Archives par mot-clé : Québec

Québec-Bavière Entrevue avec Benjamin Emans : nouvelles opportunités pour les entreprises

 

 

En 2013,
l’Allemagne représentait le 1er partenaire commercial du Québec
en Europe.

Partenaire majeur du lien Québec-Bavière, nous avons posé quelques questions au directeur de la Représentation de l’État de Bavière au Québec : Benjamin Emans.

 
(CM) M. Emans, depuis quand êtes-vous en poste à Montréal ? Parlez-nous un peu de vous…

Montréal en novembre 2014. Pour un premier hiver canadien, c’était toute une entrée en matière, puisque si vous vous souvenez, le mois de février 2015 a enregistré la plus importante et longue vague de froid depuis la fin du 19e siècle… Auparavant j’étais au département de la politique de recherche et de technologie du ministère de l’Économie de la Bavière.

(CM) Québec-Bavière : est-ce une relation surtout Politique, surtout Économique, Culturel, ou Scientifique ?

En fait c’est un peu de tout, la relation est extrêmement variée et c’est je crois une partie de ce qui fait sa longévité. Pour vous donner quelques exemples, nous aidons les ministères à communiquer entre eux et à mettre en place des mécanismes d’échanges, comme par exemple entre le DPCP au Québec et les procureurs en Bavière. Cela s’applique également aux ONG : récemment, nous avons vu la naissance de relations très amicales et prometteuses entre la Croix Rouge de Bavière et la Croix Rouge du Canada, division du Québec.

Nous mettons en contact des partenaires potentiels sur le plan économique – PME bavaroises qui cherchent des nouveaux marchés, des partenaires de distribution ou d’affaires au Québec ou au Canada ; gens d’affaires canadiens et québécois qui s’intéressent au climat d’investissement en Bavière et aux opportunités présentées par telle ou telle région selon leur secteur d’activité ; grappes industrielles qui veulent collaborer pour mettre en valeur les meilleures pratiques ; etc.

En termes de R&D et d’échanges technologiques, nous aidons les chercheurs à nouer des contacts et monter des projets avec des partenaires qu’ils identifient en lien avec leur domaine de recherche. Sur le plan culturel, nous avons vu s’établir de très belles collaborations entre différentes institutions d’ici et de là-bas, comme par exemple les « Portraits croisés », où des jeunes étudiants cinéastes passent un mois dans la région partenaire pour y réaliser un court-métrage documentaire. Ces petits films sont des bijoux et plusieurs ont gagné des prix dans des festivals internationaux.

Enfin, nous nous réjouissons de voir de nombreux accords d’échanges entre universités de Bavière et du Québec, qui permettent aux jeunes d’apprendre tôt à connaître l’autre région. Le ministre-président de la Bavière et le premier ministre du Québec décernent chacun annuellement des bourses d’études spécifiquement pour les étudiants qui s’intéressent aux relations Bavière-Québec.

(CM) Pourquoi y a-t-il eu une ouverture de Bureau à Montréal ?

La coopération elle-même a été initiée à la fin des années 1990, alors principalement sur le plan des échanges économiques et technologiques et du transfert de connaissances. Au fil du temps, les deux régions se sont « trouvées » si on peut dire ainsi : elles ont en réalité de nombreux points communs, malgré la barrière de la langue, chacune axée sur le développement des industries de haute technologie. Bref, la relation entre les acteurs bavarois et québécois de ces échanges s’est développée au point qu’il devenait nécessaire d’affecter du personnel à temps plein au suivi des projets qui en résultaient, et c’était vrai aussi bien pour la Bavière que pour le Québec : ainsi a été fondée en 1998 la Délégation générale du Québec à Munich, et en 1999 la Représentation de l’État de Bavière au Québec.

(CM) Êtes-vous initiateur de projets… Exemples ?

