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1er Club Med au Canada : ce sera la Massif de Charlevoix, près de Québec

C’était un projet dans l’air depuis des années et voilà qu’un alignement des étoiles vient enfin de faire tomber la bonne nouvelle, que tous attendent dans la région de Québec : le 2 novembre 2017, Daniel Gauthier, président du conseil d’administration de Groupe Le Massif, ainsi que Xavier Mufraggi, pdg de Club Med Amérique du Nord, ont conjointement officialisé l’ouverture du premier Village Club Med au Canada. La cible : saison 2020, après de nouveaux  investissements de 120 M$.

« L’annonce d’aujourd’hui est directement en lien avec la continuité de la réalisation de ce grand projet et positionne le Massif de Charlevoix parmi les grandes destinations internationales », s’en est réjouit Daniel Gauthier, premier artisan du concept du Massif en développement depuis 2002.

« On entend souvent dire que le Club Med ne s’installe que dans les plus beaux endroits au monde : de par la beauté de ses paysages, Charlevoix ne pouvait que faire partie de cette liste prestigieuse. Désormais, nous serons particulièrement heureux de contribuer à faire connaître ce merveilleux « coin de pays » », a dit Xavier Mufraggi.

Club Med est un leader mondial des hôtels et resorts à la montagne. Il compte déjà plus de 20 sites du type en France, Italie, Suisse, Japon et aussi en Chine représentant plus de 6000 chambres.

« Nous souhaitions rajouter le Canada et particulièrement le Québec (…) Chaque saison dévoilera les beautés de ce site naturel et réinventera l’offre pour la clientèle internationale. Ce projet est aussi le symbole d’une stratégie de croissance rapide de Club Med dans le monde avec 15 ouvertures prévues d’ici 2019, dont 1 ou 2 Villages par an à la montagne », a aussi précisé Xavier Mufraggi.

Le Québec offrira le 1er Village Club Med de montagne quatre saisons

Le projet qui se confirme pour le Québec représentera un investissement de 120 millions $ comprenant la construction d’un établissement de 300 chambres, classé 4 Tridents, avec un espace luxueux 5 Tridents.

Ce futur Club Med vise une formule idéale pour les familles, pour les couples, ou encore les groupes, puisque des espaces seront prévus pour accueillir séminaires ou évènements.

Club Med y proposera « son modèle unique de vacances de montagne tout-compris », au cœur du domaine skiable au plus haut dénivelé à l’est du Canada, comprenant une expérience de ski avec des vues spectaculaires surplombant le fleuve Saint-Laurent.

Bien que ce projet soit né d’un grand rêve et d’une vision, il se base désormais sur des engagements et des perspectives de retombées économiques. Des partenaires tels le Gouvernement du Québec, le Gouvernement du Canada, Guy Laliberté et Lune Rouge, Investissement Québec, Pierre Thabet, Groupe Germain et Daniel Gauthier ont concrétisé leur investissement. Desjardins et Banque Nationale ont affirmé leur appui. Le projet peut également compter sur le soutien de Bell à titre de commanditaire majeur du Massif de Charlevoix.

C’est que Groupe le Massif et Club Med entendent miser fortement sur une offre quatre saisons. Notamment exploiter le développement de l’axe touristique QuébecTadoussac.

L’annonce stimulera également le développement immobilier dans la région et à la montagne. Selon les prévisions d’exploitation la création de 325 emplois directs est prévue. Et la construction de l’hôtel génèrera près de 700 emplois.

Les administrateurs de l’aéroport international de Québec estiment, eux, une augmentation de son achalandage de 6% liée directement à la réalisation de ce projet (le Village sera facilement accessible à seulement 1 h 30 de l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec).

Fondé en 1950 par Gérard Blitz, Club Med est l’inventeur du concept de club de vacances tout compris. Le groupe exploite maintenant un parc de près de 70 Villages, dans 26 pays répartis sur cinq continents, employant plus de 23 000 GOs. Club Med occupe une activité commerciale au Canada depuis 40 ans et y emploie plus de 50 collaborateurs dans son bureau siège à Montréal, mais n’avait pas encore pu y bâtir une infrastructure à lui.

Club Med et Groupe le Massif s’entendent déjà pour dire que l’objectif est d’ouvrir ce nouveau Village d’ici fin 2020.

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Crédit photo: Stéphane Audet-Audet. Sur la photo, les représentants politiques canadiens et des deux entreprises impliquées.

