Développez des « produits circulaires » : vos produits sont-ils 5R ?

Qu’est-ce que des produits circulaires ? La plupart des produits n’ont pas été conçus pour pouvoir être réintroduits dans le cycle de production, de distribution et d’utilisation. Ceci rend difficile la transition vers une économique circulaire, qui vise zéro déchet. Il est donc nécessaire de concevoir de nouveaux produits qui puissent être facilement réemployés, réparés, remis en état, refabriqués ou encore recyclés (5R). C’est-à-dire des produits « circulaires ».

Voici, en ce début d’année, quelques éléments d’une stratégie qui vous permettra de passer aux produits circulaires.

L’ABC DES PRODUITS CIRCULAIRES

Une entreprise qui souhaite développer de nouveaux produits en prenant en compte leurs impacts sur l’environnement met en place une démarche d’éco-conception. De nombreuses méthodes ont été développées pour mettre en place une démarche d’éco-conception. Cette démarche permet d’anticiper et de limiter les impacts environnementaux des produits, biens et services. Elle consiste à prendre en compte l’impact environnemental du produit, sur l’ensemble de son cycle de vie, lors de sa conception. Elle est multicritères, car elle prend en considération chacune des étapes du cycle de vie du produit.

Une entreprise qui souhaite mettre en place un modèle économique circulaire doit développer des produits conçus en vue de leur retraitement. Les recommandations pour concevoir un produit facilement démontable sont ainsi regroupées en deux catégories : la structure du produit et la sélection des attaches.

Une conception modulaire permet d’isoler les composants stables de ceux dont la technologie peut évoluer et qui, une fois devenus obsolètes, pourront être remplacés.

Le nombre de pièces peut, par exemple, être réduit en intégrant plusieurs pièces entre elles. Les pièces et composants de rechange doivent être facilement disponibles. Un accès facile aux composants permet de réduire le temps de démontage. Idéalement les composants doivent être accessibles à partir d’un seul plan d’accès. Regrouper les matériaux dangereux dans des modules séparés et facilement accessibles est aussi recommandé. Utilisez des systèmes de fixation qui ne n’assiste pas d’attache et éviter les fixations permanentes, comme le soudage et de sertissage.

Évitez les pièces et composants de formes géométriques aux endroits où les contaminants peuvent s’accumuler. Utilisez des pièces similaires ou très différentes. Les pièces similaires sont interchangeables. Les pièces différentes ne peuvent pas être confondues. Utilisez des matières compatibles lorsque des matériaux différents doivent être utilisés. Choisir des matériaux avec des propriétés différentes aide pour les séparer facilement. Marquez les pièces en plastique. Évitez des finitions comme les peintures, enduits ou les revêtements. Les peintures peuvent, par exemple, souiller le plastique, lors de leur recyclage, et les matériaux résistants sont préférés aux enduits de protection.

Si les matériaux ne sont pas compatibles avec celui des pièces attachées, les matériaux de fixation doivent être séparés facilement après le broyage. Par exemple, en utilisant une fixation de fer, pour attacher deux pièces en plastique.

L’écho-efficacité est la fourniture de biens et de services à un prix compétitif qui répondent aux besoins humaines et leur apportent une qualité de vie, tout en réduisant progressivement l’impact écologique et la consommation des ressources tout au long de cycle de vie, à un niveau au moins en ligne avec les capacités estimées de charge de la Terre. Elle a pour objectif de créer plus de valeur avec moins impact.

L’APPROCHE CRADEL TO CRADLE

L’approche du berceau au berceau (Cradle to cradle) vise à développer des produits qui ont un cycle de vie circulaire afin de pouvoir être récupérés et réutilisés continuellement. Cette approche de conception bénéfique repose sur l’utilisation de matériaux sûrs, la remise en état et l’utilisation continue des matériaux, la préservation de l’eau, l’utilisation d’énergies renouvelables et le respect de l’équité sociale.

Les chaussures de la compagnie Puma sont biodégradables. Lorsqu’elles arrivent en fin de vie, elles sont collectées, déchiquetées puis transportées vers une installation de compostage industrielle où elles se transforment, dans les six mois, en nutriments.

