Archives de catégorie : Économie

Matières premières : le signal ArcelorMittal est-il le bon ?

Au grand plaisir du Gouvernement du Québec et du bon développement de son fameux Plan Nord, la multinationale ArcelorMittal confirme qu’elle investira 500 millions $ à ses installation actuelle sur la Côte-Nord, au Québec. Sans créer de nouveaux emplois, l’opération visera à modifier ses installations en échange de rabais sur l’hydroélectricité. Faut-il y voir le signe que l’heure de la relance du marché des matières premières arrive ? Faut-il simplement y voir un bon coup d’une politique énergétique avantageuse pour les industriels de la part d’un gouvernement ?

Un mélange des deux interprétations fera certainement l’affaire de tous. Les prix des matières premières sont dans un cycle déprécié depuis déjà assez longtemps et tous les observateurs attendent un signal pour le rebond.

Le signal ArcelorMittal est-il le bon ?

VIVE DAVOS !

Annoncée en plein Forum économique mondial de Davos, en Suisse, cette bonne nouvelle s’aura probablement se propager efficacement. Cette décision d’ArcelorMittal lui permettra d’accroître la productivité des deux mines de minerai de fer à ciel ouvert exploitées à Fire Lake et à Mont-Wright.

En contrepartie, sur quatre ans, elle verra sa facture d’électricité diminuer de 60 millions $. Ceci en vertu du rabais octroyé par le Gouvernement du Québec, puisque la société est admissible au rabais du fameux « tarif L ». Un tarif spécial pour les grandes entreprises qui consomment beaucoup et qui fut annoncé dans le dernier budget québécois pour la réalisation de nouveaux projets.

La multinationale ArcelorMittal n’a donc pas mis longtemps pour en profiter. Et ce n’est que le début… L’entreprise pourrait ensuite recevoir un rabais pouvant atteindre un grand total de 120 millions $, sur quatre autres années, si elle réalise de nouveaux investissements.

Selon le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, qui était le porte-parole de la bonne nouvelle à Davos, le premier engagement de 500 M$ permettra « au minimum » de consolider les 4 000 emplois de l’entreprise sur le territoire québécois.

Signal de départ ou signal de patience ?

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Source de la Une:

www.transformerlavenir.com/sites-miniers-mont-wright-fire-lake

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Entomophagie : le défi de nourrir la planète passera par la consommation d’insectes

Entomophagie : mot savant qui signifie l’acte de manger des insectes. Pourquoi parler de ça ? Pas question ici des « friandises naturelles » offertes parfois pour vous lancer un défi de bravoure, voire de sensibilisation ! Carrément parce qu’il est communément admis que le monde, qui hébergera 9 milliards d’humains d’ici 2050, commandera que la production alimentaire actuelle soit pratiquement multipliée par deux. Les terres – surtout arables – deviennent rares. Accroître les surfaces dédiées à l’agriculture n’est pas une option durable. Les mers et nos océans sont déjà en surpêche. Le changement climatique… Les pénuries d’eau potable… Bref, le potentiel que les insectes représentent pour l’alimentation humaine – et animale – ne peut pas être ignoré.

Heureusement, la réflexion et les recherches sont beaucoup plus avancées que ce qu’en laisse penser l’état de l’opinion publique à cet égard, du moins en Occident. Déjà en 2013, la FAO a publié un important rapport de centaines de pages sur l’entomophagie, en qualifiant cette approche de solution « innovante » pour nourrir la planète. Mais la FAO, c’est la grande famille des Nations Unies, de l’ONU, et on est toujours loin de l’application dans les États membres. L’ouvrage évalue tout de même le potentiel que les insectes représentent pour l’alimentation humaine et animale et recense l’information existante et les travaux de recherche sur les insectes.

ENTOMOPHAGIE : CONTEXTE ÉCONOMIQUE

Pourquoi parler d’insecte maintenant ? En ce début de XXIe siècle, les insectes apparaissent comme une ressource particulièrement appropriée pour l’alimentation humaine, et aussi animale, pour de multiples raisons : d’abord les prix croissants des protéines animales.