Pour en savoir plus : www.clubmed.ca/l/village-le-massif

Pour suivre la conversation sur les médias sociaux : #ClubMedCharlevoix

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C’est 2019 qui sera «l’année du plafonnement» selon l’Office national de l’énergie, au Canada

Les Canadiens auront peut-être le sentiment d’en savoir déjà plus que les autres nations dans le monde en matière d’évolution des énergies fossiles. L’Office national de l’énergie du pays vient, en effet, de faire savoir qu’elle estime que la consommation de combustibles fossiles plafonnera au Canada d’ici 2 ans, et cela avant de décroître légèrement… pour se stabiliser par la suite. Mais elle insiste, aussi, pour estimer que « ce changement dans les habitudes n’aura pas d’impact sur la croissance économique ou sur la production de pétrole au pays ».

C’est dans son « Rapport annuel sur l’avenir énergétique du Canada » que l’agence fédérale note, et ceci pour la 1er fois de son histoire, qu’en raison des politiques climatiques et des nouvelles technologies adoptées, la consommation de combustibles fossiles pour faire le plein ou chauffer la maison « plafonnera vers 2019, avant de diminuer légèrement et de se stabiliser pour les 20 prochaines années ».

Un changement d’analyse manifeste, alors que pas plus tard que l’an dernier, l’ONÉ estimait encore que la consommation de combustibles fossiles au Canada continuerait à augmenter jusqu’en… 2040.

Pour comprendre il faut préciser que l’ONÉ a cette fois étudié trois différents scénarios pour établir ses estimations: un cas de référence – utilisant les politiques et les prévisions actuelles -, un scénario de tarification du carbone de plus en plus élevée, un scénario qui tient compte en plus des avancées technologiques comme les véhicules électriques ou les énergies solaires et éoliennes.

Or, tous ces scénarios concluent maintenant à un plafonnement de la consommation de combustibles fossiles en 2019, avant une légère baisse puis une stabilisation. Et comparativement au scénario de référence, la consommation de combustibles fossiles en 2049 serait inférieure de 8,0% dans le scénario de tarification du carbone élevée, mais inférieure jusqu’à 13% dans le scénario des avancées technologiques.

On doit donc ici demander
si de telles estimées restent compatibles avec les engagements du Canada face aux efforts à fournir dans la lutte
aux dérèglements climatiques.

Dans ses analyses, l’ONÉ établit le taux de croissance annuelle moyen du PIB autour de 1,7% quel que soit le scénario retenu. Et elle tient pour acquis que la tarification du carbone serait retournée au consommateur sous forme de subvention ou de baisses d’impôt, et que les autres pays industrialisés emboîteraient le pas.

À noter que l’agence canadienne croit que malgré cette baisse de la consommation, la production de pétrole brut au Canada continuera à augmenter tout simplement à cause d’une demande constante à l’étranger.

Et ce bien que dans tous ses cas d’espèce, l’ONÉ estime que la production d’énergie éolienne devrait au moins doubler au cours des 25 prochaines années, alors que la production d’énergie solaire pourrait plus que tripler au Canada. Pour les ventes de véhicules électriques, elle estime qu’elles représenteront 3,0% de toutes les ventes de véhicules d’ici 2020, et 16% d’ici 2040. Mais 47% si on adhère au scénario « avancées technologiques », évidemment le plus optimiste (en 2016, moins de 1% des véhicules vendus au Canada étaient électriques).

Il est intéressant d’apprendre aussi que des pays comme la France et le Royaume-Uni songent à bannir des routes les véhicules à combustibles fossiles d’ici 2040. Cela alors que même les plus ardents défenseurs des véhicules électriques au Canada admettent que cet objectif serait peu réaliste pour leur pays.

https://www.neb-one.gc.ca/index-fra.html

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Brassage de cartes Canada-Asie : la chinoise CCCI s’entend pour acheter Aecon et Saputo acquiert l’australienne Murray Goulburn

Cette fin de mois d’octobre 2017 résonne, en terre canadienne, à l’écho de plusieurs milliards d’investissements qui vont changer de main entre le Canada et deux partenaires d’Asie, alors que deux grosses transactions viennent d’être annoncées le même jour.

