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Chronique: Faire affaires en Europe

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L’Union européenne est le deuxième partenaire commercial du Québec, tout juste derrière les États-Unis. Première économie mondiale, l’Europe représente donc, pour les entrepreneurs et exportateurs du Québec, un débouché particulièrement intéressant. Le commerce de marchandises entre les deux économies représentait un peu plus de 11 % du commerce total du Québec en 2015 et tout semble indiquer que ce pourcentage augmentera de façon significative lorsque l’accord économique et commercial entériné l’an dernier entre le Canada et l’Union européenne sera ratifié. Les entrepreneurs québécois intéressés à faire affaires en Europe – et plus particulièrement en France, compte tenu des liens privilégiés qui unissent traditionnellement ce pays et le Québec – ont donc plus que jamais d’excellentes raisons de s’y préparer. Nous allons tenter de contribuer à cette réflexion dans les lignes qui suivent.

La reprise de l’économie européenne s’appuie sur des assises solides et la zone euro continue d’offrir des opportunités d’affaires particulièrement intéressantes. À moyen terme, un nouvel essor de l’investissement et de la produc­tivité, appuyé par la poursuite de réformes structurelles, devrait permettre à l’économie européenne de confirmer sa place de choix sur l’échiquier planétaire.

UN ACCORD ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL GLOBAL QUI BÉNÉFICIERA À L’ÉCONOMIE CANADIENNE

L’accord de libre-échange (AECG) conclu en 2013 entre le Canada et l’Union européenne (UE) englobe non seulement le commerce de biens et de services, mais aussi les investissements, la mobilité de la main-d’œuvre, l’accès aux marchés publics, l’environnement, les droits de propriété intellectuelle et la réglementation. L’implantation de cet accord, dont les révisions légales sont maintenant complétées, comportera bien sûr certains défis, mais tout semble indiquer que ses bienfaits seront multiples et très importants pour l’économie canadienne.

Une étude conjointe Canada-UE publiée en octobre 2008 prévoit notamment qu’un accord économique et commercial entre le Canada et l’Union européenne devrait accroître les échanges bilatéraux de 20 % et injecter 12 milliards $ dans l’économie du Canada.

Le jour de l’entrée en vigueur de l’AECG, environ 98 % de toutes les lignes tarifaires de l’Union européenne seront exemptes de droits de douane pour les produits dont l’origine est le Canada. De même, ce seront 98,4 % des lignes tarifaires canadiennes qui seront abolies pour les produits en provenance de l’Union européenne. Dans les deux cas, une période transitoire de trois à huit ans est prévue pour permettre l’élimination graduelle des tarifs douaniers de certains produits considérés comme sensibles.

L’AECG comporte des dispositions visant à favoriser le commerce de services entre le Canada et l’Union européenne, un secteur encore peu développé entre les deux parties et qui jouira d’un potentiel d’accroissement significatif. L’accord comporte également plusieurs mesures afin de faciliter la mobilité des gens d’affaires et de certaines catégories de travailleurs entre les deux zones, et il prévoit un processus de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles. Les deux parties comptent par ailleurs établir une coopération en matière environnementale.

Pour les entreprises canadiennes et québécoises, l’accord conclu avec l’Union européenne représente une occasion unique d’accéder librement à l’un des plus grands marchés dans le monde et d’ainsi accroître la diversification géographique de leurs activités. L’Union européenne regroupe 28 pays membres, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Italie. Au 1er janvier 2014, la population de l’Union européenne était de 507,4 millions d’habitants; en comparaison, la population des États-Unis était de 317,8 millions alors que celle du Canada n’était que de 35,7 millions. En 2013, la production de l’économie de l’Union européenne était de 17 958 milliards $ US, soit un niveau légèrement plus élevé que celui des États-Unis (16 768 milliards $ US) et presque dix fois plus élevé que celui du Canada (1 827 milliards $ US).

Le Québec et l’Ontario sont particulièrement impliqués dans les échanges commerciaux avec l’Union européenne. Alors que les deux provinces représentent au total près de 56 % de la production canadienne, elles comptent pour environ 70 % des exportations canadiennes destinées à l’Union européenne. Quant aux importations en provenance de l’Union européenne, près de 77 % d’entre elles sont destinées à l’Ontario ou au Québec.

