Archives de catégorie : Économie des Amériques

Canada inc : pas un long fleuve tranquille

Le Canada inc, coeur de l’économie canadienne, n’est pas un long fleuve tranquille. Aux premières apparences, bien que les cinq entreprises dominantes ne changent pas de rang cette année en comparaison avec 2015 (RBC, TD, Bell, Scotiabank et Bank of Montreal) et donc que des banques (5) et des sociétés en communication (3) dominent outrageusement le sommet du Top 10, comptant aussi TELUSCIBC et Rogers, que complètent en diversifiant enfin la liste Tim Hortons 9e avec McCain Foods 10e, c’est ensuite que les surprises méritent l’attention, et à plusieurs reprises, avant de terminer le Top 20, dans toutes les informations que l’on trouve avec le récent BrandDirectory que Brand Finance vient de faire paraître.

Remarquons ainsi que :

  • Tim Hortons passe de la 18e à la 9e place malgré une perte de 30% de la valeur de sa marque (3,968 millions $US contre 6,358 en 2015)
  • Desjardins   de la 22e à la 13e
  • CNRL           de la 23e à la 14e
  • Circle K        de la 26e à la 15e
  • Valeant        de la 24e à la 16e

Les pétrolières Enbridge (17e) et Suncor Energy (18e) y subsistent, en perdant sans surprise leur 9e et 14e place, alors que les Brookfield 11e et CN 12e bougent à peine et que deux gros noms du secteur financier ferment ce Top 20 en progression sur l’année précédente : Manulife Financial passant de la 19e à la 11e place et Sun Life Financial de la 21e à la 20e.

L’image des plus importantes entreprises canadiennes a donc changé de nom pour 5 de ses 20 premiers joueurs, en l’espace d’une seule année.

5 exclues au Top 20 du Canada inc.

  • National Bank of Canada :   20e à 22e
  • Bombardier :                           16e à 23e
  • Loblaws :                                  17e à 24e
  • Shaw :                                        12e à 27e
  • Canadian Tire :                       19e à 29e

Notons aussi l’important recule de Magna, qui passe de la 28e à la 38e place de ce classement.

5 meilleures croissances du Canada inc.

Au-delà du mouvement au sein du Top 20, il y a aussi des entreprises qui se démarquent avec un bond de plus de 20 rangs en seulement une seule année; ce dans des secteurs très différents.

Dans la liste des 100 entreprises prisent en compte par Brand Finance, parmi les cinq plus grandes croissances relatives de la valeur de leur marque en 2016 par rapport à 2015, trois ont d’ailleurs leur siège social au Québec dans la région de Montréal :

  • Air Canada ayant gagné 22 rangs en passant de la 56e place à la 34e
  • Metro ayant aussi gagné 22 rangs en passant de la 58e place à la 36e
  • Couche-Tard ayant gagné 16 rangs en passant de la 63e place à la 47e
  • Imperial Oil/Esso gagnant 21 rangs de la 53e place à la 32e
  • D+H gagnant 25 rangs de la 91e place à la 66e

Non, si vous pensez économie canadienne, ce n’est pas l’histoire d’un long fleuve tranquille.

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Source : brandirectory.com/canada-100-2016

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E-commerce transfrontalier : mauvaise note pour les politiques commerciales du Canada

« Le commerce en ligne (e-commerce) amoindrit l’obstacle de la distance en matière d’échanges commerciaux, et le Canada doit redoubler d’effort pour tirer parti des avantages économiques, politiques et sociaux du commerce fondé sur les nouvelles technologies », soutiennent Usman Ahmed et Hanne Melin, d’eBay.

À l’examen d’expériences menées par des entreprises canadiennes et de nouvelles données d’eBay pour 2008 à 2013 en matière de commerce électronique, les auteurs d’une nouvelle étude de l’Institut de recherche en politiques publiques montrent d’abord, sans grande surprise, que les entreprises en ligne affichent un taux d’exportation beaucoup plus élevé, qu’elles rejoignent un plus grand nombre de pays et aussi se développent plus rapidement que les entreprises hors ligne.

C’est le contraire qui aurait été une surprise!

On y détaille également que presque toutes les entreprises qui totalisent sur eBay des ventes annuelles de plus de 10 000 $ sont exportatrices, contre seulement 10 % des petites entreprises traditionnelles. Même dans les rares cas où celles-ci font affaires au-delà du marché américain, elles ne touchent qu’un ou deux autres pays, alors que les entreprises exportatrices en rejoignent 19 en moyenne.

COMMENT FAVORISER LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE?