Dans le cadre de la coopération, les principaux acteurs ministériels se réunissent une fois tous les deux ans, alternativement à Québec et à Munich, pour une session du « Groupe de travail Québec-Bavière ». Dans l’année précédant ces rencontres, le MRIF publie un Appel à projets au Québec : les personnes, institutions culturelles, laboratoires de recherche, PME, etc. intéressés sont invités à soumettre leurs idées, avec un ou des partenaires qu’ils identifient, et ces dossiers sont ensuite examinés collectivement lors de nos rencontres du Groupe de travail. En général, sur une période de deux ans, c’est une soixantaine de projets qui seront suivis et soutenus, soit financièrement, soit d’un point de vue logistique, pratique, administratif ou tout autre besoin. Je nous vois réellement comme des facilitateurs : ce qui nous remplit de fierté, c’est de voir deux partenaires s’entendre si  bien qu’ils… n’ont plus besoin de nous pour continuer !

(CM) Offrez-vous à la Représentation des programmes spécifiques pour accompagner les initiateurs de projets ?

Via ma collègue Florence Gauzy, qui travaille depuis Munich, nous accompagnons des projets de recherche où se côtoient des scientifiques bavarois et québécois et qui parfois  deviennent des plateformes internationales comme le projet TIRCON. Dans ce cadre, nous offrons un soutien financier à la mobilité internationale des chercheurs.

Le mandat de la Représentation elle-même est toutefois plus large que cela et s’adresse en réalité à tous les acteurs d’un projet donné. Notre travail couvre en grande partie l’accompagnement des projets approuvés lors des rencontres du Groupe de travail Québec-Bavière, puisque nous servons très souvent d’intermédiaire entre les institutions, surtout en début de projet lorsque les communications sont en cours d’établissement.

Enfin, un des volets les plus excitants de ce que nous faisons est d’aider les partenaires potentiels à « se trouver » en identifiant les opportunités actuelles et futures : nous sommes présents à plusieurs salons commerciaux et foires d’affaires tout au long de l’année, ici comme en Bavière, dans des domaines d’activité qui présentent un potentiel futur intéressant pour chacune de nos régions – dans le passé très récent, par exemple, l’électrification des transports, où chacune des régions a la possibilité d’enrichir l’autre par le biais de collaborations industrielles et scientifiques que nous pouvons aider à mettre en place.

(CM) Pour les gens d’affaires, quelles sont les plus belles opportunités présentement à vos yeux ?

La Bavière est dotée d’un réseau de grappes industrielles qui mettent en contact aussi bien les grands donneurs d’ordre que les PME, les institutions de R&D et de formation universitaire et technique, les entrepreneurs et gens d’affaires et les étudiants, et enfin les ministères. Ce réseau est la colonne vertébrale de l’économie bavaroise, qui  est d’une part fortement industrialisée, et d’autre part à la pointe de la technologie : « l’industrie 4.0 » (l’automatisation des processus industriels) est déjà implantée dans plusieurs secteurs de fabrication. Les technologies de pointe sont donc un des moteurs de la croissance future en Bavière.

La région de Munich vient d’être reconnue par le fédéral comme « plateforme technologique » en transports électriques par exemple, alors que la région d’Erlangen-Nuremberg est depuis longtemps un des hauts-lieux européens des technologies médicales. En aéronautique et aérospatiale, en TI et médias audiovisuels, en technologies médicales et en technologies environnementales (transition énergétique), je vois de grands potentiels de collaboration et de croissance.

(CM) Que va changer l’Accord économique Canada-Europe pour vous ?

Dans la pratique, cet accord est un grand pas en avant. L’abolition des barrières tarifaires et de toute une série de barrières réglementaires relatives aux produits européens va grandement aider les exportateurs allemands – et  bavarois en particulier – à faire connaître leurs produits sur les marchés canadien et québécois. La contrepartie est vraie également. Nous nous attendons donc à une certaine croissance du commerce transatlantique, d’un point de vue général.

(CM) Et pour les relations Québec-Bavière ?