Les bienfaits de l’AECG seront donc nombreux pour l’économie canadienne, puisque celle-ci bénéficiera des occasions d’affaires que suscitera l’ouverture pratiquement sans contraintes au commerce de biens et de services ainsi qu’aux investissements. Les exportateurs canadiens auront un libre accès aux marchés européens, qui leur procureront un potentiel de croissance accru. De plus, l’abolition des tarifs douaniers sur une multitude de produits importés entraînera une réduction des prix à la consommation pour ces biens, ce qui plaira aux ménages canadiens. On s’attend à ce que l’AECG soit signé cette année et qu’il entre en vigueur en 2017.

La directrice principale du Bureau de représentation Desjardins Europe, Lucia Baldino, rappelle que « les entreprises canadiennes ont tout intérêt à s’y préparer dès maintenant, afin de pouvoir profiter pleinement de l’accord dès son entrée en vigueur ».

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Lucia Baldino


ATELIER PLANIFIER ET RÉUSSIR SON IMPLANTATION EN FRANCE

Si vous prévoyez faire affaires en France, nous vous invitons à participer à un atelier qui vous permettra de bénéficier de l’expertise de fiscalistes, d’avocats et de représentants de Desjardins, de CM-CIC et de Business France. Les conseils de ces spécialistes et les outils qu’ils vous proposeront vous aideront à préparer ou bonifier votre stratégie de développement en France.

L’atelier sera présenté à Sherbrooke le 5 avril et à Drummondville et Joliette, le 6 avril 2016.

Pour plus de détails, veuillez écrire à :

services.internationaux@ccd.desjardins.com.

Pour consulter le Point de vue économique de Desjardins sur le sujet : Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne. Un survol de l’entente, des échanges commerciaux et des avantages

Entreprendre à l'étranger

Consultez la précédente chronique de madame Baldino.

Faites comme SmartReno, Communauto et La Pastèque : avec Desjardins, le marché européen est à votre portée!

En janvier 2012, Desjardins s’implantait en Europe par l’entremise d’un Bureau de représentation à Paris pour mieux s’occuper du marché européen. Objectif : créer un relais pour les entreprises désireuses de mener des projets à l’international. Au terme de ses quatre premières années d’opération, le bureau européen de Desjardins  a  accompagné, pas moins de 720 entreprises des deux côtés de l’Atlantique, en plus de mettre en œuvre de nombreuses activités de réseautage à l’intention des clients canadiens et européens.

L’ACCOMPAGNEMENT STRATÉGIQUE DES ENTREPRISES, AU COEUR DES ACTIVITÉS QUOTIDIENNES

« Notre offre est bien rodée et nous répondons parfaitement aux besoins spécifiques des entreprises canadiennes et européennes qui visent des marchés outre-mer. De plus, notre enracinement en sol européen nous permet de raffiner quotidiennement nos connaissances en matière d’économie, de législation et de fiscalité, et ce, au plus grand bénéfice des entrepreneurs de chez nous », explique Lucia Baldino, directrice principale du bureau de Desjardins à Paris, pour qui les résultats obtenus au cours des 48 derniers mois sont éloquents.

À l’inverse, Lucia Baldino ajoute que même si la notoriété de Desjardins en est à ses balbutiements en Europe, l’institution a rapidement été en mesure de guider de nombreuses entreprises européennes qui cherchaient à développer le marché nord-américain : « Notre participation aux missions d’affaires organisées en terres canadiennes par notre partenaire le groupe Crédit Mutuel-CIC a permis aux entrepreneurs européens d’établir un premier contact avec des homologues canadiens. »

Desjardins a également conçu Entreprendre et conquérir le marché canadien, un guide destiné aux sociétés françaises souhaitant faire des affaires au Canada. Un guide pour le marché français sera disponible en 2016.

Lucia Baldino souligne que Desjardins organisait récemment une seconde mission d’affaires en France. « Cette initiative a permis aux 8 entreprises québécoises d’échanger avec des experts européens, d’établir des contacts auprès des organismes franco-canadiens et même de rencontrer plusieurs entreprises avec lesquelles elles négocient déjà des ententes commerciales. »

Outre le volet « entreprise », mentionnons que depuis la fin de l’année 2014, le bureau de représentation accompagne également les particuliers qui s’implanteront en Europe ou au Canada.