D’abord, dans le secteur agro-alimentaire, qui voit le géant du Québec, Saputo, finalement acquérir le plus grand producteur laitier d’Australie, Murray Goulburn. Une affaire de 1,29 milliard $ CAN. Entreprise cotée en Bourse, le groupe Saputo (TSX:SAP) a fait cette annonce par communiqué jeudi le 26 octobre, après la clôture des marchés boursiers. La transaction sera financée par un prêt bancaire. En Australie, le conseil d’administration de Murray Goulburn a recommandé la transaction unanimement. Mais l’acquisition reste assujettie à l’approbation des actionnaires, des autorités réglementaires australiennes et d’un expert indépendant. Saputo, roi du fromage et des produits laitiers au Québec, faisait partie d’une vingtaine de joueurs intéressés à acquérir ce grand producteur laitier d’Australie.

On peut rappeler qu’en juin dernier, la coopérative Murray Goulburn, elle aussi cotée à la Bourse, en Australie, avait annoncé son intention de « procéder à une révision stratégique de ses activités » au terme d’une année financière dite difficile. Pour la période de douze mois terminée le 30 juin 2017, Murray Goulburn a cependant déclaré avoir généré des revenus d’environ 2,5 milliards $ CAN pour un bénéfice d’exploitation de 78 millions $ CAN.

En 2014, Saputo avait déjà réalisé une percée sur le marché de l’Australie avec l’acquisition de Warrnambool Cheese and Butter, avec plus de 500 millions $ CAN à débourser et d’ailleurs au terme d’une lutte l’ayant opposé à Murray Goulburn. Les marques phares de cette dernière, distribuées mondialement, sont Devondale, Liddells et Murray Goulburn Ingredients. Murray Goulburn, qui compte actuellement quelque 2 300 employés, exploite 11 usines de fabrication non seulement en Australie mais aussi en Chine.

En Chine, justement, terre qui a signé avec le Groupe Aecon une entente qui le verra être racheté par la chinoise CCCC International Holding Limited. Ici une affaire de 1,5 milliard $. Il faudra aussi le feu vert des actionnaires et du gouvernement.

L’entente confirme que CCCI a accepté de payer 20,37 $ par action, en espèces, pour racheter le groupe canadien de construction qui avait récemment signalé être à la recherche d’acheteurs potentiels.

« Nous estimons qu’il s’agit d’un dénouement très positif pour Aecon et ses principales parties prenantes », affirme par communiqué le président du conseil, Brian Tobin.

À la Bourse de Toronto, l’action Aecon (TSX:ARE) a clôturé la séance du jeudi 26 octobre en hausse de 3,21 $ (19,4%) à 19,73 $.

CCCI est la division du financement et des investissements à l’étranger de China Communications Construction Company, un des plus grands groupes d’ingénierie et de construction au monde.

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IA : une croissance annuelle de 50% d’ici 2025, ça vous intéresse ?

Le marché de l’intelligence artificielle (IA) aurait de quoi faire saliver n’importe qui, selon des données venant de la France et des USA. Le marché de l’IA pour les applications en entreprise est estimé à plus de 36 milliards $ d’ici à 2025, contre 643 millions $ en 2016, selon une étude récente du cabinet d’analyse Tractica. C’est-à-dire un potentiel de croissance de plus de 50% par an. Ajoutez-y le potentiel du marché du « data analytics » et on arrive à une estimation de 70 milliards $ en 2021, ici selon une étude de Merrill Lynch.

Plusieurs gouvernements sont déjà très proactifs pour attirer la manne sur leur territoire :

  • La Corée du Sud a récemment annoncé un plan IA avec 800 millions d’euros sur la table sur cinq ans. Un centre de recherche national y sera créé sous la forme d’un partenariat public-privé.
  • La Chine, depuis mai 2016, a dévoilé un programme de trois ans comprenant la construction de plateformes pour l’innovation. Dans le cadre de son plan Internet+ un fonds spécifique IA de 140 millions d’euros a été mis à la disposition de l’Académie des sciences de Chine. En juillet 2017, le gouvernement à Pékin a aussi annoncé son intention de faire de la Chine le pays numéro un de l’intelligence artificielle d’ici 2030 avec un marché national de 150 milliards $US.
  • Au Japon, l’ouverture en 2016 de deux nouveaux centres de recherche en IA fondamentale et appliquée impliquant des investissements respectifs de 57 et 157 millions d’euros  témoignent de l’intérêt du gouvernement à Tokyo.
  • La France compte une plateforme en ligne pour son initiative « France is AI » : www.franceisai.com
  • Ailleurs en Europe, il est intéressant de noter que le 16 février 2017, par 396 voix pour, 123 contre et 85 abstentions, le Parlement européen avait adopté un rapport préconisant de créer « au plus vite » un cadre juridique européen pour les robots.
  • Au Canada, la ville de Montréal se construit une réputation de « 1er carrefour mondial de l’IA », notamment grâce à la présence de grands noms de la R&D en la matière : Yoshua Bengio, Hugo Larochelle, et d’investissements par les gros noms de l’industrie : Google, Microsoft (acquisition de Maluula en janvier 2017), Facebook, qui y installent des centres de recherche dédiés à l’intelligence artificielle.

