ENTREVUE Denis Gervais, Commissaire général aux
relations internationales de la Ville de Québec
Entrevue réalisée par Daniel Allard
(Commerce Monde) 31 décembre 2001: nouvelle ville, nouvelle structure. Mars 2003, le maire annonce enfin son Commissariat aux relations internationales en confirmant votre nomination à titre de commissaire général. Est-ce vrai que vous avez l'intention de n'être en poste que pour 18 mois? (Denis Gervais) " Pas nécessairement! Pour des raisons techniques, il fallait mettre une période au contrat. (...)Dans 18 mois, on aura donc une évaluation à faire. Ce chiffre de 18 mois n'est pas de moi. Mon intention, c'est de voir où l'on est rendu après 18 mois, mais normalement on continue(...) " (C. M.) Que comptez-vous avoir accompli d'ici septembre 2004? (D. G.) " D'abord essayer de voir comment il est possible que tous les intervenants, autant institutionnels et autres, qui s'occupent d'international dans la ville et la région, sachent ce que font les autres et qu'il y ait une certaine forme de coordination. Évidemment, ce n'est pas le commissariat qui va coordonner. Mais c'est le commissariat qui va être l'instrument qui permet à chacun de savoir ce que les autres font et de mieux planifier nos activités réciproquement(...) Un autre défi qui m'apparaît important, mais il est plus à court terme, c'est [d'élaborer] des recommandations très précises concernant les suivis à donner aux différentes relations bilatérales de la ville avec d'autres villes. Vous savez qu'il y en a plusieurs. L'étude est en cours. "a va se terminer à peu près dans un mois. D'ici deux mois au plus tard, d'ici l'automne, cette question-là va être réglée. (...)Un autre, c'est de voir qu'elle va être le rôle du commissariat dans la contribution à la préparation du 400e anniversaire de la ville. Le volet international du 400e va certainement avoir besoin de plus de réflexion et de propositions dans les prochains mois, pour bien préparer la chose. Alors, le commissariat a évidemment un rôle à jouer là-dedans. Il ne prend pas la place de la Société des fêtes, mais la Société n'a pas un mandat très spécifique sur la partie internationale. Donc le commissariat va jouer un rôle là-dedans. Pas en s'ingérant, mais en faisant part de ses suggestions et probablement en recommandant la création d'un comité restreint. (...)Essayer aussi de s'assurer qu'il y ait une intégration entre les différents aspects des relations internationales de la ville. Vous savez qu'il y en a trois (l'institutionnel avec les jumelages, l'économique et l'immigration). Et il y a des liens entre les trois. (...)Un dernier élément, que l'on mentionne rarement, c'est toute la partie dite multilatérale des relations internationales de la ville. Il y a déjà l'OVPM et l'organisme des maires francophones. On va les évaluer en fonction des intérêts de la ville et de la région. Un autre objectif, enfin, que je pense qu'on doit absolument mettre à l'ordre du jour, c'est de trouver la façon d'avoir des relations avec des villes des États-Unis(...) " (C. M.) Quelles sont vos priorités actuellement? (D. G.) " Le rapport sur l'évaluation des jumelages doit être remis au maire d'ici un mois. (...)D'autres priorités qui sont imposées par le temps, ce sont les activités elles-mêmes:
(C. M.) Faut-il voir le commissariat comme un outil uniquement au service de la ville ou bien au service de toute la région? Qui peut lui faire appel? (D. G.) " Il est au service de toute la région. D'ailleurs, déjà ce que nous ferons en immigration ce ne sera pas seulement pour la ville, mais pour les immigrants venant dans toute la région. La même chose pour l'économique. (...)D'ailleurs, l'objectif initial était d'en faire un outil pour la région et je pense qu'on va y venir. " (C. M.) Votre équipe est censée pouvoir aussi compter sur un " comité consultatif ". Qu'en est-il? (D. G.) " Une commission. C'est en voix de création. Ce n'est pas encore fait. On est en train de faire des listes, qu'on va soumettre à tous les intéressés et qu'on va soumettre au maire. Une décision sera prise probablement d'ici l'été. " (C. M.) Pourquoi n'est-elle pas encore formée? (D. G.) " Il fallait y aller par étape et se demander quelle sorte de mandat on donnerait à cet organisme. Se demander aussi la raison du choix de genre de personnes. Est-ce que c'est parce qu'elle représente un organisme qui absolument doit être impliqué? Ou en plus (...)parce que c'est une personne qui a du dynamisme et une expérience internationale? "a m'apparaît important! (...)D'ici probablement la fin juin, on devrait annoncer les membres de notre commission. "a passera probablement par le Comité exécutif aussi et on espère avoir une première réunion sinon à l'automne, avant! C'est un organisme qui normalement est consultatif et qui réfléchit sur l'international pour Québec et sa région et qui propose des orientations. Donc ce sont des gens qui sont choisis pour cette raison là. Nous ne pensons pas que ca devrait être une commission trop large non plus, Douze à quinze personnes. " (C. M.) Et qui décidera de sa composition? Vous? Le maire? (D. G.) " C'est les deux! Le maire m'a donné le mandat de lui faire des recommandations et des suggestions. D'autant plus que c'est le commissariat qui va être le plus en intime relation avec cette commission. Ce ne sera pas un conseil d'administration, mais un conseil d'orientation. "
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Commerce Monde #35 |