UNE FORMULE QUI A DÉJÀ FAIT SES PREUVES

La contribution de Desjardins aux succès des entreprises québécoises en sol européen est mesurable, comme le démontrent ces quelques exemples.

  • Créée en 2012, SmartReno est une entreprise de Montréal qui, forte de son succès dans certaines grandes villes canadiennes, aspire à devenir un leader mondial. SmartReno permet aux habitants des grands centres, à la recherche d’un entrepreneur, de décrire leur projet de rénovation en quelques lignes sur son site Internet. Dans un délai de 24 heures, ils obtiennent des soumissions de trois entrepreneurs qualifiés. Quelque 20 000 projets sont soumis annuellement sur le site de l’entreprise. L’an dernier, pour l’ouverture de son site Internet à Munich en Allemagne, l’entreprise a été dans l’obligation d’ouvrir un compte bancaire en Euros pour ses opérations allemandes. Étant donné que toutes leurs opérations bancaires s’effectuaient avec Desjardins, il a été facile pour l’entreprise d’être mise en relation avec le Crédit Mutuel afin d’ouvrir le compte rapidement.
  • Communauto, est l’une des entreprises de partage de voiture les plus connues en Amérique du Nord. Grâce à l’expertise de Desjardins, Communauto s’est implantée en Europe sous l’appellation Communauto Mobizen. L’entreprise a pu ainsi agrandir et moderniser son parc automobile et mettre au point son système de prélèvements autorisés selon les normes européennes.
  • Fondée à Montréal en 1998, La Pastèque est une maison d’édition de bandes dessinées et de livres jeunesse. Elle publie annuellement plus d’une vingtaine de titres au Québec, en France, en Belgique et en Suisse. Pendant plusieurs années, l’entreprise a tenté sans succès d’ouvrir un compte bancaire pour ses activités européennes. Avec la croissance de ses affaires en Europe, ce compte était devenu une priorité pour l’entreprise. Grâce à son partenariat avec le Crédit Mutuel, Desjardins a accompagné La Pastèque  dans ce processus. Résultat, le compte a été ouvert en à peine une semaine. De plus, l’entreprise a tissé de nombreux liens d’affaires par l’entremise du réseau de Desjardins en Europe, permettant ainsi à cette dernière d’accélérer son développement et d’envisager un futur prospère.

Pour plus de renseignements sur les activités du bureau de représentation Desjardins en Europe, nous vous invitons à consulter le www.desjardins-europe.com.

 

Entreprendre à l'étranger

 

 

Mondialisation : avez-vous envisagé une alliance stratégique avec un partenaire étranger?

Les exportateurs canadiens souhaitant conquérir de nouveaux marchés doivent de plus en plus procéder par partenariat avec une entreprise locale. Ce partenaire, si judicieusement sélectionné y compris quant à sa réputation, sa solidité financière, son honnêteté et son expertise, permettra à l’entreprise de pouvoir rapidement bénéficier d’un effet de tremplin sur le marché local, et ce, notamment grâce à l’expérience de ce partenaire, sa connaissance de la langue, de la culture d’affaire, mais aussi et avant tout du marché.

La clientèle développée par le partenaire étranger pour sa propre entreprise peut aussi assurer une pénétration rapide du marché. Le partenaire peut souvent aussi fournir rapidement des installations opérationnelles aux fins de production, d’assemblage ou d’entreposage. Il sera souvent plus facile pour le partenaire local de gérer le personnel et de se conformer aux lois locales, étant déjà lui-même employeur dans le pays concerné. Pensons notamment à la Chine, ou encore au Brésil, deux pays émergents du BRIC où les règles rendent l’implantation en solo avec une simple filiale ou une succursale, complexe pour un investisseur étranger, la courbe d’apprentissage étant alors longue et coûteuse.

DE QUOI PARLE-T-ON?

Mais qu’est-ce qu’une alliance ou partenariat stratégique, souvent appelé « Joint-Venture »? Il s’agit évidemment d’une forme de « mariage » d’affaires, qui ira de simples ententes de collaboration jusqu’à une structure plus complexe de création d’une entreprise conjointe. De nombreux facteurs influenceront le choix d’une structure plus ou moins complexe, souvent conditionné par le désir des deux partenaires de créer une structure qui encadrera à long terme les efforts mis à la commercialisation sur le marché et permettant aux deux parties de bénéficier de la plus-value découlant de leurs efforts conjoints. Le caractère temporaire ou d’exploitation continue et à long terme influencera aussi (souvent) la structure de l’alliance.