Le gouvernement du Québec a aussi annoncé, en mai 2017, qu’il investirait 100 millions $ canadiens au cours des cinq prochaines années afin de créer, autour de Montréal, une grappe québécoise en IA. Un petit mois plus tard, en juin, l’entreprise montréalaise Element AI, co-fondée par le chercher Y. Bengio, Jean-François Gagné et Nicolas Chapados (en impliquant Real Ventures), annonçait, elle, avoir obtenue pas moins de 137,5 M$ pour financer ses activités. Elle s’investira donc massivement dans des projets internationaux d’envergure et deviendra probablement le leader canadien de l’IA pour un bon bout de temps.

D’autres starts-up du domaine, à Montréal, sont aussi des noms à surveiller : Automat, Fluent AI et Imagia.

Par ailleurs, Jonathan Gaudrault, professeur de génie informatique à l’Université Laval, a exposé pourquoi il fallait, selon-lui, prendre sérieusement les prétentions de Montréal de se faire leader mondial en IA :

  • Présence de la matière première essentielle (main-d’oeuvre qualifiée et bassin de compagnies manufacturières diversifiée);
  • Assise solide en génie et IA;
  • Bonne culture d’intrapreneurship;
  • Tradition d’interdisciplinarité dans la recherche;
  • Bonne collaboration entre les acteurs.

Le professeur-chercheur Gaudrault était alors conférencier à l’invitation d’un des centres de recherche de l’Institut des hautes études internationales de l’Université Laval, en collaboration avec le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, dans le cadre des 50 ans de la création de ce dernier, lors du colloque « L’avenir économique du Québec : de la Révolution industrielle à la Révolution numérique », tenu à Québec, le 10 octobre 2017.

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1e hausse de la faim dans le monde en 10 ans selon la FAO

Une ombre ne pouvait être ignorée lors de la cérémonie d’ouverture du colloque international sur la sécurité alimentaire et la nutrition que le Gouvernement du Québec et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont organisé, rassemblant plus de 200 personnes, du 24 au 27 septembre, au Centre des congrès de Québec. Juste quelques semaines auparavant, les dernières données du rapport des Nations Unies sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde  révélaient que pour la première fois en une décennie, l’humanité enregistrait une hausse des gens souffrant de la faim dans le monde : avec 815 millions de gens atteints, une hausse de 38 millions par rapport à 2015.

Le nombre de personnes sous-alimentées est passé de
777 millions en 2015
à 815 millions en 2016
touchant 11% de la population mondiale

« Après une longue période de recul, la faim progresse dans le monde et les changements climatiques amplifient le phénomène en agissant directement sur les éléments déterminants de la malnutrition. Ce colloque a démontré que la lutte contre la malnutrition et l’adaptation aux impacts des changements climatiques vont de pair. Des investissements garantissant des systèmes alimentaires résilients face aux défis climatiques sont dorénavant indispensables. Il est de notre devoir de porter ce message lors de la 23e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 23) qui se tiendra à Bonn dans quelques semaines », a analysé Maria Helena Semedo, la directrice générale adjointe de la FAO en charge du climat et des ressources naturelles.

La faim dans le monde était en baisse depuis son sommet de 2003 (947,2 M d’humains/14,9%). En 2000, le chiffre était de 900 millions. Le nombre de personnes sous-alimentées est reparti à la hausse en 2014 et s’élèverait à 815 millions en 2016.

