Bien des gens souhaitent que le monde de la Bourse aille mieux au Canada. Et les gestionnaires de la Bourse de croissance TSX sont certes en tête de liste. Améliorer la liquidité des titres, augmenter le nombre des inscrits, la visibilité des sociétés, la réputation de ce mode de financement.
LA BOURSE N’EST PAS UN JEU!
En tournée canadienne depuis la publication d’un récent Livre blanc (White Paper), qui amène plusieurs pistes d’améliorations du modus operandi des sociétés en Bourse au Canada, quatre représentants du TSX-V étaient de passage à Québec le 28 janvier 2016. Outre de présenter le nouveau directeur régional pour tout l’Est du Canada, Tim Babcock, qui prend la relève de Louis Doyle suite à la disparition des postes de directeurs à Montréal (et aussi à Calgary), les gens du TSX-V souhaitaient écouter leurs clients.
Le premier problème soulevé concernait la faible liquidité des titres de la Bourse de croissance, et un corollaire très agaçant : le fait de voir un petit trader acheter (anonymous) un tout petit lot, à 15h58 ou 15h59 en toute fin de séance, faisant descendre le titre, voire qui trop souvent fait annuler tout le gain de la journée. Ce jeu de spéculation sur les titres irrite au plus haut point tous les dirigeants de société publique. Surtout qu’ils sont complètement démunis devant ces « anonymous », impossible à retracer.
« À nous, on nous demande la plus grande transparence pour être à la Bourse, et tout, alors que des investisseurs peuvent encore se cacher sous cette catégorie d’anonyme; c’est contradictoire », témoignent en cœur tous les dirigeants rencontrés.
Ils demandent donc de voir disparaître cette forme d’identification de transaction. Une requête qui ne devrait pas représenter une grande révolution, car nous avons appris que le Canada est dans l’exception en la matière, alors que les autres pays généralement ne permettent plus l’identification « anonymous ».
« Nous sommes peut-êtes dus pour une bonne compagne d’information du public afin de passer le message que la Bourse ce n’est pas un jeu, une affaire de spéculation… », a aussi demandé un des participants.
Certes de savoir pour 100% des transactions qui a donné l’ordre ne réglera pas tout, mais il a été suggéré, également, d’imposer un minimum à la valeur de la transaction pour les fins de séance, par exemple la dernière demi-heure.
TSX-V US?
Outre ces irritants, le principal défi demeure tout de même d’attirer davantage d’investisseurs et de liquidité. Attirer le capital de notre voisin du sud est évidemment une piste de solution alléchante. Les dirigeants du TSX-V ont donc agréablement surpris leurs invités en partageant qu’ils réfléchissaient à la possibilité de créer une TSX-V « US », donc destinée aux sociétés des États-Unis.
Cette initiative viendrait gonfler, du coup, l’intérêt du capital US pour les titres au Canada avec les effets d’augmentations de l’offre et de la demande.
À suivre évidemment!
Revitaliser la Bourse de croissance TSX : le marché de capital de risque public canadien
http://www.tsx.com/revitalizing-tsxv?lang=fr