En misant sur ces nouvelles structures d’échange, le Canada favoriserait le renforcement de ses petites entreprises et leur inclusion au commerce international tout en réduisant la domination des très grandes sociétés. Le commerce en ligne attire en effet un plus grand nombre de nouveaux joueurs qui accaparent de larges parts du marché et en atténuent du même coup la concentration.

Le plus grand intérêt de l’étude est qu’elle identifie une faiblesse des politiques commerciales canadiennes à l’heure des TIC et du e-commerce :

« Les règles commerciales actuelles créent des obstacles à ces échanges transfrontaliers », y déplorent aussi les auteurs.

S’appuyant sur des propositions récentes préconisant que le Canada relève le seuil des importations en franchise de droits, ils formulent les recommandations suivantes à l’intention du gouvernement :

  • Renforcer le partenariat entre agences douanières et entreprises en vue de mettre à jour les évaluations des risques et d’accélérer le traitement des biens à la frontière.
  • Intégrer les petites entreprises aux programmes fédéraux de négociants dignes de confiance.
  • Intégrer aux discussions sur les politiques commerciales la question des systèmes postaux, de plus en plus utilisés dans les échanges internationaux, dont la simplification et l’harmonisation entre pays sont désormais indispensables.
  • Élaborer une politique de services financiers technologiquement neutres pour soutenir l’essor des systèmes de paiement numériques.

Ce travail a été publié sous la direction de Stephen Tapp, Ari Van Assche et Robert WolfeRedesigning Canadian Trade Policies for New Global Realities. Il sera le sixième ouvrage de la collection L’art de l’État de l’IRPP. Trente experts universitaires, chercheurs du gouvernement et autres spécialistes y analysent l’incidence de l’évolution des échanges commerciaux, des technologies, et du pouvoir économique et géopolitique sur les politiques canadiennes.

On peut télécharger cette étude qui figurera dans un prochain ouvrage collectif de l’IRPP sur le site de l’Institut (irpp.org/fr).

 

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NGO’s blast “silence of UN agencies in Venezuela”

UN Watch, a Geneva-based non-governmental human rights group, urged United Nations chief Ban Ki-moon to respond to an appeal by 50 Venezuelan NGOs expressing indignation at an array of UN humanitarian agencies that are deferring to the regime of President Nicolas Maduro and ignoring the hunger and health catastrophe taking place in Venezuela. This coalition pointed a finger at United Nations agencies such as PAHO, FAO, UNDP, UNFPAUNICEF, and WHO, which have adopted “an unresponsive stance in the face of the compelling health and food deprivation affecting millions in Venezuela, apparently due to pressure from the Maduro regime”.

50 Venezuelan civil society organizations wish to express indignation and rejection of the conduct and silence of several of the agencies of the United Nations System established in Venezuela, in a context of a rapid increase of poverty levels, economic and social fragility and political and institutional instability, in which the population faces massive and severe shortages of food, medicines and medical supplies across the nation and the lack of internal capacity to solve this situation in the medium term.

On Tuesday July 19, 2016, during the press conference held by the Information Service of the United Nations, its Director, Alessandra Vellucci, said the briefing on Venezuela on Friday 15 had been suspended “because colleagues from the different agencies did not have enough information for a full-fledged briefing”.

Fadelia Chaib, of the World Health Organization (WHO), said that she “would check again with PAHO what action they were taking and what information they were receiving from the country. As soon as there would be more information, it was not excluded that WHO would brief the press on the topic”.

Since 2013, civil society organizations have sent information to these agencies and have even conducted peaceful protests in front of PAHO´s office in Caracas, drawing attention to the generalized failures in the provision of medicines, supplies and services. FAO has also been informed about the progressive deterioration in the nutritional status of the population, since 2012. Since March 1, 2016, the United Nations Office of Humanitarian Affairs (OCHA) is aware of the humanitarian nature of this crisis.

The UN agencies refrain from dialogue with Venezuelan society, without pressure or conditions by the State. This situation compromises their performance, according to the Action Plan “Rights up Front”, which establishes their duty to prioritize, above the interests of states, the mandates and commitments on human rights and to provide accurate information regarding populations at risk or subjected to serious violations of human rights, to ensure coherent strategies for action on the ground, facilitating an early coordinated action and greater impact on the work of protecting the rights human and humanitarian law.

ECONOMIC AND HUMANITARIAN CRISIS

The health crisis affects 120 thousand people with complex conditions, 3 million with hypertension and diabetes, 90,000 with malaria —the majority of them indigenous and mine workers— and 60,000 with dengue. Maternal mortality increased from 66 cases per 100,000 in 2015 to 116 in 2016, according to official figures. In 2015, 12.1% (more than 3 million people) reported eating 2 times a day or less, and 87% reported not having enough money to buy food. In the first half of 2016, nutritional deficit reached 12% in urban areas, 19% in peri-urban areas, and 27% in poorer areas.  In major hospitals in the country, cases of severe child malnutrition are reported, including diagnoses of marasmus and kwashiorkor.