Aperçu de l’état de la nutrition dans le monde (2016)

Indicateur Nombre

(million)

% de la
population
de référence
Retard de croissance chez l’enfant de moins de 5 154.8 22.9%
Emaciation chez l’enfant de moins de 5 ans 51.7 7.7%
Excès pondéral chez l’enfant de moins de 5 ans 40.6 6%
Obésite chez l’adulte 640.9 12.8%
Anémie chez la femme en âge de procréer 613.2 32.8%

Source : www.fao.org/state-of-food-security-nutrition/fr.

COLLABORATION RENFORCÉE ENTRE LA FAO ET LE QUÉBEC

En dressant tout de même un bilan positif du colloque qui avait officiellement pour thème « Sécurité alimentaire et nutrition à l’heure des changements climatiques », les organisateurs se sont félicités du lien qui a pu être approfondi entre les changements climatiques et la nutrition. Lors de l’ouverture, un entretien entre le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et la directrice générale adjointe en charge du climat et des ressources naturelles de la FAO, Maria Helena Semedo, a notamment permis de jeter les bases d’une collaboration plus engagée entre les deux partenaires.

Mme Semedo de la FAO, le ministre canadien de la Famille, le premier ministre du Québec, la rectrice de l’Université Laval.

Le premier ministre y a annoncé la création d’une communauté de pratique, coordonnée par le Bureau du Québec à Dakar, qui réunira six organismes de coopération internationale québécois travaillant en Afrique de l’Ouest et la représentation de la FAO au Sénégal. La volonté du Québec d’appuyer la Phase II du programme « Intégration de l’agriculture dans les plans d’adaptation nationaux » de la FAO dans certains pays francophones en développement pour les aider dans la mise en œuvre de leurs stratégies nationales d’adaptation aux changements climatiques fait aussi partie des annonces.

« Le peuple québécois est remarquablement riche par rapport à d’autres régions de la planète. […] On se doit de faire acte de solidarité », a exposé le premier ministre québécois Philippe Couillard, lors de l’ouverture du colloque à Québec.

La ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, y a également annoncé un soutien gouvernemental de 2,5 millions $ pour plusieurs initiatives du Gouvernement du Québec en matière de solidarité internationale pour des projets directement liés à la thématique de ce colloque.

À souligner, l’initiative des Offices jeunesse internationaux du Québec qui ont permis à 24 jeunes experts internationaux de participer au colloque.  Ce qui a particulièrement redonné de l’espoir à certains participants de haut niveau. En effet, en présentant sa synthèse des enjeux, au jour un de l’événement, une fonctionnaire de la FAO n’a pas caché qu’elle était plutôt pessimiste après avoir colligé et préparé son papier de mise en contexte pour cette conférence, mais la présence et la participation de tant de jeunes au colloque lui avait redonnée de l’espoir!

On peut signaler, dans le même sens, que d’inspirantes initiatives écoresponsables ont été mises en place pour l’organisation, dont des cocardes imprimées sur un papier fait main dans lequel ont été insérées des graines de basilic. Les participants pourront les mettre en terre et éventuellement récolter des fines herbes dans quelques mois. Aucun programme ne fut, par ailleurs, imprimé pour les participants, qui devaient de rallier aux applications mobiles sur leur outil web.

ENTENTE FAO-UNIVERSITÉ LAVAL

Par ailleurs, soulignons la signature d’un protocole d’accord entre la FAO et l’Université Laval (voir notre photo de tête) afin de favoriser le partage inter-institutionnel de connaissances pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition par la lutte contre les changements climatiques et l’adaptation à leur évolution. L’entente de trois ans, renouvelable, a pour objectif de faire face et de s’adapter aux changements climatiques et à leurs impacts sur la sécurité alimentaire. Concrètement, elle permettra de concevoir et de fournir des guides techniques portant sur la sécurité et le contrôle alimentaire aux États membres de la FAO. Les deux partenaires souhaitent également combattre la désertification en développant des projets en agroforesterie et en tenure forestière.

« En nouant ce partenariat, l’Université Laval réitère son engagement dans la lutte pour assurer la sécurité alimentaire de tous et poursuit les efforts déployés à l’échelle locale ». Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval.

www.mri.gouv.qc.ca/colloquesan

www.fao.org/climate-change

(Crédits photos: Gouvernement du Québec)

Les 16 vidéos du Colloque international sur la sécurité alimentaire et la nutrition à l’heure des changements climatiques sont désormais en ligne et disponibles à l’adresse suivante : https://www.youtube.com/playlist?list=PL3VbFYYm8_nvSyQKki9lT4anknnU0Spil

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