Nos partenaires sont très régulièrement confrontés à des questions de normes de sécurité par exemple, et donc de certification. Avec l’AECG, ces questions seront désormais plus faciles à résoudre puisqu’il y aura reconnaissance mutuelle des niveaux de standards techniques d’une part et de l’autre de l’Atlantique.  Pour les PME prêtes à partir à la conquête des marchés nord-américains, c’est un vrai plus.

Consultez l’article 1 de 5 du Dossier spécial.

Consultez l’article 2 du Dossier spécial.

Consultez l’article 5 sur l’innovation de ce Dossier spécial.

Dossier spécial Québec-Bavière : plus de 25 ans de partenariat qui facilite les affaires (2 de 5)

La relation de partenariat officiel entre le Québec et la Bavière est déjà une histoire d’un gros quart de siècle. C’est précisément en 2014 que le stade du 25 ans fut fêté et salué. Parce que c’est le 18 janvier 1989, par un communiqué conjoint signé à Munich entre le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, et le ministre-président de la Bavière, Max Streibl, que les deux États confirmaient la signature de l’accord de coopération liant la Bavière et le Québec. Cela, forts des résultats de quelques années préalables de relations bilatérales déjà constructives.

S’il faudra attendre 1997 pour que le Québec ouvre sa représentation à Munich, alors qu’en 1999 la Bavière faisait de même à Montréal, le Groupe de travail sur la coopération Québec-Bavière se réunit tous les deux ans depuis 1991. Notamment axée sur l’innovation technologique, le développement durable, la création artistique et les échanges éducatifs, la coopération entre les deux sociétés a évolué au fil des années et a produit de nombreux résultats concrets.

Quantitativement, depuis 1989, plus de 650 activités de coopérations sont à mettre au profit du partenariat officiel entre le Québec et la Bavière.

C’est surtout le canal de confiance réciproque et la solidité de la relation qui incombe maintenant. À titre de premier ministre, Jean Charest ira deux fois à Munich en voyage officiel, en 2006 et 2011.

Toutes deux des sociétés parmi les plus développées au monde, le Québec et la Bavière ont beaucoup à partager, à faire ensemble. La Bavière est parmi les terres les plus innovantes de la planète : plus de 25% des demandes de brevet d’Allemagne sont issues de la Bavière. La capitale politique et économique, Munich est la troisième ville du pays avec plus de 5 millions d’habitants dans sa région métropolitaine. Elle est aussi l’une des villes les plus riches de l’Union européenne, grâce à un PIB/habitant dépassant les 53 000 Euros. Et l’aéroport de Munich, parmi les plus efficaces en Europe, a d’ailleurs été sacré six fois le « meilleur d’Europe ». Comme la capitale du Québec pour l’Amérique, Munich a aussi pour particularité d’accueillir de nombreux sièges sociaux de sociétés d’assurances en Allemagne.

Actuellement, les secteurs phares de la coopération Québec-Bavière touchent l’aéronautique, les technologies médicales, l’énergie et le développement des grappes industrielles (clusters). Car la Bavière a fait du développement de clusters un véritable fondement de sa stratégie de développement industriel. Le gouvernement de l’État de Bavière offre depuis longtemps un fort soutien à des secteurs choisis, dont un des principaux véhicules de soutien est l’Alliance bavaroise pour l’innovation, qui a comme pilier la création de clusters ou grappes industrielles dans 19 secteurs clés de son économie.

Les 19 clusters de la Bavière

 
Technique de l’automobile

Génie ferroviaire

Logistique

Aérospatiale

Navigation par satellite

Biotechnologies

Génie médical

Technologies énergétiques

Technologies de l’environnement

Produits forestiers

Industries de transformation des produits alimentaires

Services financiers

Médias

Génie des matériaux

Industries chimiques

Nanotechnologies

Technologies de l’information et de la communication

Électronique à haute performance

Mécatronique et automatisation

 Pour aller plus loin : www.invest-in-bavaria.de/fr/accueil/ ou contacter directement la Représentation.