Mais aussi l’insécurité alimentaire et les pressions accrues sur l’environnement, auxquelles s’ajoutent la croissance démographique et le phénomène spécifique de la demande croissante en protéines par les classes moyennes.

Résultat : déjà, en 2017, il devient urgent de trouver des alternatives à l’élevage du bétail conventionnel.

QUEL RÔLE POUR LES INSECTES ?

Concomitamment, on peut déjà considérer que la consommation d’insectes, elle, contribue positivement à la protection de l’environnement, tout comme à la santé et aux moyens de subsistance des populations locales. Mais doit-on y voir un rôle majeur dans une stratégie pour nourrir la planète ?

  • Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’il y a 14 mammifères domestiqués dans le monde, chacun pesant au moins 45 kg ; l’Eurasie se targuant de 13 de ces animaux, alors que seul le lama provient des Amériques.
  • Vous serez peut-être encore plus surpris d’apprendre qu’il y plus de 1 900 espèces d’insectes qui sont mentionnées comme aliments humains.

D’ailleurs, on estime que les insectes font déjà partie des repas traditionnels d’au moins 2 milliards d’humains. À contrario, nos 14 mammifères ne produisant pas seulement de grandes quantités de viande – en faisant les principaux fournisseurs d’aliments d’origine animale -, mais aussi d’excellents producteurs de chaleur animale, de produits laitiers, de cuir, de laine, de force de travail autant pour le labour que le transport, il n’est pas difficile de penser que c’est en raison de l’utilité de ces mammifères que les insectes, à l’exception des abeilles et des vers à soie, n’ont jamais eu de succès en Occident.

Pourtant, l’insecte fournit de nombreux services fondamentaux pour la survie de l’humanité, jouant un rôle important dans la reproduction végétale par la pollinisation, améliorant la fertilité des sols par bioconversion des déchets, contrôlant les nuisibles grâce à la lutte biologique naturelle et fournissant une grande variété de produits de valeur (miel, soie) et médicinaux, comme l’asticothérapie. Leur utilité ne fait donc aucun doute. Mais voilà qu’il faudra accepter de les savoir, voire de les voir dans sa propre assiette.

Insectes actuellement les plus consommés (au niveau mondial) :

  • les scarabées (coléoptères) pour 31 % ;
  • les chenilles (lépidoptères) pour 18 % ;
  • les abeilles, guêpes et fourmis (hyménoptères) pour 14 % ;
  • les sauterelles, criquets et grillons (orthoptères) pour 13 % ;
  • les cigales, cicadelles, cochenilles et punaises (hémiptères) pour 10 % ;
  • les termites (isoptères) pour 3 % ;
  • les libellules (odonates) pour 3 % ;
  • les mouches (diptères) pour 2 % ;
  • et enfin des insectes appartenant à d’autres ordres pour un total de 5 %.

Si le défi de nourrir la planète doit passer par la consommation d’insectes, en Occident comme ailleurs, et que la réputation de la chose reste au seuil du zéro pour la grande majorité des gens qui ne le font pas déjà, alors que faut-il faire ?

L’ouvrage de la FAO nous donne une marche à suivre.

MARCHE À SUIVRE…

« Toutes les actions visant à libérer l’énorme potentiel des insectes pour accroître la sécurité alimentaire nécessitent que les quatre principaux goulots d’étranglement et défis suivants soient résolus simultanément », résument les experts de la FAO.

Premièrement, il faut plus d’information sur la valeur nutritionnelle des insectes, afin de les promouvoir plus efficacement comme nourriture saine.

Deuxièmement, les impacts environnementaux de la récolte et de l’élevage des insectes doivent être évalués pour permettre de les comparer à ceux provoqués par les pratiques agricoles traditionnelles et l’élevage du bétail, qui peuvent être plus dommageables pour l’environnement.

Troisièmement, les bénéfices socio-économiques que la récolte et l’élevage des insectes peuvent offrir et leur augmentation doivent être évalués, en particulier pour améliorer la sécurité alimentaire des plus pauvres.

