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Lettre à 2017 ; l’année de l’ONU ?

Commençons par le meilleur. C’est sans doute en se mettant dans la peau d’un montréalais qu’il est le plus facile d’écrire une lettre optimiste à la nouvelle année qui commence. Oui, parmi les dorénavant plus de 7,4 milliards d’humains de la planète, pas trop de chance de se tromper qu’un résident du Canada vivant dans la ville de Montréal, au Québec, en Amérique du Nord, sera du groupe des privilégiés de 2017.

Dans un esprit institutionnellement festif, on le baignera d’événements commémoratifs, de divertissements et de plaisir. Parce que c’est la fête en ville : 1642-2017, donc 375 années d’existence.

Bonne fête Montréal !

Le pays en entier y ajoutera même sa dose de bonheur d’État : 1867-2017, donc 150 ans pour le Canada moderne, fondé alors par quatre provinces et une constitution laissée à Londres. Oui, c’est également la fête au pays. Et le Québec est aussi très officiellement dans le coup, avec un chapitre de l’histoire juste pour sa propre capitale qui fut hôtesse d’une des conférences de travail des pères fondateurs du pacte confédératif de 1867.

Bonne fête Canada !

Tout ça est légitime. Bien de belles victoires furent le fruit du labeur de ces pionniers. 2017 servira ici à le souligner. Pour notamment inspirer.

Bref, un Canadien ne verra pas la planète avec le même feeling que les autres humains en 2017. Des filtres apaisants lui embelliront l’existence.

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Poursuivons donc ici, particulièrement à son attention, avec ce que 2017 pourrait aussi signifier en s’imposant un regard plus global. Car pas de fête ici ! Bien du nouveau cependant.

À Washington, un homme sous très haute surveillance tentera – à partir du 20 janvier, pour un mandat de 4 ans – de bouleverser la manière d’administrer la première puissance de la planète.

Pendant ce temps, à Paris comme à Berlin, l’année servira beaucoup à choisir le prochain président-chancelier.

À Londres, la redéfinition de la place de l’Europe dans l’avenir du royaume monopolisera bien des énergies.

Pendant qu’à Pékin on poursuivra les efforts pour sortir le dernier tiers de la population de la pauvreté. Le miracle économique des trois dernières décennies doit encore être partagé. Il ne s’est pas concrétisé pour encore 300 à 400 millions de personnes. C’est beaucoup de personnes…

Et à New York, du haut du siège de l’ONU, quelle sorte d’agenda pour 2017 devra préparer le nouveau grand patron de l’organisation ? Pas de fête ici non plus. Mais bien des jeux de pouvoir. Beaucoup aux travers des manœuvres de Moscou, par crise interposée en Syrie, en Irak, voire au Congo également.

Au Conseil de sécurité, le défi des réfugiés continuera de l’emporter contextuellement à cause de ce haut Moyen-Orient en ébullition, de Bagdad à Damas d’abord, et entre Jérusalem, Tel-Aviv et Gaza aussi. À l’emporter, disons-nous, sur celui des migrations internationales et de la plus juste répartition de la richesse dans le monde. Car c’est de cela qu’il s’agit. Si les gens vont jusqu’à fuir un pays, soit la décision de migration d’un travailleur – actif ou potentiel – la plus complexe et compliquée, c’est que tout un système faillit à répondre aux besoins de base d’une population.

Le système mondial entier doit encore trouver la recette de la dignité pour tous.

Entre Washington, Pékin, Londres, Paris, Moscou… 2017 verra apparaître moult nouveaux leaders politiques. Souhaitons y voir en même temps s’établir un réel leadership mondial convergent. Unanime au moins sur des essentiels comme le recul des victimes de conflits armés, l’eau douce pour tous ou le droit à la justice; moins d’armes dans le monde et plus de ressources pour les plus pauvres.

Que 2017 porte chance pour tous!

L’année de l’ONU ?