Chacune de ces grappes est conçue pour favoriser, sur l’ensemble du territoire de la Bavière, le renforcement de réseaux de coopération entre entreprises, établissements d’enseignement supérieur, instituts de recherche et de développement, ainsi que des fournisseurs de services spécialisés et de soutien financier.

Une coopération devenue multidisciplinaire

Portant initialement sur les échanges économiques et technologiques, l’accord de coopération liant la Bavière et le Québec s’est au fil du temps élargi aux échanges scientifiques, culturels, politiques et administratifs, mais aussi dans le domaine de l’éducation.

De nouvelles ententes de collaboration ont d’ailleurs été convenues encore récemment.

  • Avril 2017 a vu le Consortium pour la recherche et l’innovation en aéronautique du Québec (CRIAQ) signer une déclaration d’intentions avec le campus Ludwig-Bölkow de Munich Aerospace GmbH.
    Signée en présence de représentants officiels des gouvernements bavarois et québécois, cette déclaration d’intentions vise à approfondir les activités communes dans tous les domaines de l’aérospatiale, depuis le « green aerospace » jusqu’aux systèmes autonomes, en passant par les systèmes intégrés, la sécurité publique et l’innovation et l’entrepreneuriat. Le Campus Ludwig-Bölkow (LBC) a été créé en mai 2012 avec pour objectif de devenir une plateforme internationale en innovation et en formation axée sur la pratique dans le secteur de l’aéronautique, aérospatiale et sécurité. Sur le campus d’Ottobrunn/Taufkirchen, proche de Munich, activités d’enseignement, industrielles et scientifiques travaillent donc en réseau étroit, en provenance du monde entier, pour créer des synergies, ce depuis l’idéation jusqu’à la fabrication finale d’un produit.

 

  • En mars 2017, une délégation d’enseignants de Munich visitait Québec et Montréal pour en apprendre plus sur les mesures d’intégration des immigrants dans le système d’éducation publique au Québec. Un groupe de 17 personnes : enseignants du primaire et du secondaire, éducateurs en milieu de garde préscolaire, responsables du département d’Éducation et du Sport de la Ville de Munich. Cette visite s’inscrivait dans la suite de celle des parlementaires de la Commission sur l’éducation du Landtag, venus au Québec au printemps 2016 afin de s’informer sur les politiques québécoise en matière d’éducation publique et d’intégration des immigrants et des réfugiés.

 

  • Septembre 2014, à Montréal, une entente de coopération Bavière-Québec en matière de recherche et de technologie fut signée par le Dr. Michael Mihatsch, sous-ministre adjoint au ministère bavarois de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, des Sciences et de la Culture, ainsi que par Maryse Lassonde, la directrice scientifique du Fonds de recherche du Québec – Nature et Technologies, et le Dr. Renaldo Battista, directeur scientifique du Fonds de recherche du Québec – Santé. Dans le cadre de cette entente, les partenaires s’engagent à intensifier les échanges d’information dans des domaines de recherche d’intérêt commun, à augmenter le nombre d’activités communes ou encore à créer des mécanismes favorisant la participation conjointe des chercheurs du Québec et de la Bavière dans des initiatives et des projets de recherche d’envergure internationale.

Depuis plusieurs années, des scientifiques bavarois sont aussi actifs au sein du programme OURANOS de recherche sur les changements climatiques du Québec.

www.bayfor.org/en/portfolio/international-cooperation/bavaria-quebec.php

Le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF) du Québec offre deux bourses de spécialisation, d’une valeur de 5 000 $ chacune, pour des séjours de courte durée (de 4 à 12 semaines), en Bavière, à des étudiants québécois qui désirent poursuivre des études ou faire de la recherche dans le cadre d’un programme de 2e ou de 3e cycle.

Du côté de la Bavière, le ministre-président offre entre trois et cinq bourses, d’une valeur de 1 500 euros chacune, à des étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en Bavière et dont le mémoire de fin d’études (baccalauréat, maîtrise, diplôme, etc.) portera sur le Québec. Cette bourse prévoit aussi un séjour de quatre à six semaines au Québec.