Quatrièmement, des cadres législatifs clairs et exhaustifs au niveau national et au niveau international sont nécessaires au plein développement – de l’échelle domestique à l’échelle industrielle – de la production et du commerce international des produits issus des insectes utilisés dans l’alimentation humaine et animale.

D’ailleurs, la FAO entretient depuis 2010 un portail Web sur les insectes comestibles, qui fournit des informations de base sur l’utilisation et le potentiel des insectes comestibles ainsi que sur les liens Web pertinents. Il fournit aussi d’autres informations techniques pertinentes, des vidéos et autres couvertures médiatiques.

Adresse du portail: www.fao.org/forestry/edibleinsects.

La FAO précise en outre les obstacles à la création de nouveaux marchés à l’exemple de l’Union européenne. On sait donc que les obstacles majeurs à l’élevage des insectes dans l’UE sont:

  • des règlements sanitaires stricts pour créer des établissements d’élevage;
  • un manque de directives sur l’élevage de masse des insectes;
  • un manque de clarté sur l’autorisation ou non des insectes sur le marché par le règlement des nouveaux aliments;
  • une information limitée sur les espèces consommées avant le 15 mai 1997, ce qui est nécessaire pour qu’un aliment soit qualifié de «nouvel aliment»;
  • les restrictions récentes dans l’Union européenne concernant l’alimentation de la volaille, des porcs et des poissons de pisciculture avec des protéines animales transformées, sans qu’aucune référence aux insectes ne soit faite. (Source: L. Giroud, communication personnelle, 2012)

Et en Amérique ? Si vous voulez savoir combien y a-t-il de fermes d’insectes au Canada, sachez aussi qu’Agriculture Canada n’exige pas de permis pour la production d’insectes de consommation et donc ne compile pas encore les données de ce secteur économique bien sommaire.

Une industrie pourtant pas inexistante, car Entomo Farms, qui opère depuis déjà deux ans à Norwood, en Ontario, serait le plus important producteur du pays (essentiellement des grillons, destinés d’ailleurs au marché américain). Il faut 6 semaines pour amener un grillon à maturité commerciale ! Efficace donc.

On y fait notamment du grillon entier aromatisé : BBQ, épicés ou miel et moutarde. Mium ! Mium ! Mais l’intérêt commercial est sans doute plus évident du côté de la version poudre du produit. Car cette « farine » remplace avantageusement à peu près tous les aliments qui en nécessitent ! Il faut en effet seulement 20-30% de poudre de grillons pour faire l’équivalent en farine.

Un article récent du quotidien montréalais La Presse mentionne aussi une ferme en Nouvelle-Écosse, et une autre en Colombie-Britannique, qui feraient dans le grillon canadien commercial, mais aucune n’aurait été identifiée encore au Québec. La production artisanale de l’entreprise Vire-Bebittes, dans les Cantons-de-l’Est, serait cependant à quelques mois de passer au stade commercial.

Le grillon possède le double de protéine que le bœuf pour la même quantité de poids et il est riche en vitamines, fibres et minéraux.

  • Le grillon demande 2 livres de nourritures pour une livre de viande produite.
  • Le bœuf demande 10 livres de nourritures pour une livre de viande produite.
  • Le porc demande 5 livres de nourritures pour une livre de viande produite.

Pratiquement 80% de l’ensemble de l’insecte est comestible, 55% pour le poulet et seulement 40% pour le bœuf.

LE JAPON, LE MEXIQUE… ET LES AUTRES

Il est généralement admis que la pratique de manger de l’insecte a lieu exclusivement dans les pays tropicaux, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Car les insectes sont aussi consommés dans des pays en zones tempérées, tels que la Chine (Feng et Chen, 2003), le Japon (Mitsuhashi, 2005) et le Mexique (Ramos Elorduy, 1997), selon les trouvailles de la FAO.