Si des entreprises de renom telles que Kodak, Volkswagen, Umicore, Solvay, Suez, Orange, ReCellular, HP, Puma, O2, Nintendo, Boing, Maersk, Bosch, CHEP, Patagonia, ifixit, Caterpillar, Siemens, Auchan, Ostara, Citrotecno, Renault, Philips, Xerox, Electrolux, Interface, Nexans, Dunlopillo, Steelcase, Michelin, Coca Cola et IBM s’activent, depuis plusieurs années pour certaines, en matière d’économie circulaire, il est probablement le temps que vous y portiez intérêt vous aussi?

 

Sur l’économie circulaire: www.vric.ca

 

Faites comme SmartReno, Communauto et La Pastèque : avec Desjardins, le marché européen est à votre portée!

En janvier 2012, Desjardins s’implantait en Europe par l’entremise d’un Bureau de représentation à Paris pour mieux s’occuper du marché européen. Objectif : créer un relais pour les entreprises désireuses de mener des projets à l’international. Au terme de ses quatre premières années d’opération, le bureau européen de Desjardins  a  accompagné, pas moins de 720 entreprises des deux côtés de l’Atlantique, en plus de mettre en œuvre de nombreuses activités de réseautage à l’intention des clients canadiens et européens.

L’ACCOMPAGNEMENT STRATÉGIQUE DES ENTREPRISES, AU COEUR DES ACTIVITÉS QUOTIDIENNES

« Notre offre est bien rodée et nous répondons parfaitement aux besoins spécifiques des entreprises canadiennes et européennes qui visent des marchés outre-mer. De plus, notre enracinement en sol européen nous permet de raffiner quotidiennement nos connaissances en matière d’économie, de législation et de fiscalité, et ce, au plus grand bénéfice des entrepreneurs de chez nous », explique Lucia Baldino, directrice principale du bureau de Desjardins à Paris, pour qui les résultats obtenus au cours des 48 derniers mois sont éloquents.

À l’inverse, Lucia Baldino ajoute que même si la notoriété de Desjardins en est à ses balbutiements en Europe, l’institution a rapidement été en mesure de guider de nombreuses entreprises européennes qui cherchaient à développer le marché nord-américain : « Notre participation aux missions d’affaires organisées en terres canadiennes par notre partenaire le groupe Crédit Mutuel-CIC a permis aux entrepreneurs européens d’établir un premier contact avec des homologues canadiens. »

Desjardins a également conçu Entreprendre et conquérir le marché canadien, un guide destiné aux sociétés françaises souhaitant faire des affaires au Canada. Un guide pour le marché français sera disponible en 2016.

Lucia Baldino souligne que Desjardins organisait récemment une seconde mission d’affaires en France. « Cette initiative a permis aux 8 entreprises québécoises d’échanger avec des experts européens, d’établir des contacts auprès des organismes franco-canadiens et même de rencontrer plusieurs entreprises avec lesquelles elles négocient déjà des ententes commerciales. »

Outre le volet « entreprise », mentionnons que depuis la fin de l’année 2014, le bureau de représentation accompagne également les particuliers qui s’implanteront en Europe ou au Canada.

UNE FORMULE QUI A DÉJÀ FAIT SES PREUVES

La contribution de Desjardins aux succès des entreprises québécoises en sol européen est mesurable, comme le démontrent ces quelques exemples.