Soulignons qu’une autre province du Canada, l’Alberta, soutient des relations actives avec la Bavière. L’Alberta a notamment un bureau de l’Alberta à Munich depuis 1999. Mais c’est de Montréal que la Bavière fait le suivi de ce partenariat qui se concentrent actuellement sur les domaines scientifique et technologique. C’est le Bureau de coordination Bavière/Québec/Alberta/International de l’Alliance bavaroise pour la recherche (Bayerische Forschungsallianz – bayFOR) qui a mandat de soutenir la mobilité des chercheurs bavarois vers leurs homologues albertains.

Montréal et Québec, bien plus allemandes qu’elles ne paraissent

À Montréal, le Goethe Institut Montréal offre déjà depuis plusieurs années des films allemands contemporains en version originale sous-titrée, et avec 2017 l’offre s’étend dorénavant à la ville de Québec (un partenariat avec le Cinéma Cartier, qui présente les dernières tendances du film contemporain allemand).

L’île de Montréal a aussi son école allemande : fondée en 1980, l’école internationale allemande Alexander von Humboldt à Montréal, située dans l’ouest à Baie D’Urfé, est une école privée trilingue et indépendante, membre du réseau mondial de 140 écoles allemandes à l’étranger. Avec 300 élèves, celle de Montréal accueille les enfants de la pré-maternelle à partir de 2 ans et demi, et offre un programme d’immersion jusqu’à la 12e.

www.avh.montreal.qc.ca

Et comment ne pas s’émerveiller devant le Marché de Noël allemand de Québec… Maintenant un incontournable de la capitale du Québec en hiver. La communauté allemande de Québec est un petit groupe, mais lorsqu’elle lance en 2008 l’idée d’un marché de Noël « à l’allemande » (l’événement aura lieu dans un sous-sol d’église un samedi après-midi) elle ne se doute pas qu’en moins de dix ans, son micro-village de chaleureuses maisonnettes de bois faisant découvrir le vin chaud épicé (Glühwein), la gastronomie et l’artisanat s’installe dorénavant pour 10 jours de décembre, à la très centrale place de l’Hôtel de Ville, et fait la joie de plus de 50 000 visiteurs dans la ville de Québec sous la neige.

À Québec, il est même possible, dans son réseautage d’affaires, de croiser par hasard une jeune femme formée au Ph. D. à l’Université Laval, Anna Scheili, qui fut engagée rapidement à titre d’experte-conseil par une entrepreneure d’origine allemande résidente de la ville, madame Sonja Behmel, parce qu’elle maîtrisait totalement l’outil logiciel qui est devenu la force de son entreprise : WaterShed Monitoring. Ayant son siège social sur la Grande-Allée, à Québec, et aussi un bureau à Munich, WaterShed Monitoring est un fournisseur de solutions technologiques innovatrices pour le stockage et l’analyse de données sur la qualité de l’eau. C’est un exemple type des liens concrets d’affaires qui relient le Québec et la Bavière.

WaterShed Monitoring: Strategic Coaching and Cloud Solutions for Water Management Worldwide

WaterShed Monitoring develops and markets innovative solutions for every stage of water quality monitoring. In a global context of increased pressure on water resources, the collection of reliable data on water quality is becoming more and more important, as well as the exploitation and storage of the collected data. WaterShed Monitoring thus offers a multifunctional cloud database called Enki® along with an advanced consulting expertise. Enki® is the first cloud-based software designed to store, organize, contextualize, analyze, publish and share all types of water-related data and geographical information from the watershed to the tap. With Enki®, WaterShed Monitoring seeks to achieve the full potential of water monitoring efforts and water-related data with a view to improving water governance, ensuring a better protection of water resources and enhancing decision-making in water management.

Today, WaterShed Monitoring has an international presence from Canada to Europe, thanks to a branch and R&D collaborations in Germany.