L’eau est un facteur clef de la productivité des terres et un nombre croissant d’indices suggère que le manque d’eau limite déjà la production agricole dans de nombreuses régions à travers la planète entière. Et n’estime-t-on pas déjà qu’en 2025, quelque 1,8 milliard d’humains vivront dans des pays ou des régions avec une pénurie absolue d’eau, et deux tiers de la population mondiale feront face à des difficultés d’approvisionnement (FAO, 2012b). Il ne faut jamais oublier, par ailleurs, que l’agriculture consomme environ 70 % de l’eau douce mondiale (Pimentel et al., 2004).

LA CLÉ DE L’EAU

Répétons-le : d’ici 2025 donc moins de dix ans, quelque 1,8 milliard d’humains vivront avec une pénurie absolue d’eau ; et l’agriculture ne cesse pas de consommer environ 70 % de l’eau douce mondiale.

Or le Québec est un champion en matière de réserve mondiale d’eau douce. Il en est doté sur l’ensemble de son territoire dans des proportions de quantité par habitant presque gênantes pour tous le reste de l’humanité. Ce qui ne signifie pas que l’écosystème y supporterait pour autant une large exportation brute de la ressource. Le gouvernement s’apprête d’ailleurs à augmenter de manière substantielle la redevance demandée en matière de captation des eaux au Québec.

À tout bien considérer, la production de protéines d’insectes y serait certainement une manière innovante et hautement efficace d’exporter virtuellement cette eau si précieuse pour tous. Et ceci tout au bénéfice d’une réponse positive au défi de nourrir la planète.

Au-delà de la « friandises traditionnelles » !

L’édition de 1992 du Malawi Cookbook présente moult recettes sous le titre «friandises traditionnelles».

Et que dire du Buqadilla Buqadilla : une collation innovante, en cours de mise au point pour le marché hollandais. C’est un produit alimentaire de type mexicain épicé à base de pois chiche et de 40 % de petits vers de farine. Dans plusieurs restaurants et cantines où le produit a été testé, il a été bien accueilli pour son goût et sa texture moelleuse. Cette collation durable, saine et exotique, est un bel exemple de façon culturellement acceptable par les consommateurs occidentaux de tester et d’apprécier les insectes comestibles comme aliments

Et du Crikizz Crikizz : autre exemple de produit européen à base d’insecte, développé par Ynsect et des étudiants français. Amuse-gueule épicé, soufflé, à base de vers de farine et de manioc, sa teneur en vers de farine varie de 10 à 20 % selon la gamme de produits «classique» ou «extrême».

Ou encore du SOR-Mite (bouillie de sorgho enrichie en protéines) : la compétition « Développer des solutions pour les pays en développement », organisée par l’Institut des techniciens de l’alimentation, promeut l’application des sciences et des techniques de l’alimentation et le développement de nouveaux produits et procédés dans le but d’améliorer la qualité de vie des populations des pays en développement. Le 1er prix de cette compétition a été remis, lors de l’Exposition alimentaire annuelle d’Anaheim aux États-Unis en juin 2009, au projet SOR-Mite, un mélange à base de sorgho enrichi avec des termites. Les céréales faiblement nutritives habituellement consommées dans de nombreux pays africains, sont pauvres en protéines et en matières grasses et manquent de plusieurs acides aminés essentiels, tels que la lysine. Enrichir ces céréales avec des termites ailés hautement nutritifs, facilement récoltés en début de saison des pluies, paraît très pertinent.

Source de la Une: rcinet.ca/fr/2013/09/25/lentomophagie-pronee-par-des-etudiants-montrealais/

Source de l’image en texte: viesaineetzen.com/content/l%E2%80%99entomophagie-des-insectes-dans-nos-assiettes

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De quoi McGill University parle-t-elle à Davos ?

L’Université McGill, une des grandes fiertés de Montréal, est d’abord la seule institution universitaire du Canada à être invitée au Forum économique mondial de Davos. Alors de quoi ses représentants parlent-ils devant les grands leaders économiques de la planète?

Les effets de l’automatisation et de la numérisation sur le marché du travail seront particulièrement abordés par la principale et vice-chancelière de McGill, Suzanne Fortier, qui y pilote un atelier avec Erik Brynjolfsson, directeur de l’initiative du Massachusetts Institute of Technology sur l’économie numérique.