  • Créée en 2012, SmartReno est une entreprise de Montréal qui, forte de son succès dans certaines grandes villes canadiennes, aspire à devenir un leader mondial. SmartReno permet aux habitants des grands centres, à la recherche d’un entrepreneur, de décrire leur projet de rénovation en quelques lignes sur son site Internet. Dans un délai de 24 heures, ils obtiennent des soumissions de trois entrepreneurs qualifiés. Quelque 20 000 projets sont soumis annuellement sur le site de l’entreprise. L’an dernier, pour l’ouverture de son site Internet à Munich en Allemagne, l’entreprise a été dans l’obligation d’ouvrir un compte bancaire en Euros pour ses opérations allemandes. Étant donné que toutes leurs opérations bancaires s’effectuaient avec Desjardins, il a été facile pour l’entreprise d’être mise en relation avec le Crédit Mutuel afin d’ouvrir le compte rapidement.
  • Communauto, est l’une des entreprises de partage de voiture les plus connues en Amérique du Nord. Grâce à l’expertise de Desjardins, Communauto s’est implantée en Europe sous l’appellation Communauto Mobizen. L’entreprise a pu ainsi agrandir et moderniser son parc automobile et mettre au point son système de prélèvements autorisés selon les normes européennes.
  • Fondée à Montréal en 1998, La Pastèque est une maison d’édition de bandes dessinées et de livres jeunesse. Elle publie annuellement plus d’une vingtaine de titres au Québec, en France, en Belgique et en Suisse. Pendant plusieurs années, l’entreprise a tenté sans succès d’ouvrir un compte bancaire pour ses activités européennes. Avec la croissance de ses affaires en Europe, ce compte était devenu une priorité pour l’entreprise. Grâce à son partenariat avec le Crédit Mutuel, Desjardins a accompagné La Pastèque  dans ce processus. Résultat, le compte a été ouvert en à peine une semaine. De plus, l’entreprise a tissé de nombreux liens d’affaires par l’entremise du réseau de Desjardins en Europe, permettant ainsi à cette dernière d’accélérer son développement et d’envisager un futur prospère.

Pour plus de renseignements sur les activités du bureau de représentation Desjardins en Europe, nous vous invitons à consulter le www.desjardins-europe.com.

 

Entreprendre à l'étranger

 

 

Mondialisation : avez-vous envisagé une alliance stratégique avec un partenaire étranger?

Les exportateurs canadiens souhaitant conquérir de nouveaux marchés doivent de plus en plus procéder par partenariat avec une entreprise locale. Ce partenaire, si judicieusement sélectionné y compris quant à sa réputation, sa solidité financière, son honnêteté et son expertise, permettra à l’entreprise de pouvoir rapidement bénéficier d’un effet de tremplin sur le marché local, et ce, notamment grâce à l’expérience de ce partenaire, sa connaissance de la langue, de la culture d’affaire, mais aussi et avant tout du marché.

La clientèle développée par le partenaire étranger pour sa propre entreprise peut aussi assurer une pénétration rapide du marché. Le partenaire peut souvent aussi fournir rapidement des installations opérationnelles aux fins de production, d’assemblage ou d’entreposage. Il sera souvent plus facile pour le partenaire local de gérer le personnel et de se conformer aux lois locales, étant déjà lui-même employeur dans le pays concerné. Pensons notamment à la Chine, ou encore au Brésil, deux pays émergents du BRIC où les règles rendent l’implantation en solo avec une simple filiale ou une succursale, complexe pour un investisseur étranger, la courbe d’apprentissage étant alors longue et coûteuse.

DE QUOI PARLE-T-ON?

Mais qu’est-ce qu’une alliance ou partenariat stratégique, souvent appelé « Joint-Venture »? Il s’agit évidemment d’une forme de « mariage » d’affaires, qui ira de simples ententes de collaboration jusqu’à une structure plus complexe de création d’une entreprise conjointe. De nombreux facteurs influenceront le choix d’une structure plus ou moins complexe, souvent conditionné par le désir des deux partenaires de créer une structure qui encadrera à long terme les efforts mis à la commercialisation sur le marché et permettant aux deux parties de bénéficier de la plus-value découlant de leurs efforts conjoints. Le caractère temporaire ou d’exploitation continue et à long terme influencera aussi (souvent) la structure de l’alliance.

Ce type d’alliance se met donc en place et se négocie par étape. Évidemment, si les 2 parties ont déjà des compétiteurs, il faut faire preuve d’encore plus de prudence. La première étape dans ce type de négociation sera donc de mettre en place une entente de confidentialité entre les parties (« non-disclosure agreement » ou « NDA »), rédigée selon des standards internationaux et dans des termes qui permettront aux parties de défendre leurs informations stratégiques, advenant que le partenariat ne se réalise pas.

Cette première négociation sera aussi souvent une première occasion pour les parties de tester leur capacité à s’entendre, alors qu’elles devront négocier certains aspects tels la loi applicable, le tribunal ou centre d’arbitrage qui tranchera un éventuel litige, la durée de l’engagement, etc. Il est évidemment conseillé de ne révéler l’information confidentielle que progressivement, de sorte que si les négociations achoppent tôt dans le processus, tout ne sera pas encore connu de la partie adverse.