For the coalition, the United Nations System cannot continue “failing to fulfill its responsibilities” in Venezuela, in order to be able to prevent irreparable consequences in terms of loss of life and further escalation of the deteriorating food and health conditions in the country, affecting the most vulnerable, if it does not implement, as quickly as possible, a mechanism of international cooperation and humanitarian assistance.

“ In light of this situation, it is unacceptable that the briefing on Venezuela had to be suspended “because colleagues from the different agencies did not have enough information for a full-fledged briefing”; it is unacceptable and breaches the principles of “rights up front” that neither the OHCHR is receiving reliable and timely information from the UN agencies. What then are the Pan American Health Organization, the Food and Agriculture Organization, the Population Fund, the Children’s Fund and, in particular, the United Nations Development Programme doing in Venezuela ”, ask also the Press Release from UN Watch.

UN Watch is a Geneva-based human rights organization founded in 1993 to monitor UN compliance with the principles of its Charter. It is accredited as a Non-Governmental Organization (NGO) in Special Consultative Status to the UN Economic and Social Council (ECOSOC) and as an Associate NGO to the UN Department of Public Information (DPI).

www.unwatch.org

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New York sous quelques coutures : ce fabuleux marché de 20 millions d’âmes

  • Population métropolitaine : 19,7 millions de personnes (2013)
  • 8,5 millions juste pour New York City
  • 3e ville multiethnique du pays (mais blanche à 60%, noire à 17% et asiatique à 10%)
  • Taille moyenne des ménages : 2,73 personnes
  • Dépenses alimentaires moyennes par ménage (2013) : 7 225 $US / an
  • 1er rang aux USA pour le PIB
  • Inflation (2015) : 0%

Pour cause, la métropole des États-Unis d’Amérique est un marché convoité de toutes parts. Elle est aussi une des grandes métropoles de la planète et la concurrence y est très forte. La densité de sa population, autant que le pouvoir d’achat de celle-ci, font de New York un marché convoité par toute la planète.

Alors avant de s’y aventurer comme exportateur, prière de bien faire ses devoirs! Voici donc quelques coutumes de la vie new-yorkaise qui devraient aider, sans pouvoir vous la décrire sous toutes ses coutures.

Que font les New-yorkais pour acheter l’épicerie de la semaine?

Preuve peut-être de son multiculturalisme… Aucune des principales chaînes de supermarchés ne s’imposent en cette matière.

Giant Food, Giant Pharmacy, Giant to Go, Super Giant, Martin’s Food Markets et autres bannières du groupe Ahold USA, avec ses 145 établissements dans la région de New York, n’accaparent que 15% des parts de marché.

ShopRite, c’est l’autre gros nom des supermarchés de la région : Wakefern Food Corp, comme Inserra Supermarkets y allant chacun de 4 à 5% des parts de marché, environ 1% de plus que Saker ShopRite. C’est donc  4,5 + 4,5 + 3 = 12% pour les ShopRite (précisons que Wakefern possède également la chaîne spécialisée de 12 Morton Williams Supermarkets et Gritede’s).

Et avec quelque 235 établissements ici pris en compte nous n’en sommes encore qu’à 27% des parts de marché.

Il faut donc aussi compter sur les chaînes spécialisées du commerce de détail avec comme principaux noms (environ 80 établissements au total) : Whole Foods, Fairway…, Westside… et autres Market, Gourmet Garage, Trader Joe’s, Garden of Eden, Food Emporium, sans oublier l’historique et unique Zabar’s (fromages, poissons fumés, produits casher).

Et sans doute sur bien d’autres sources d’approvisionnement.

CLIN D’OEIL: From a small, struggling cooperative with 8 Members – all owners of their own grocery stores – Wakefern Food Corp., the merchandising and distribution arm for ShopRite, has grown into the largest retailer-owned cooperative in the United States and the largest employer in New Jersey. Today, together they employ more than 50,000 people throughout New Jersey, New York, Connecticut, Pennsylvania, Delaware and Maryland.

Que font les New-yorkais pour magasiner?

Ici, absolument rien à voir avec l’univers de l’épicerie et de l’alimentation. C’est le royaume d’un seul roi : Target (43,3 % du marché) et d’un seul prétendant à la couronne : Wal-Mart (22 % du marché).