L’an dernier, elle avait aussi été invitée à Davos par le groupe de discussions du Global University Leaders (GUL) pour ensuite en devenir membre. Ce groupe réunit des recteurs de prestigieuses universités. Ceci a évidemment permis à l’université d’élargir sa collaboration avec le Forum économique mondial.

Et pour Davos 2017 ils sont quatre. La principale Fortier y tenant aussi un IdeasLab animé par deux chercheurs de la Faculté de Science et un autre de la Faculté d’Agriculture et des Sciences environnementales sur la thématique : « Shaping a Sustainable World ».

Parmi les autres experts en provenance des quatre coins du monde invités au Forum économique de Davos, trois autres professeurs de l’Université McGill sont là :

  • ElenaBennett : ecosystem ecologist studying interactions among ecosystem services in agricultural landscapes.
  • Graham MacDonald : land use, food systems, environment. growing interest in cities as assistant professor of geography.
  • Andy Gonzalez‏ : maping, urban agriculture.

Le chercheur Andrew Gonzalez y présentera entre autres son projet de carte, qui, en compilant des données, permet d’identifier les zones à préserver et augmenter la biodiversité en milieu urbain.

« Nous sommes ici pour représenter les idées qui sont à la fine pointe dans le domaine de la recherche et de l’apprentissage », a expliqué Suzanne Fortier, à Davos, lors d’un entretien avec La Presse canadienne, en donnant en exemple l’intelligence artificielle, qui, à son avis, obligera les travailleurs à s’adapter aux bouleversements provoqués par les nouvelles technologies.

Conséquemment, il faudra « (…) s’assurer de créer un grand appétit pour l’apprentissage. Il faudra toujours continuer d’apprendre. Il faut faire preuve d’ouverture devant le changement. »

McGill attire donc l’organisation du forum de Davos pour les dossiers de l’agro-alimentaire et du développement durable.

À sa première participation l’an dernier, celle qui dirige l’Université McGill depuis septembre 2013 avait été surprise de constater que le forum de Davos, réputé pour réunir l’élite financière de la planète, ratissait bien plus large avec des volets sur la science, les technologies émergentes, ainsi que la médecine, notamment.

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Lire aussi:

publications.mcgill.ca/reporter/2017/01/davos-2017-andrew-gonzalez-on-building-better-more-sustainable-cities/

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Trump ou pas, le FMI garde les USA en tête des économies du G7 pour 2017 et 2018

Que ceux qui exagèrent l’incertitude qu’engendrerait structurellement l’arrivée au pouvoir de l’équipe du président élu Donald Trump aux États-Unis se le tiennent pour dit…; le Fonds monétaire international persiste et signe: 2017 y sera une excellente année, voire ce pays sera l’économie phare du G7 pour les deux prochaines années. Oui, les USA en tête, suivis du Canada! Mais lumières rouges pour l’Inde, le Brésil et le Mexique.

Le FMI prédit donc que l’économie canadienne s’améliorera de 1,9% en 2017 et de 2% en 2018 (comparativement à la croissance de 1,9% qui avait précédemment été prédite pour les deux années.) Le Canada afficherait ainsi la deuxième croissance la plus robuste au sein du G7, car le FMI croit du même coup que les États-Unis et leur croissance de 2,3% cette année – avec 2,7% l’an prochain – représenteront encore l’économie phare du cycle. Et c’est le Japon qui arrive en 3e place de cette analyse, devant les quatre économies européennes du G7.

L’institution internationale basée à Washington vient donc de revoir à la hausse les prédictions formulées en octobre – le FMI y prédisait auparavant une croissance de respectivement 2,2% et 2,1% -, en raison d’une activité plus robuste que prévu pendant le deuxième semestre de 2016 et également pour cause des mesures de relance attendues par les autorités dans la capitale des USA.