Québec-Bavière : de nombreuses similitudes

De l’Amérique à l’Europe, séparées par plus de 6 000 km, si le Québec comme la Bavière ont décidé de travailler en étroite collaboration, c’est pour beaucoup en raison des nombreuses similitudes de leur société :

  • la Bavière est le plus grand Land de l’Allemagne ; le Québec est la plus grande province du Canada ;
  • la Bavière et le Québec se tiennent au second rang de leur pays en termes de population et d’économie ;
  • les deux régions accordent une importance particulière à la défense de leur identité et de leur culture propre ; elles utilisent cette dernière comme une base de conception de leur identité politique ;
  • la Bavière et le Québec ont un passé rural et catholique relativement proche ;
  • les deux régions ont su profiter de leurs structures économiques, qui favorisent l’éclosion de PME, pour se transformer en hauts-lieux des technologies de pointe ;
  • chacune des deux régions mise sur le développement d’énergies renouvelables – solaire et éolienne en Bavière, hydraulique au Québec;
  • la population et la culture de la Bavière, à l’image de celles du Québec, sont reconnues pour leur chaleur et leur convivialité.

Ensuite, le succès des relations officielles entre la Bavière et le Québec est certes attribuable à une volonté politique commune et à une confiance solidement développée en travaillant ensemble.

Bientôt forte de trois décennies complètes, les gens d’affaires des deux États ont tout intérêt à suivre la route de cette coopération déjà bien tracée.

Pour visitez le site web dédié au 25e jubilé de la coopération : www.quebec-baviere.com

 

———————————————

Consultez l’article 1 de 5 du Dossier spécial.

Dossier spécial : Québec-Bavière (1 de 5)

En collaboration avec:
Représentation de l’État de Bavière au Québec
Délégation du Québec à Munich

Dossier spécial de 4 articles :

 
 

 

Concordia University innove encore : un Think tank sur l’aviation

Encore récemment, aucune université ne s’attardait à scientifiquement scruter l’horizon de cette industrie stratégique, et en croissance, partout dans le monde. Le marché et l’espace aérien sont de plus en plus saturés à l’international et les entreprises autant que l’État peinent pourtant à suivre le rythme. Premier groupe en son genre dans le monde, le Think tank sur l’aviation lancé récemment par Concordia vise à formuler des idées novatrices et proposer des politiques fondées sur des données probantes.

Lancé dans le cadre de la Semaine de l’aviation civile de Montréal – version sept. 2016 – et à titre de groupe impartial et indépendant, il s’appuie particulièrement sur les travaux de la professeure Isabelle Dostaler, du Département de management de l’École John-Molson.

Un comité consultatif de haut niveau accompagne également cette démarche originale. C’est Pierre J. Jeanniot, ancien pdg de l’Association internationale du transport aérien, qui le préside.

Les autres membres du Comité consultatif étant :

  • James Cherry, pdg Aéroports de Montréal;
  • Graham Carr, V-P, Research and Graduate Studies, Concordia;
  • John W. Crichton, ancient pdg, NAV CANADA;
  • Jean-Francois Lemay, directeur général, Air Transat;
  • Aaron Nsakanda, Associate Professor, Carleton University;
  • Michel Wachenheim, conseiller senior à Airbus et ancien Ambassadeur et représentant permanent de la France au conseil de l’OACI;
  • ainsi que la professeure Isabelle Dostaler.
Dr. Dostaler teaching interests are strategy, critical business thinking and technology management. 
Using benchmarking approaches, Dr. Dostaler has conducted research into new product development, operations strategy, and performance in the electronics, automotive and aerospace industries. 
Her research has been published in journals such as Journal of Air Transport Management, Journal of Aviation/Aerospace Education & Research, Canadian Journal of Administrative Sciences, Journal of High Technology Management Research, Gestion, Revue Française de Gestion, International Scope Review, Revue Internationale PME, and Production and Operations Management. Dr. Dostaler is frequently asked to comment on aviation and aerospace business news.