TABLEAU 1
Parts de marché chaînes à grande surface, New York

Magasins grandes surfaces et leurs bannières

Nombre dans la région de New York

Part de marché

Target

65

43,3 %

Wal-Mart

36

22,0 %

Sears Holding
(Kmart/Sears/K-Fresh)

41

7,6 %

Dollar Tree
(Deal $/Dollar Tree)

193

7,5 %

Total

80,4 %

(Source : Stagnito Media, 2015)

 

Imageons en disant que pas moins de 4 sur 10 des citoyens de New York magasinent chez Target, contre 2 qui vont dans les bannières Wal-Mart Stores (Walmart To Go, Supercenter, Express, Neighborhood Market ou Amigo) et qu’il n’en reste même pas 4 – c’est en fait 3,5 ! – pour tous les autres magasins. Comme il s’agit ici de parts de marché, nous approfondirons notre analyse en précisant que Target est en avance, presque exactement du double, car il possède 65 établissements dans la région, pas loin du double des 36 de Wal-Mart. Bref, nous sommes ici dans un monde de géants qui en laissent bien peu pour les plus petits. Presque une situation économique de duopole.

Que font les New-yorkais pour leurs achats en pharmacie?

Comme pour rien vous simplifier, le portrait de l’univers du commerce en pharmacie n’est ni comme celui des épiceries, ni comme celui du magasinage. C’est ici une titanesque course à finir entre trois groupes : CVS, Walgreen et Rite Aid.

TABLEAU 2
Parts de marché chaînes de pharmacies, New York

Chaînes de pharmacies et leurs bannières

Nombre dans la région de New York

Part de marché

CVS Caremark
(Careplus CVS/CVC Pharmacy/Longs Drugs)

525

31,9 %

Walgreen
(Duane Reade/ Walgreens RxPress)

549

26,7 %

Rite Aid

445

23,3 %

Bed Bath & Beyond
(buy buy Baby/ Harmon/Cost Plus World/Christmas Tree)

44

0,4 %

Value Drugs

7

0,3 %

Total

82,6 %

(Source : Stagnito Media, 2015)

 

Avec globalement quelque 1 500 établissements, ce trio des grands noms compte pour environ le 4/5 du marché, laissant presque 20% pour tous les autres établissements qui n’arrivent jamais à atteindre le 1% individuellement; qui sont donc des indépendants, solitaires ou presque. Même avec 44 établissements le groupe Bed Bath & Beyond n’atteint même pas la moitié de 1% de part de marché. Mais c’est quand même dire qu’un citoyen sur cinq est en affaires avec un petit pharmacien à New York.

« New York, New York »… comme le dit la chanson!

Retenez aussi que la ville de  New York, c’est également celles de Washington (5,8 M d’habitants) et de Philadelphie (6 M d’habitants) à portée de route en quelques heures; et que plus globalement plus de 60 millions de personnes occupent le Mid-Atlantique des États-Unis.

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(Crédit photowww.artinstitutes.edu/new-york)

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La leçon Lenovo

Vous voulez une image qui résume le succès de la stratégie de ré-industrialisation de l’économie des États-Unis? Elle nous a été montrée par Louis Duhamel, en conférence d’ouverture du Forum international de Québec sur la croissance des entreprises, tenu les 6 et 7 juillet 2016 dans le nouvel agrandissement du Centre des congrès de Québec.

L’image montre une carte des États-Unis d’Amérique avec les plus récentes implantations de multinationales. Et le message le plus percutant qu’il voulait faire passer à son auditoire concerne le fait que même la chinoise Lenovo est venue s’installer sur les terres de l’Oncle Sam!

C’est tout dire de la pertinence de l’effort de ré-industrialisation de l’économie des USA !

Avant de finir, sur les choses particulièrement intéressantes glanées lors de ce forum – que la Chambre de commerce et l’organisme Québec international veulent récurent pour la ville de Québec – voici encore deux trois informations partagées par Louis Duhamel, conseiller stratégique chez Deloitte, pendant son soixante minutes de présentation :

  • Vous voulez un exemple qui résume une véritable opération de diversification de marché? C’est la montréalaise CAE qui se lance dans le secteur de la santé pour des simulateurs de blocs opératoires… wow!!!
  • « La croissance est toujours un animal à dompter », analyse-t-il, expliquant aussi que dorénavant la productivité dépasse le nombre d’emplois comme métrique de mesure de la croissance des PME.

Louis Duhamel a aussi proposé que le Canada se lance dans un accord de libre-échange avec la Chine.

Avec plusieurs ententes du genre conclues ces dernières années, la Chine est actuellement liée essentiellement avec de petites puissances économiques: l’Australie, le Chili, Hong Kong, l’IslandeMacao, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, le Pérou, la Corée du SudSingapour, la SuisseTaïwan, la Thaïlande, ainsi que l’ASEAN.

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