COMMENT PROCÉDER?

Les divers professionnels, tels avocats, fiscalistes, comptables, transitaires et financiers devraient être également introduits tôt au projet, car chacun d’entre eux aura de l’information pertinente que les entrepreneurs auraient avantage à connaitre et susceptible d’influencer la transaction.

Voici quelques exemples :

  • Les équipements que la partie canadienne souhaite transférer en Chine peuvent-ils l’être sans incidences fiscales et à quel coût?
  • Des enregistrements de la propriété intellectuelle seront-ils nécessaires, dont une licence permettant à la coentreprise chinoise d’utiliser la marque de commerce et le brevet? Et des demandes d’enregistrements devraient–elles aussi être faites dès maintenant, par exemple pour les marques de commerce, pour protéger la capacité de la compagnie canadienne à continuer seule ou avec un autre partenaire en Chine, advenant que la transaction ne se réalise pas?
  • Des visas et permis de travail seront-ils nécessaires pour les Canadiens ayant besoin de se rendre en Russie pour former le nouveau personnel, de même que pour le président canadien?
  • Qui occupera les fonctions de gérant général de la société formée en « Limitada» brésilienne, puisque seul un citoyen ou résident permanent brésilien le pourra et quels seront les moyens de limiter son autorité pour préserver les intérêts de la partie canadienne?
  • Quel est le niveau de transformation ou d’assemblage nécessaire afin de rendre le produit localement d’origine colombienne, pour éventuellement bénéficier des autres accords de libre-échange que la Colombie a en Amérique du Sud?
  • Y a-t-il des restrictions au pourcentage de détention des parts que les Canadiens peuvent détenir dans la société mexicaine qui désire œuvrer dans le secteur de l’énergie?

Autant de questions fondamentales que les entrepreneurs ont besoin de valider très tôt dans le processus. Et chaque pays a évidemment ses particularités.

Viendra par la suite une possible lettre d’intention préliminaire, aussi souvent appelée « MOU », « memorandum of understanding » ou « letter of intent ». Mais attention, il est important de mentionner que ce document ne doit pas créer de conséquences légales liant les parties tant que les contrats complets n’auront pas été négociés et signés, à la satisfaction des parties.

LA PHASE « GO – NO GO »

Les parties passeront par la suite à l’étude de préfaisabilité/faisabilité complète et au plan d’affaires, qui porteront sur les aspects techniques, environnementaux, opérationnels, financiers,  légaux et fiscaux, envisageant alors la transaction en détails, avec ses impacts quantifiables, de même que ses problématiques et risques, de façon à ce que les partenaires puissent prendre la décision d’aller de l’avant avec le projet ou non. C’est donc la phase du « go-no go ». Les parties bonifieront aussi probablement leur lettre d’intention préliminaire déjà signée, de façon à s’engager un peu plus à fond, en se laissant néanmoins des portes de sortie.

Viendront enfin les contrats, dont le contrat cadre d’alliance et la convention entre actionnaires, les contrats périphériques (ex : construction, licence de propriété intellectuelle, contrats d’emploi, acquisition d’immeuble ou bail, le financement final, etc.), de même que la création de l’entité juridique, le cas échéant, avec tous les enregistrements, formalités et permis requis localement.

De nombreuses démarches sont donc à faire et il faut prévoir des échéanciers et des budgets réalistes (et non optimistes), selon le pays et les formalités locales.

SE FRÉQUENTER AVANT LE MARIAGE

Mais avant tout, « fréquentez-vous avant le mariage » et parlez des choses délicates, de vos valeurs, de scénarios à problèmes, pour voir si vous êtes « faits l’un pour l’autre ». Qu’arrivera-t-il si une partie veut se retirer dans l’avenir? Quels sont les impacts de cette alliance par rapport à la capacité de chaque partie de continuer seule ailleurs dans le monde, lorsqu’il s’agit de concurrents? Qui dirigera et y aura-t-il des droits de veto sur certaines décisions? Qu’arrive-t-il des innovations qui auront été développées, conçues dans le cadre du partenariat et de la capacité de chacun de s’en servir pour sa propre entreprise?