2017 donne à l’ONU, pour la première fois de son histoire, un ancien chef d’État d’un pays (le Portugal) pour prendre sa tête pendant au moins cinq ans. Saura-t-il se faire plus influent et efficace devant ses pairs ? Serait-ce le début d’une véritable et nécessaire réforme de l’illustre institution ?

Avec un homme qui veut en changer gros à la Maison-Blanche, des roulements de leaders dans plusieurs autres capitales stratégiques de la planète, 2017 pourrait-t-elle se transformer en année de l’ONU ?

D’abord, la femme gouverneure que M. Trump a nommée comme ambassadrice des États-Unis d’Amérique, à New York, a été généralement applaudie. De deux, si le nouveau secrétaire général des Nations Unies veut donner un grand coup, c’est dès 2017 qu’il le fera savoir. Il ne peut que proposer, et doit donner tout le temps possible à ses pays-patrons de décider de changer le système.

L’ONU reste une association d’États pleinement souverains. Rien ne passe par ailleurs.

L’Inde, le Japon, l’Allemagne, le Brésil, l’Afrique du Sud sont les grands demandeurs de réforme. Mais changer la donne de la gouvernance mondiale en nouvel amalgame de Conseil de sécurité, G7G8, G20… voire de Grands messes, comme Davos et le Forum social mondial (FSM) – pour les plus idéalistes! – n’est pas une mince affaire.

Demandons-le!

Exigeons-le!

Ce ne sont pas les États souverains qui en ont besoin, c’est l’humanité.

Que l’ONU se réforme, notamment dans l’innovation, et qu’elle prenne 2017 pour préparer un geste de leadership du genre: déclarer une « Décennie mondiale de l’économie circulaire » (2020-2030) avec mission de délinéariser nos économies, trop gaspilleuses et productrices de trop de déchets.

Vite des économies « Zéro déchet ».

L’utopie de l’économie circulaire est sans doute la plus concrète stratégie à souhaiter à toute humanité en 2017. L’enjeu du climat autant que la création de meilleures richesses y trouveront réponse. Sortir le plus possible de l’économie linéaire sera encore plus important que de s’éloigner de l’économie du carbone et surtout du pétrole. Ce ne sera pas la pénurie d’énergie qui sera le point de bascule. Un geste politique s’impose ici.

L’enjeu du climat planétaire, de l’environnement en général, saurait-il pousser à l’action (car l’Accord de Paris sur les changements climatiques imposera une suite) ? Ou celui de la sécurité mondiale et du terrorisme, lui-aussi, enjeu systémique ?

L’ONUisme aura désenchanté à peu près tout le monde. Après sept décennies d’existence, plusieurs victoires certes, mais trop de déceptions: « Hello Jerusalem, we have a problem… »

La Palestine, oui, la plus illustre des déceptions onusiennes probablement.

Son système la mine. L’idéal de l’ONU ne doit plus rester otage des États.

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Et heureusement, demain sera aussi un Univers Internet.

Pour l’anecdote, la révolution numérique a vu 2016 faire naître une offre de « pays » originale. Quelque chose comme 500 000 Terriens avaient déjà dit oui à Asgardia dans les 48 heures de son lancement.

Cyber-citoyens du monde, exprimez-vous! Cyber-innovez.

Faites que 2017 nous bâtisse un monde meilleur, et ce pour tous.

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(Crédit de la photo: Valentin Valkov)

 

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Un prof de McGill University parmi les fondateurs d’Asgardia

Un prof de McGill University parmi les fondateurs d’Asgardia

La société privée Aerospace International Research Center veut créer dans l’espace une entité juridique qui fonctionnerait comme un État souverain. Asgardia offrirait à tous un accès à l’espace pour le commerce ou la science. Et un professeur de l’Université McGill, à Montréal, est parmi les fondateurs du projet.