CROISSANCE MONDIALE ÉGALEMENT

Tablant toujours sur une croissance de l’économie mondiale de 3,4% pour 2017 et de 3,6% en 2018, comparativement à celle de 3,1% qui vient d’être mesurée pour 2016, le FMI a toutefois abaissé ses prévisions pour de grandes économies en développement, notamment celles de l’Inde, du Brésil et du Mexique.

 

Le FMI en quelques chiffres
  • Nombre de pays membres : 189 pays
  • Siège : Washington, États-Unis
  • Conseil d’administration : 24 administrateurs représentant des pays et groupes de pays
  • Effectifs : environ 2 663 originaires de 148 pays
  • Total des quotes-parts : 650 milliards $US (Complément promis ou engagé : 642 milliards $US)
  • Montants engagés dans le cadre des accords de prêt en vigueur (au 10 mars 2016): 120 milliards $US, dont 108 non tirés (voir tableau)
  • Principaux emprunteurs (encours au 29 février 2016) : Portugal, Grèce, Ukraine et Irlande
  • Crédits de précaution les plus importants (montants convenus au 10 mars 2016) : Mexique, Pologne, Colombie, Maroc
  • Objectifs :
    • promouvoir la coopération monétaire internationale;
    • faciliter l’expansion et la croissance équilibrées du commerce mondial;
    • promouvoir la stabilité des changes;
    • aider à établir un système multilatéral de paiements;
    • mettre ses ressources (moyennant des garanties adéquates) à la disposition des pays confrontés à des difficultés de balance des paiements.

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www.imf.org

Pour lire le texte complet de la mise à jour du FMI: Un paysage économique mondial en mutation

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Bientôt 100 millions de contrats/an pour la Bourse de Montréal

L’activité sur la bourse canadienne des dérivés, la Bourse de Montréal, a atteint de nouveaux sommets pour clore l’année 2016 en enregistrant une impressionnante hausse de volume de 20% en douze mois. Le seuil des 100 millions de contrats/an est dorénavant à sa portée.

C’est le Groupe TMX qui vient de faire ce bilan en annonçant que sa constituante du Québec, la Bourse de Montréal (MX), a enregistré un nouveau record de volume global d’opérations de 91,9 millions de contrats négociés en 2016. Ce qui dépasse le record précédent de 76,7 millions de contrats établi en 2015.

Parmi les nouveaux records de volume établis par la MX en 2016, on note :

  • 26 316 537 contrats à terme sur acceptations bancaires canadiennes de trois mois négociés (BAX), surpassant le record de 24 640 229 contrats négociés établi en 2014 de 7%;
  • 20 968 281 contrats à terme sur obligations du gouvernement du Canada de dix ans (CGB) négociés, surpassant le record de 17 913 516 contrats négociés établi en 2015 de 17%;
  • 6 090 257 contrats à terme standard sur l’indice S&P/TSX 60 (SXF) négociés, surpassant le record de 5 474 698 contrats négociés établi en 2015 de 11%;
  • 25 302 965 contrats d’options sur actions, surpassant le record de 24 151 035 contrats négociés établi en 2012 de 5%;11 724 768 contrats d’options sur fonds négociés en bourse (FNB), surpassant le record de 8 719 474 contrats négociés établi en 2015 de 34%;
  • 671 462 contrats à terme standard sur l’indice S&P/TSX 60 (SXO) négociés, surpassant le record de 541 759 contrats négociés établi en 2015 de 24%.

« La Bourse de Montréal prendra appui sur ces réalisations et s’engage à offrir des solutions avant-gardistes pour les clients en vue d’atteindre de nouveaux sommets », a souligné pour l’occasion Luc Fortin, président et chef de la direction de la Bourse de Montréal.

Bien que la hausse globale de volume de 20% en douze mois soit imputable à une large gamme de produits de la Bourse, les contrats d’options sur fonds négociés en bourse (FNB) ont été le produit vedette, en hausse de 34 %;

Le Groupe TMX, qui a son siège social à Toronto et des bureaux à travers le Canada à Montréal, Calgary et Vancouver, est aussi présent aux États-Unis, à New York et Houston, ainsi qu’à Londres, à Pékin, à Singapour et à Sydney.

www.tmx.com

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