Autant réaliser tôt dans le processus que les parties ne sont pas faites pour s’entendre, se marier et vivre ensemble, que de devoir régler un divorce d’affaires dans l’avenir. Communication, connaissance, information, analyses fiables de faisabilités et partage des valeurs entrepreneuriales sont donc des mots clefs pour toute alliance stratégique à l’international.

 

Avocats International Québec

Rattrapons le vol du millénaire

L’arrivée des années 2000 relevait d’abord du mythe. Nous nous demandions tous quel âge nous aurions le moment venu si nous étions, évidemment, venus au monde avant! Au 31 décembre 1999, les nouvelles technologies étaient déjà tellement dans nos vies que la peur du fameux « bug » de l’an 2000 fut parmi les vedettes du célèbre jour. Les systèmes informatiques traverseraient-ils la date fatidique? Ils le firent! L’enthousiasme pouvait demeurer. Par l’implantation des technologies de pointe et progrès des communications, les fameux changements économiques très tranchés vécu au cours des années 1990 avaient même fait annoncer que cette « Nouvelle économie » mettrait jusque fin au cycle des affaires. Que les nouvelles technologies, permettant de mieux contrôler les stocks – avec le just in time –, atténueraient, voire élimineraient, les récessions. Ne savait-on pas que le surinvestissement dans les stocks était l’une des causes premières des fluctuations économiques depuis la Seconde Guerre mondiale…

Effectivement les louanges de ladite nouvelle économie étaient méritées. Elle était réelle : Internet, les innovations des télécommunications et les nouvelles pratiques d’affaires qui en étaient issues aussi. Une véritable accélération de l’innovation et de la productivité fut belle et bien constatée. Mais des gens cupides sont vite venus gâcher la sauce, gonfler le gâteau, pour surtout partir avec.

« Comme la marée descendante révèle les rudes écueils sous la surface de l’eau, le reflux de l’économie a mis a nu les plus choquantes réalités de l’expansion : les problèmes liés à la comptabilité, aux PDG et aux banques, les relations entre marché et politique, la déréglementation… », analyse avec intelligence le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz dans son livre Quand le capitalisme perd la tête, lui si bon témoin des déraillements de l’économie mondiale de 2000 et 2001.

Problèmes d’éthiques comptables qui menèrent Arthur Anderson à la faillite, abus des PDG notamment avec les distributions de stock-options et des banques avec les cadeaux aux initiés et copains – qui provoqueront pour ses dernières des amendes de 1,4 milliard de dollars seulement dans le règlement judiciaire avec l’attorney général de l’État de New York, Eliot Spitzer. Dans les années 1990, la rémunération moyenne des hauts dirigeants des entreprises aux USA s’est accrue de 442% en huit ans, passant de 2 M$ à 10,6 M$. Une flambée d’abus.

www.oag.state.ny.us/press/statements/global/resolution.html.

À la réelle vague de croissance, s’ajouta, par la convoitise, l’immoralité et la corruption, un gonflement de bulle qui, elle, éclata d’autant plus qu’elle avait été artificialisée par les tromperies, mais n’en reste-t-il pas pour autant une promesse qui se réalisait?

Oui, le passage de l’ère industrielle à l’économie de l’information et du savoir laissa présager la fin des cycles économiques de croissance et de récession. Plus de deux siècles de capitalisme en montagne russe trouvaient enfin un aboutissement salvateur, un optimisme vers la disparition de la pauvreté. Bien des analystes très compétents y crurent lors de la fascinante décennie des années 1990 qui n’en finissait pas d’offrir de la croissance à qui mieux mieux. Il était si tentant d’y croire. L’économie de la troisième vague à la Alvin Toffler était belle et bien en marche et la donne changeait fondamentalement.

Le gouffre boursier de mars 2000 vint tout chambouler. Tout remettre en question. Mais en a-t-on tiré les bonnes conclusions… Le 11 septembre de la même année viendra certes brouiller l’analyse. Deux guerres du Golfe plus tard et plus de sagesse dans l’analyse des « start up » et des dot.com, il est possible d’y voir claire.

Un véritable vol du millénaire

L’enquête et le procès sont maintenant terminés et il devient évident que le rêve n’était pas impossible. On nous a volé les fruits de la 3e vague! Un véritable vol du millénaire.