Ce type d’alliance se met donc en place et se négocie par étape. Évidemment, si les 2 parties ont déjà des compétiteurs, il faut faire preuve d’encore plus de prudence. La première étape dans ce type de négociation sera donc de mettre en place une entente de confidentialité entre les parties (« non-disclosure agreement » ou « NDA »), rédigée selon des standards internationaux et dans des termes qui permettront aux parties de défendre leurs informations stratégiques, advenant que le partenariat ne se réalise pas.

Cette première négociation sera aussi souvent une première occasion pour les parties de tester leur capacité à s’entendre, alors qu’elles devront négocier certains aspects tels la loi applicable, le tribunal ou centre d’arbitrage qui tranchera un éventuel litige, la durée de l’engagement, etc. Il est évidemment conseillé de ne révéler l’information confidentielle que progressivement, de sorte que si les négociations achoppent tôt dans le processus, tout ne sera pas encore connu de la partie adverse.

COMMENT PROCÉDER?

Les divers professionnels, tels avocats, fiscalistes, comptables, transitaires et financiers devraient être également introduits tôt au projet, car chacun d’entre eux aura de l’information pertinente que les entrepreneurs auraient avantage à connaitre et susceptible d’influencer la transaction.

Voici quelques exemples :

  • Les équipements que la partie canadienne souhaite transférer en Chine peuvent-ils l’être sans incidences fiscales et à quel coût?
  • Des enregistrements de la propriété intellectuelle seront-ils nécessaires, dont une licence permettant à la coentreprise chinoise d’utiliser la marque de commerce et le brevet? Et des demandes d’enregistrements devraient–elles aussi être faites dès maintenant, par exemple pour les marques de commerce, pour protéger la capacité de la compagnie canadienne à continuer seule ou avec un autre partenaire en Chine, advenant que la transaction ne se réalise pas?
  • Des visas et permis de travail seront-ils nécessaires pour les Canadiens ayant besoin de se rendre en Russie pour former le nouveau personnel, de même que pour le président canadien?
  • Qui occupera les fonctions de gérant général de la société formée en « Limitada» brésilienne, puisque seul un citoyen ou résident permanent brésilien le pourra et quels seront les moyens de limiter son autorité pour préserver les intérêts de la partie canadienne?
  • Quel est le niveau de transformation ou d’assemblage nécessaire afin de rendre le produit localement d’origine colombienne, pour éventuellement bénéficier des autres accords de libre-échange que la Colombie a en Amérique du Sud?
  • Y a-t-il des restrictions au pourcentage de détention des parts que les Canadiens peuvent détenir dans la société mexicaine qui désire œuvrer dans le secteur de l’énergie?

Autant de questions fondamentales que les entrepreneurs ont besoin de valider très tôt dans le processus. Et chaque pays a évidemment ses particularités.

Viendra par la suite une possible lettre d’intention préliminaire, aussi souvent appelée « MOU », « memorandum of understanding » ou « letter of intent ». Mais attention, il est important de mentionner que ce document ne doit pas créer de conséquences légales liant les parties tant que les contrats complets n’auront pas été négociés et signés, à la satisfaction des parties.

LA PHASE « GO – NO GO »

Les parties passeront par la suite à l’étude de préfaisabilité/faisabilité complète et au plan d’affaires, qui porteront sur les aspects techniques, environnementaux, opérationnels, financiers,  légaux et fiscaux, envisageant alors la transaction en détails, avec ses impacts quantifiables, de même que ses problématiques et risques, de façon à ce que les partenaires puissent prendre la décision d’aller de l’avant avec le projet ou non. C’est donc la phase du « go-no go ». Les parties bonifieront aussi probablement leur lettre d’intention préliminaire déjà signée, de façon à s’engager un peu plus à fond, en se laissant néanmoins des portes de sortie.

Viendront enfin les contrats, dont le contrat cadre d’alliance et la convention entre actionnaires, les contrats périphériques (ex : construction, licence de propriété intellectuelle, contrats d’emploi, acquisition d’immeuble ou bail, le financement final, etc.), de même que la création de l’entité juridique, le cas échéant, avec tous les enregistrements, formalités et permis requis localement.

De nombreuses démarches sont donc à faire et il faut prévoir des échéanciers et des budgets réalistes (et non optimistes), selon le pays et les formalités locales.