En effet, on trouve le nom d’Igor Ashurbeyli, fondateur de l’Aerospace International Research Center (AIRC) en Russie, de David Alexander, directeur de l’Institut de l’Espace de la Rice University, de Joseph N. Pelton, directeur de l’Institut de Recherche de l’Espace et des Communications Avancées de la George Washington University et de Ram Jakhu, directeur de l’Institut de Droit Aérospatial à McGill University, sur le site du projet Asgardia, qui selon les mots de ses pères fondateurs « viserait à la démocratisation de l’espace et, par conséquent, au développement de nouveaux modèles de sociétés humaines, basées sur des nouvelles lois et réglementations, en rassurant que leur nation spatiale sera construite de manière sécurisée et technologique, afin qu’elle puisse éviter tout genre de menaces, comme par exemple des collisions avec des astéroïdes ou des déchets spatiaux ».

Selon Ram Jakhu, « laisser la Terre est une étape fondamentale de la vie humaine, qui se lie aux premiers mouvements migratoires de l’espèce humaine commencés en Afrique et qui nous ont amené à coloniser la Terre entière ». Et cela se lie strictement, toujours selon le professeur de McGill, à deux autres raisons: la pauvreté grimpante des ressources terrestres et le désir humain d’aller dans des endroits jamais explorés qui n’est plus rassasié.

Cependant, le projet Asgardia reste encore disons nébuleux dans ses premières démarches. Ses ressources financières sont encore peu nombreuses. Mais le groupe des Asgardiens a déjà commencé à travailler pour concevoir son futur drapeau, son hymne et ses insignes à travers une plateforme de crowd-sourcing. Reste donc à voir comment ce groupe « d’intellectuels éclairés et philanthropes » réussira à faire décoller sa future maison spatiale… dans seulement deux ans (oui, c’est le programme)!

Of the 196 nation states on Earth, just 13 – Canada, USA, France, Japan, China, UK, India, Russia/USSR, Ukraine, Israel, Iran, South Korea and North Korea – and one regional organisation, the European Space Agency (ESA), have launched satellites.

asgardiapress

Igor Ashurbeyli

Asgardia est un projet de nation basée dans l’espace extra-atmosphérique. Le concept vise à créer un nouveau cadre dans lequel les activités spatiales sont réglementées et détenues, « en s’assurant que l’avenir de l’espace est pacifiste et réalisé pour le bien de l’humanité. »

La proposition de nation a été annoncée en octobre 2016 par Igor Ashurbeyli, le fondateur du Centre International de Recherche AérospatialeVienne), et par le président du comité des sciences l’espace de  l’UNESCO. L’initiative du site demande actuellement aux personnes de s’inscrire pour la « citoyenneté » dans le but d’une demande à l’organisation des Nations Unies pour la reconnaissance d’un état. Les détails techniques restent vagues.

L’organisation planifie le financement d’un satellite par dons publics, avec une charge utile non divulgué, et de le lancer en 2017.

  1. Le pays sera gouverné par 12 ministères. Ces derniers seront la science; espace, jeunesse et éducation, intégration, information et communication, affaires étrangères, commerce, finance, sécurité et sûreté, justice, et un douzième ministère devant être choisi suggéré par la communauté Facebook d’Asgardia. Les ministres titulaires seront nommés par Ashurbeyli jusqu’aux premières élections, prévues pour le mois de juin 2017.
  2. « Scientists plan to create ‘Asgardia’ nation state in space », sur BBC News, BBC,‎ 13 octobre 2016 (consulté le14 octobre 2016).
  3. Scientists unveil plan for space nation , Michael StothardFinancial Times. 12 October 2016.
  4. Ian O’Neill, « Asgardia: Probably Not Humanity’s Protector », Space.com,‎ 18 octobre 2016 (lire en ligne).
  5. « Scientists propose space nation named ‘Asgardia’ and cosmic shield to protect Earth from asteroids », sur The Daily Telegraph,‎ 12 octobre 2016.

SOURCE: wikipedia

Le projet semble vite faire sa place au soleil. Lancé publiquement le 11 octobre 2016, déjà pas moins d’un demi-million de personnes s’étaient enregistrées comme « citoyen » d’Asgardia dans les quatre jours qui ont suivis.

asgardia.space/terms-of-service

(Source de la Une: reddit.com )

(Crédit photo: room.eu.com )

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