La cupidité des courtiers de Wall Street avec une soif de gains faciles et surtout immoraux, ajoutée à trop de puissants PDG gourmands et malhonnêtes. Des gouvernements faibles devant des responsabilités d’État qui s’imposaient. Il fallait peut-être passer par là! Mais le temps est venu de bien comprendre cette histoire et de remettre les espoirs à la bonne place.

Ni la mondialisation économique, ni des excès de déréglementations ne doivent continuer de porter le blâme. Des fraudeurs et des mauvais exécuteurs ont fait dérailler le train. Le TGV de la nouvelle économie continue bel et bien d’exister.

Ce 1er janvier 2016 le grand quotidien La Presse de Montréal est devenu le premier au monde à mettre fin à son édition papier. Vive LaPresse+ uniquement sur internet. Les avions survolent la planète avec les nouveaux moteurs d’éco-conception 20% plus efficace. Merci à Bombardier.

Ce n’est pas vrai que la mondialisation ne fonctionne pas. Des milliards de dollars circulent mieux, plus vite, vers plus d’opportunités. De la richesse se crée. Du progrès aussi. Il faut organiser tout ça. Que la mondialisation politique suive l’économique. Équilibrer l’État et le marché.

Reprenons vite espoir en cette révolution de la 3e vague, forte du partage du savoir et de l’accès quasi immédiat à l’information partout sur le globe.

Souhaitons-nous cela pour 2016!

Commerce électronique déchaîné au Canada

2016 s’annonce à être une année prometteuse pour le commerce électronique au Canada. De plus en plus de ressources et de professionnels à prix abordables sont à la disposition des commerçants B2B, mais aussi B2C.

De nombreuses technologies gratuites, dont Prestashop ou Magento, qui sont des logiciels libres et Open Source permettent désormais aux plus petits commerçants de s’imposer dans le marché en ligne de façon économique, mais aussi aux grandes entreprises de conserver la pérennité et l’indépendance de leur donnée.

Voici quelques tendances qui auront un fort impact sur le commerce électronique au Canada en 2016.

 

Les tendances à fort impact

La conversion rapide des visiteurs

Un visiteur ne reste qu’un visiteur tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas écrit quelque-part son adresse courriel dans un formulaire d’abonnement, que ce soit à l’infolettre (offres et promotions), une demande de contact, l’inscription au site ou bien qu’il ait fait des achats.

Différents moyens innovants et astucieux de conversion de visiteur s’implanteront aux commerces en ligne du Canada en 2016. Que ce soit des formulaires de demande de soumissions ou de renseignements adaptés sur mesure au contenu ou bien de simples abonnements à des listes de diffusions, les Canadiens devraient en voir de toutes les couleurs en matière de transformation de visiteurs en clients potentiels.

De plus, une fonctionnalité qui sera de plus en plus implantée pour les commerçants ayant un ou plusieurs points de vente, sera la fonctionnalité « passer chercher en boutique », mais aussi « mise de côté » qui acceptera les paiements partiels pour réserver un produit.

Produit virtuel plutôt que physique

Un individu qui achète, par exemple, un film, un livre, un documentaire ou de la musique sur un commerce électronique canadien aura de plus en plus la possibilité de pouvoir consulter et/ou télécharger le contenu multimédia et d’y avoir accès immédiatement, plutôt que d’avoir à payer les frais de la livraison puis d’attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines, le paquet par la poste.

Médias sociaux et publicité

De plus en plus de commerçants canadiens vont commencer à utiliser les médias sociaux pour promouvoir leur entreprise sur la toile avec différents moyens, notamment les enchères de publicité ciblée, les concours et les techniques de participation de la communauté (ex: A ou B, qu’en pensez-vous ? etc …)

Les différents réseaux sociaux notamment Twitter et Facebook sont des moyens très faciles et économiques, avec d’excellents retours sur investissement, adaptés autant pour les très grandes entreprises que les petits commerçants locaux.

Si vous êtes un commerçant au détail et n’avez pas encore de présence sur les réseaux sociaux, il semblerait juste d’envisager faire le pas, car pour le moment la compétition a un avantage considérable sur vous, utilisant déjà cette pratique.

