pour l’humanité, et de « l’océanisation en marche ».

DES PISTES POUR SAUVER L’HUMANITÉ

Dans ce chapitre-conclusion, Hugo Verlomme nous parle notamment d’une étude de l’Institut Carnegie publiée en 2017 qui nous apprend que les éoliennes offshore recèlent un potentiel bien plus important – de trois à cinq fois plus – que celles qui sont installées à terre, parce que les vents y sont davantage freinés par les reliefs ou la présence d’autres éoliennes. Mais ce n’est pas le cas en pleine mer, comme dans l’Atlantique nord qui est balayé par des vents 70% plus puissants que les vents terrestres. Rendant sa démonstration particulièrement frappante, l’étude d’Anna Possner et Ken Caldeira établit même qu’une seule ferme éolienne géante qui aurait la taille de l’Inde en étant implantée en Atlantique nord suffirait à fournir assez d’électricité pour la planète entière.

Or, mentionnons au passage que des turbines flottantes ancrées sur le fond marin constituent, au surplus, des récifs artificiels grâce auxquels la vie marine et sa biodiversité est appuyée. Ce qui amène Verlomme à souligner un autre travail récent, cette fois par l’Institut des recherches côtières en Allemagne, évaluant l’impact sur la biodiversité des éoliennes offshore installées en mer du Nord. Les résultats mentionnent jusqu’à 4 tonnes métriques de moules par éolienne!

Il parle aussi de « l’île solaire de Tesla » (Ta’u) isolée dans le Pacifique sud, qui se libère ainsi du diesel polluant. Il partage aussi une inspirante image du projet Power Link Islands mené conjointement par le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne, prévoyant l’installation de champs éoliens autour d’îles artificielles de 6 km carrées servant de hubs pour des parcs éoliens offshore installés sur le grand banc de sable de Dogger Bank situé entre l’Angleterre et le Danemark.

Merci M. Verlomme!

Bravo aux milliers d’amoureux de l’océan en action!

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Trois idées primées au « Défi innovation jeunesse 2018 » de la Commission de coopération environnementale

Les gouvernements du Canada, du Mexique et des États-Unis ont établi la Commission de coopération environnementale (CCE) en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, à savoir l’accord parallèle à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) en matière d’environnement. Organisme intergouvernemental, cette commission rassemble des citoyens et des spécialistes d’organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, des milieux universitaires et du secteur des affaires pour concevoir des solutions permettant de protéger l’environnement nord-américain tout en favorisant un développement économique durable. La Commission de coopération environnementale (CCE) vient d’annoncer le nom des gagnants de son deuxième « Défi innovation jeunesse ».

Le « Défi » invite les jeunes nord-américains à soumettre des idées technologiques, scientifiques et commerciales originales pour favoriser le développement durable et la croissance verte, et récompense les meilleures idées.

Les trois gagnants, choisis parmi plus de 200 participants, présenteront aussi leurs idées novatrices au Conseil de la CCE et recevront 5 000 $ en fonds de démarrage.

Ce « Défi » était ouvert aux étudiants et jeunes entrepreneurs nord-américains âgés de 18 à 30 ans qui proposaient une solution originale pour améliorer l’environnement et l’économie en Amérique du Nord.

Leurs idées ont par la suite été peaufinées grâce aux suggestions et commentaires de jeunes parmi les quelque 2 900 qui s’étaient inscrits sur la plateforme. Au final, c’est plus de 200 idées qui ont été évaluées par le comité d’évaluation des idées de la CCE, et des spécialistes de la CCE, et neuf demi-finalistes ont été invités à développer leurs idées pour en faire des propositions en bonne et due forme. Les 3 grands gagnants ont été choisis par le Conseil de la CCE et il s’agit, pour 2018, de :

  • Lauren Smith et Nicole Balliston (Canada) : Arrêtez de manger votre linge sale : Notre solution à la pollution par les microplastiques;
  • César Asensy Maldonado Monter, José Luis Ortiz Robles et Héctor José Garrido Rosales (Mexique) : Gestion des eaux usées et des déchets organiques à l’aide d’insectes;
  • Nima ShahabShahmir (États-Unis) : Future Fungi : Une solution environnementale au problème du plastique.

« Le Défi innovation jeunesse encourage la prochaine génération de leaders à utiliser leurs connaissances et leur créativité pour régler les problèmes environnementaux. J’espère que tous les participants continueront de concevoir et de développer des technologies qui contribuent à améliorer la santé publique et l’environnement (…) Je félicite les gagnants et tous les étudiants et entrepreneurs qui ont participé », a déclaré Scott Pruitt, administrateur de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis et président du Conseil de la CCE.

Le « Défi innovation jeunesse 2018 » de la CCE était organisé en prévision de la session du Conseil de la CCE qui aura lieu les 26 et 27 juin à Oklahoma City, en Oklahoma.

Une webdiffusion en direct le 27 juin à 16 h (HE) est organisée par la CCE lorsque les 3 gagnants présenteront leurs projets aux hauts responsables de l’environnement de l’Amérique du Nord.

On trouve tous les détails sur la page www.cec.org/jeunesinnovateurs.

Les activités de la CCE sont réalisées grâce au soutien financier du gouvernement canadien par l’entremise d’Environnement et Changement climatique Canada, du gouvernement mexicain par l’entremise du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales et du gouvernement des États-Unis, par l’entremise de l’Environmental Protection Agency.

www.cec.org/fr

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