(Sur la photo: Isabelle Dostaler)

New Aviation Think Tank: Innovative platform propels forward-thinking ideas

A new Aviation Think Tank launched at Concordia University will advance innovative ideas and propose evidence-based policies to support growth in the dynamic aviation industry.  The announcement comes during Montreal’s Civil Aviation Week, organized by Aéroports de Montréal (ADM) and running September 27 through October 3, 2017.

As the first of its kind in the world, the think tank will convene researchers and industry professionals to facilitate exchanges on key issues of strategy, business practices, and policy development for the benefit of the aviation industry and its diverse public and private stakeholders.

« The Aviation Think Tank will provide a dynamic platform for dialogue to address the priorities of business, government and the public on issues ranging from sustainability to profitability (…) A key objective will be advancing academic research in this rapidly evolving field », says Concordia President Alan Shepard.

The President and CEO of ADM, James Cherry, will serve on an international advisory board, featuring a cross-section of high-level professionals, to determine the strategic directions and research objectives of the Aviation Think Tank. The advisory board will be chaired by Pierre J. Jeanniot, former Director General and CEO of the International Air Transport Association.

« Concordia has created this innovative platform to provide a forum for industry professionals and experts, researchers and academics to collaborate and weigh in on the most important issues facing the aviation sector (…) The knowledge and ideas generated will promote new policies, best practices and key actions to help set the pace in a complex arena. » Pierre J. Jeanniot

The think tank will be independent and impartial, informed by research conducted by John Molson School of Business professors and students, in collaboration with researchers from Concordia and other universities. JMSB management professor Isabelle Dostaler is the academic director of the think tank. François Bouilhac, president of COMREL International, an international affairs consulting firm, will serve as executive director.

Isabelle Dostaler will also serve on the advisory board.

The other board members are:

  • Graham Carr, Vice-President, Research and Graduate Studies, Concordia;
  • John W. Crichton, former President and CEO, NAV CANADA;
  • Jean-Francois Lemay, General Manager, Air Transat;
  • Aaron Nsakanda, Associate Professor, Carleton University;
  • Michel Wachenheim, Senior Advisor to the CEO, Airbus; former Ambassador and Permanent Representative of France, ICAO Council.

****

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI

Manufacturier : la recette c’est investir en robot et aussi dans sa main-d’œuvre qualifiée

Une étude récente explique comment, au sujet de la robotique en usine, presque les 3/4 (73%) des entreprises manufacturières québécoises sont devenues en partie automatisées, contre 32% en 2011. Preuve certaine que l’automatisation, en incluant autant les machines à commande numérique, les imprimantes 3D, que les systèmes de vision et des capteurs, fait partie de la bonne recette pour assurer la survie et le développement du secteur manufacturier dans une économie développée comme celle du Québec. Mais la véritable recette gagnante semble être de ne pas viser que le tout robot.

1,5 G$ investis en robots au Québec

L’enquête au sujet de l’automatisation des équipements dans le secteur manufacturier canadien est le fruit d’une collaboration entre Sciencetech, une entreprise basée à Montréal, le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), l’Alliance canadienne des technologies avancées (Alliance CATA) et le ministère québécois de l’Économie, de la Science et de l’innovation (MESI). Elle révèle notamment qu’un total de 7 300 robots auraient été déployés dans des entreprises manufacturières qui ont des activités au Québec.

On peut même parler d’une vague d’automatisation, car l’investissement total au Québec seulement est comptabilisé à hauteur de 1,5 milliard $, soit autour de 250 M$/an pour la période de six années couvrant 2011 à 2016.

Du total de 1,5 milliard $ investis, « plus des deux tiers sont imputables aux frais d’installation, d’ingénierie et de programmation, ainsi qu’à l’achat de périphériques », précise le communiqué concernant l’étude.

Mais le message livré par le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du CanadaNavdeep Bains, lors d’une récente conférence sur la croissance économique organisée par le Forum des politiques publiques du Canada, n’était pas de viser le tout robot.