Plus de contenu original

Les entreprises vont créer du contenu unique plus que jamais pour promouvoir leur entreprise, comme par exemple des articles sur le web, des graphismes informatifs, des vidéos présentant les produits et services et beaucoup plus. En fait, les possibilités sont infinies… C’est le temps de laisser votre imagination d’entrepreneur à l’oeuvre.

Comme vous le savez, un client bien informé est un client qui achète. Les commerçants qui fournissent beaucoup de documentation sur leur produits vont, non seulement sortir plus haut dans les résultats des moteurs de recherche, mais aussi bénéficier d’un meilleur taux de conversion que la concurrence.

Manufacturiers qui rattrapent les détaillants

Attention ! Si vous êtes un détaillant, vous allez peut-être vous ronger les ongles durant cette section! Les fournisseurs comprennent de plus en plus qu’il est beaucoup plus performant pour leur entreprise de permettre aux détaillants de leur produits d’effectuer les commandes en vrac directement sur leur site internet plutôt que d’y aller à l’ancienne avec des feuilles de commande. Jusque là c’est une bonne nouvelle parce que vous aussi allez sauver du temps !

La mauvaise nouvelle, c’est que la plupart de ces fournisseurs ne se gêneront pas pour non seulement vendre en gros, mais aussi vendre aux particuliers et à des prix plus compétitifs que vous ne pourrez jamais atteindre, et tout cela sans votre avis.

Il y a aussi de fortes chances pour que les particuliers commandent directement chez le manufacturier, plutôt qu’à un petit commerce local, à cause de la notoriété déjà bien implantée de ce dernier, mais aussi son référencement avec le mot clé exact sur les moteurs de recherche.

Manufacturiers canadiens : croissance internationale

Le commerce électronique B2B international va entrer dans une croissance fulgurante au Canada en 2016. Avec la valeur faible du dollar canadien, peut-être que cela sera avantageux pour le pays si les manufacturiers locaux décident d’implanter le commerce électronique à leur stratégie d’affaires ?

De nombreux fabricants canadiens vont assembler leur infrastructure en ligne pour prendre une expansion dans les marchés étrangers, et plus particulièrement aux États-Unis.

Simplification du processus de vente

Les marchands qui vont investir dans une solution qui va permettre aux clients une expérience personnalisée, dont des suggestion de produits, implanter différents moyens de connexion rapide (Google, Facebook, Twitter, etc…), mais aussi réduire les étapes et les champs à remplir lors de la commande, devraient avoir un avantage concurrentiel sur le reste de la compétition.

Accessibilité et compatibilité

Saviez-vous que, aujourd’hui, 70% et plus des visites sur le web sont faites à partir de téléphones intelligents ou de tablettes ? Les commerçants n’offrant pas de sites web adaptatifs se verront non seulement avoir une très basse priorité dans les résultats des moteurs de recherche, mais aussi perdre une grande proportion de leur vente possible (car plus d’efforts, d’interventions, sont demandés à l’utilisateur dans ce cas-ci).

Les gens souffrant de malvoyance ou d’épilepsie devraient aussi être en mesure de naviguer sur votre site web sans le moindre tracas. Lorsque la structure sémantique d’un site web est bien élaborée, non seulement cela aide les robots des moteurs de recherche à mieux comprendre votre contenu – donc à mieux le référencer- mais aussi cela permet aux gens malvoyants de pouvoir naviguer sur votre site web et donc d’acheter vos produits, quand pourtant la majorité des commerces électroniques au Canada n’offrent pas de structure sémantique adéquate aux visiteurs.

Un site web simple, qui n’est pas surchargé d’images, de boutons, de popups ou autres risque fortement d’aider les aînés à se retrouver sur votre site web, et d’éviter aux gens épileptiques de faire une crise. Peut-être que cela va vous surprendre, mais les personnes âgées (55 ans et +) achètent aussi beaucoup sur internet, car ils sont devenus plus à l’aise avec le temps grâce à l’opinion publique et les médias.

Quoi conclure?

Espérant que cet article vous aura aidé à être un peu plus éclairé sur le sujet. Pour toute opinion ou question, sentez-vous libre de publier un commentaire, ci-dessous, et je me ferai un plaisir de répondre !