SE FRÉQUENTER AVANT LE MARIAGE

Mais avant tout, « fréquentez-vous avant le mariage » et parlez des choses délicates, de vos valeurs, de scénarios à problèmes, pour voir si vous êtes « faits l’un pour l’autre ». Qu’arrivera-t-il si une partie veut se retirer dans l’avenir? Quels sont les impacts de cette alliance par rapport à la capacité de chaque partie de continuer seule ailleurs dans le monde, lorsqu’il s’agit de concurrents? Qui dirigera et y aura-t-il des droits de veto sur certaines décisions? Qu’arrive-t-il des innovations qui auront été développées, conçues dans le cadre du partenariat et de la capacité de chacun de s’en servir pour sa propre entreprise?

Autant réaliser tôt dans le processus que les parties ne sont pas faites pour s’entendre, se marier et vivre ensemble, que de devoir régler un divorce d’affaires dans l’avenir. Communication, connaissance, information, analyses fiables de faisabilités et partage des valeurs entrepreneuriales sont donc des mots clefs pour toute alliance stratégique à l’international.

 

Avocats International Québec

Investissement de 2,3 M$ : Un des plus gros drones civils au monde sera québécois

Le concepteur Laflamme Aéro Inc. en parle comme d’un hélicoptère sans pilote! Il en a tout à fait l’allure de fait. Et c’est à Saint-Joseph-de-Coleraine, dans la région de Thetford au Québec, que vient d’être lancé ce projet innovant de 2,3 M$ pour le développement et la démonstration dudit hélicoptère sans pilote de 300 kg nommé le LX300™. Ce nouvel appareil deviendra l’un des plus gros drones à vocation civile à être commercialiser à l’échelle mondiale. D’une durée de deux ans et demi, ce projet se conclura par des vols de démonstration d’ici 2017.

« Nous avons réussi à réunir quatre entreprises de haute technologie qui possèdent chacune un savoir-faire complémentaire pour ce projet. Afin de renforcer davantage les compétences techniques, nous collaborons également avec le professeur David Saussié de la Polytechnique qui possède une expertise exceptionnelle en loi de commande, et avec le professeur Pierre Bélanger de l’ÉTS qui possède quant à lui une expérience remarquable en instrumentation suite à ses quatre ans passés avec l’écurie de F1 Vodafone McLaren Mercedes. L’équipe réunie est donc de très haut calibre! » assure le président de Laflamme Aéro, Enrick Laflamme.

Ce projet est financé en partie par le Consortium en aérospatiale pour la recherche et l’innovation au Canada (CARIC). Les autres partenaires impliqués sont N.G.C. Aérospatiale, Roy Aéronef et Avionique Simulation, et Sinters America. Laflamme Aéro sera le leader du projet, ce qui permettra à l’entreprise de démontrer son expertise et ses technologies qui proviennent pour la plupart du projet d’hélicoptère LAF-01 développé par Réjean Laflamme.

L’entreprise se spécialise dans le développement d’hélicoptères à rotors en tandem et possède également une division de génie-conseil, Laflamme Ingénierie, qui réalise des projets d’ingénierie mécanique en sous-traitance pour des entreprises du secteur aérospatiale, énergétique et manufacturier.

Applications multiples

Parmi les applications visées par cet hélicoptère sans pilote, on retrouve l’agriculture, la prospection minière, la recherche et le sauvetage, ainsi que des opérations maritimes.

« C’est une occasion unique de valoriser l’expertise développée dans le domaine de l’hélicoptère par notre entreprise au cours des 30 dernières années. Les applications industrielles visées nécessitent de véritables hélicoptères robotisés, aussi fiables et performants que les hélicoptères certifiés conventionnels », d’ajouter David Laflamme, directeur général de Laflamme Aéro.

Le CARIC

Le Consortium en aérospatiale pour la recherche et l’innovation au Canada (CARIC) est un organisme à but non lucratif créé grâce au soutien financier du Gouvernement du Canada. Sa mission est de promouvoir la collaboration en aérospatiale parmi les chercheurs de l’industrie, des universités et des centres de recherche et de soutenir des initiatives favorisant une R&D à la fois effective et réceptive aux besoins de l’aérospatiale.

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Voir :www.commercemonde.com/2017/07/canadian-drone-regulations/

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