Devant les membres de cet organisme indépendant d’études et de recherches, il a défendu la stratégie voulant que les entreprises canadiennes sortent gagnantes des investissements qu’elles font « dans les technologies et les gens ».

À ses yeux, tout investissement axé sur les nouvelles technologies doit être accompagné d’investissements visant à former une main-d’œuvre qualifiée.

« Pratiquement tous les secteurs de l’économie sont rapidement transformés par les technologies, de sorte que nos connaissances deviennent désuètes plus vite que prévu. Dans une économie mondiale et numérique, axée sur l’innovation, il faut adopter de nouveaux modes d’apprentissage pour que les citoyens soient en mesure de s’adapter tout au long de leur vie. Il faut aussi que les Canadiens continuent d’étendre leur gamme de compétences pour tirer profit des occasions générées par les technologies. Les meilleurs emplois iront aux travailleurs qui utiliseront les technologies pour repousser les frontières de la créativité et de l’ingéniosité humaines, et non pour s’y substituer. C’est de cette manière que les Canadiens seront concurrentiels dans une économie mondiale numérique axée sur l’innovation. »

Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique

Dans son allocution, le ministre Bains a aussi relevé une dichotomie au sein de l’économie mondiale et numérique moderne : oui, les entreprises adoptent de plus en plus les technologies pour livrer concurrence à l’échelle internationale, mais elles n’investissent pas autant qu’elles le devraient dans les compétences et les talents de leurs employés pour les préparer aux emplois de demain. Les technologies étant de plus en plus accessibles à tous, les talents distinctifs et la créativité de leur main-d’œuvre sont pourtant les seuls avantages concurrentiels que peuvent avoir les entreprises.

L’avantage canadien…

Dans cette nouvelle donne mondiale, le Canada offrirait même un avantage. Les entreprises mondiales voyant de plus en plus le Canada comme un pays idéal pour investir dans la mise au point de nouvelles technologies, étant donné qu’il compte une main-d’œuvre hautement qualifiée.

Ceci étant, les entreprises canadiennes devraient être plus nombreuses à suivre leur exemple en investissant non seulement dans le développement et l’adoption de nouvelles technologies, mais aussi dans les compétences et la formation de leurs employés.

Parce que si on les compare à celles d’autres économies avancées, les entreprises canadiennes sont loin d’investir suffisamment dans la recherche, l’adoption des technologies et les compétences numériques de leurs employés. Cet écart au chapitre des dépenses place même le Canada en situation de désavantage concurrentiel dans une économie mondiale et numérique qui permet aux compagnies de se procurer des talents, des biens et des services partout dans le monde.

Plan pour l’innovation et les compétences

Pour inciter un plus grand nombre de Canadiens à suivre une formation continue, le ministre Bains demande aux employeurs et aux enseignants de concevoir des occasions souples de formation et d’apprentissage qui permettraient aux Canadiens d’apprendre à leur rythme et dans leur temps libre.

Dans le cadre de son Plan pour l’innovation et les compétences, le gouvernement du Canada accroîtra par ailleurs son soutien aux Canadiens qui améliorent leurs compétences à toutes les étapes de leur carrière.

Dans son budget de 2017 il prévoit aussi l’octroi de 221 millions $ sur cinq ans, à compter de 2017-2018, pour créer 10 000 stages d’apprentissage intégré au travail à l’intention des étudiants postsecondaires. Le financement sera attribué par l’entremise de Mitacs, un organisme à but non lucratif qui établit des partenariats entre les gouvernements, le milieu de l’enseignement et l’industrie.

Le budget de 2017 prévoit aussi l’octroi de 50 millions $ sur deux ans, à compter de 2017-2018, afin d’appuyer les occasions de formation en codage et en compétences numériques pour les enfants d’âge scolaire.

Vision : que les entreprises canadiennes demeurent concurrentielles à l’échelle mondiale et créent des emplois bien rémunérés.

——————————————-
www.ic.gc.ca/eic/site/icgc.nsf/eng/home

****

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI